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  • Delanoë et l'UDF à Paris ? Sans les Khmers verts et les gauchistes, svp...

    Bertrand Delanoë prédit une Bayroumania à Paris
    Lors d'un déjeuner, lundi 5 mars, avec les maires d'arrondissement socialistes, Bertrand Delanoë leur a recommandé de "taper sur Bayrou au niveau national mais de ménager l'UDF au niveau parisien". Le maire de la capitale pense que des candidats PS aux législatives à Paris auront besoin des voix UDF, notamment dans le 12e arrondissement. Et que pour conserver son poste de maire en 2008, il lui faudra gouverner avec "une majorité élargie qui irait de l'extrême gauche au centre droit", selon un maire PS parisien

    Voilà ce que rapportait récemment le quotidien Le Monde.

    Pour que l'UDF puisse imaginer co-gérer Paris avec Delanoë, il faudrait que ce dernier se débarrasse de ses encombrants alliés à commencer par ses potes gauchistes, et surtout, les Khmers Verts de l'Hôtel de Ville.

    Ces ayatollah du Paris sans automobiles sont des fous furieux qui n'ont pas leur pareil pour provoquer des embouteillages monstres  dans la capitale.

    Avec une hargne qui dénote un esprit particulièrement tordu, ils s'ingénient à taxer au mieux les résidents possesseurs d'un véhicule de toutes les manières possibles et imaginables.

    Par exemple, dans le quartier Saint-Lambert dans le 15e, ils ont supprimé du jour au lendemain 50%  des places sans préavis, faisant emporter nombre d'automobiles à la fourrière sans que les propriétaires aient été avisés. La mairie délivre à tour de bras des permis pour faire des travaux sur les trottoirs afin de contraindre les automobilistes à se garer sur des places non-autorisées. Ainsi, ils ont la certitude que ces derniers paieront une amende. Les côtés de rues réservés aux deux roues s'accumulent sans qu'un seul véhicule de ce type ne vienne s'y garer. Parfois, on installe des places de livraison devant la demeure d'honnêtes citoyens sans qu'il y ait le moindre commerce à côté.

    Un seul objectif, nuire à l'automobile. Le PS et Delanoë en tête cèdent à tous les diktats de ces malades. Bien sûr la pollution n'a pas diminué entre-temps.

    Bref, un Paris propre, pourquoi pas, mais on peut le faire en concertation et en réfléchissant, non en semant le chaos dans toute la Capitale.

     Ajoutons également que la municipalisation à marche forcée de la culture à Paris détruit progressivement les formations d'élite au nom de l'idéologie habituelle socialo-marxiste au PS : culture pour tous = suppression de la qualité et de l'exigence. Donc, on subventionne des groupes amateurs de musique classique, mais dans le même temps, on empêche des enseignants qualifiés de dispenser des formations, parce qu'ils ne « s'adaptent pas » à la culture «djeun's» rap and co qu'affectionnent particulièrement Delanoë et ses sbires.

    Bref, l'UDF veut bien faire preuve d'ouverture, mais il y a du travail à faire, et si Delanoë escompte instrumentaliser l'UDF pour reconduire les mêmes abrutis aux mêmes fonctions, il rêve...

    Il vaudrait mieux pour Paris avoir à sa tête une femme intelligente et modérée comme Marielle de Sarnez, dont la compétence n'est plus à démontrer. 

  • Claude Allègre et le Requiem de Mozart

    Ras le bol d'être censuré sur les sites socialistes chaque fois que j'en parle. Alors je vais faire une note à ce sujet.

     

    Lors des rencontres culturelles de l'UDF, Anne Quéfelec, la soeur de l'écrivain rapportait la triste anecdote suivante à propos du chasseur de mamouths du Parti Socialiste.

    Elle présente un jour le cas de deux institutrices formidables qui ont monté une chorale de gamins en ZEP : elles leur font chanter le Requiem de Mozart. Cela marche tellement bien, d'ailleurs, que les gamins sèchent les entraînements de football !!!

    Du coup, elle escompte pouvoir les encourager et va voir en ce sens le Pithécanthrope de Grenelle à ce sujet. Ce dernier discute avec Jack Lang (dont l'équipe m'a au passage censuré cette note il y a peu sur son blog. Trop gênante ?).

    Réponse du malotru : "Cela ne m'intéresse pas ; pour l'année prochaine, vous me les faites taper sur des bidons".

    Voilà : Allègre n'a jamais été désavoué par le PS et va faire risette à François Fillon (qui était prêt à foutre en l'air le baccalauréat en le remplaçant par le contrôle continu, rappelons-le tout de même) en qualifiant de courageuses ses réformes. Et les deux hommes de se congratuler.

    UMPS même combat ?

    Bref, peu importe, au final. Tout cela en dit long sur ce que les Socialistes pensent de la culture, en particulier classique. Allègre prend vraiment les élèves et leurs profs pour des cons, a fortiori quand ils sont très modestes... 

  • La réponse de Baudelaire à Raffarin

    Jean-Pierre Raffarin a donné dans le registre poétique en comparant François Bayrou à un « albatros qui a une très grande aile à droite et veut avoir une très grande aile à gauche, au risque de ne plus pouvoir s'envoler ».

     

    Ah oui ? Il ne peut plus s'envoler l'Albatros ? Ce n'est pas exactement l'avis de Charles Baudelaire, en tout cas. Je me contenterai de me fier à ce seul argument d'autorité qui me suffit largement, en la circonstance...

     

    L'Albatros

      Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
    Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
    Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
    Le navire glissant sur les gouffres amers.

    A peine les ont-ils déposés sur les planches,
    Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
    Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
    Comme des avirons traîner à côté d'eux.

    Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
    Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
    L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
    L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !

    Le Poète est semblable au prince des nuées
    Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
    Exilé sur le sol au milieu des huées,
    Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.

  • Socialisme et liberté pédagogique

    Pierre Frackowiak, est l'un des principaux théoriciens de l'Education au sein du Parti Socialiste.

    Le lire est édifiant...ma réponse aussi !

     

    Même le rapport THELOT, dont certains prétendent qu'il présente des propositions innovantes que les progressistes pourraient soutenir, prône démagogiquement la reconnaissance de cette liberté en l'habillant de quelques oripeaux de l'ordre de la séduction, "le charisme et le rayonnement" qui tiendraient apparemment lieu de compétences professionnelles. On aurait pu espérer que ces notions soient au moins juxtaposées à des compétences professionnelles, à la nécessité d'un minimum de connaissances sur les apprentissages (comment un élève apprend?), sur les capacités intellectuelles nécessaires pour construire des savoirs et des compétences, sur les rapports entre la construction des concepts et le langage, sur la pédagogie… Foin de tout cela. Comme le disait  Luc FERRY avant François FILLON, pour enseigner, il faut des savoirs, du talent pour les transmettre, et, bien évidemment, la liberté.

     Source : http://www.unsa-education.org/sien/sections/lille/libpedPF.htm

    Décidément, pour certains, il leur est impossible de se départir de la sacro-sainte compétence. Non, monsieur Frackowiak, vos  instituteurs idéaux fussent-ils bardés des Mille et une compétences d'Ali Baba et des Quarante pédagogues, rien ne garantira pour autant la qualité de leur enseignement. Quand au questionnement sur la manière dont l'élève apprend, il rentre bien évidemment dans une réflexion plus large de nature philosophique et psychologique. Plus généralement, comment l'individu connaît, voilà la question qu'il faudrait se poser. Et sur ce point, nos vieux philosophes, à commencer par Platon et Aristote, ont raisonné très tôt.

    Vos indignations trahissent bien évidemment vos parti-pris. Par exemple, qui vous dit que l'enfant construit ses concepts ? Chez certains philosophes, on trouve au contraire l'idée qu'il existe des pré-concepts. 

    Par pitié, épargnez-nous vos "compétences" : peu m'importent, moi, vos compétences. Ce qui m'intéresse, c'est le savoir-faire de l'enseignant, généralement acquis après de nombreuses années d'expérience, ainsi que son savoir tout court, afin qu'il n'enseigne pas d'âneries à mes enfants. Au lieu de rêver de rééducation pour enseignants trop portés sur leur liberté pédagogique, vous seriez bien inspiré de confronter les expériences issues du terrain, et non de théoriciens fumeux habitués à justifier leurs émoluments en faisant mentir les chiffres.

    D'autres questions de fond ne sont pas non plus vraiment traitées à gauche : le problème du collège qui souffre toujours de l'erreur historique d'en avoir fait le «petit lycée» plutôt qu'une partie de l'école fondamentale de 3 à 16 ans ; le problème des pratiques pédagogiques toujours occulté par le développement du cercle macabre «évaluation ­remédiation», qui ne remet jamais en cause ce qui se passe réellement dans la classe en amont ; le problème des contenus et du sens des programmes scolaires toujours massivement orientés par la sédimentation de connaissances sans se préoccuper du développement de l'intelligence, de l'esprit d'initiative, de la stratégie, de l'apprentissage de la responsabilité et du vivre ensemble ; le problème des missions des profs, avant celle de leurs horaires, de la continuité et de la transversalité des enseignements...

    Source : http://www.liberation.fr/rebonds/222856.FR.php 

    Cercle macabre ? Voulez-vous dire que les évaluations actuelles ne veulent pas s'adapter à vos théories ? Nous serions nombreux à applaudir à vos idées et à vos théories si elles produisaient quelque chose. Malheureusement, elles sont guidées non par le pragmatisme mais par l'idéologie et font figure de doxa sociologique pour le Parti Socialiste. La seule chose qui me paraît macabre, moi, c'est la dégringolade du niveau de langue dans la population estudiantine au point que les Grandes Ecoles prévoient désormais des cours d'orthographe. Peut-être est-ce bien sûr que l'orthographe est la discipline des imbéciles ? de la sédimentation des connaissances ? peut-être n'a-t-elle pas de «contenu» ? On comprend à votre discours que vous dissociez connaissance et intelligence, et que votre préoccupation première c'est de faire de l'école un lieu de vie de «vivre ensemble» comme vous dites.

    Pour moi qui suis un vieux débris conservateur réactionnaire et rétrograde, j'attends de l'école qu'elle instruise, cultive et intéresse l'enfant. Mais comme je ne crois pas aux choses transcendantes, j'ose imaginer que tout cela ne se produit pas par l'opération du Saint-Esprit. L'intérêt d'un enfant est, et je le concède à Monsieur Frackowiak, certainement natif chez l'enfant, mais il l'est en puissance, et non en acte, pour reprendre une terminologie aristotélicienne. Tout l'effort du maître (et l'on parle bien du magister et pas du dominus, contrairement à ce que tendent à faire accroire les pédagogistes de tout poil) c'est justement de faire passer la curiosité intellectuelle de la puissance à l'acte.

    Le citoyen cultivé, c'est au final l'entéléchie de l'enfant : l'entéléchie est le processus qui mène de la puissance à l'acte et de l'acte à son plus haut degré d'achèvement. En somme l'entéléchie c'est l'acte accompli par opposition à l'acte en train de se faire. Or, vous faites de l'acte en train de se faire une finalité en soi, avec vos compétences, votre continuité et votre transversalité, Monsieur Frackowiak.

    En somme finissez-en avec ce désir irrépressible de vouloir donner des leçons à tous et spécialement aux enseignants qui savent ce qu'ils ont à faire. Epargnez-leur le mépris avec lequel vous les considérez en supposant a priori que tout enseignant méconnaît les finalités de ce qu'il enseigne et de toute façon n'éprouve nullement l'envie d'y réfléchir.

    Il est vrai que le raisonnement inductif relève du TOC (Trouble Obsessionnel du Comportement) chez vos semblables. Tout existe a priori, et donc nul besoin d'énoncer le général puisqu'on y remontera toujours à partir du particulier...

    Ainsi s'il s'avérait qu'un enseignant devait être incompétent, nul doute que tous les enseignants seraient fatalement des incompétents. Nos Euthydème nos Dionysodore , tout persuadés que tout est en dans tout, se complaisent dans une éristique moderne de mauvais aloi qui leur permet toutes les audaces...