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L'Hérétique (Démocratie et hérésie économique) - Page 6

  • La divine surprise du balance ton porc

    J'avoue ne plus me tenir d'aise quand je vois tous les gros cochons du star-system commencer à tomber. La justice, comme d'habitude, on ne peut vraiment s'y fier. Ce n'est pas qu'elle ne soit pas rendue, mais c'est toujours tard plutôt que tôt. Mais du côté d'Hollywood, en revanche, on veut être exemplaire. C'est autrement plus réactif. Les maisons de production ne veulent pas être associées aux fumiers de tout acabit, ce que je peux comprendre. Les Weinstein et compagnie se font jeter de toutes parts. Je note qu'en France, on continue de faire un pont en or aux Polanski et autres tristes sires du même acabit.

    Il y a des sueurs froides, évidemment, du côté de la justice. Elle est déjà lente par nature, mais songez un peu à l'avalanche de procès susceptibles de se tenir...

    Je trouve, pour l'instant, qu'Emmanuel Macron et Marlène Schiappa ont bien géré cet épisode. Ni trop ni pas assez. 

    On voit, en revanche, la réaction tomber le masque sans vergogne. Alors que ce salutaire coup de torchon va certainement contribuer à nettoyer les écuries d'Augias, chez Causeur, on y voit une police de pensée féministe.

    Pense-t-on avoir lu de travers ? Je traduis. Dénoncer un viol ou une agression sexuelle, c'est la police de la pensée du féminisme. Voilà ce qu'écrit Diane de Bourguesdon. 

    Eh non, Madame. C'est juste la Justice qui passe. Pas celle de l'État français, mais juste l'idée de la Justice. L'idée aussi qu'on finit par être rattrapé par ses crimes tôt ou tard. Chez les Grecs, il y avait les Érinyes pour ça. Aujourd'hui, on a les réseaux sociaux et internet qui font le job. Même acharnement sur les fumiers. Alectô, Mégère et Tisiphone seraient ravies.

     

  • Violences sexuelles : enfin des pré-plaintes ?

    Ce gouvernement a l'air de vouloir enfin agir contre les violences sexuelles contrairement aux précédents qui ne faisaient que de bruit et des campagnes de "prévention et d'éducation".

    Nicole Belloubet, la Ministre de la Justice, envisage des pré-plaintes en ligne pour les victimes d'agressions sexuelles. Alors, il ne faudrait pas "envisager", il faut le faire.

    La justice doit savoir qu'une fois cela fait, les statistiques exploseront parce que la réalité apparaîtra dans toute son horreur et sa crudité. Il faut donc prévoir de faire face au prévisible afflux de plaintes et bien réfléchir aux conséquences sur la politique pénale : il ne saurait être question de se contenter d'admonester les fumiers de tout acabit. Si on veut faire de la condition des femmes une cause nationale il faut taper très fort sur leurs agresseurs.

    L'expérience de prélèvements réalisés dans les hôpitaux avant même qu'une plainte ait été déposée est à systématiser.

    Bref, il faut arrêter de parler et de proposer, il faut agir, maintenant.

    Marlène Schiappa a raison de vouloir légiférer sur le consentement sexuel pour les mineurs : je pense qu'il ne faut pas tarder et bien y réfléchir. La fourchette 13-15 ans me semble un bon étiage. Cela ne devra pas pour autant amener la justice à absoudre des agresseurs sexuels comme cela a été honteusement le cas avec une fillette de 11 ans tout récemment.

  • Les «me too» doivent déboucher sur du pénal

    Les campagnes de sensibilisation, elles ont déjà été faites. Le harcèlement et les violences sexuelles sur les femmes sont connus dans tous les milieux.

    Ce qu'il faut, maintenant, ce sont des amendes, de la prison. Des policiers en civil pour prendre sur le fait ceux qui se rendent coupables de harcèlement dans la rue. Un coup de téléphone à la voiture de police la plus proche et embarquement immédiat des fumiers pour le gnouf. 

    Quant au star-system, acteurs, producteurs, réalisateurs et prédicateurs (comme le fumier de Tariq Ramadan), c'est le moment où jamais de taper un grand coup dans la fourmilière.

    J'entends bien Marlène Schiappa mais je trouve qu'elle parle trop et n'agit pas assez. Les rencontres pour dénoncer les fumiers, c'est bien, mais maintenant, j'attends une concertation rapide avec la justice et la police. Je ne serai convaincu d'une véritable volonté de changer les choses que lorsque j'aurai vu tous ceux qui sont mis en cause avec des menottes aux mains dans les tribunaux et les premiers d'entre eux entrer dans les prisons. 

    Pas de quartier, pas de pitié (il ne manquerait plus que cela). Avec tous les témoignages, il y de quoi remplir le ministère de la Justice de dossiers.

     

  • Soutenir les Kurdes à tout prix.

    Barzani en Irak a choisi à mon avis un mauvais timing : alors que la lutte contre Daech n'est pas finie, ce n'était pas une bonne stratégie que de proclamer unilatéralement l'indépendance du Kurdistan irakien. Un Kurdistan indépendant est un épouvantail qui fait peur aux cinq nations de la région sur le territoire desquels se trouvent des Kurdes. Il faut donc procéder avec précautions. Le fédéralisme ou le confédéralisme semblent une bonne option. C'est celle que privilégient l'UPK en Irak et les YPG en Syrie. Les YPG ont même un idéal de société démocratique, socialiste, autogestionnaire et multi-cultuelle. Le reportage Rojava, une utopie au coeur du chaos syrien restitue de manière étoffée le projet politique et philosophique des YPG. Il est clair que nous ne devons en aucun cas lâcher les YPG au profit de la Turquie. Les YPG sont des associés cruciaux dans cette région du monde, les seuls à être fiables, à disposer de relais, et ceux qui partagent le plus de valeurs avec nous bien qu'ils aspirent à ériger une démocratie socialiste plutôt que libérale.

    L'Europe doit donc faire comprendre à la Turquie qu'attaquer les YPG est une ligne rouge. Il faut aider leur alliance avec les tribus arabes locales, les Yézidis et les Chrétiens d'Orient en leur assurant un ravitaillement en armes de pointe pour contenir les assauts de leurs adversaires et éradiquer Daech, mais il faut également leur fournir les moyens de construire le pays auquel tous aspirent. J'ai entendu dans le reportage que je cite, par exemple, que les YPG voudraient mettre en place des centrales solaires pour alimenter le pays en électricité et édifier des raffineries modernes pour exploiter ce qu'il reste de pétrole. Les raffineries artisanales sont une véritable catastrophe écologique et un danger mortel pour la santé de tous les habitants locaux. 

    Aidons-les. 

    Les États européens, bien sûr, mais les citoyens aussi. Pourquoi pas avec des campagnes participatives sur des plate-forme de type Ulule afin d'aider à financer des achats de panneaux solaires, par exemple.

    Nous avons tous intérêt à ce que l'expérience sociale et démocratique des YPG soit une réussite. Et nous devrons certainement tôt ou tard revoir nos relations avec le PKK et son leader, Ocalan, pour l'instant classés dans la sphère du terrorisme, de même que ce leader et son parti devront reconsidérer leurs modalités d'action en Turquie. Ocalän est l'inspirateur de l'expérience autogestionnaire et démocratique qui se déroule sur cette région de la Syrie, bien loin des modèles religieux environnants ou du nationalisme arabe des années 70 et ce qu'il en reste. On ne peut pas l'ignorer.

  • ISF : le MoDem a bien tort d'imiter la gauche

    J'ai été assez agacé des réactions du MoDem sur l'ISF. L'amendement présenté visait à vider de sa substance la courageuse décision d'Emmanuel Macron. Heureusement, Bruno Lemaire n'a rien lâché. Ce n'est pas la première fois que je le dis : le MoDem ne gagne rien à imiter la gauche. On peut dire que le projet qui consistait juste à sortir la détention de titres de l'assiette de l'ISF n'était ni plus ni moins une manière de conserver cet impôt imbécile et spoliateur. Aucun autre pays que la France ne le pratique, d'ailleurs. Macron, qui me plaît de plus en plus, a très finement analysé ce qu'il y a derrière l'ISF et, par là, le mal dont souffre la France : la jalousie. Mon éducation catholique me pousserait plutôt à dire qu'il s'agit d'un des sept péchés capitaux : l'envie.

    En tout cas, un sondage du début du mois d'octobre montre qu'il existe une majorité de Français pour ne pas être aussi hostiles qu'on pouvait le croire à cette réforme : à condition d'inclure les signes ostentatoires de richesses, yachts, lingots, voitures de luxe, 56% d'entre eux sont favorables à la réforme proposée par Macron.

    J'apprécie, pour l'instant, que ce président fasse exactement ce qu'il a dit, ni plus ni moins. 

  • Les JO et les APL

    Je peux entendre que l'État doit faire des économies. Je suis sceptique sur les gains que représentent cinq euros de moins de versements d'APL, mais soit, admettons. Mais quand je vois que le gouvernement s'apprête à dépenser des milliards d'euros pour organiser les Jeux olympiques à Paris, je suis furieux. La Tribune avait fait un article sur le plan de financement de ces jeux. Dans le projet actuel, l'État et la Mairie de Paris mettraient la main à la poche pour 1.5 milliards d'euros. Tous les budgets des JO précédents ont sévèrement dérapé. Je ne doute pas un seul instant que cela sera le cas des nôtres, à fortiori en connaissant le goût prononcé d'Anne Hidalgo et de sa majorité pour les festivités dispendieuses.

    J'en ai assez des projets pharaoniques que personne n'a demandés. C'est le travers délirant des élus de la République de longue date. On voit très bien par là que ce n'est pas leur argent. Ils nous donnent des leçons en permanence, font les vertueux mais jettent par les fenêtres l'argent de nos impôts. Comme si nous n'avions pas d'autres besoins. Si on m'avait dit que la France voulait investir un milliard et demi d'euros dans la recherche, j'aurais certainement approuvé ce projet tout en interpellant les pouvoirs publics sur le financement de l'opération. Mais trois milliards pour des jeux...c'est insupportable. Anne Hidalgo va en profiter pour pourrir encore plus la vie des Franciliens sous prétexte de travaux prétendument éco-citoyens et soyons certains que les impôts locaux et régionaux vont exploser parce que quelqu'un devra bien payer l'addition.

     Je suis furieux que la Région, et donc le MoDem, ait approuvé l'organisation des JO à Paris. Je constate que seuls les Verts et le Front de Gauche se sont prononcés contre ces JO à Paris, avec des arguments très justes, au demeurant. J'espère ne pas devoir un jour finir par tirer des conclusions dans mes votes de ce que je vois voté au Conseil Régional. Idéologiquement, mis à part sur l'écologie, je ne suis pas proche des Verts et de Mélenchon, mais à force de voir des votes qui correspondent à ce que je pense pour la Région, je pourrais finir par me poser des questions un jour.

  • Quels intérêts derrière «l'indépendance» de la Catalogne ?

    J'ai suivi avec le plus grand scepticisme les déclarations d'indépendance de l'actuel pouvoir régional en Catalogne. J'y ai vu un référendum parfaitement illégal avec un taux de participation de 40% seulement. Ni la France ni l'Europe ne peuvent avaliser une procédure qui ignore à ce point le droit. 

    Les motivations des indépendantistes me laissent perplexes. Personne n'ignore que la Catalogne est la région la plus riche d'Espagne. Je ne puis m'empêcher de soupçonner des intérêts égoïstes derrière les manoeuvres de Puigdemont. Le vrai enjeu, on s'en doute, il est financier : il s'agit de mettre la main sur les taxes. Une partie de la classe politique pousse les Catalans à ne plus partager leurs richesses avec des régions espagnoles plus pauvres. Ce n'est pas un hasard si un parti comme la Ligue du Nord en Italie a applaudi des deux mains puisqu'elle récite la même antienne avec les régions du sud. On sait très bien que l'actuel parlement autonomiste explique aux Catalans depuis des années que l'Espagne leur vole leur argent (ce qui est parfaitement faux, au passage).

    L'Europe s'efforce de réaliser progressivement une unité entre ses nations : on peut respecter les régions mais ne pas souhaiter, comme le dit très justement Juncker, une Europe à 94 pays.

    L'Espagne est un état de droit. Depuis la chute de Franco, elle est très respectueuse de la culture, de la langue et des institutions de chacune de ses régions. Puigdemont est un boutefeu. Il a sciemment cherché un affrontement avec Marianno Rajoy pour attiser les divisions et la colère en Catalogne. Ce sinistre individu a fracturé la Catalogne pour longtemps.

    J'espère que l'Espagne restera entière. 

  • Inadéquation entre formation et offres d'emploi

    Je suis frappé de constater qu'il existe de monumentaux gisements d'emplois en France sans profils qui puissent y correspondre. J'avais déjà lu que le bâtiment était contraint de constamment rechercher de la main d'oeuvre immigrée faute de nationaux candidats mais ce n'est pas le seul secteur. Régulièrement je lis que la France va manquer d'ingénieurs et de techniciens dans le domaine du l'informatique et de l'électronique. C'est ce que dit par exemple un très récent article de la Tribune. C'est quand même malheureux que nous ayons trois millions de chômeurs mais que cinq cent mille offres d'emplois soient vacantes. C'est généralement le chiffre que communique la Confédération des Moyennes et Petites Entreprises.

    L'idée m'est venue qu'il y avait peut-être une carte à jouer pour les seniors au chômage : je connais beaucoup de personnes qui ont des compétences en informatique mais qui l'ignorent. Ils/Elles croient que leur maîtrise du numérique est basique alors qu'en réalité, ils/elles sont déjà nettement au-dessus du niveau informatique moyen de la population française. Je trouve qu'au niveau de la formation continue, il y aurait peut-être quelque chose à faire, à condition que les entreprises jouent le jeu. Le plus logique serait qu'elles soient parties prenantes de certifications dans ce domaine mais, du coup, qu'elles s'engagent à embaucher les profils voulus ainsi créés...

  • Mais ils vont lui foutre la paix, à Brigitte Macron

    Pas très envie de commenter l'actualité politique depuis un moment. Cela dit, il y a une chose qui me saoule : les commentaires débiles et généralement orduriers sur Brigitte Macron. Tout un tas de frustrés insignifiants ne supportent pas la différence d'âge entre elle et son mari. Elle a beau être discrète, ils n'ont de cesse que de la scruter et la harceler. Aux journalistes : vous feriez mieux de faire votre travail plutôt que de vous intéresser à des balivernes. Aux moins que rien sur les réseaux sociaux : vous foutez quoi de la journée ? Bossez au lieu de tweeter des conneries à longueur de temps. Ils n'ont que ça à faire, les ratés, apparemment.

  • Ah non ! Pitié, pas les JO à Paris !

    Je suis quand même assez sidéré : des chiffres très factuels montrent que tous les budgets d'organisation des JO sont systématiquement sous-estimés. Jamais moins de deux fois et demi le montant initial. Donc, Anne Hidalgo nous promet 6 milliards de dépenses, il y en aura 15. On peut lire l'article d'Alexandre Delaigue, professeur d'économie à l'Université de Lille, qui a étudié très sérieusement le sujet.

    Soyons justes, ils sont tous coupables : Valérie Pécresse, Emmanuel Macron, Anne Hidalgo, tous d'accord pour la folie des grandeurs. Et pendant ce temps, on nous parle d'économies. Je rêve ou quoi ?

    Je ne suis pas le seul à m'insurger : dès le mois de mai Nicolas Tavernier dans le magazine Tavernier a montré comment les calculs de la mairie de Paris n'étaient pas honnêtes.

    Je n'évoque pas le foutoir et le vaste chantier que sera Paris. Déjà qu'on en peut plus des "travaux d'embellissement" incessants de l'actuelle municipalité, aboutissant entre autres à des congestions de trafic jamais vues dans la capitale, là, ça commence vraiment à bien faire.

    Bref, on a des millions de chômeurs, des milliers de milliards de dettes, des réseaux de transport à rénover, des caisses de retraite et de chômage en déficit, des recherches à financer en santé, une pyramide des âges qui nous promet un avenir pas franchement radieux et quelle est la réponse du gouvernement et des collectivités à cela ? Organiser les Jeux Olympiques à Paris pour plusieurs milliards d'euros.

    Vous ne vous foutez pas un peu de notre gueule, là ?

    Y'a une pétition quelque part pour demander le retrait de la candidature de Paris à l'organisation des JO ? Zut, y'en a une, celle du Front de Gauche. Là, c'est trop douloureux de la signer. Faut que j'en trouve une autre.

    Ah, y'en a une autre, mais  qui est derrière ? Collectif Non au JO 2024 à Paris, trouvé ! Je ne connais pas Frédéric Viale, cet enseignant parisien, mais bonne initiative et bons arguments de sa part.