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Delanoë - Page 11

  • Considérations sur le PS, le PC, le MoDem et le centre-droit

    J'ai le sentiment que de nouvelles alliances à venir se préparent. En effet, je me suis toujours demandé pourquoi le PS maintenait une alliance avec un PC  à 3%. Mais avec un PC à1.5%, je pense que le PS va parachever l'oeuvre de Mitterand. Partout où ils vont présenter un candidat contre un maire PC, ils gagneront, et ainsi, raffleront la mise.

    Le PC a vécu. Il y aura certainement une autre force d'extrême-gauche, à l'avenir, et on la devine à l'aura de son étoile montante, Olivier Besancenot. Bien que je ne partage pas ses idées,  pas du tout, même, il faut reconnaître qu'il avait le meilleur slogan aux élections présidentielles, et qu'il est percutant et médiatique. Il a très bien compris l'intérêt qu'il y a à transformer la LCR en nouveau parti, de type guévariste, renouant avec le romantisme des origines. Trotski, LCR, ça fait vieillot et dépassé. Che Guevara, cela a une autre tronche.

    Son défi, désormais, c'est de rassembler la mouvance alter-mondialiste, guévariste, trotskiste et de faire la jonction avec ce qu'il reste de communistes. S'il y parvient,  cette nouvelle mouvance sera une force avec laquelle il faudra compter. Les Verts déjà très faibles, exploseront : 1/3 chez les Guévaristes, 1/3 au PS et 1/3 au MoDem.

    On peut tabler sur quatre grandes forces, à condition que le MoDem parvienne à survivre :

    - les Guévaristes alter-mondialistes et anti-libéraux

    - les Socialistes 

    - les Démocrates

    - les Conservateurs

    Le reste sera absorrbé ou résiduel (FN). Après, la question est de savoir si la souris parviendra à manger l'éléphant. le PS est trop gros pour le MoDem, mais il peut exploser, même s'il ne faut pas trop, y compter pour l'instant. En revanche, je pense que le MoDem devrait conserver des liens avec le Nouveau centre, et plus généralement, avec le centre-droit, qu'il néglige dangereusement.  

    Il se profile une fuite des cerveaux très inquiétante au MoDem.Thiery Benoït, Jean-Marie Cavada, on parle maintenant de Mario Stasi et Christian Saint-Etienne à Paris...Si jamais ce mouvement devait se poursuivre, la transfusion sanguine chère à Bayrou échouerait à tous les coups. 

    François Bayrou a besoin du centre-droit s'il veut construire un Mouvement Démocrate capable de faire front aux Socialistes et aux Conservateurs (UMP). Sans ce dernier, il est condamné à régresser et à voir petit à petit son mouvement s'amenuiser, une fois qu'un leader charismatique sera apparu au PS et aura eu l'intelligence de récupérer les idées du MoDem.

     Et il faut prendre garde à Bertrand Delanoë. Il est intelligent et populaire. Il va liquider ses encombrants alliés verts qui lui ont mis nombre de bâtons dans les roues, car il est désormais en mesure de gagner sans l'aide de quiconque. Paradoxalement, le PS sera seul, mais jamais il n'aura été aussi puissant.

    Prévoir l'effondrement du PS, c'est une erreur d'analyse. Pas la peine d'imiter la gauche, donc, cela ne rapportera rien au MoDem. Pas la peine non plus de ne propulser que des candidats étiquetés centre-gauche pour faire d'avantage "gauche". Mieux vaut avancer sur ses idées propres et et sur une ligne originale. Le MRP l'a fait, nous pouvons le faire.

  • Delanoë,Paris et ma petite entreprise...

    d4a3aa02a483a5ef6d255b79818c4e59.jpgJe publiais, tout récemment, l'analyse remarquable que Valérie Sachs avait dressé du bilan de la mandature Delanoë. Pour illustrer mon propos, je  m'appuie,  cette fois, sur un autre document d'envergure, celui de Catherine Mouradian et Denis Barras, tous deux adhérents du MoDem, et  membres de l'équipe de Valérie Sachs. Ils se  sont intéressés en particulier aux conditions d'implantation d'une entreprise à Paris.

    A la qualité de leur travail, on peut être rassuré sur la solidité des personnes qui entourent Valérie Sachs, Marielle de Sarnez, et plus généralement encadrent le projet MoDem à Paris

    Attention, ça va décoiffer...

    b6b4efb6c6b8c039172440a2cc73d72a.jpg Observez avec attention l'image ci-contre. En cliquant dessus, on doit même pouvoir ouvrir une fenêtre afin de la voir en grand.

    C'est le labyrhinte des interlocuteurs auxquels une entreprise souhaitant s'implanter à Paris peut s'adresser. L'excellent travail de Denis Barras et Catherine Mouradian a permis de le reconstituer.

    Alors, c'est très simple : si l'entreprise ne s'appelle pas Ariane, ce n'est pas la peine de s'y risquer.  Dans le cas contraire, gare aux Delanotaures, une version locale, mais redoutable du Minotaure de la légende...

    - Denis Barras et Catherine Mouradian écrivent à la suite de ce schéma introducteur :

    « A la suite du diagnostic élaboré et présenté à la Commission économique en 2006, il apparaît que Paris est une porte d’accès stratégique au marché européen mais que l’image de Paris souffre d’un marketing défaillant et d’une structure d’information pléthorique et inadaptée à la concurrence actuelle, malgré des atouts indéniables économiques, culturels et sociaux.
    La concurrence des grandes agglomérations étrangères est réelle et certaines agglomérations françaises
    commencent à avoir vraie image de marque à l’international faisant passer Paris au second plan sur bien des
    domaines ; un comble pour la grande capitale culturelle et économique qu’est Paris ! »

    Moi, je dirais qu'ils sont encore bien bons. Ce n'est pas défaillant, c'est rachitique pour ne pas dire nécrosé... 

    Leur idée principale, c'est de développer un marketing bien plus offensif, pour promouvoir Paris, et, bien évidemment, de rationnaliser l'information. Bien avant Nicolas Sarkozy et Madame de Panafieu, ils avaient déjà pensé l'idée du Grand Paris, puisqu'ils l'évoquent ici en introduction de leur rapport. Il faut savoir que le rapport, qui fait suite au diagnostic de l'UDF durant l'année 2006, a été écrit dès les débuts de l'année 2007, avant d'être complètement finalisé en décembre dernier.


    « D’emblée nous soulignons ici le fait que la zone d’activité parisienne dépasse largement les limites du périphérique de Paris et qu’à l’image du « Grand Londres » ou du concept « I love New York », l’idée du Grand Paris s’impose d’elle-même en terme de communication et de marketing.
    Notons que sur bien des projets, l’idée du Grand Paris émerge peu à peu (changement du nom de l’aéroport de Roissy, extension de la notion « Université de Paris » et de bien d’autres initiatives citées tout au long de notre analyse « Attractivité de Paris » (Paris place financière, etc...).
    Nous pensons que bon nombre de Franciliens sont conscients de la nécessité de motiver l’activité économique en facilitant son accès et en généralisant son information ; cela passe autant par l’augmentation et l’extension des transports en commun (la vie du Parisien devient de plus en plus francilienne), par l’animation de la vie locale que par la valorisation de l’ensemble des opportunités.
    Le rayonnement de notre région en France et à l’étranger est aussi un des éléments moteur, évident, du renouveau de l’activité économique
    Les outils promotionnels que sont le concept du Grand Paris et la création d'un portail unique nous paraissent indispensables à la réalisation d’une stratégie marketing active et ouverte au bénéfice de notre région.


    Ce que nous appellerons ici « Grand Paris » peut bénéficier d’une autre appellation (« Paris Métropole » ou autre … ) pour peu que la dénomination soit fidèle au concept ici développé

    Chers amis lecteurs de mon blog, tout comme pour les analyses de Valérie Sachs, j'ai bien l'intention de ne vous diffuser que morceau par morceau, la réalité de ce rapport du plus haut intérêt. La suite prochainement, donc. Ce premier billet n'est qu'une mise en bouche... 

    Ce qui m'intéresse, moi, dans ce projet, c'est son idée principale : la rationnalisation et la promotion de l'information économique sont des  idées totalement étrangères à la municipalité socialiste, à Delanoë, et à son équipe. Or, je crois que c'est tout à fait fondamental, par les temps qui courent, et qu'unegrande métropole ne peut absolument pas s'épargner de réfléchir à la manière dont elle communique dans le champ économique. Toutes choses qui indiffèrent royalement à l'équipe municipale en place, mais pas du tout, en revanche, aux entreprises qui viennent s'implanter. Et une entreprise qui s'implante, ce sont des emplois, et du pouvoir d'achat...Or, les entreprises quittent Paris...

  • Le bilan de Bertrand Delanoë à Paris

    1acc3755cefbf477353f83909e60f41c.jpgComme promis, je continue d'exposer ici les analyses de Valérie Sachs, candidate UDF-MoDem dans le 16ème arrondissement lors des élections législatives du mois de juin dernier.

    Ce bilan est équilibré, relevant les éléments positifs et les éléments négatifs du bilan de Bertrand Delanoë. Ce qui apparaît nettement, c'est l'inertie dans le domaine économique, puisque le rapport met en évidence la perte sèche en termes de recette sur la taxe professionnelle. L'essentiel n'est pas la perte elle-même, mais sa signification : les entreprises quittent Paris !

    Quant à la qualité de la gestion, pour ma part, je serai plus sévère que Valérie Sachs, en renvoyant à une autre analyse, celle de Gérard Bardier, militant du Nouveau centre, dans son billet récent "Un avenir pour Paris" . Son analyse des budget, en particulier, est très révélatrice.

     

    Bilan de la mandature Delanoë

    Selon Lionel Stoléru, homme d’expériences mais patron du CODEV, Bertrand Delanoë serait  à n’en pas douter le meilleur maire pour Paris !

    A l’initiative expresse du Maire[1], la Ville de Paris est aujourd’hui saluée, par les trois agences de notation financièreStandard & Poors, Moody's et Fitch Ratings, pour la performance de sa gestion financière entre 2001 et 2006. Paris est ainsi reconnue comme la ville aux finances les plus saines[2] d’Europe. Elles  reconnaissent la capacité de la ville à faire face aux défis futurs, la richesse de son tissu économique, et ses performances financières solides. Fait surprenant pour une majorité socialiste et verte, elles révèlent la « sophistication croissante des outils de gestion »[3]

    Leurs études mettent en évidence la réduction de ses coûts de fonctionnement[4], la qualité de son management, son niveau d’endettement modéré qui ne représenterait que trois années d'épargne brute et resterait "inférieur à 50% des recettes de fonctionnement, malgré l'augmentation de ses dépenses d'investissement" ainsi que son important potentiel fiscal. Pour mémoire, les recettes des droits de mutation sont passées de 500 millions en 2001 à 900 millions en 2006. Enfin et selon les dernières données chiffrées communiquées qui datent de 2003, 55 687 foyers parisiens sont désormais redevables de l’ISF, dont la moitié dans les arrondissements de l’ouest parisien (16e ,15e, 7e et 17e).

    L’« esprit entrepreneur » du Maire de Paris sur la mandature peut se résumer à la vente du patrimoine, l’augmentation des redevances perçues à l’occasion du renouvellement des concessions (la Croix-Catelan, les Hippodromes d’Auteuil et de Longchamp…), et la renégociation des contrats de mobiliers urbains.

    Si Bertrand Delanoë a affiché sa détermination à gérer la « maison » Ville de Paris   «  comme une entreprise », l’équipe municipale n’a pas considéré l’économie, l’entreprise, ou l’attractivité, comme priorités « visibles » de sa mandature. L’équipe en charge a peu ou mal communiqué et n’y a pas attribué les moyens humains et financiers suffisants (entre 0,5 et 1% du budget et des « erreurs de casting » dans le choix . 

    Pourquoi ne pas avoir jugé opportun de faire du développement économique de Paris une priorité ? L’une des raisons est politique et le choix presque dogmatique de la majorité municipale était d’axer son action sur la proximité et l’action sociale. Il y a certainement aussi une raison presque historique. Paris, capitale d’une France jacobine a considéré jusqu’aujourd’hui que son attractivité découlait de son statut historique et international. Il y a inévitablement la répartition des compétences attribuées à la Ville/Département qui limite les actions possibles. Enfin, quel peut-être l’impact du « politique » en matière économique ? En la matière, le personnel politique français n’a pas su repenser ni sa mission ni son langage. Il occulte naïvement les réalités et les conséquences d’un monde globalisé, méconnaît -parfois méprise- le monde de l’entreprise… Il est plus consensuel de parler d’emploi que de création de richesses, préalable pourtant indispensable

    Par négligence, Paris a laissé au fil des ans partir de grandes entreprises souvent vers sa proche banlieue. Si dans le même temps, d’autres s’y sont installées comme Bouygues ou Merck,  le solde est négatif.  Outre les emplois perdus, la perte de rentrées de taxe professionnelle s’élève à 220m€ entre 2000 et 2005. L’a priori affiché par le PLU qui limite le Coefficient d’Occupation des Sols à l’Ouest et au Centre de Paris n’a pas fait ses preuves et rien ne dit que  les entrepreneurs choisissent l’Est parisien plutôt qu’une délocalisation vers les pôles d’affaires implantés en proche banlieue ouest. 

    Les faiblesses du bilan sont évidentes en matière d’emplois. Le soutien à l’innovation a été insuffisant et désordonné ; la coordination de l’action « publique » dans l’accompagnement des entreprises, inadaptée. Le Maire semble l’avoir réalisé. Dans une lettre de recommandation, adressée au CODEV (Conseil de Développement Economique de la Ville de Paris) en date du 27 juillet 2007, Bertrand Delanoë reconnaît la nécessité de mieux coordonner l’action publique en matière d’accompagnement des entreprises, qu’il s’agisse du soutien à l’innovation ou d’économie sociale et solidaire » et recadre en urgence une série d’objectifs à atteindre  « avant la fin de son mandat ».  Les objectifs aujourd’hui à réaliser d’urgence éclairent sur le réel bilan municipal… mais ces ultimes recadrages avant le lancement de la campagne resteront de facto essentiellement déclaratifs. Il charge Christian Sautter de réunir à la rentrée un comité de pilotage opérationnel regroupant le DDEE, la Région, la CCIP, Paris Développement et le CODEV[5].



    [1] "Avec ces notes, je fais 4 millions d'euros d'économies sur les intérêts de la dette, s'est félicité M. Delanoë. Je peux créer un centre d'animation pour les jeunes." Le recours aux agences de notation coûte à la Ville chaque année entre 60 000 et 80 000 euros.

    [2] "niveau de dette actuellement modéré" de la Ville bien que ses investissements aient doublé depuis 2001 par rapport à la mandature précédente. Paris est parvenu à autofinancer 90 % de ses dépenses. "Seuls 10 % des investissements sont assurés par le recours à l'emprunt"- malgré une augmentation de la dette depuis 2006 - après une baisse depuis 2001 -

    [3] Qui a décidé, depuis 2004, d'emprunter une partie de ses fonds directement sur les marchés financiers internationaux, sous forme d'émission d'obligations, à des coûts inférieurs aux prêts bancaires classiques.

    [4] L'agence Moody's reconnaît les économies récentes sur les charges de fonctionnement qui "doivent être confirmées dans le temps" mais se déclare "attentive" à l'évolution des dépenses sociales.

    [5] La Ville de Paris a signé depuis mars 2005 une charte de partenariat avec la CCIP, Paris-Europlace, que la Région a rejoint en 2006.

  • Valérie Sachs propose un nouveau rôle pour le maire de Paris

    292f47b5ee9cc7b2501ba62eb0b624b1.jpgComme je l'avais promis, je publierai petit à petit le fruit du travail de recherche de Valérie Sachs et de son groupe de réflexion, mais, ayant la ferme intention de faire saliver mes lecteurs, je le ferai petit mocreau par petit morceau. Je suis certain que tous ceux qui se sont tenus informés du premier épisode, attendent avec impatience la méthode et les faits qui permettent d'affirmer qu'il existe un gisement de dizaine de milliers d'emplois non exploités dans le secteur financier. Lors d'un entretien téléphonique entre-temps avec Valérie Sachs, cette dernière me faisait remarquer que dans le nombre, elle ne comptait pas les emplois générés en sus par ce seul secteur.

    En réalité, c'est au-delà de la centaine de milliers d'emplois qu'il faut envisager la tournure que pourrait prendre les choses.

    J'ajoute, pour les lecteurs qui viendrait du 16ème arrondissement, que l'analyse de Valérie Sachs s'applique tout particulièrement pour cet arrondissement : si le scenario qu'elle propose prenait corps par la suite, ce serait toute la physionomie de ce quartier de Päris qui serait radicalement modifiée. Mais, n'anticipons pas, patience, j'y viendrai. Par ailleurs, bien avant d'en arriver là, il me faudra aborder, lors d'un prochain billet, le bilan qu'elle tire de la mandature Delanoë. Cela va être saignant : Valérie Sachs reconnaît bien des qualités au Maire de Paris, mais...pas en économie, et subséquemment, pas sur l'emploi... 

    Ah, un petit détail tout de même : Valérie était la candidate UDF-MoDem aux élections législatives de juin 2007 dans le nord de l'arrondissement. Pas un visage inconnu pour ceux qui demeurent dans le coin, donc. 

     

    Paris  partenaire

    Les propositions du Groupe de réflexion « Attractivité de Paris » visent à renforcer la capacité actuelle de Paris à attirer l’investissement productif et à maintenir en son sein les ressources humaines, financières et technologiques, grâce à un Maire de Paris qui -conscient de sa force d’impulsion politique renforçant considérablement ses compétences réelles-

    • développe une véritable ambition économique pour « Paris Métropole » ou « Grand Paris »,
    • communique avec les investisseurs potentiels,
    • et s‘efforce de limiter les complexités administratives.

     

    Redéfinir le rôle du politique

    Le rôle politique que nous envisageons pour le prochain Maire de Paris et son équipe est un rôle d’impulsion, de facilitateur plutôt que celui d’interventionniste ou de bienfaiteur. Sa mission est d’assurer un environnement propice aux entreprises, les accompagner et organiser la redistribution des richesses dans le cadre d’un modèle social équitable, transparent et efficace.

     

    Constat

    La compétition entre les « villes mondes », les villes globales, les « villes métropoles », c’est-à-dire celles qui attirent les capitaux et les marchés financiers est lancée. Si Paris reste très bien classé à en croire les études KPMG 2006 ou l’étude « European Cities Monitor » réalisée par Cushman & Wakefield Healey & Baker en 2005 et 2006 ou par l’obtention de la note maximale (AAA[1]) décernée par les trois grandes agences de notation financières Standard & Poors[2], Moody's et Fitch Ratings… Paris perd du terrain et l’écart tendrait à se creuser avec Londres qui ne cesse de renforcer sa position leader[3].

    Certaines faiblesses de Paris sont inévitablement les conséquences des faiblesses françaisesmises en évidence pas le Rapport du Forum de Davos 2006 établissant un classement mondial de compétitivité qui classe la France pour l’année 2005 au 12e rang sur un total de 125 pays. L’étude de la Banque mondiale, pour la même année, place la France en 35e position sur son aptitude à faire du « Business » . La complexité stupéfiante de la législation fiscale engendre une visibilité réduite pour les investisseurs, notamment sur le poids exact de la fiscalité à laquelle s’ajoute une instabilité dissuasive due notamment aux alternances politiques et au poids croissant du droit du travail (multiplication récente des délits possibles du chef d’entreprise) qu’il conviendrait de simplifier mais non de dépénaliser.  En termes d’environnement politique, Paris est au 17e rang « européen » dans le classement ECM 2006[4].

    En France, 30% des projets de créations d’entreprises échouent pendant le montage financier et deux entreprises nouvelles sur trois ne franchissent pas le cap des cinq ans d’existence[5]. Paris ne fait pas exception.

    L’Etat français a doté Paris de quelques atouts de poids. Dans le cadre de la loi sur la recherche votée en 2006, 5 des 13 réseaux thématiques de recherche avancée, dits RTRA, ont été attribués à la capitale. Paris disposera de réseaux en mathématiques, informatique, biologie, neurosciences et économie.  Dans le domaine financier, le nouveau pôle de compétitivité  se fédère autour des actions identifiées par « Paris Europlace[6] ». Le treizième réseau coordonnera les activités de quatre Instituts d’études avancées en sciences humaines et sociales, dont Paris[7]. Enfin l’Ile-de-France se verra dotée d’un réseau en physique à Saclay.

    D’autres faiblesses parisiennes ne sont que les conséquences des arbitrages politiques effectués par l’équipe Delanoë lors de sa mandature.



    [1] Cette note reflète "la richesse du tissu économique, ses performances financières solides, son endettement modéré, la qualité de son management ainsi que son important potentiel fiscal".

    [2]Le classement Standard & Poors place Paris au même niveau qu'Ottawa, Stockholm ou Vienne, ou encore que la région flamande ou la Bavière !

    [3] European Cities Monitor 2006, (www.cushmanwakefield.com)

    [4] ECM 2006 p. 25

    [5] Sources : http://www.apce.com.

    [6]Lobby de la place financière parisienne.

    [7] Avec Lyon, Aix-Marseille, et Nantes.

  • L'Affaire du Stade Jean Bouin

     

    Quel stade de rugby pour le Stade Français ?

    La Mairie de Paris a adopté en février dernier un projet pour démolir le stade Jean Bouin, qui date de 1925, et le reconstruire intégralement. L'idée est aussi de donner au Sade Français, brillante équipe de rugby, un cadre adapté à ses activités. Les travaux devraient s'achever en 2011. Coût de l'opération, 69 millions d'euros. Cela paraît très bien sur le papier, et bienvenu, en ces temps d'hommage au rugby (la coupe du monde est imminente).

    Mais voilà, il y a un certains nombres de dommages collatéraux que la Mairie de Paris a soigneusement omis, mais que Didier Bariani, président du groupe UDF, a lui relevé :

    - il se trouve que l'Atelier parisien d'urbanisme a réalisé une étude pour le compte de la mairie de Paris afin de vérifier s'il était possible d'annexer, dans un le cadre d'un programme d'extension, le stade Geroges Hébert au stade Roland Garros. Or, cette étude a vocation à devenir une réalité puisque le directeur général de la fédération de tennis a déclaré, duex jours avant la séance du conseil de Paris ad hoc : «Les études sont positives. La proposition du site Hébert a été confirmée à deux reprises par le Maire de Paris. Calendrier 2007 : sélection de l’architecte ; 2008 : étude et instruction du permis de construire.»

    Or, le stade Georges Hébert se trouve à 50 mètres du stade Jean Bouin qui est lui-même à 5 mètres du Parc des Princes.

    Cela commence à faire beaucoup d'équipements sportifs pour le seul 16ème arrondissement, d'autant que les habitants du 16ème n'ont eux, rien demandé, et que dans l'est parisien, le Paris FC, par exemple, ne dispose que d'un misérable stade de 200 places. Il y a donc une autre opportunité là-bas.

    De plus, comme le remarque fort justement Didier Bariani,  il entame sérieusement l’environnement, qu’on le veuille ou non : plus de stade de hockey, plus de piste d’athlétisme, réduction du nombre de tennis et galerie commerçante de 8.000 mètres carrés.

     Donc on juxtaposerait en moins de deux kilomètres carrés pas moins de trois stades. Beaucoup de mouvement sportif dans une zone restreinte. Et pour la galerie commerciale, on sait ce que ce genre de grands domaines engendre comme nuisances, à et à quel point c'est néfaste pour le petit commerce de proximité.

    Accessoirement, la hauteur des murs passera de 8 à 17 mètres et des arbres centenaires seront arrachés pour permettre cette rénovation.

    On ne comprend pas les réticences du Maire de Paris à installer le Stade Français à Charléty, qui est dans un autre quartier, et, qui surtout est vide ! Le Maire de Paris invoque des courants d'air (!!!) qui empêcheraient le bon déroulement d'une partie de rugby. Quand on considère la constitution des joueurs de rugby, on a du mal à les imaginer ave un rhume sauf à exploser de rire, et, de toutes façons, boucher les courants d'air en question reviendrait certainement moins cher que de financer la construction d'un nouveau stade. Outre les courants d'air, les rangs socialistes font aussi valoir le développement d'activités pour les jeunes, ce qu'ils appellent le "Vivre ensemble" et le fait, en dernier ressort que Charléty est un stade d'athlétisme. Bien sûr, aucune étude ne vient accréditer cette dernière assertion. On se demande d'ailleurs, comment le Paris UniversitaireClub a fait pour y jouer tant de matches dans le passé !

    Par ailleurs, je trouve fort du collier que l'équipe Delanoë prévoie à proximité de son stade rénové, précisément sur le terrain de hockey, un parking pour 500 véhicules (afin d'accueillir les automobiles des supporters, je présume !) alors qu'il fait envoyer à la fourrière les véhicules des Parisiens eux-mêmes et restreint partout les places de parking ! 

    Mais à la limite, là n'est pas la question. Un stade de rugby moderne est nécessaire et le Stade Français le mérite largement, mais pourquoi pas dans l'est parisien où il n'existe pour l'instant rien de tel si ce n'est des équipements vétustes?  

     Didier Bariani, au nom du groupe UDF concluait d'ailleurs ainsi son intervention :

    Si vous me disiez, demain, … vous nous demandez, allez, un fort engagement financier, sans aucun délai d’attente, pour construire ailleurs, faire les travaux ailleurs et faire que le Stade Français ait dans l’immédiateté, un nouveau stade… Je vous dirai, j’y souscris et je vous l’apporte avec enthousiasme et j’y participe.

    Mais compte tenu de ce contexte de localisation et d’inopportunité géographique, compte tenu de la densité de périmètre de haut niveau dans cette partie de Paris et son absence au Nord et à l’Est, c’est la mort dans l’âme que je vous dis que je le groupe U.D.F. ne votera pas ce projet de délibération.

     

  • Finance et mauvaise conscience

    Je pensais récemment aux municipales, et je me faisais intérieurement, le bilan du passage de Delanoë à la Mairie de Paris, tout en envisageant les perspectives d'avenir.

    Si incontestablement Delanoë a apporté une réelle transparence et enclenché un mouvement pour les transports, il n'en a pas moins congestionné le trafic et a été incpable de s'entendre avec son compère Huchon, président de la région IDF pour lancer un projet de grande ampleur.

    Notamment, Delanoë et les socialistes et verts parisiens se targuent d'avoir fait de Paris une ville festive, mais ils oublient qu'il n'y a pas que des fêtards à Paris.

    Parce que les Socialistes demeurent honteux dès que l'on parle d'argent, vieux réflexe marxiste oblige, ils ne se sont jamais intéressés au développement financier  et économique de Paris, ou alors de très loin.

    C'est dans ce domaine que j'attends l'UDf - MoDem, car je crois que nous ratons ainsi à Paris des dizaines de milliers d'emplois faute de proposer et d'informer entreprises et investisseurs. A la place, Paris subventionne quelques vagues projets et ne se tient surtout pas informée de ce que font ses concurrentes.

    En fait, Delanoë n'imagine pas gérer sa ville autrement que comme une grosse capitale de province.

    J'omets volontairement l'UMP, parce que eux, c'est encore plus simple : ils n'ont pas de projet tout court, et ils en sont restés encore à la vision de Tibéri pour Paris, autant dire le néant. Si j'étais de droite et moderne aujourd'hui à Paris, je me dirais que le seul vote possible, c'est un vote UDF.

    Je les juge donc totalement disqualifiés pour présenter une opposition crédible à Delanoë. En réalité, la seule alternative aux socialistes et aux verts, c'est l'UDF, Cap21 et le MoDem.

    L'UDF propose depuis longtemps de faire émerger un grand Paris susceptible de générer de nouveaux investissements, développements et emplois. Nicolas Sarkozy a fini par rempomper cette idée à l'UDF d'ailleurs, tout récemment. Mais dans l'action, nous sommes les seuls à avoir une position claire sur le sujet.

    Dans les prochaines semaines, j'exposerai quelques lignes des projets Démocrates pour Paris. 

     

  • Velib : chapeau, Delanoë !

    Incroyable : avec velib, c'est la première fois en 5 ans que je ne maudis pas (comme je le fais tous les jours) d'avoir voté Delanoë en 2001 (Dieu me garde de recommencer, horresco referens !) et que les khmers verts de l'Hôtel de Ville ont une idée autre que nuisible.

    Velib, ça marche, j'ai testé. Certes, on met autant de temps à comprendre comment cela fonctionne et à s'abonner qu'à faire le trajet, mais une fois cet obstacle surmonté, il n'y à rien à dire, c'est un maître coup de Delanoë. Il n'a pas déboursé un radis, ça ne pollue pas, et pour ma part, moi qui utilisais l'automobile pour un certain nombre de petits trajets en raison de la lenteur désespérante des transports en commun, j'ai testé le velib sur les mêmes trajets, et, en situation de circulation fluide, c'est ex-aequo avec l'automobile. J'imagine qu'en cas d'encombrements, ce serait le vélo gagnant haut la main. 

    Quelques bémols : les pneus sont systématiquement sous-gonflés, et, sur le fond, cette situation est idéale pour les célibataires ou les couples sans enfants.

    Avec des petits, tintin, on n'a plus qu'à reprendre l'automobile. Mais bon, ne mégotons pas, c'est un succès, et une mesure intelligente et efficace, celle-là. On m'a donné enfin (pour la première fois depuis 5 ans) une autre raison que négative pour lâcher mon véhicule. Parce que la supression des places de stationnement, cela m'a surtout donné la haine et la détermination définitive de ne plus jamais voter socialiste et surtout vert dans la capitale, mais cela ne m'a jamais fait abandonner mon véhicule.

    Les khmers verts commencent peut-être à comprendre que ce n'est pas en faisant chier les automobilistes qu'ils diminueront le trafic, mais qu'il faut au  contraire proposer des alternatives viables et positives, tout particulièrement en temps. Tant mieux, puisqu'il paraît que Baupin se réjouit (est-ce d'ailleurs son idée ?...). 

  • Delanoë et l'UDF à Paris ? Sans les Khmers verts et les gauchistes, svp...

    Bertrand Delanoë prédit une Bayroumania à Paris
    Lors d'un déjeuner, lundi 5 mars, avec les maires d'arrondissement socialistes, Bertrand Delanoë leur a recommandé de "taper sur Bayrou au niveau national mais de ménager l'UDF au niveau parisien". Le maire de la capitale pense que des candidats PS aux législatives à Paris auront besoin des voix UDF, notamment dans le 12e arrondissement. Et que pour conserver son poste de maire en 2008, il lui faudra gouverner avec "une majorité élargie qui irait de l'extrême gauche au centre droit", selon un maire PS parisien

    Voilà ce que rapportait récemment le quotidien Le Monde.

    Pour que l'UDF puisse imaginer co-gérer Paris avec Delanoë, il faudrait que ce dernier se débarrasse de ses encombrants alliés à commencer par ses potes gauchistes, et surtout, les Khmers Verts de l'Hôtel de Ville.

    Ces ayatollah du Paris sans automobiles sont des fous furieux qui n'ont pas leur pareil pour provoquer des embouteillages monstres  dans la capitale.

    Avec une hargne qui dénote un esprit particulièrement tordu, ils s'ingénient à taxer au mieux les résidents possesseurs d'un véhicule de toutes les manières possibles et imaginables.

    Par exemple, dans le quartier Saint-Lambert dans le 15e, ils ont supprimé du jour au lendemain 50%  des places sans préavis, faisant emporter nombre d'automobiles à la fourrière sans que les propriétaires aient été avisés. La mairie délivre à tour de bras des permis pour faire des travaux sur les trottoirs afin de contraindre les automobilistes à se garer sur des places non-autorisées. Ainsi, ils ont la certitude que ces derniers paieront une amende. Les côtés de rues réservés aux deux roues s'accumulent sans qu'un seul véhicule de ce type ne vienne s'y garer. Parfois, on installe des places de livraison devant la demeure d'honnêtes citoyens sans qu'il y ait le moindre commerce à côté.

    Un seul objectif, nuire à l'automobile. Le PS et Delanoë en tête cèdent à tous les diktats de ces malades. Bien sûr la pollution n'a pas diminué entre-temps.

    Bref, un Paris propre, pourquoi pas, mais on peut le faire en concertation et en réfléchissant, non en semant le chaos dans toute la Capitale.

     Ajoutons également que la municipalisation à marche forcée de la culture à Paris détruit progressivement les formations d'élite au nom de l'idéologie habituelle socialo-marxiste au PS : culture pour tous = suppression de la qualité et de l'exigence. Donc, on subventionne des groupes amateurs de musique classique, mais dans le même temps, on empêche des enseignants qualifiés de dispenser des formations, parce qu'ils ne « s'adaptent pas » à la culture «djeun's» rap and co qu'affectionnent particulièrement Delanoë et ses sbires.

    Bref, l'UDF veut bien faire preuve d'ouverture, mais il y a du travail à faire, et si Delanoë escompte instrumentaliser l'UDF pour reconduire les mêmes abrutis aux mêmes fonctions, il rêve...

    Il vaudrait mieux pour Paris avoir à sa tête une femme intelligente et modérée comme Marielle de Sarnez, dont la compétence n'est plus à démontrer.