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  • L'Europe pourrait imposer des normes anti-pollution au reste du monde

    On se rend compte avec les derniers pics de pollution que le trafic automobile intra-muros à Paris n'est qu'un petit aspect du problème. Il est bien plus global. 70% de la pollution atmosphérique nous parvient de l'extérieur et même de l'étranger.

    Il suffit de considérer les émissions chinoises au Japon ou encore celles qui nous viennent d'une partie de l'Europe orientale pour avoir une vision claire du phénomène.

     En ce sens, ce qui serait cohérent de la part de l'Europe, ce serait d'exiger que tous les produits vendus en Europe soient conformes à une norme environnementale non seulement dans leur conception, mais aussi dans leur production.

    Tout produit dont des composants contribueraient à la pollution globale mondiale, et particulièrement à celle qui sévit en Europe se verrait interdit de vente sur notre territoire. Facile de produire à bas coût quand on fait payer à autrui les conséquences sanitaires et environnementales de sa production.

    Bayrou, dès 2008, et il l'a encore rappelé en 2012, faisait observer que trop de règles et de normes européennes s'appliquaient aux entreprises européennes ; il exigeait alors que la règle européenne soit la loi commune pour la totalité des produits vendus en Europe, conçus ou non en Europe.

    Je crois qu'il faut faire de cet aspect un élément essentiel de la campagne centriste en juin prochain. Les Européens se demandent ce que l'Europe leur apporte. Il est grand temps de voter des mesures qui protègent nos emplois et notre environnement.

    Bien sûr, l'application de ces mesures ne se fera pas simplement et tout devra aussi être négocié au niveau de l'OMC. Marielle de Sarnez fait souvent remarquer que c'est l'un des premiers lieux où doivent s'exercer diplomatie et pressions. Et elle a raison. Elle exigeait d'ailleurs en septembre 2012 une refonte des règles de l'OMC et une réciprocité totale dans les accords commerciaux. Nous sommes assez loin du compte et ce, pour une raison qu'il faudra aussi évoquer : plusieurs pays européens se comportent en cheval de Troie d'autres nations extérieures à l'Europe. La France n'en fait justement pas partie.

    Comme le disait très justement le 04 février dernier au Parlement Européen Marielle de Sarnez,

    Au fond, je ne vois pas pourquoi, au nom de quelle idéologie, au nom de quel dogme, l'Europe devrait être ouverte à tous les dumpings. L'Europe, elle doit évidemment agir en faveur de ses entreprises, en faveur de sa production. Nous ne pouvons pas nous permettre, dans le monde d'aujourd'hui, d'être naïfs et de moins bien défendre nos intérêts que d'autres le font. Je pense en particulier aux États-Unis. Nous devons avoir une vraie stratégie commerciale, qui nous mette à l'abri des pratiques déloyales.

    Pour la campagne européenne, il est donc vital que notre programme ne soit pas national mais européen.

    C'est pour cela que j'accorde une telle importance à une plate-forme programmatique PDE-ADLE lors des prochaines échéances électorales.

  • Les contradictions européennes éclatent avec la Crimée

    Depuis le début de la crise de Crimée, l'Europe joue décidément très mal sa partition.

    Soyons un peu cohérents : nous Européens, avons accepté le démembrement intégral de la Yougoslavie et même d'une petite partie de la Serbie au nom du droit des peuples à se déterminer eux-mêmes.

    En Crimée, la population russophone et russophile domine de longue date. La Crimée a été historiquement et depuis longtemps rattachée à la Russie. Lors de l'indépendance de l'Ukraine, au début des années 90, elle a accepté de lui demeurer associée, mais comme République autonome, rappelons-le. 

    A l'heure actuelle, le vrai problème n'est pas que la Crimée choisisse le rattachement à la Russie. Le vrai problème est que cela se fasse alors que des troupes russes sont présentes en Crimée et qu'il n'y a pas d'observateurs internationaux.

    Je pense qu'il était difficile de maintenir la Crimée en Ukraine. Mais si l'Europe voulait y parvenir, il fallait tout de suite suggérer très fort et fermement aux Ukrainiens de réaffirmer les droits imprescriptibles des russophones au sein de leur pays, et notamment celui de parler leur langue.

    C'est tout l'inverse qui s'est produit et depuis le début, l'Europe a joué les boute-feu en compagnie de l'Amérique.

    Nous ne pouvons plus rien faire en Crimée. C'est cuit. Mieux vaut essayer de faire en sorte que la séparation se passe le moins mal possible et oeuvrer à tout prix à éviter un début d'affrontement armé entre Russes et Ukrainiens.

    Je crois que les Ukrainiens ne pleureront pas très longtemps sur la Crimée, une région qui n'est pas historiquement ukrainienne. La Crimée était un gros boulet économique pour eux. En revanche, ils se sentiront humiliés par les conditions dans lesquelles elle s'est séparée d'eux, ce que je peux comprendre.

    Nous, Européens, ne pouvons faire guère plus que d'avaliser cette séparation. Nous ferions mieux, désormais, de consacrer notre énergie à aider l'Ukraine à régler ses difficultés économiques, à redresser ses finances, à lui prêter de l'argent, et à lui ouvrir certains de nos marchés.

    Nous avons intérêt à également bien fixer la ligne de démarcation avec les Russes, quitte à former et équiper l'armée ukrainienne pour le futur.

    Contrairement à ce que clame toute la presse, Poutine n'est pas trop gourmand, dans cette histoire, compte-tenu des intérêts stratégiques russes en Mer Noire ; on peut même dire qu'il se contente d'assez peu. On lit vraiment des énormités dans la presse : le moteur de Poutine serait idéologique et pas pragmatique, selon Marie Jégo, correspondante du journal Le Monde à Moscou. Je pense tout l'inverse. Il est très gagne-petit sur ce coup-là.

    Nous devrions en profiter puisque le moment est propice.

    Je ne suis pas un adepte de la real-politik mais en Europe, au moins officiellement, on fait dans la diplomatie dégoulinante de bonne conscience. Et bien sûr, totalement inefficace.

    En fait, ni l'Europe ni les USA ne crient vraiment trop fort, car, sur le fond, l'une et l'autre se contentent d'une situation assez arrangeante au final, et les stratèges, pas les experts de pacotille qui s'expriment dans la presse et les médias, se frottent les mains, eux.

    Je ne me suis pas vraiment retrouvé dans la ligne de Marielle (de Sarnez) depuis le début de la crise en Ukraine (c'est assez rare qu'on ne soit pas d'accord) mais en revanche, j'agrée tout à fait ses conclusions :

    «l'urgence c'est de relever l'économie du pays. L'urgence c'est de moderniser l'économie, de moderniser l'agriculture. L'urgence c'est d'en finir avec la corruption. Alors il faut que nous soyons à leurs côtés, que nous organisions une conférence des donateurs. Il faut une aide d'urgence et il faut que nous les aidions à lutter contre la corruption qui a gangréné la classe politique ukrainienne.

    Sur la Russie, oui il faut parler avec Poutine mais Poutine doit comprendre que l'avenir de l'Ukraine doit s'écrire par les Ukrainiens et en Ukraine. Nous pouvons parler avec lui en particulier pour que le prix du gaz ne soit plus un prix politique qui vole au gré des temps et un prix dû au chantage politique

    Oui, en effet, c'est ce qu'il faut faire, maintenant.

     

  • Pollution et diesel : c'est pourtant simple.

    Prévenir la pollution liée aux moteurs diesel est simple : je ne comprends pas que ni le gouvernement précédent ni celui-là ne s'y soit attelé ou ne s'y attelle. 

    Le point le plus important, c'est de ne pas prendre par surprise les automobilistes, motocylistes et entreprises de transports. Il faut donc étaler la réforme sur une longue période.

    En annonçant maintenant une mesure qui sera effective dans 5 ans, on laisse à tout le monde le temps de se retourner. Il faut faire en sorte que progressivement, d'ici 5 ans, prix de l'essence et prix du diesel soient alignés. En jouant sur les aléas des cours du pétrole, on peut le faire de manière indolore. Passé les cinq années, il faudra faire en sorte que le diesel soit un peu plus cher que l'essence.

    D'ici 5 ans, on pourra interdire les diesels de plus de dix ans d'âge dans les villes sauf les moteurs hybrides. 

    Toutes ces mesures doivent être discutées et aménagées si nécessaire dans le temps en consultant les associations d'usagers et les constructeurs automobiles afin que ces derniers soient prêts à faire face. Enfin, les bonus sur les véhicules propres doivent être maintenus le temps que les constructeurs parviennent à produire en série des modèles performants et moins coûteux. Il faut toutefois arriver à ce que ces bonus disparaissent avec le temps (on peut tabler sur dix années) et, dans tous les cas de figure, les financer spécifiquement sur la montée du prix du diesel.

    Tous les chiffres que je propose le sont à titre indicatif, mais le principe d'annoncer maintenant et de laisser du temps pour mettre en place est à mon avis le bon et le plus aisé, politiquement, à faire passer. Venir à bout des micro-particules issues du diesel est un impératif notoire.

    Il y a une dernière piste que je n'ai toutefois pas explorée : celle d'une amélioration du diesel comme carburant et des moteurs, conduisant à ce que ces derniers cessent d'être polluants.

  • La hargne fiscale tourne à la rage en Allemagne

    Je suis assez sidéré par le sort du patron du Bayern Munich, Uli Hoeness en Allemagne. Voilà un homme qui a pris les commandes d'un club de football qui était endetté jusqu'au cou et à l'article de la mort il y a 30 ans et en a fait une entreprise florissante dont les comptes sont positifs pour le 19ème exercice d'affilée. Voilà un homme qui s'est fait tout seul : fils d'un artisan boucher, il est parti de pas grand chose pour devenir un grand nom de la sphère sportive, économique et politique allemande. Voilà un ancien footballeur d'exception qui blessé gravement au zénith de sa carrière a su rebondir de manière éblouissante et devenir un gestionnaire et président de club hors-pair. Que l'on soit bien conscient qu'il est entré dans le haut du staff du Bayern à 27 ans. Voilà un homme qui a payé 50 millions d'euros d'impôts ces dernières années. Voilà un homme, dont on ne peut pas dire qu'il a profité du système social allemand. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il l'a plusieurs milliers de fois financé. Voilà un homme qui a créé des milliers d'emplois. Voilà, enfin, un homme estimé de ses concitoyens et courtisé de toute la classe politique allemande (88% d'opinions favorables dans un récent sondage).

    Eh bien cet homme est condamné à trois années et demie de prison ferme. On l'accuse d'avoir soustrait au fisc 27 millions d'euros. Cet argent aurait dû être touché des gains qu'il a réalisés sur la base d'une somme de 5 millions d'euros initiaux en spéculant astucieusement.

    Ce qui me sidère, c'est la vindicte médiatique qui présente sa tentative de préserver ses gains comme une escroquerie. C'est le pompon : qui a-t-il escroqué ? Personne. C'est de l'argent qu'il a gagné.

    Simplement, la hargne fiscale atteint de tels sommets que les États et la presse qui leur doivent tout (du moins, dans nos économies européennes partiellement administrées et subventionnées) présentent comme chose normale le racket permanent auquel ils se livrent, roulements de tambours, de ruines et menaces d'emprisonnement à l'appui.

    J'admets qu'on puisse être condamné pour fraude fiscale à un redressement, encore qu'il faut considérer la nature de la fraude. Mais de la prison ferme, cela relève de la spoliation organisée. Dans l'histoire de l'Europe, ce sont des individus comme Caligula, Tarquin le Superbe (qui ont fini par être chassés par les Romains) qui se livraient à ce genre de prédations.

    In fine, en Allemagne, mais sans doute aussi dans d'autres pays d'Europe, mieux vaut être un violeur avec des circonstances dites "atténuantes" (moi, je n'en vois jamais, mais je dois être un libéral capitaliste tordu qui ne comprend pas la misère du petit peuple, je présume) qu'un individu qui tente de sauver son pécule de l'appétit des États. Ça coûte moins cher en prison, et j'en ai la preuve, car j'ai vu des peines de prison pour viol inférieures à trois ans (quand il devrait en coûter dix fois plus !).

    Le plus effarant, c'est de voir comment la peste s'est répandu dans les esprits, y compris les plus modérés : la chasse aux revenus des autres est devenu un spectacle satisfaisant pour la majorité, qui s'en repaît comme des fauves l'auraient fait des premiers Chrétiens dans la Rome impériale.

  • Les femmes qui comptent en politique

    En cette journée du 08 mars j'ai pensé particulièrement justifié de considérer le spectre politique afin de déterminer quelles femmes émergent et joueront un rôle politique majeur dans l'avenir. Je circonscris à la France mon examen car il serait vraiment long de faire le tour du monde, d'autant que je ne connais pas la situation politique partout.

    J'ai choisi d'écarter les coqueluches des médias : la plupart du temps, ells font pschitt faute de compétences réelles et on finit par ne plus en entendre parler. Non, je m'intéresse à celles qui ont un poids politique réel et qui l'ont prouvé.

    C'est une socialiste et une nationaliste qui me viennent d'abord à l'esprit : à l'évidence, Anne Hidalgo est bien partie pour devenir un acteur majeur de la sphère politique française, sauf à ce que sa rivale et challenger, NKM crée la surprise. Maire de Paris, c'est un sacré tremplin, en France, à condition que l'on se montre capable de franchir un échelon supérieur. Marine Le pen est à l'évidence l'une des personnalités les plus emblématiques parmi les femmes. Elle a réussi à s'imposer à la droite de la droite, créant dans son sillon une dynamique qu'aucun leader d'extrême-droite n'était jusqu'ici parvenu à générer. Sa nièce, Marion, s'engouffre d'ailleurs dans le même chemin. Toujours à gauche, Martine Aubry, la maire de Lille, est assurément un femme qui compte en politique. Elle a la stature et l'esprit de décision pour accéder aux fonctions suprêmes, premier ministre ou présidente. A droite, outre NKM,  je crois que Valérie Pécresse a beaucoup de potentiel, mais il faut qu'elle le réalise.

    Christine Lagarde est aussi une actrice de premier plan, mais elle est un peu éloignée des affaires de la France, et puis c'est surtout une excellente technicienne, plus qu'une politique. A vrai dire, je pense que les femmes qui se spécialisent, ou dans l'économique, comme Christine Lagarde, ou dans le social/sociétal, comme Najat Belkacem ou Christine Taubira perdent considérablement en aura politique, contrairement aux apparences. Et je ne parle pas de celles qui ne valent que par les médias.

    Au centre, il y a des femmes que j'apprécie beaucoup, comme Marielle de Sarnez ou Chantal Jouanno, mais je ne les crois pas en état de percer dans l'opinion pour l'instant.

    Simone Veil s'est retirée du monde politique et Ségolène Royal est définitivement hors-course, désormais. Je ne vois donc pas d'autres noms qui attirent suffisamment mon attention pour que je les joigne à la liste que je viens d'établir.

  • Bayrou-Juppé, le Pacte d'Aquitaine

    Qu'est-ce que vous associeriez au mot Aquitaine, vous, quand vous l'entendez ? Voici ce qui me vient à l'esprit pour ce qui me concerne :  Aliénor d'Aquitaine,  le poème de Gérard de Nerval, Je suis le veuf, le ténébreux, le Prince d'Aquitaine à la tour abolie et Bordeaux. Si je creuse, je pense aussi à Juppé, forcément, tant son nom est lié à la capitale de la Gironde, et puis sinon, aux vins, bien sûr.

    Pas taper, svp, amis du MoDem. Cela ne me vient jamais à l'esprit que Pau est une ville d'Aquitaine. Je ne sais pas pourquoi, mais je tends toujours à penser le Béarn comme une sorte de village gaulois autonome, indépendant de toute autre entité administrative. Alors, Pau, vous imaginez...

    45 années de magistrature socialiste n'en ont pas vraiment fait ce que la ville devrait être. Comparons avec le bilan de Bordeaux qui a bénéficié de la direction de deux édiles extraordinaires avec Chaban-Delmas par le passé puis Juppé depuis une quinzaine d'années.

    On peut comprendre, dans ces conditions, que Bayrou rêve d'un tout autre destin pour les Palois. Un dernier sondage, celui d'Ipsos, le donne gagnant nettement dans tous les cas de figure. Ipsos, généralement, ne se trompe pas.

    Ils ont tout pour s'entendre, Bayrou et Juppé. Le compagnonnage ministériel du milieu des années 90, des valeurs communes, le goût commun pour la culture et les lettres, la rigueur, la modération, et puis une solide amitié personnelle, tout simplement. Même quand les choix politiques qu'ils ont faits les ont placés dans des camps différents.

    Bayrou a toujours été un électron libre (c'est ce que j'adore chez lui, cette liberté de penser, de parler et d'agir qu'il s'est toujours octroyée) et Juppé ne s'en est jamais laissé compter. Excellent ministre des Affaires européennes, comme premier ministre, il m'avait impressionné en envoyant paître les Chinois qui voulaient l'empêcher d'évoquer le Tibet et les droits de l'homme. A leur grande surprise, il avait purement et simplement annulé le sommet prévu. Pour une fois qu'on ne se laissait pas marcher sur les pieds pour gagner des contrats...

    Juppé est populaire dans l'opinion en France, j'imagine avec ravissement un ticket Juppé-Bayrou en 2017. L'inconvénient, c'est que chacun des deux leaders doit faire son chemin. Bayrou doit revenir au centre du jeu politique (c'est en cours) et Juppé parvenir à dépasser Sarkozy dans l'opinion de l'électorat de la droite et de l'UMP. Un long chemin à parcourir, encore mais une perspective qui n'est plus exclusivement du domaine de la pure spéculation.

  • Que faire pour les Atelières ?

    C'est avec la plus grande tristesse que j'apprends les difficultés et le risque de fermeture des Atelières, ex-Lejaby. En effet, cette entreprise à la confection 100% Made in France avait ouvert au lendemain de la fermeture de l'usine Lejaby à Lyon pour proposer lingerie et corseterie de haute couture.

    Plusieurs médias et commentateurs se sont engouffrés dans l'analyse facile en estimant que les Atelières étaient victimes de banques qui ne voulaient pas leur prêter de l'argent. Discours aussi populiste et ridicule que sommaire.

    Je n'ai pas de culture entrepreneuriale si bien que plusieurs éléments m'échappent dans cette histoire. Le carnet de commandes des Atelières est plein et d'ores et déjà, plusieurs grandes marques qui ont confiance en leur savoir-faire déplorent leur disparition à venir.

    Si leurs carnets sont pleins, pourquoi les banques refusent de leur prêter de l'argent ? L'entreprise est-elle déficitaire ou fait-elle au contraire des bénéfices ? Si ses comptes ne sont pas en équilibre, que faudrait-il pour qu'ils le deviennent ? Quelles sont les perspectives de rentabilité à court et moyen terme de l'entreprise ?

    Il y a une opacité médiatique totale sur toutes ces questions. La presse, qui comme d'habitude ne fait pas son travail, se garde bien, peut-être par incompétence, de les examiner.

    J'ai regardé avec la plus grande sympathie la naissance et le développement de cette entreprise et j'aimerais vraiment les aider. Je sais qu'elle a besoin de 580 000 euros pour se développer ; est-ce qu'on pourrait en savoir plus sur l'affectation à venir de ces fonds ? Les Atelières, en attendant, pourraient aussi mettre en place un système de dons en ligne via paypal sur leur site, faisant appel à la générosité populaire. Pour ma part, je serais le premier à leur donner ce que je peux, à la mesure de mes moyens, avec plaisir.

    En parcourant le site, j'ai appris que l'on pouvait entrer dans le capital ( de 2000 à 5000 euros de participation ) ou acheter des titres participatifs d'un montant de 100 euros, rémunérés et ouvrant droit à déduction fiscale, mais bloqués pendant 7 ans. Cela pourrait m'intéresser, mais, concrètement, de quel montant est la rémunération et surtout, quels sont les projets exacts des Atelières ? Comment, exactement, entendent-elles devenir rentables et à quelle échéance ?

    J'ai la plus grande bienveillance pour les Atelières et le sincère désir de les aider. Mais j'ai besoin, et je ne suis sans doute pas le seul, de renseignements précis sur la situation financière de l'entreprise et sur ses perspectives. Je déplore tout à fait l'impéritie crasse de la presse, y compris économique, alors qu'on devrait pouvoir commencer par cela pour se faire une idée.

    EDIT : le lien pour souscrire en ligne afin d'aider les Atelières existe, je viens de le trouver !

  • Roland Garros versus Serres d'Auteuil, la suite

    Il s'est rendu le 20 février dernier un jugement qui a hélas été hostile aux associations de défense des Serres d'Auteuil dans leur long combat contre la FFT et la mairie de Paris, qui n'ont de cesse de détruire des joyaux végétaux et architecturaux pour 15 jours de tournoi de tennis par an.

    J'ai jusqu'ici pleinement adhéré aux vues des auteurs de la pétition citoyenne "Sauvons les Serres d'Auteuil". Je tiens toutefois à corriger une affirmation. L'auteur annonce que seuls les élus verts se sont opposés depuis le début au projet de destruction des Serres. C'est vrai que les Verts n'ont jamais rien lâché. Mais ils ne sont pas les seuls. David Alphand dans le 16ème arrondissement s'est également montré un adversaire résolu de l'extension des courts de tennis sur le domaine des Serres. Je dois également citer Laurence Dreyfuss qui n'a pas fait montre de moins d'énergie pour tenter de sauver ce qui peut l'être encore. Les deux élus ont même soumis au vote du conseil de Paris en 2011 un voeu exigeant que les modifications de PLU ne s'appliquent aux cours existant déjà. Prudents, les deux élus du 16ème s'étaient abstenus lors du vote de maintien du tournoi de Roland Garros à Paris, se défiant des "cadeaux" quand ils viennent de la municipalité.

    Seul l'élu MoDem, Jean-François Martins, outre les Verts et les élus sus-nommés s'était clairement opposé au projet initial dès le début. L'inconvénient, du côté du MoDem, c'est que l'élue locale du 16ème n'avait pas exprimé le même avis lors du vote d'arrondissement. Et puis, entre-temps, Jean-François a rejoint Anne Hidalgo. Même si je ne doute pas qu'il demeure constant dans son refus, voter pour ses co-listiers reviendra à adouber la majorité actuelle avec tous ses projets.

    Les autres centristes et l'UMP avaient approuvés à 100% le projet socialiste. 

    Si l'on considère les projets du même acabit (Jean Bouin, Foch tout récemment, le parc Sainte-Perrine) on comprend que dans le 16ème arrondissement de Paris, il n'y a que deux options quand on veut s'opposer au saccage général :

    - soit on est viscéralement à gauche, et le vote vert est dans ses conditions tout indiqué. Les Verts finiront peut-être par réduire à néant toute mobilité individuelle dans la capitale, en raison de leurs positions ayatollesques sur la circulation, mais, au moins, ils laisseraient Paris intact et embelli s'ils avaient le pouvoir. A comparer avec les projets de bureaux, de centres commerciaux et de destructions diverses du patrimoine par les Socialistes.

    - si l'on a le coeur à droite, en revanche, pas d'autres options que David Alpahd et Laurence Dreyfuss. Goasguen a largement trahi les habitants du 16ème et plus généralement les Parisiens. Et il l'a fait avec une duplicité qui passe en audace et en absence de scrupules les bornes de l'acceptable. Tandis que d'une main, il glissait dans l'urne un vote favorable à l'extension, de l'autre, il brandissait une pancarte appelant à manifester contre elle ! Quelle malhonnêteté !

    Dans les autres arrondissements, malheureusement, il ne reste que les Verts et, je dois le relever, Jean-François Legaret, le maire du 1er arrondissement (lui aussi s'est opposé au projet). Les Serres ne peuvent être à elles seules l'unique critère d'un vote aussi large que celui d'une élection municipale, mais, j'observe que les Verts se sont toujours opposés aux divers projets de saccage des espaces verts et des monuments orchestrés par Bertrand Delanoë. 

    Il faut toutefois relativiser cette affirmation : cela ne les empêche pas de devenir des adjoints de Delanoë ni de s'allier ensuite avec les Socialistes au second tour. Ambiguïté qui jette le trouble sur la persistance de leurs choix. A comparer avec David Alphand qui est toujours allé jusqu'au bout de ses engagements. On peut aussi espérer que les candidats MoDem de sensibilité verte, comme Yann Werhling dans le 15ème, s'il est élu, auront à coeur de s'opposer résolument à de tels choix.

    Il y a tout de même encore un point qui me chagrine, dans cette histoire : en 2011, le Ministère de l'écologie avait donné un accord de principe au projet, or, la ministre de l'époque était une certaine NKM...

     EDIT : dans le 10ème arrondissement, Serge Federbusch, qui représente la liste Paris Libéré et qui tient le blogue Delanopolis, m'informe qu'il s'est opposé au projet d'extension des Serres d'Auteuil de toutes ses forces, et depuis le début. Bon à savoir...