Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

ypg

  • Quelle erreur que de laisser les Kurdes à leur sort !

    Les Kurdes de Syrie ont été des alliés fiables et sûrs face aux djihadistes et à Daech. Il n'en est rien de la Turquie d'Erdogan qui au contraire n'a cessé d'alimenter par ses troubles alliances l'emprise criminelle de ces islamistes fous.

    Nous n'avons rien à attendre d'Erdogan alors que les YPG promeuvent et installent partout où ils sont des valeurs que nous partageons avec eux.

    Nous devons commencer par retirer de la liste des organisations terroristes de l'Union européenne les YPG. J'ai appris avec stupeur qu'ils y figuraient.

    Nous devons leur donner les moyens de se défendre et les alimenter en armes lourdes. Erdogan, sous prétexte de lutter contre l'irrédentisme kurde, en profite pour envahir la Syrie.

    Si l'Europe, la France, les USA, ont la bêtise de faire preuve de faiblesse, les Kurdes vont se tourner vers Asssad et ses protecteurs. On sait d'Assad et de son parti que ce sont des monstres qui exécutent des crimes affreux et atroces. 

    Au demeurant, Erdogan négocie aussi directement avec Poutine. 

    N'ayons pas peur de contrarier la Turquie, elle n'a cessé de s'associer aux islamistes de tout poil : quand ce n'était pas Daech, c'était Al-Nosra, c'est à dire Al-Qaeda. L'ASL est un mirage, nous ne l'avons compris que bien trop tard en Europe.

    Il faut donc soutenir les Kurdes et les aider à tenir le secteur d'Afrine. De toutes façons, comme Erdogan n'a pas de limites, cette histoire va mal finir : il y a des conseillers militaires américains à proximité immédiate et ils vonjt finir par prendre des obus cas dans lequel j'espère bien que les USA réagiront (il ne faut pas compter sur l'Europe, comme d'habitude forte en palabres mais ridicule pour agir...).

  • Soutenir les Kurdes à tout prix.

    Barzani en Irak a choisi à mon avis un mauvais timing : alors que la lutte contre Daech n'est pas finie, ce n'était pas une bonne stratégie que de proclamer unilatéralement l'indépendance du Kurdistan irakien. Un Kurdistan indépendant est un épouvantail qui fait peur aux cinq nations de la région sur le territoire desquels se trouvent des Kurdes. Il faut donc procéder avec précautions. Le fédéralisme ou le confédéralisme semblent une bonne option. C'est celle que privilégient l'UPK en Irak et les YPG en Syrie. Les YPG ont même un idéal de société démocratique, socialiste, autogestionnaire et multi-cultuelle. Le reportage Rojava, une utopie au coeur du chaos syrien restitue de manière étoffée le projet politique et philosophique des YPG. Il est clair que nous ne devons en aucun cas lâcher les YPG au profit de la Turquie. Les YPG sont des associés cruciaux dans cette région du monde, les seuls à être fiables, à disposer de relais, et ceux qui partagent le plus de valeurs avec nous bien qu'ils aspirent à ériger une démocratie socialiste plutôt que libérale.

    L'Europe doit donc faire comprendre à la Turquie qu'attaquer les YPG est une ligne rouge. Il faut aider leur alliance avec les tribus arabes locales, les Yézidis et les Chrétiens d'Orient en leur assurant un ravitaillement en armes de pointe pour contenir les assauts de leurs adversaires et éradiquer Daech, mais il faut également leur fournir les moyens de construire le pays auquel tous aspirent. J'ai entendu dans le reportage que je cite, par exemple, que les YPG voudraient mettre en place des centrales solaires pour alimenter le pays en électricité et édifier des raffineries modernes pour exploiter ce qu'il reste de pétrole. Les raffineries artisanales sont une véritable catastrophe écologique et un danger mortel pour la santé de tous les habitants locaux. 

    Aidons-les. 

    Les États européens, bien sûr, mais les citoyens aussi. Pourquoi pas avec des campagnes participatives sur des plate-forme de type Ulule afin d'aider à financer des achats de panneaux solaires, par exemple.

    Nous avons tous intérêt à ce que l'expérience sociale et démocratique des YPG soit une réussite. Et nous devrons certainement tôt ou tard revoir nos relations avec le PKK et son leader, Ocalan, pour l'instant classés dans la sphère du terrorisme, de même que ce leader et son parti devront reconsidérer leurs modalités d'action en Turquie. Ocalän est l'inspirateur de l'expérience autogestionnaire et démocratique qui se déroule sur cette région de la Syrie, bien loin des modèles religieux environnants ou du nationalisme arabe des années 70 et ce qu'il en reste. On ne peut pas l'ignorer.