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udi - Page 3

  • MoDem/UDI, fusion difficile mais intéressante

    Le Figaro s'est essayé à un exercice intéressant et instructif : comparer les électorats respectifs du MoDem et de l'UDI. Je ne suis pas du tout surpris du résultat. Cela fait un moment déjà que je dis que le MoDem est de centre-gauche et l'UDI de centre-droit.

    Ce que le Figaro met à jour correspond très exactement à mon ressenti tout au long de ces dernières années.

    Je me suis toujours senti bien plus proche idéologiquement des militants du Nouveau Centre puis, plus tard, de l'UDI que de ceux du MoDem que je trouve en général bien trop à gauche à mon goût. Trop de relais de discours gauchisants sur les banques et le capitalisme ou encore la taxation de la richesse, trop de théories complotistes, trop de dénonciation du libéralisme, et, dans bien des cas, un alignement  presque complet sur les thèses vert-gauchistes libertaires.

    Ça ne va pas être facile parce que nous n'avons ni le même électorat ni le même appareil, ni la même base militante.

    Mais, du coup, je suis très curieux de voir le résultat final et je tiens bien à participer à sa construction, d'ailleurs. Si Bayrou et Borloo parviennent enfin à se marier et à établir un compromis programmatique, on aura un parti final authentiquement en plein milieu du centre. Quelque chose qui ne s'était jamais produit jusqu'ici, pas même au temps de la Nouvelle UDF de 2007 et encore moins au MoDem, penchant sur sa gauche dès Villepinte.

    Bon, moi, je suis plutôt content : je vais pouvoir retrouver des amis que je n'ai jamais perdu de vue partis généralement au Nouveau Centre au bout d'un certain temps.

    A Paris, personnellement, je trouve Christian Saint-Étienne et Marielle de Sarnez très complémentaires.

    Je pense que l'UMP et le PS vont faire assaut de guignoleries : on n'a pas du tout intérêt à rentrer dans ce jeu-là. Finie la fête, que l'on revienne aux choses sérieuses.

  • MoDem/UDI fer de lance de l'opposition au FN

    Je ne me suis pas encore vraiment exprimé sur le rapprochement MoDem/UDI mais bien évidemment, je suis à 100% pour. Je constate que partout où nous nous sommes rangés derrière la gauche nous ne pesons plus que quelque pour cent. En revanche, là où nous sommes restés indépendants et où nous avons su nous associer avec la droite modérée, particulièrement dans le sud-ouest, nous demeurons une force politique importante.

    Bref, je suis en phase avec ce que disent et font Bayrou et Borloo, mais en même temps, j'ai conscience du caractère fatal d'un tel pari. Soit on réussi et on fait un carton, soit on échoue et on est mort.

    En somme, il faut que l'alliance UDI-MoDem tourne autour des 15% de suffrages pour qu'elle survive. 

    Jean-Christophe Lagarde a parfaitement raison de dire qu'il y a le feu : nous avons le FN dont les intentions de vote explosent pendant que le Front de Gauche mange littéralement le PS sur sa gauche.

    Il y a bien sûr les municipales, mais ça, ce sont des enjeux locaux. Non, le grand enjeu, c'est l'Europe, bien sûr, et là, ça va sérieusement chauffer. Ça va chauffer parce que l'Europe a mauvaise presse. Et à vrai dire, je le comprends : la construction technocratique qui nous dirige nous est étrangère. Ce serait une erreur fatale, pour nous, partis centristes, de tenter de la défendre telle qu'elle est. Le déni est un poison mortel qui nourrit le souverainisme avec son cortège de promesses illusoires et de maux à venir.

    Et en même temps, on ne peut pas continuer comme ça. Alors il faut qu'on propose une alternative non seulement aux souverainistes, mais également aux européistes (PS,UMP), sans parler des partisans du Grand Soir qui rêvent d'une Europe collectiviste.

    J'ai dit que les municipales étaient des enjeux locaux. Peut-être. Mais nous pourrions avoir une plate-forme globale afin d'apporter une réponse viable au surcroît de la fiscalité et à la question de l'insécurité : cela fait un moment que je dis que c'est un thème de campagne majeur et je constate dans le dernier sondage fait sur les préoccupations des Français qu'il est passé devant le logement. Et la fiscalité locale est-elle en tête. J'ai la flemme de rechercher mes billets sur les municipales à Paris mais on retrouve exactement ce que je disais il y a un an...

    Il reste enfin les problématiques nationales. Et sur ce point, on ne peut plus éviter une action de fond sur la dépense publique afin de ramener la fiscalité à un niveau acceptable. Là encore, une politique fiscale ne peut se contenter de dire qu'on va couper les crédits partout. Il y a une indispensable réflexion à mener sur les missions de l'État, mais je constate que l'on n'en est pas même aux prémices dans ce domaine. A titre personnel, cela fait depuis 2006 que j'appelle régulièrement à explorer cette voie.

    Il faudrait que l'on cesse un peu de se regarder le nombril en parlant de nos principes et nos alliances au MoDem. Et l'UDI serait bien inspirée de mettre de côté ses "traumatismes" (faut pas exagérer non plus...). 

    Mettons-nous au travail ensemble pour bâtir un grand programme politique dans tous les domaines que nous pourrons proposer aux Français. Les Français valident le rapprochement entre le centre (le MoDem) et la droite modérée (l'UDI) : la sphère centriste en somme.

    Nous n'avons donc plus qu'à nous atteler à l'ouvrage.

  • UDI/MoDem ? A voir.

    Je ne vais pas bouder ma satisfaction, je suis depuis longtemps plutôt favorable à des accords entre MoDem et UDI. Je me doute bien que c'est aux élections européennes que cela pose le moins de problèmes puisqu'il n'y a pas de second tour et donc de délicate question des alliances à résoudre.

    Pour autant, il ne suffit pas de dire que nous avons le même code génétique sur l'Europe pour décider de nous allier. 

    Ce que nous avons en commun avec l'UDI c'est estimer que l'Europe est le destin commun des peuples européens. Je pense aussi que nous sommes favorables de part et d'autre au fédéralisme. Mais quel fédéralisme ? Voilà où des clarifications s'imposent. A titre personnel, je suis convaincu que l'Europe ne peut pas continuer dans le mauvais sillon où elle a embourbé sa charrue.

    Il est impossible de continuer à construire l'Europe contre les peuples, ou, dans le moins pire des cas, sans leur avis.

    Pour cette raison, le fer de lance de l'action politique pour les Européens que nous sommes doit être de réclamer une transparence sans condition. Il n'y a pas d'autre alternative pour notre démocratie européenne. Or, nous savons très bien que cette transparence entre frontalement en opposition avec les mauvaises habitudes des chefs d'État et de leurs gouvernements de même qu'avec celles des bureaucrates et commissaires.

    Il ne peut pas y avoir de compromis sur un sujet aussi grave. L'UDI est-elle prête à renverser la table ? J'espère, en tout cas, que le MoDem fera campagne avec le reste de l'ADLE sur cette ligne-là. Il restera ensuite à être clair sur la dose de protectionnisme que nous tolérons, sur ce que permet ou non la concurrence libre et non faussée en Europe et comment la définir et, enfin, sur les relations que nous avons avec tous les autres grands ensembles économiques (USA, Chine, pays émergents en particulier). 

    Donc, un accord MoDem/UDI, pourquoi pas, mais trêve de déclarations, travaillons d'abord sur un programme commun et allions-nous seulement ensuite.

  • Le MoDem aura intérêt à s'allier chaque fois que possible avec l'UDI

    Au fil du temps, les positions de l'UDI se précisent : elles sont globalement proches de celles du MoDem. Avec l'UDI on a affaire à un parti qui oscille entre centre-droit et droite modérée avec une composante libérale certaine.

    L'UDI, là où elle n'est pas en position de force privilégiera sans doute des alliances avec l'UMP. Mais là où elle dispose de figures implantées et connues, elle aura évidemment plus de marges de manoeuvre.

    Il me semble que c'est aux municipales où les alliances entre centre et centre-droit ont le plus de perspectives.

    Aux européennes, malheureusement, en dépit de la volonté de plusieurs membres de l'UDI de rejoindre l'ADLE, il me paraît à peu près acté qu'elle fera liste commune avec l'UMP. Je ne sais pas ce que feront ses élus. Pour notre compte, au MoDem, nous irons évidemment seuls à la bataille avec, je l'espère (et nous y travaillons) un programme clair et convainquant.

    Je rejoins au fond ce que dit Philippe sur son blogue : la différence entre UDI et MoDem est loin de n'être que tactique. Nous avons des divergences de vue dans un certain nombre de domaine et pas exactement les mêmes idées. Mais elles sont compatibles la plupart du temps.

    D'ailleurs, je me reconnais davantage dans les propositions de l'UDI et de ses leaders  que dans celles du MoDem (Bayrou et Marielle de Sarnez mis à part), mais je préfère la ligne d'indépendance d'esprit du mouvement démocrate.

    En termes d'élus, l'UDI est plus développée que le MoDem, mais en impact électoral, nous sommes sur des étiages sensiblement équivalents hors Bayrou.

    Eb somme, nous avons un véritable intérêt à nous associer partout où cela nous est mutuellement avantageux.

  • L'union des centres à Paris ? Faisons-la !

    Marielle de Sarnez l'a redit, l'union des différentes forces centristes et modérées à Paris lors des prochaines municipales, elle y est favorable. Cela tombe bien, Yves Pozzo di Borgo, l'un des poids lours de l'UDI dans la capitale y est favorable aussi. Reste à voir ce qu'en pense Rama Yade si c'est bien elle qui porte les couleurs du parti de Borloo à Paris.

    Il y a toutefois quelques points d'accord qui pourraient être difficiles à trouver.

    a) il faut que l'on s'accorde sur le programme que l'on va proposer si on fait un bout de chemin ensemble. Je suis à peu près certain que Hidalgo et NKM ne pourront pas résister à l'irrépressible envie d'amonceler promesses sur promesses. Toutes ces promesses auront un coût, et, de les exécuter continuera de renchérir les impôts, la vie locale et d'accroître la dette municipales. 

    Je pense que les centristes doivent au contraire s'engager à réduire la voilure et notamment les dépenses somptuaires et festives (spécialité socialiste locale). Cela suppose un code de conduite qu'il faut respecter.

    Toutes nos propositions doivent se faire à budget constant au pire, avec une baisse du budget de la municipalité autant que faire se peut.

    b) on va achopper comme d'habitude sur le second tour : l'UDI veut rejoindre l'UMP par principe. Le MoDem se laisse le droit de choisir en fonction des propositions du PS et de ses alliés d'un côté, de l'UMP de l'autre. J'imagine difficilement un panachage si nos listes de premier tour éclatent en morceaux...

    c) Je ne suis pas du tout certains que nos électorats s'additionnent. Nous sommes entre 6 et 8 en moyenne et l'UDI à environ 5-6%. Nous devrions ensemble viser les 15% mais les synergies en politique tendent davantage à donner 2+2 = 3 que 2+2 = 5...

  • MoDem et UDI ne jouent à rien du tout...

    On s'ennuie au Lab d'Europe 1 en ce moment ? Au point d'y publier une polémique créée de toutes pièces ? Non, le MoDem et l'UDI ne jouent pas au chat et à la souris. L'UDI est une force politique de droite modérée proche du MoDem à de nombreux points de vue. Il n'y a donc rien d'étonnant à ce que les deux forces se regardent et discutent de temps à autre. Mais sur les fondamentaux, le MoDem reste le MoDem avec la ligne politique qui est la sienne, c'est à dire des alliances à la carte avec les modérés des deux bords. Cela n'avait pas si mal marché, quoi que l'on en dise aux dernières élections municipales et je pense donc qu'elle sera reconduite.

    En ce qui concerne l'Europe, je ne vois aucune raison de faire liste commune avec l'UDI dans l'immédiat sauf à ce qu'elle adhère à l'ADLE. Dans ce dernier cas, évidemment, on pourrait commencer à discuter, mais, pour mémoire, le Nouveau Centre s'était empressé de rejoindre le PPE. Je suis porté à penser que l'UDI fera de même car sinon, elle ne pourra s'allier à l'UMP pour les élections européennes.

    Je réitère ce que j'ai dit à plusieurs reprises ces derniers mois : le MoDem ne peut réémerger politiquement que s'il prouve qu'il a encore un poids politique. On nous enterre, je le sais, mais en dépit de notre cuisant échec électoral, les Français nous connaissent et ne nous ont pas oublié.

    Je veux continuer à croire que si nous leur proposons des idées originales, efficaces, novatrices et proches de leur préoccupation, nous pouvons regagner leurs faveurs. Cela suppose un travail de fond sur notre programme européen (votre hôte s'y emploie) et des réflexions locales approfondies pour les échéances municipales.

    Je note en tout cas avec intérêt une véritable réorganisation du MoDem en interne avec l'émergence de militants énergiques et fiables au coeur de notre action politique. Ceci va dans le bon sens.

  • Il va y avoir des déconvenues à l'UDI...

    Il y a actuellement un fort afflux vers l'UDI. Pas mal de militants MoDem il y a quelque temps après la déconvenue des législatives puis, avec la tempête qu'affronte l'UMP, des populaires modérés qui rappliquent à leur tour en masse.

    Je n'ai pas d'a priori défavorable envers l'UDI, bien au contraire, mais l'inconvénient c'est que ne n'y crois pas du tout et surtout pas en Borloo. Il y a aura donc de lourdes déconvenues.

    Avec tous les élus dont dispose aujourd'hui ce parti il est toujours incapable de produire un programme. Il en allait autant du Parti Radical Valoisien et du Nouveau Centre.

    L'UDI comme autrefois l'UDF est un réseau d'élus mais il n'a pas de programme parce qu'elle ne prend pas la peine de se donner de la consistance.

    Et à vrai dire, elle est bien mal dirigée : au fond, je n'ai pas une mauvaise opinion de Borloo, mais je le crois profondément faible et velléitaire. Il s'est montré incapable de se présenter à la présidentielle et, pour un centriste, de porter les couleurs du centre quand le centre a eu une chance de percer nationalement.

    Yves Jégo, le président du Parti Racidal a eu une bonne idée avec son label Pro France, mais en dehors de cela, je trouve qu'il traite par le mépris ses interlocuteurs ordinaires, c'est à dire les citoyens lambda ne faisant pas même l'effort de leur répondre. Je ne l'entends d'ailleurs émettre une idée intéressante et je le juge au final très inconsistant.

    Je ne juge rien de plus risible que l'enthousiasme de nouveaux venus issus du MoDem. Je les vois de loin recréer les espèces de mêmes micro-structures spontanées au sein de l'UDI que celles qu'ils avaient déjà essayé de faire monter en puissance à la création du MoDem. Ils se couvrent de ridicule. Je comprends évidemment beaucoup mieux les modérés de l'UMP qui affluent : ils ont avalé beaucoup de couleuvres ces dernières années et on peut comprendre qu'ils se sentent plus proches de l'UDI que de Copé. Ce qu'il y a, c'est qu'ils risquent de déchanter quand ils vont comprendre que Fillon, c'était tout de même une autre trempe que Borloo...

    Je suis assez agacé quand on me présente comme un groupie de Bayrou. Je connais assez bien le personnage et je sais ses défauts : parfois de mauvaise foi, et surtout, trop souvent approximatif. Je comprends, j'ai exactement les mêmes...

    Mais c'est tout de même un individu d'une toute autre tenue que les précédents. Quelqu'un qui a de la suite dans les idées et qui va jusqu'au bout de ces dernières. Comme il se trouve que je les partage à peu près toutes, difficile de ne pas saluer l'homme qu'il est.

    C'est vrai que le MoDem est dans un sale état aujourd'hui et que ses effectifs ont singulièrement fondu. Mais justement : c'est maintenant que cela devient intéressant et qu'on peut espérer y construire quelque chose. Évidemment, c'est un risque : beaucoup se contentent de ce que véhicule le MoDem à l'heure actuelle. D'autres ne rêvent que d'alliance avec la gauche (pas moi).

    Il est possible que dans un an, deux ans, le MoDem n'existe plus. Mais il est tout autant possible que dans le même laps de temps, il rebondisse soudainement parce qu'il se sera redressé par surprise au moment même où personne ne l'attendait.

    La politique de François Hollande qui tend vers une certaine forme de social-libéralisme pourrait le vider de sa raison d'être ; c'est bien pour cela qu'il faut remodeler programmatiquement le MoDem et le repositionner. 

    Pour moi, les pistes existent toujours, même si pour l'instant, plus personne ne semble en faire mention au MoDem : les productions locales, le lien social, les labels, les rééquilibrages institutionnels, notamment au niveau européen, la révolution énergétique et l'agriculture durable, la décentralisation européenne mondiale contre le mondialisme et le technocratisme des organismes de toutes sortes mais qui ont en commun de n'avoir aucune légitimité démocratique.

  • Un jeune poulet UDI caquetant...

    Dans un poulailler on peut parfois trouver des poulets qui viennent tout juste de perdre leur duvet très pressés de pousser leur premier cocorico.

    Malheureusement pour eux, ils n'émettent en fait de chant du coq qu'un inaudible caquètement aussi inconsistant que ridicule.

    Thibault Grillon, jeune poulet centriste en herbe, s'imagine pouvoir «soumettre» Bayrou. Je le cite :

     «Soit François Bayrou intègre l’UDI et se soumet à nos conditions de fonctionnement, soit il disparaît de la vie politique très prochainement»

    C'est drôlatique au possible de la part d'un représentant d'un parti qui n'existe que par le bon vouloir de ses alliés. En fait, Thibault Grillon ne risque pas de disparaître un jour de la vie politique faute d'y être apparu...

    Les rodomondades de la volaille laissent généralement de marbre le vieux renard jusqu'au jour où il décide de lui voler dans les plumes...

    Il faut dire que...attendez, je ne résiste pas l'irrépressible tentation de citer l'une des plus hilarantes déclarations de notre jeune coquelet :

    «l’UDI, cela a de la gueule ! Le Parti Radical, Le Nouveau Centre, la Force Européenne Démocrate, L’Alliance Centriste, la Gauche Moderne, le Centre National des Indépendants et Paysans, Territoires en mouvements, Les IDées de Louis Giscard d’Estaing»

    Mouâââââââ :o) J'ai pris du temps en fait, à rédiger ce billet car quand j'ai lu l'entretien chez Nouvelles de France, je me suis tellement roulé de rire par terre que mon café est tombé sur le clavier.

    Mon pauvre garçon, t'as vu la gueule de ton UDI avec sa coalition de groupuscules tous plus célèbres les uns que les autres ?

    J'ai déjà dit ici que je ne voyais pas d'objections à des alliances contractuelles avec la droite modérée, mais de grâce, à condition de nous proposer autre chose que des clowns...

    Allez mon garçon, termine ton petit château de sable, grandis un peu et tu seras autorisé à jouer dans la cour des grands une fois que tu auras fait tes preuves avec ta petite pelle et son seau...

  • L'UDI ? Un partenaire possible pour le MoDem

    Je crois que Bayrou a assez bien résumé ce que pour ma part, je pensais de l'UDI : c'est un partenaire possible du MoDem mais pas exclusif.

    Pour les Européennes, je demande à voir car l'appartenance à l'ADLE me paraît difficilement négociable. En termes d'idées, attendons de voir ce que propose l'UDI. J'aurais tendance à penser que nous sommes capables d'y aller sans alliés, pour ma part, mais je ne suis pas fermé à un partenariat.

    Les coalitions avec l'UDI me paraissent en revanche avoir bien plus de sens lors des élections municipales. Reste à voir quelles relations seront les nôtres avec l'UMP. Si François Fillon en prend la tête, nul doute que nous pourrons localement nous entendre. Si c'est Copé, là, en revanche, je suis plus que sceptique.

    On parle de Borloo ou de Fillon à Paris, lors des Municipales de 2014 : une alliance avec l'un ou l'autre ne me choquerait pas à condition de s'entendre sur un programme qui soit très différent de celui de la gauche parisienne. 

    A titre personnel, l'inconvénient, c'est qu'il va y avoir vraiment des individus au sein de l'UMP avec lesquels j'aurai du mal. Par exemple, voter Gloasguen, cela me donne au moins autant de boutons (si ce n'est plus) que de voter pour la gauche parisienne. Je ne dis pas que je ne pourrais pas y aller avec une paire de pinces à linge sur le pif, mais ce sera dur et il y aura intérêt à ce qu'il y ait des MoDem en position éligible sur la liste de fusion...

    L'UDI, c'est de la droite modérée : typiquement celle avec laquelle nous autres centristes avons des atomes crochus, à l'instar de ce que nous pouvons penser des sociaux-démocrates. Avec l'UMP, c'est déjà plus dur. A titre personnel, à la notable exception de Chirac en 2002 au second tour de l'élection présidentielle, je n'ai jamais voté pour le RPR ou l'UMP...

  • Pour négocier avec l'UDI le MoDem doit peser plus : l'Europe nous tend les bras

    Je sais que l'on débat actuellement au MoDem de l'attitude qui doit être la nôtre vis-à-vis de l'UDI. Cette formation vient d'ailleurs de se doter d'un site d'adhésion. Si Borloo nous renvoie dans les cordes, à l'heure acutelle, ainsi que tous les cadres de l'UDI, en refusant de bouger d'un iota sur la questions des alliances, c'est que nous sommes faibles. Dans leur esprit, nous pesons 2 à 3% de l'électorat.

    Pour peser plus, nous devons montrer que nous pouvons séduire l'opinion. 2014, c'est dans moins de deux ans en termes d'années électorales.

    Pour peser plus, il faut pouvoir proposer aux Français un programme qui décape, et en même temps, un programme réaliste. Nous avons une chance à jouer aux élections européennes, mais cette chance, pour la saisir, il va falloir travailler. Il ne suffit pas de s'imaginer que l'Europe est dans notre "code génétique" et que donc les Français europhiles vont spontanément voter pour nous : la désillusion serait sanglante. Je pense d'ailleurs que nous ne nous relèverons pas si nous échouons aux élections européennes. Un objectif viable serait simplement de reconduire nos euro-députés, c'est à dire de réaliser 7.5 à 8% des voix. Si nous faisons plus, c'est du bonus, évidemment.

    Du travail, pour réaliser un beau programme européen, il y en a, je peux le dire. Cela va être difficile car nous allons devoir fabriquer une baguette magique pour venir à bout des obstacles apparemment insurmontables qui permettraient à la France et à l'Europe de se relancer.

    L'UDI s'apprête à lancer aussi des ateliers autour de l'Europe. On verra ce qu'il en sortira et vers quel euro-groupe se parti se tournera. Pour nous, nous demeurons dans l'ADLE dont la feuille de route recoupe plusieurs de nos préoccupations principales. Je crois que si nous réalisons un score en 2014 l'UDI nous regardera d'un autre oeil et commencera à réfléchir à la pertinence de ses alliances, surtout si le score en question comportait deux chiffres...

    En 2014, nous jouerons le tout pour le tout. Contrairement à ce que beaucoup disent, y compris à Guidel au sein de l'Université du MoDem, l'important n'est pas l'alliance ou les alliances. L'important, c'est ce que nous disons et la manière dont nous le disons. Ce que nous proposons. C'est ce que pense au fond François Bayrou et c'est pour cela que je lui renouvelle ma confiance. Nous sommes d'accord, une fois de plus.

    Voilà pourquoi j'appelle les militants démocrates de bonne volonté à rejoindre les groupes de travail existant sur l'Europe ou à en constituer eux-mêmes.