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finance - Page 5

  • MoDem : les commissions parisiennes redémarrent

    Le programme parisien du MoDem a été élaboré par de nombreux adhérents, réunis en commissions. On sait ce qu'a été finalement le résultat du MoDem à Paris, un peu plus de 9% des voix, dans un contexte de désaffection électorale (abstention importante) et d'une vague de gauche.

    Le rôle des commissions va donc évoluer. Certes, il s'agit de préparer 2014, mais surtout de se montrer vigilant, et de proposer en cours de mandature des solutions alternatives aux Parisiens, solutions qui seront portées par Marielle de Sarnez au Conseil de Paris, et par les porte-parole qui émergeront dans la capitale. 

    Trois militants chapeautent l'organisation actuelle des commissions afin de les coordonner :

    248618492.jpg393352299.jpg1655302280.jpgCéline Alléaume , Christelle de Crémiers et Lionel Corre. C'est donc avec eux qu'il conviendra de prendre contact pour travailler au sein de ces commissions. Toutefois, de nombreuses sections locales du MoDem se sont également remises à l'ouvrage, et il est bien sûr possible d'oeuvrer dans un arrondissement uniquement. A vrai dire, les points chauds ne manquent pas. Je ne les ai pas tous répertoriés, mais, dans le 16ème, par exemple, l'intention de construire au beau milieu du Parc Sainte-Perrine devrait attirer notre attention, d'autant que nous pouvons avoir des convergences avec les Verts sur ce sujet, et dans le 15ème arrondissement, ce sont les excès du nouveau centre Beaugrenelle auxquels nous devons prendre garde. Autre thème : progressivement, la mairie de Paris essaie de transformer les Jardins de la Ville de Paris en crèches afin de remplir son quota de promesses. Il ne faut absolument pas laisser faire cela, tant ces écoles à la pédagogie particulière et à l'encadrement exceptionnel sont une chance pour les enfants qui ne rentrent pas immédiatement dans le moule scolaire.

    Je cite ces trois exemples, mais il y en a d'autres. Dans le domaine de la finance, Paris n'est plus qu'une place régionale, désormais, et elle continue de dégringoler la pente, or, ce sont près de 400 000 emplois en île de France qui vont être concernés sur les prochaines années dans le secteur bancaire en raison des départs à la retraite. Il ne s'agirait pas que ces  emplois partent avec leurs actuels titulaires...

    Oui, nous avons beaucoup à faire ; nous pouvons être déçus de nos résultats, soupirer en songeant que Paris en a repris pour 6 années de gestion socialiste, mais il faut tenir et apparaître comme une force de proposition et de vigilance orange. 

    Voici donc les dates des prochaines réunions des commissions :

    Les réunions se tiendront à 19h30 au 133bis, rue de l’Université, 75007 Paris aux dates suivantes:

        * Lundi 28 avril : Commission Éducation et Culture
          Groupes : Éducation, Jeunesse & Vie étudiante, Sport, Culture, Patrimoine

        * Mardi 29 avril : Commission Développement économique, entreprises et nouvelles technologies
          Groupes : Entreprises, Attractivité, Emploi, Commerce & Artisanat, Innovation et nouvelles technologies

        * Mardi 6 mai : Commission Aménagements urbains et développement durable
          Groupes : Transports, Urbanisme, Environnement, Développement Durable

        * Mardi 13 mai : Commission Démocratie et Finances Locales et Commission Grand Paris
          Groupes : Institutions, Finances Locales, Démocratie Locale, Grand Paris

        * Mercredi 14 mai : Commission Solidarités et Société
          Groupes : Diversité, Familles, Santé, Seniors, Logement

  • Ecole Autrichienne (4) : system failure...

    Savez-vous ce qu'est un risque systémique ? C'est un risque susceptible de paralyser tout un système. Cela peut être un système d'exploitation, comme la matrice dans Matrix reloaded, le second épisode de la célèbre série, cela peut aussi être un système financier...

    Le risque de crédit, quant à lui, est le risque qu'un emprunteur ne rembourse pas sa dette à échéance fixée. On prête évidemment plus aisément à un interlocuteur réputé solvable qu'à un interlocuteur peu fiable. Credo, en latin, dont le participe parfait est creditus, signifie croire, avoir confiance en...

    Il semble bien que cela soit la planète toute entière qui soit en proie au doute, dans le monde la finance. D'affreux soupçons gangrènent les relations des établissements entre eux : comme on ne sait plus quelle nouvelle tête tombera d'un jour sur l'autre, chacun se défie et tente de conserver ses billes pour soi.

    Je poursuis ma lecture du livre de Thierry Aimar sur les apports de l'école autrichienne d'autonomie, et j'en suis arrivé au chapitre II. Il est très instructif. Ma dernière note sur l'ouvrage, qui date du 27 décembre dernier, évoque la catallaxie. La catallaxie, c'est simplement l'expression de la coopération sur le marché, et notamment des inter-actions entre stratégies individuelles.

    C'est une réponse au problème de l'ignorance. Les Autrichiens (ainsi appellerai-je ce courant de pensée économique) distinguent avec soin information et connaissance. Le marché, c'est l'expression en acte de mla somme de toutes les informations. Mais cette somme, aucun acteur considéré individuellement ne peut la connaître, si bien que toute fixation de prix est toujours le fruit d'une ignorance plus ou moins prégnante. 

    Un marché est donc toujours en déséquilibre, parce que l'ignorance n'est jamais totalement épuisée. Conséquence, le marché ne produit que des prix de déséquilibres.

    Kizner écrit dans Perception, opportunités et profit : «les problèmes économiques véritables de toute société proviennent  du phénomène d'opportunoités non perçues. La manière dont une société de marché traite ce phénomène ne peut pas être comprise à l'intérieur d'une théorie d'équilibre du marché ».

    Exit la loi de l'offre et de la demande. Cela ne marche pas. En revanche, je reviens à mon sujet premier : il est de la nature du système financier international de générer des déséqulibres, par le fait de l'ignorance des acteurs économiques.

    De mon point de vue, cette ignorance fait donc peser un risque systémique sur la finance internationale. Petite remarque au passage, le concept d'ignorance va nécessairement amener celui de l'erreur.

    Le Marché est donc le fruit de nombreuses erreurs, et, on peut le considérer comme un processus et non une situation. Une connaissance qui se révèle dans une période de temps insuffisante ou erronée donne lieu à des changements des actions dans la période suivante.

    CQFD.

    On va me dire que ma métaphore est mal pensée, mais considérons maintenant le film Matrix : sur quoi repose l'ordonnancement de la Matrice ? Sur l'ignorance de tous ses acteurs. Il est vrai qu'il y a une différence, en ce qu'il n'y a pas une intelligence collective qui régit le marché, mais, dès lors qu'un maillon accède non à une connaissance partielle, mais à toute la connaissance, la matrice se détériore progressivement.

    Est-ce que ma comparaison est pertinente ? Je ne le sais pas. Mais, je constate simplement que c'est la connaissance qui génère de violentes corrections sur le marché actuel, sans doute parce qu'il y a eu de nombreuses erreurs au sens autrichien du terme.

    Je conserve toutefois présent à l'esprit, que si l'ignorance est à la base du marché, et les "coups", la capacité à s'emparer d'opportunités, corollairement, et là, je quitte peut-être les Autrichiens, l'accroissement de la connaissance a vocation à disloquer fatalement le marché, en brisant le processus, puisque le marché est la conséquence de l'ignorance.

    A discuter, je ids peut-être une gigantesque ânerie. 

  • Les fonds souverains sont les miroirs de nos déficits

    J'ai trouvé les remarques de Jean Arthuis pertinentes : bien plus que lorsqu'il appelait à la démission du PDF de la Société Générale. Ses observations sur l'hyper-financiarisation rejoigent celles de Jean Peyrelevade.

    2b543f01fe1f106fdd6114e809598dab.jpgJean Arthuis était l'invité de BFM et d'Hedwige Chevrillon, le lundi 11 février 2008. Après la réunion du G7 le week-end dernier, le président de la commission des Finances du Sénat a estimé : "La santé économique du monde donne des signes économiques préoccupants. La crise financière est là. C'est une inquiétude qui pèse sur le système bancaire puisque c'est largement une crise de confiance" précisant ainsi son analyse : "Nous avons assisté à une sorte de découplage entre l'économie réelle qui progressait au plan mondial de l'ordre de 4 où 5% par an et l'économie financière, l'hyperfinanciarisation qui est devenue avide de résultats immédiats, 15%, 20%." Or, pour le sénateur centriste,"ce découplage n'est pas sans conséquence" d'autant qu'il y a " aussi le double déséquilibre américain, déséquilibre budgétaire et déséquilibre commercial, qui n'a été rendu possible que parce que le monde entier a accepté de financer ce double déséquilibre."



    Revenant sur la crise qui traverse le secteur financier, Jean Arthuis a noté " Dans ce monde financier, je ne suis pas sûr que les opérateurs ont toujours bien compris ce qu'ils achetaient, les risques qu'ils encouraient. On partait de l'idée que puisqu'il y avait des agences de notations, qui sont au nombre de trois et qui ont donné des avis très positifs, alors on achetait sans savoir ce que l'on achetait" tout en rappelant que l'affaire de la Société Générale "traduit un déficit de contrôle. C'est une fraude complexe mais sur un produits très simple, un produit de couverture" qui appelle "à surveiller de plus près avec de bonnes règles de transparence, avec de bonnes règles prudentielles."

    Mais il a également appelé à une meilleure coordination des politiques économiques mondiales : "Il va également falloir que le système international se coordonne mieux" prenant l'exemple de la "baisse très substantielle" des taux directeurs de la FED " sans concertation avec les partenaires européens et japonais." Le sénateur centriste n'a d'ailleurs pas caché sa crainte que le plan de relance américain "ne creuse d'avantage les déficits".

    Interrogé par Hedwige Chevrillon sur la possibilité de conduire des politiques de relance et les déficits publics, le sénateur centriste a souligné que "les Etats occidentaux sont largement déficitaires. Ceux qui financent nos déficits sont ceux qui approvisionnent en pétrole en gaz, en énergie et en biens de consommation, c'est ce que l'on appelle les fonds souverains. Tous ces excédents financent nos déficits. Les fonds souverains sont le miroir de nos déficits."

    Le président de la commission des Finances du Sénat a souligné avec force la nécessité "des réformes structurelles qui redonnent de la compétitivité au travail, aux entreprises et aux territoires français" regrettant "des mesures qui relèvent de la politique de la demande. Or, soutenir la consommation aujourd'hui, c'est bien souvent soutenir les importations et créer de l'emploi hors du territoire national."

     

  • Enjeux économiques à Paris

    1acd6499b959163de7281fa140e999e6.jpgJ'ai jusqu'ici publié les analyses du groupe de réflexion de Valérie Sachs, mais, au sein de l'UDF-MoDem, un second groupe a réfléchi sur des thèmes voisins : Lionel Corre dont je publie ici une analyse a été durant toute l'année 2007 le coordinateur de ce dernier. 

    Ingénieur financier de profession, il réfléchit, dans cette note, après avoir établi un bilan décevant de la mandature Delanoë, mais également de l'ère chiraco-tibériste, à ce que pourrait être les enjeux d'un projet économique ambitieux pour Paris. Bien évidemment, on observe de nombreuses convergences avec les premières propositions de Marielle de Sarnez

     

    Force est de constater que la politique économique, cela n’a pas été la priorité des majorités successives aux commandes à Paris. Après une absence quasi-complète de politique municipale en la matière pendant les ères Chirac et Tiberi, l’équipe de l’actuel maire a affiché sa volonté de faire quelque-chose. Mais malgré quelques initiatives heureuses, cette action a manqué à la fois de cohérence et de moyens.
    Car bâtir une politique économique à l’échelle de la ville reste un exercice difficile. Tout d’abord parce que la plupart des compétences en la matière sont régionales et nationales. Mais aussi parce que l’action économique apparaît souvent peu rentable au plan politique à court terme et beaucoup moins visible que la construction d’un tramway, l’ensablement des voies sur berge l’été ou des happenings artistiques nocturnes chaque année.
    C’est pourtant une urgence pour Paris. Depuis 2001, le chômage a décroché de la moyenne parisienne et son taux de 8,3 % à mi-2007 reste supérieur aux chiffres national (8,0 %) et surtout régional (7,5 %). Si les créations d’entreprises sont plus dynamiques qu’ailleurs (près de 2 créations sur 5 en Île-de-France ont eu lieu à Paris en 2007), les défaillances aussi et les départs vers des banlieues plus attractives, mais surtout aujourd’hui vers la province et l’étranger , se poursuivent – Paris a encore perdu près de 1000 entreprises en 2006 . Le secteur financier, crucial pour l’économie de la capitale, se restructure en permanence, en détruisant beaucoup plus d’emplois qu’à Londres par exemple, qui reste de très loin la place de référence en Europe.
    Or mener une politique économique à l’échelle de la ville, c’est possible, et cela a sa pertinence. Toutes les grandes réussites économiques récentes autour de Paris ne sont pas le fruit du hasard mais de politiques déterminées en la matière. Car l’échelle municipale permet une cohérence de l’action et une proximité avec les acteurs qui n’existe pas pour les échelons supérieurs, même mieux armés.
    Une action économique efficace au niveau de Paris, cela suppose tout d’abord une vision claire et un projet d’ensemble cohérent. Les villes qui réussissent ont généralement un positionnement assumé et intelligible pour les acteurs économiques. À Paris, cela ne peut se résumer à faire le choix d’un secteur-cible, comme le font des communes de taille moyenne. Paris, locomotive et emblème de l’agglomération, ne peut pas se permettre de fragiliser son économie en la faisant reposer sur un trop petit nombre de secteurs. Son projet doit être un projet de diversité, pourtant menacée par l’évolution naturelle du tissu industriel local. Une diversité qui passe notamment par un soutien à l’offre commerciale et artisanale, en particulier dans les quartiers aujourd’hui les moins attractifs, par une nouvelle place donnée aux professions libérales et aux travailleurs indépendants, ou encore par une attention portée aux entrepreneurs qui dépasse le seul cadre de la création.
    La nécessaire diversité du tissu entrepreneurial parisien ne doit pas faire obstacle à une politique simultanée d’excellence. Paris, terre d’investissements étrangers, jouit d’une excellente image, qui nourrit notamment le luxe et le tourisme. Cette image, ce label « Paris », ce peut être la clef d’un positionnement clair pour promouvoir le développement et l’innovation de tous les secteurs présents sur Paris, du textile à la finance. Plus que privilégier certains secteurs au détriment des autres, il apparaît fructueux de privilégier des directions, des stratégies de développement pour l’avenir.
    La seconde exigence pour une politique efficace, c’est évidemment de s’en donner les moyens. Avec moins de 1 % des investissements consacrés à l’économie dans le budget de Paris, il n’est pas étonnant que l’action reste anecdotique malgré la bonne volonté affichée par Christian Sautter, l’adjoint au maire en charge des questions de développement économique. Et au-delà des moyens financiers, ce sont les outils utilisés qui sont aussi à revoir. Paris, qui dispose non seulement des moyens de la ville mais aussi de ceux du département, peut mener une action d’ampleur, à condition d’innover. Sur un dossier pourtant aussi emblématique que l’emploi, quel gâchis que d’allouer l’essentiel des moyens à une politique qui fait double-emploi avec celle de la région ! Alors que des complémentarités sont possibles, à l’instar de ce que font d’autres départements. S’il était certainement judicieux de ne pas se priver du pouvoir de préemption de la ville en matière de locaux commerciaux, pourquoi se limiter à cet outil et réduire cette action à l’épouvantail de la « monoactivité » ? Sans réel projet alternatif là où la question se pose, ni d’analyse des vrais problèmes pour la plupart des quartiers – car les enjeux pour le commerce sont le plus souvent ailleurs – tout cela ne mène nulle part.

    Se doter, enfin, d’une réelle politique économique, ambitieuse, assumée et innovante, tel est précisément le projet démocrate de Marielle de Sarnez pour Paris. Une telle action, nécessairement difficile, et dont les fruits ne sont vraiment visibles qu’à moyen et long termes, cela nécessite de pouvoir dépasser les clivages partisans et trop souvent démagogiques. C’est bien lorsque tous les acteurs se sentent impliqués qu’on peut mener une aventure à bien. Et l’aventure n’est pas des moindres lorsqu’il s’agit de bâtir l’avenir de Paris.

  • Des milliers d'emplois pour Paris ?

    Après avoir évoqué un Paris rêvé, retour à la réalité dans cette nouvelle section de l'analyse de Valérie Sachs,animatrice du groupe de réflexion UDF puis MoDem consacré à l'attractivité de Paris pendant les années 2006 et 2007. Elle y évoque notamment la place de la finance à Paris en étudiant la situation particulière de New-York. Bien sûr, Valérie Sachs se garde bien de chiffrer le nombre d'emplois que pourrait gagner ou perdre Paris, mais l'exemple de la ville américaine est symptômatique des ordres de grandeur et de ce à quoi l'on peut s'attendre en termes de gains ou de pertes à Paris, selon la politique qui sera menée ou non. Dans les prochains billets, j'exposerai point par point les différentes propositions que le groupe de travail qu'elle animait a décliné.

    Paris, place financière 

    L’industrie financière française représente 4,5 % du PIB et 700 000 emplois presque tous localisés à « Paris ». Sa capacité de financement est « un levier déterminant pour le développement des entreprises et de l’économie française, en même temps que le moyen de préserver le contrôle de nos centres de décision1 ». 40% des emplois financiers seront renouvelés dans les dix ans.

    Les propositions retenues ont l’ambition de créer un environnement propice à l’activité financière, par la mise en place d’outils adaptés et faciles d’accès qui aideront à une meilleure compétitivité et à la création d’emplois.

    Benchmarking de rigueur : New York, Londres 

    Nous saluons la démarche du Maire de New York Michael R. Bloomberg, qui est à l’initiative du rapport « Sustaining New York’s and the US’ Global Financial Services Leadership » (Annexe 1) pour relancer la place financière new-yorkaise. M. Bloomberg fait effectivement partie du métier, ce qui le différencie et l’avantage par rapport aux maires des autres capitales financières mondiales.

    Un groupe d’experts britanniques réfléchit actuellement à des mesures notamment réglementaires et fiscales pour améliorer la compétitivité de la City. La démarche et le contenu de ces deux rapports vont nous servir de guide dans l’élaboration de quelques-unes de nos propositions pour Paris.

    Il s’agit pour New York d’une initiative conjointe de la Ville et de l’administration américaine. Il est révélateur de constater qu’en France l’initiative new-yorkaise est perçue comme une initiative fédérale (sous impulsion du Secrétaire d’Etat au Trésor, Henry Paulson) ou dans le cas de Londres comme une initiative de Gordon Brown, tant il est dur pour nous français d’imaginer « Ken le rouge » s’intéresser à la City et pourtant… Derrière le côté anecdotique du propos, on saisit mieux pourquoi, à la lecture du projet français Finance Innovation, la Ville de Paris ne semble qu’un simple co-contractant. Le projet (page 8) précise de façon laconique que des contacts avec le Conseil Régional d’Ile de France et la Ville de Paris sont en cours.

    Si New York ou Londres cherchent à réagir face à la concurrence des autres places financières mondiales afin de se maintenir au rang de leader mondial dans une économie globalisée, il est impératif pour Paris d’être proactif et de repenser le développement de sa place financière.

    La question de la législation fiscale française

    La législation fiscale est une arme économique de compétitivité or en France sa complexité est stupéfiante. Elle engendre une visibilité réduite pour les investisseurs, sur le poids exact de la fiscalité par exemple et une instabilité dissuasive due notamment aux alternances politiques (source : Centre de Recherches pour l’Expansion de l’Economie et le Développement des Entreprises). Cette question dépasse les compétences de la Ville de Paris et de notre groupe de travail, seule la fiscalité strictement parisienne sera traitée dans ce rapport. Elle reste néanmoins un élément incontournable de toute réflexion pertinente. 

    Lancement du pôle de compétitivité mondial FINANCE INNOVATION

    Le pôle de compétitivité mondial FINANCE INNOVATION vient d’être labellisé (4 juillet 2007) par le gouvernement français lors d’un comité interministériel d’aménagement et de compétitivité des territoires (Ciact) parallèlement aux Rencontres Financières Internationales de Paris EUROPLACE.

    Christine Lagarde, nouvellement nommée ministre des Finances2, s’est immédiatement emparée du sujet. Elle a annoncé le 5 juillet la création d’un Haut comité3chargé de renforcer l’attractivité de la place financière de Paris qui se réunira à partir du mois de septembre 2007, et a déjà tracé quelques pistes parmi lesquelles la possible suppression de l’impôt de bourse4. Il y a un an, son prédécesseur s’engageait lui aussi à faire de Paris LA place financière leader…

    Ne pas agir face à la concurrence internationale a un coût que New York a chiffré. Dans l’hypothèse probable où le marché américain risquait de perdre entre 4 et 7% de part de marché au cours des cinq prochaines années (avec une croissance globale du secteur comprise entre 8 et 10%), enrayer seulement le mouvement rapporterait entre $15 et 30 milliards de revenus pour l’année 2011. Compte tenu du lien constant entre revenus et emplois, cela se traduirait par la création de 30 000 à 60 000 emplois directs garantis, sans compter la stimulation vers les autres secteurs, et les emplois indirects (immobilier, infrastructure, etc.).

     

    Quel rôle peut jouer la Ville pour promouvoir la compétitivité du secteur financier ? Quel agenda pour Paris ?

    1p. 5 du rapport FINANCE INNOVATION joint en Annexe 2.

    2« Enrichissez-vous ! » a t-elle lancé en référence à Guizot… Entrepreneurial ou furieusement déplacé?

    3Accélérer la simplification administrative et réglementaire.

    4L’impôt de bourse est une taxe proportionnelle à la valeur des transactions.

  • Finance : les audaces du MoDem à Paris

    42c1c10a538a62af079752b2624f4123.jpg«De l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace !» Qui ne connaît cette apostrophe désormais célèbre de l'avocat Georges Danton appelant à sauver la patrie. Il n'est pas dans notre intention d'adopter ici un ton emphatique, mais, il faut l'admettre, nous avons été bluffés par celle de Marielle de Sarnez et du MoDem.

    Prendre le risque d'intégrer un projet complet sur la finance tout en admettant que la finance n'a pourtant souvent pas bonne presse, je trouve que cela relève d'un grand courage politique et de tout de même d'une certaine audace. Trouver de surcroît le moyen d'associer la finance et le social, c'est encore plus fort. Pour nous qui nous classons parmi les hérétiques, il est évident qu'un tel projet n'est pas pour nous déplaire.

    L'article publié sur le blog de Marielle de Sarnez commence ainsi :

    « Souffrant d’une mauvaise image au sein de la population, considérée comme un secteur prospère, la finance est absente des programmes économiques, et n’est mentionnée dans le discours politique que pour stigmatiser ses dérives occasionnelles. Et un soutien politique affiché à un secteur décrié paraît électoralement risqué »

    Et pourtant, ce risque, le MoDem le prend, arguments à l'appui. Trois axes organisent le projet :

    - Déterminant au sein de l’économie parisienne, le secteur financier est stratégique pour Paris mais aussi pour le pays

    - L’apparente prise de conscience des enjeux en 2001 ne s’est pas traduite dans les faits

    - La nécessité de préserver et renforcer un secteur stratégique pour Paris pourrait aussi conduire à mieux l’intégrer à l’économie de la Ville

    Et voici, autour de ces trois axes les grandes lignes de l'argumentaire :

    - Le secteur financier est l’un des piliers de l’économie de Paris.

    - Paris ne peut pas faire l’impasse sur un secteur stratégique pour la Ville, l’agglomération et le pays.

    - Malgré ses atouts, la Place financière de Paris est menacée et présente des signes inquiétants d’affaiblissement.

    - Malgré l’intérêt affiché pour la question en 2001, l’action de la Ville s’est résumée à suivre frileusement les initiatives de la profession. 

    - Cet engagement à minima dans des initiatives qui restent encore limitées ne confère à la Ville de Paris qu’un rôle de spectateur face à la situation.

    -Paris peut donner au secteur financier les moyens de s’y développer et de rester dans la course mondiale.

    -L’excellence de la Finance à Paris peut aussi résider dans son caractère citoyen et son intégration à la Ville.

    Ce que j'apprécie, dans ce choix, c'est aussi d'aller contre les déclarations à l'emporte-pièce. C'est toujours une facilité de hurler haro sur la finance, car il est clair que les dérives existent. Mais en même temps, jamais le monde n'aurait connu un tel développement économique sans l'introduction du crédit à une échelle massive. Or, c'est précisément le rôle de la finance que de générer un tel crédit. Bien sûr, il existe aussi des produits financiers sur des crédits, voire sur d'autres produits financiers, et je pense en particulier aux marchés dérivés, mais, les marchés dérivés servent aussi les grandes institutions financières privées à se couvrir quand elles consentent des prêts très importants. 

    Il me semble qu'ajourd'hui, le principal problème sur les marchés financiers, c'est la manière dont l'information circule et comment elle est perçue. Sur ce sujet, j'aborderai très prochainement la problématique de la Catallaxie, la thèse sur le sujet de l'école autrichienne, et en particulier la manière dont Hayek la traite. 

    On connaissait déjà la sociale-économie chère à François Bayrou (mais aussi Michel Rocard, puisque ce dernier évoque l'économie en ces termes-mêmes dans un récent entretien avec le Nouvel Obs), mais  le MoDem parisien de Marielle de Sarnez a créé un concept politico-économique fort intéressant : la social-finance. Le terme n'existe pas encore, mais l'idée, elle, est en oeuvre ; le projet du MoDem sur la finance comporte en effet un volet social non-négligeable ;

    Je trouve en particulier l'idée de faire de Paris la capitale de l'Investissement Socialement Responsable à la fois audacieuse et pertinente. 

    De manière générale, concevoir une finance solidaire  non par le biais de la fiscalité (à coups de taxation) comme le font généralement les socialistes, mais au contraire avec des initiatives fortes (micro-crédit, investissement socialement responsable, diversification du recrutement pour citer quelques lignes directrices du projet), c'est une manière de penser la sociale-économie qui me convient parfaitement.

     

  • Quel Paris pour le MoDem ?

    c50f5843be6b473d4cf33ae5f96f4949.jpgAprès la critique du bilan de Bertrand Delanoë, Valérie Sachs (UDF-MoDem) évoque dans son analyse le Paris qui demeure à édifier et fixe les grandes lignes de ce que pourraient être les objectifs d'une prochaine majorité municipale, à l'évidence, en rupture avec les méthodes de gouvernance qui ont prévalu jusqu'ici.

    Le projet de Marielle de Sarnez pour la finance (que je commenterai prochainement) intègre très clairement la plupart des analyses de Valérie Sachs : le secteur financier est l'un des piliers de l'économie à Paris. C'est bien pour cela que nous tenons, sur ce blog, le programme économique du MoDem comme le meilleur de tous à Paris.

    Valérie Sachs fait émerger clairement une ligne directrice à travers les objectifs fixés. Ce-faisant, son positionnement politique et économique est de la même teneur que le nôtre : en effet, à considérer nos références économiques, Schumpeter évoquant la force du capitalisme pour résorber le problème du chômage, ou Christian Blanc dont nous avons salué à plusieurs reprises la clairvoyance en dépit de nos divergences politiques, c'est la même logique qui est à l'oeuvre.

    Dans un prochain billet, je montrerai comment à partir d'une analyse de la situation new-yorkaise par Valérie Sachs on peut tenter une prospective sur ce que la finance pourrait apporter en termes de richesses et d'emplois à Paris. Ce qu'un certain nombre de lecteurs attendent avec impatience est donc désormais très proche, puisque c'est la prochaine étape. J'en donne déjà le titre : des milliers d'emplois pour Paris

    De quel Paris rêvons-nous ?

    Entre mythe et réalité, Paris dispose d’atouts économiques et structurels, liés à des investissements publics de long terme, d’infrastructures de pointe, d’un capital culturel inouï, d’une main d’œuvre qualifiée, d’une géographie de rêve. Paris a su se spécialiser sur des activités à forte valeur ajoutée, sur des marchés de niche, et reste après Londres une capitale attractive, à la fois capitale internationale, politique, économique et culturelle. Mais Paris fait face à une quadruple concurrence : internationale, européenne, nationale et régionale -où toutes les communes d’Île-de-France sont en rivalité constante avec Paris enfermé dans son périmètre historique- quand il lui faudrait créer une synergie « régionale », structure de base nécessaire à la compétition européenne et mondiale. Paris n’a pas vocation à se spécialiser sur les projets culturels subventionnés, Paris is now open for business[1] !

    Nous ne voulons pas d’un Paris muséifié, vieillissant, mais d’une capitale internationale ayant les moyens d’assurer un avenir et d’attirer à elle une population jeune, dynamique, et qualifiée.  Il s’agit de construire, sans faux tabous, une politique non pour les rentiers mais pour les professionnels, les actifs… Et la spirale vertueuse se réenclenchera… Les « classes moyennes » ne seront pas contraintes de quitter Paris, y fonderont une famille, investiront, consommeront, le commerce de proximité retrouvera un avenir,… Et Paris revit. 

    Nos objectifs

    Nous souhaitons répondre au déficit d’offre dont souffre la France, et proposer des pistes adaptées à Paris et à ses compétences élargies. Centrer un programme électoral sur le développement économique marque une rupture et entérine positivement une situation encore inédite pour Paris : la prise en compte de la concurrence régionale, nationale, européenne et internationale de plus en plus exigeante, les mutations économiques et sociales qui en découlent. L’acceptation que le monde « d’hier » n’est plus.Il va nous falloir parler de l’investissement des entreprises sans faire fuir les électeurs. 

    Au risque de nous répéter, nous souhaitons développer une véritable ambition économique pour Paris autour de deux mots-clef : souplesse et innovation. Il s’agit d’une rupture avec la philosophie de l’équipe Delanoë dont les programmes économiques sont trop souvent confiés à des acteurs qui multiplient les guichets d’aides et développent une bureaucratie de contrôle plus que d’innovation.

    Paris doit garantir un environnement « parisien » propice aux entreprises, qui associe sans cloisonnements de statuts ou de culture, chercheurs publics et privés, créateurs d’entreprises, investisseurs et dirigeants. La Ville de Paris, de simple co-contractant, deviendrait un véritable partenaire économique par des participations financières ciblées mais d’envergure.

    Notre mission est de convaincre la prochaine majorité municipale de s’appuyer sur les trois secteurs-phares qui offrent à Paris les moyens de ses rêves, de poursuivre de grandes ambitions et d’affronter ses nouveaux défis :

    -         L’industrie financière, essentiellement parisienne (cadre du « Grand Paris »), qui emploie 700 000 emplois, et contribue à hauteur de 4,5% à la richesse nationale.

    -         Le Luxe[2], second secteur économique français et le tourisme[3] : secteurs créateurs d’emplois, peu touchés par la délocalisation, à réelles fonctions sociologiques positives comme la recherche de l’excellence, le respect de l’éthique ou la préservation du tissu social.

    L’objectif est de garantir un modèle social parisien qui n’accepte plus que 12% de sa population vive avec moins de 750 euros par mois, compte 58 000 Rmistes, et 109 000 demandeurs de logement social, soit une augmentation de 20% en 6 ans.

     



    [1] Christine Lagarde a utilisé la formule pour la France.

    [2] Il est inutile de rouvrir la polémique entre Voltaire et Rousseau, luxe et tourisme s’adressent aux étrangers et aux Français : gens « ordinaires ».

    [3] 20% des emplois de la capitale dépendent directement ou indirectement du secteur du tourisme.

     

     

  • Valérie Sachs propose un nouveau rôle pour le maire de Paris

    292f47b5ee9cc7b2501ba62eb0b624b1.jpgComme je l'avais promis, je publierai petit à petit le fruit du travail de recherche de Valérie Sachs et de son groupe de réflexion, mais, ayant la ferme intention de faire saliver mes lecteurs, je le ferai petit mocreau par petit morceau. Je suis certain que tous ceux qui se sont tenus informés du premier épisode, attendent avec impatience la méthode et les faits qui permettent d'affirmer qu'il existe un gisement de dizaine de milliers d'emplois non exploités dans le secteur financier. Lors d'un entretien téléphonique entre-temps avec Valérie Sachs, cette dernière me faisait remarquer que dans le nombre, elle ne comptait pas les emplois générés en sus par ce seul secteur.

    En réalité, c'est au-delà de la centaine de milliers d'emplois qu'il faut envisager la tournure que pourrait prendre les choses.

    J'ajoute, pour les lecteurs qui viendrait du 16ème arrondissement, que l'analyse de Valérie Sachs s'applique tout particulièrement pour cet arrondissement : si le scenario qu'elle propose prenait corps par la suite, ce serait toute la physionomie de ce quartier de Päris qui serait radicalement modifiée. Mais, n'anticipons pas, patience, j'y viendrai. Par ailleurs, bien avant d'en arriver là, il me faudra aborder, lors d'un prochain billet, le bilan qu'elle tire de la mandature Delanoë. Cela va être saignant : Valérie Sachs reconnaît bien des qualités au Maire de Paris, mais...pas en économie, et subséquemment, pas sur l'emploi... 

    Ah, un petit détail tout de même : Valérie était la candidate UDF-MoDem aux élections législatives de juin 2007 dans le nord de l'arrondissement. Pas un visage inconnu pour ceux qui demeurent dans le coin, donc. 

     

    Paris  partenaire

    Les propositions du Groupe de réflexion « Attractivité de Paris » visent à renforcer la capacité actuelle de Paris à attirer l’investissement productif et à maintenir en son sein les ressources humaines, financières et technologiques, grâce à un Maire de Paris qui -conscient de sa force d’impulsion politique renforçant considérablement ses compétences réelles-

    • développe une véritable ambition économique pour « Paris Métropole » ou « Grand Paris »,
    • communique avec les investisseurs potentiels,
    • et s‘efforce de limiter les complexités administratives.

     

    Redéfinir le rôle du politique

    Le rôle politique que nous envisageons pour le prochain Maire de Paris et son équipe est un rôle d’impulsion, de facilitateur plutôt que celui d’interventionniste ou de bienfaiteur. Sa mission est d’assurer un environnement propice aux entreprises, les accompagner et organiser la redistribution des richesses dans le cadre d’un modèle social équitable, transparent et efficace.

     

    Constat

    La compétition entre les « villes mondes », les villes globales, les « villes métropoles », c’est-à-dire celles qui attirent les capitaux et les marchés financiers est lancée. Si Paris reste très bien classé à en croire les études KPMG 2006 ou l’étude « European Cities Monitor » réalisée par Cushman & Wakefield Healey & Baker en 2005 et 2006 ou par l’obtention de la note maximale (AAA[1]) décernée par les trois grandes agences de notation financières Standard & Poors[2], Moody's et Fitch Ratings… Paris perd du terrain et l’écart tendrait à se creuser avec Londres qui ne cesse de renforcer sa position leader[3].

    Certaines faiblesses de Paris sont inévitablement les conséquences des faiblesses françaisesmises en évidence pas le Rapport du Forum de Davos 2006 établissant un classement mondial de compétitivité qui classe la France pour l’année 2005 au 12e rang sur un total de 125 pays. L’étude de la Banque mondiale, pour la même année, place la France en 35e position sur son aptitude à faire du « Business » . La complexité stupéfiante de la législation fiscale engendre une visibilité réduite pour les investisseurs, notamment sur le poids exact de la fiscalité à laquelle s’ajoute une instabilité dissuasive due notamment aux alternances politiques et au poids croissant du droit du travail (multiplication récente des délits possibles du chef d’entreprise) qu’il conviendrait de simplifier mais non de dépénaliser.  En termes d’environnement politique, Paris est au 17e rang « européen » dans le classement ECM 2006[4].

    En France, 30% des projets de créations d’entreprises échouent pendant le montage financier et deux entreprises nouvelles sur trois ne franchissent pas le cap des cinq ans d’existence[5]. Paris ne fait pas exception.

    L’Etat français a doté Paris de quelques atouts de poids. Dans le cadre de la loi sur la recherche votée en 2006, 5 des 13 réseaux thématiques de recherche avancée, dits RTRA, ont été attribués à la capitale. Paris disposera de réseaux en mathématiques, informatique, biologie, neurosciences et économie.  Dans le domaine financier, le nouveau pôle de compétitivité  se fédère autour des actions identifiées par « Paris Europlace[6] ». Le treizième réseau coordonnera les activités de quatre Instituts d’études avancées en sciences humaines et sociales, dont Paris[7]. Enfin l’Ile-de-France se verra dotée d’un réseau en physique à Saclay.

    D’autres faiblesses parisiennes ne sont que les conséquences des arbitrages politiques effectués par l’équipe Delanoë lors de sa mandature.



    [1] Cette note reflète "la richesse du tissu économique, ses performances financières solides, son endettement modéré, la qualité de son management ainsi que son important potentiel fiscal".

    [2]Le classement Standard & Poors place Paris au même niveau qu'Ottawa, Stockholm ou Vienne, ou encore que la région flamande ou la Bavière !

    [3] European Cities Monitor 2006, (www.cushmanwakefield.com)

    [4] ECM 2006 p. 25

    [5] Sources : http://www.apce.com.

    [6]Lobby de la place financière parisienne.

    [7] Avec Lyon, Aix-Marseille, et Nantes.

  • Paris, place financière ?

    Les représentations habituelles de Paris l'associent souvent à la fête et à la culture, le "gai Paris" pour reprendre une expression usitée au début du siècle.

    Seulement, voilà, cette image a vécu, et, aujourd'hui, une ville moderne, c'est bien plus qu'une ville dont la notoriété ne repose que sur des manifestations festives (au demeurant plus ou moins réussie).

    d3f2037f0fbfc6a5605269ac8cea06be.jpgVéritable tour de force que celui auquel se livre Valérie Sachs, ex-candidate aux législatives dans le 16ème arrondissement de Paris. Pendant deux années, elle a patiemment enquêté, après avoir réuni un groupe restreint autour de sa démarche, pour établit un diagnostic nuancé lais sans concession de l'attractivité de Paris dans le monde.

    A la suite de ce diagnostic (qui doit également beaucoup aux adhérents de l'UDF) elle a établi, avec l'aide d'adhérents MoDem et UDF, une série de neuf propositions afin d'améliorer de la statut de la Capitale et d'y relancer l'activité économique.

     Elle récapitule sur son site neuf propositions en argumentant (voir sur son site) chacune d'entre elles :

    1.Paris doit devenir une place efficiente pour le business et la Ville de Paris doit communiquer avec les outils du XXIe siècle.
    2.Penser la place financière dans l’optique « Grand Paris » ou « Paris Métropole », sachant que Paris et la Défense centralisent la quasi-totalité des acteurs du secteur et y pérenniser sa localisation.
    3.Maximiser la vitalité et la compétitivité du secteur « Finance »
    4.Un « world-class centre » de la finance globale : du programme diplômant haut de gamme internationalement reconnu aux formations professionnelles diplômantes
    5.Favoriser la mise en place d’incubateurs universitaires
    6.Inciter les particuliers à investir dans les jeunes entreprises
    7.Créer une zone financière internationale spéciale
    8.Multiplier les effets cluster
    9.La maîtrise de l’anglais, priorité « municipale »