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Albertini

  • Entretien avec Pierre Albertini

     Pierre Albertini a été l'une des pierres angulaires de la campagne de François Bayrou, lors de l'élection présidentielle. Député apparenté UDF, lors de la législature précédente, maire de Rouen de 2001 à 2008, il n'a toutefois pas suivi François Bayrou dans la construction du MoDem, sans pour autant se retrouver dans celle du Nouveau Centre. Il a accordé un entretien exclusif au blogueur l'hérétique.

     

    1.Pierre Albertini, vous avez été un acteur majeur des dernières élections présidentielles : en effet, c'est vous qui avez rédigé l'avant-projet législatif de l'UDF, présenté en novembrfe 2006  à la presse et au grand public. Aujourd'hui, plusieurs acteurs de la sphère politique se réclament pour tout ou partie de ce programme : le MoDem et le Nouveau Centre, bien sûr, mais aussi le gouvernement de François Fillon sur quelques points spécifiques.
    Comment estimez-vous, quant à vous, l'impact de ce programme politique, et plus largement, de tous les colloques préparatoires de l'UDF, sur les idées politiques qui sont agitées ou mises en oeuvre aujourd'hui ?

    Le projet de l'UDF que j'ai écrit et présenté en 2007 est le fruit d'une réflexion collective, ponctuée par de nombreux colloques destinés à diagnostiquer les "racines du mal français". On peut en contester le contenu mais pas la cohérence. Je crois, sans fausse modestie, qu'il correspondait aux attentes de nos beaucoup de nos concitoyens, inquiets devant un avenir qu'ils redoutent, pour leurs enfants plus que pour eux-mêmes. La méthode (travail en commun puis unité de plume) a fait ses preuves comme en témoigne l'écho que ce projet a reçu. De plus, il ne comportait pas d'engagements démagogiques, impossibles à tenir mais une série de priorités pour redresser notre pays et lui rendre son tonus.

    Plusieurs de ses propositions ont inspiré et inspirent encore le débat public : Europe, renforcement des pouvoirs du parlement, pluralisme des médias, importance de la formation, régulations économiques et environnementales pour corriger le capitalisme de ses propres excès...En revanche, les thèmes de la solidarité et de la cohésion sociale, tout en suscitant l'intérêt, n'ont pas, à mon sens, suffisamment imprégné le débat et donc l'action publique. On en paie les conséquences aujourd'hui.

    2.Avez-vous définitivement tiré un trait sur la politique rouennaise, puisque vous avez déclaré ne plus avoir l'intention de vous présenter à la municipalité de Rouen ? Vous reconnaissez-vous, toutefois, dans la démarche du blog Rouen Perspectives ?


    Je continue de porter un vif intérêt à Rouen et à son agglomération  même si je n'ai plus d'ambition personnelle, sur le plan électoral. Je ne serai pas la "mouche du coche" de l'équipe actuelle mais je reste attentif aux grands dossiers. Ainsi, j'ai dit clairement combien le "détricotage" du GPV me paraissait funeste, pour les quartiers comme pour la ville entière.

    Quant à Rouen perspectives, c'est une initiative bienvenue, la minorité municipale veut pratiquer une opposition constructive, c'est louable et encourageant.


    3. Dans votre billet du 12 avril dernier, vous avez émis des réserves sur l'action gouvernementale depuis un an. Vous avez notamment écrit :
    Il est inutile d'espérer en un redressement significatif de la lisibilité et de la popularité de l'action gouvernementale tant que deux conditions n'auront pas été remplies :

    -expliquer sans détours aux Français les données du nouvel environnement international (financier et économique)
    -reconnaître la nécessité d'une correction temporaire de trajectoire et rejalonner l'action à venir sur deux ou trois ans, autour de priorités simples. C'est le cap que nos concitoyens ne perçoivent plus !
    Le nouvel environnement se précise de lui-même, mais, quand vous parlez de correction de trajectoire, pouvez-vous être plus précis ? Que faut-il corriger ? Et quelles sont les priorités simples auxquelles vous songez ?

    Outre la méthode de gouvernement et la pédagogie à corriger, je pense sincèrement que l'action présidentielle et gouvernementale gagnerait à être ordonnée autour de quelques priorités lui donnant du sens :
    - la réduction des déficits et le rétablissement des finances publiques
    - la redéfinition du rôle de l'Etat et la clarification des compétences des collectivités territoriales ( la loi de 2004 est un échec à cet égard)
    - l'apprentissage des outils fondamentaux, avant l'entrée au collège
    - les éléments fondamentaux de la solidarité (santé et petites retraites).

    Aujourd'hui, le Président est sur tous les fronts (préparation de la présidence de l'UE, 35 heures, réforme de l'audiovisuel, retraites, Constitution, ports, Grenelle de l'environnement...L'agitation ne fait pas l'action !


    4. La réforme constitutionnelle occupe les esprits de la sphère politique. Or, le 30 janvier 2003, vous présentiez un projet de loi visant à introduire une dose de proportionnelle au sein de l'assemblée nationale : pour 57 élus, seulement. Vous écriviez notamment dans les motifs, ce commentaire sur le bipartisme :
    Ainsi, le bipartisme à marche forcée, provoqué par la réforme constitutionnelle de 1962, n'exerce plus, sauf exception, le même effet de coagulation. Si un affrontement binaire prévaut encore lors des seconds tours de scrutin, les majorités comme les oppositions sont désormais plurielles, dans l'expression des électeurs si ce n'est dans leur représentation, traduisant la diversité du débat politique. Faut-il rappeler, pour s'en convaincre, l'extraordinaire dispersion des voix enregistrée lors du premier tour de l'élection présidentielle du 21 avril 2002 ?

    Le pluralisme est une force, une richesse pour la démocratie. Le conformisme de la pensée est toujours un appauvrissement.

    La question est donc clairement posée : est-il normal que des millions d'électeurs ne puissent, du fait de la loi, avoir des représentants à l'Assemblée nationale? Certainement pas d'un point de vue strictement arithmétique; encore moins s'agissant de la logique politique et des devoirs qu'impose la chose publique. En effet, est-il sain pour notre démocratie de la diviser ainsi, avec d'un côté des élus qui agissent, prennent des risques et exercent leurs responsabilités et, de l'autre, ceux qui protestent, se nourrissent des difficultés sociales sans pour autant assumer la moindre obligation? A l'évidence, la réponse est négative.

    Au regard de ce que vous avez écrit ce jour-là, avec l'assentiment d'Hervé Morin, aujourd'hui président du Nouveau Centre, comment analysez-vous le renoncement de l'homme et du parti politique à une mesure pourtant phare du programme politique de l'UDF  ? L'histoire semble se répéter, puisque l'actuelle majorité, héritière de la précédente, ne semble pas davantage encline à améliorer la représentativité électorale.

    Plus que jamais, l'introduction d'une dose de proportionnelle est nécessaire, pour assurer le pluralisme et lutter contre le conformisme de la pensée. Je ne renie rien de ce que j'ai écrit antérieurement. Hélas, je regrette que d'autres élus qui se disent également centristes aient renoncé à conduire ce combat pour la "biodiversité politique". J'ajouterai enfin que le non-cumul des mandats est la condition de l'efficacité du contrôle parlementaire : sur ce point, beaucoup ont changé d'avis, récemment. Il y a, il est vrai, "les principes et les circonstances" !

    5. Dans un entretien avec Paris-Normandie, le 15 mars dernier, vous avez évoqué les élections européennes : vous êtes prêts à vous y investir. Au sein de quelle formation ? MoDem ? Nouveau Centre ? Comme centriste indépendant ? Dans quel groupe européen siégeriez-vous alors ? Quelles sont selon vous les grandes questions qui attendent les Européens, et notamment les Français au sein de l'Europe ? Par exemple : comment gérer le problème des ressources naturelles qui s'épuisent quand leur épuisement est au coeur de filière professionnelle sinistrée (par exemple la pêche) ? Quid de l'exception culturelle si sur tous les sujets, le parlement européen adopte la règle de la majorité qualifiée et non celle de l'unanimité ? Quelle culture commune pour l'Europe, et à cet égard, que pensez-vous des associations d'enseignants en langues anciennes qui proposent d'articuler cette culture commune autour de l'enseignement des langues et cultures grecques et latines dans tous les systèmes éducatifs européens ? Quelle politique de sécurité pour l'Europe, et comment l'articuler avec l'OTAN ?

    Je ne recherche rien, électoralement parlant. Si je pouvais être utile, dans le débat européen à venir, je saisirais cette occasion. A une condition qui n'est pas réunie aujourd'hui : que se constitue une liste ouvertement européenne, largement affranchie des clivages partisans et soucieuse de prendre les Français à témoin :  Europe politique à construire ou espace de libre-échange ouvert à tous vents ?

    C'est, pour moi, l'essentiel du débat. Il inclut naturellement les questions de défense et de sécurité, de régulations économiques et financières, de flux migratoires, de répartition des richesses dans le monde, de protection de la planète.Veut-on, ou non, que l'Europe soit un  pôle d'équilibre, de stabilité et de promotion de nos valeurs humanistes ?

     
    6. Dernière question : quelles sont vos relations actuelles avec François Bayrou ? S'il se présentait, en 2012, avec un programme  proche, dans l'esprit, de celui de 2007 : le soutiendriez-vous ? Y compris si se présente face à lui un candidat du Nouveau Centre ?

    Je n'ai pas vu François Bayrou (comme les autres leaders politiques) depuis l'automne dernier.
    J'observe et garde mon indépendance de jugement.
    Sur quel projet, autre que présidentiel, se construira le MODEM ?
    Le PS penchera-t-il à gauche ou au centre ?
    L'UMP résistera t-elle aux forces centrifuges qui menacent son unité ?
    Une fédération des centres (que j'appelle de mes voeux) verra -t-elle le jour ?

    Avant 2012, il y aura sans doute plus de décomposition qu'on ne le croit. J'espère qu'elle préparera des jours politiques meilleurs pour notre pays.  Dans cette attente, je n'exclus ni ne confirme mon soutien à François Bayrou. L'un comme l'autre serait prématuré. 

  • Gratuité de la culture ?

    Pierre Albertini, le maire de Rouen, a ouvert sur son blog un débat sur la gratuité des musées, à la suite d'une expérience initiée en ce sens par l'actuel Ministère de la Culture. J'ai exprimé là-bas mon avis, répondant notamment à l'un des contradicteurs favoris de Pierre Albertini répondant au doux nom d'Albertinon

     Je pense qu'il peut y avoir des temps de gratuité, mais que les musées doivent demeurer payants. Déclarer que la culture doit être gratuite est une idée en soi pernicieuse : si elle gratuite, l'art aussi, et par là, les artistes également. Les Musées ont besoin d'être entretenus, et les artistes de se nourrir. L'Etat a vocation à aider les musées, mais nullement à leur interdire de générer des recettes.
    On paye une redevance télé pour regarder des âneries, on achète des jeux vidéos des fortunes, mais il faudrait refuser d'acquitter un droit d'entrée très modéré pour accéder aux musées ?
    J'y suis radicalement hostile. J'ajoute qu'une culture entièrement financée par l'état finit par perdre sa liberté et on a très bien vu ce que cela a donné dans les pays communistes, voire dans certaines communes de gauche ou de droite en France...
    Par ailleurs, certains mots usés et abusés finissent par se galvauder. Ainsi en est-il de la démocratisation de la culture. C'est que bien souvent, ses thuréfiraires , en brandissant en apparence la démocratie et la culture masquent en réalité l'apauvrissement culturel généralisé.

     Je ne suis pas le promoteur d'un art exclusivement sponsorisé, mais je ne vois absolument pas le mal à ce que le privé fasse du mécénat et utilise l'image de la culture pour promouvoir ses activités. Les plus pauvres peuvent déjà rentrer dans les musées gratuitement. Nous sommes donc loin d'une culture réservée à une minorité vivant dans l'aisance.

    Nous vivonss dans une société marchande et il faut en prendre acte : ce qui est gratuit, dans une société marchande, est bien moins valorisé que ce qui est payant. L'état peut intervenir pour veiller à ce que l'accès à la culture ne soit pas hors de prix, mais, certainement pas pour donner la gratuité dans tous les musées.


    Quelques réalités sont d'ailleurs bonnes à rappeler :

    Une carte pass sur plusieurs musées à l'année coûte généralement moins cher que la redevance télé. Alors quand on voit les m... qui passent sur les chaînes, il est fort simple de balancer son téléviseur par la fenêtre, cesser tout abonnement, et acheter une carte pass.
    La moindre place d'un match de football coûte plus cher que la meilleure place à la Comédie Française. Et les matches de coupe du monde, même de rugby, infiniment plus cher que la place d'opéra la plus chère à l'Opéra Garnier ou l'Opéra Bastille.

    François Bayrou, lors du colloque sur la culture organisé par l'UDF le samedi 17 février 2007 a dit deux choses qui me paraissent essentielles :

    1.La culture ne doit pas être entièrement marchande, ne peut pas être entièrement soumise à l'Etat.

    2.Un des impératifs de la politique culturelle, c'est que la culture doit être une culture de peuple. Je dis bien de peuple et non de masse.

    Ce sont deux points qui me paraissent fondateurs. Et j'ai également beaucoup apprécié sa vision du rôle de l'Etat sur la culture :

    On a vécu avec l'idée qu'il n'y avait qu'un référent, l'Etat, ayant en face de lui des individus inorganisés. Depuis la loi Le Chapelier (1790), on a interdit l'organisation de la société pour que l'Etat reste seul. Il faut tourner la page. Un certain nombre d'actions de service public, d'actions publiques, peuvent être incitées par l'Etat, mais n'ont pas à être conduites par l'Etat.

  • Le mystère n'arrête pas la pensée mais il donne encore à penser

    Je lisais tout récemment le compte-rendu d'une disputatio (controverse théologique) que faisait Pierre Albertini sur son blog, notamment, sur les rapports qui unissent ou opposent le mystère à la pensée. En effet, les religions monothéistes entrant dans la catégorie des religions révélées, elles fondent leur doctrine généralement sur le mystère, et, en ce sens, tout au long de l'histoire, ont pu paraître être en opposition à la raison, puisque par définition, la raison s'arrête là où commence le mystère.

    Pour ma part, dans le rainsonnement suivant, issu de les lectures platoniciennes et tout particulièrement de l'interprétation que le philosophe Nicoas de Cluses fait des thèses platoniciennes, j'ai tenté de dépasser la controverse :

     Le mystère est à l'origine, de toutes façons, de  la dialectique, tout du moins, la dialectique platonicienne.
    Il faut bien en effet l'admettre pour que la pensée chemine. Pourquoi ? Parce que la pensée est d'abord un aller-retour permanent entre l'identité et l'altérité. J' ai besoin de moi, c'est à dire du même, de l'identique, pour me fonder, mais, paradoxalement, je ne prends conscience de moi que grâce à l'autre parce qu'il il est différent : si l'autre n'existait pas, je n'aurais pas conscience d'être le même.
    Or, ce seul élément est en soi mystérieux : dialectiquement, le même et l'autre sont en principe inconnaissables l'un à l'autre puisqu'ils n'ont rien de commun. Mais, dans ce cas, comment peut-il s'établir une relation entre le même et l'autre ? Et si la pensée est bien un aller-retour continuel et incessant du même vers l'autre et vice-versa, comment est-elle possible si aucun point commun n'unit l'autre au même, cas dans lequel, l'essence du même participerait de l'autre, ce qui est logiquement et dialectiquement impossible, sauf à admettre que le blanc bien qu'opposé radicalement au noir, comporte du noir.

    Alors, dans ce cas, dans un contexte platonicien, sans doute revisité par la catholicisme, il est vrai, il faut bien admettre que le cheminement même de la pensée est transcendant, ce qui revient à dire qu'il est en soi un mystère.

    Et voilà pourquoi le mystère n'arrête pas la pensée, mais donne à penser.

     

    NDLR : petite précision sur ce qu'est la disputatio, au fait...

    Il faut entendre ici le terme de disputatio - traduit par 'dispute' ou encore 'discussion' - au sens le plus technique du terme. Au Moyen Âge, en effet, la disputatio est tout à la fois une méthode d'enseignement et de recherche, une technique d'examen et une forme d'exercice omniprésente dans les mours intellectuelles et universitaires des médiévaux . Liée à la définition aristotélicienne de la dialectique, elle se présente sous la forme d'un débat oral entre deux ou plusieurs interlocuteurs et se tient devant un auditoire. Un "opponens" vient présenter des objections à la thèse proposée puis un "respondens" est chargé d'opposer des contre-arguments aux objections premières, de sorte qu'il pouvait s'établir un véritable débat d'arguments par cette mise en oeuvre de la méthode du sic et non. Une fois l'ensemble des arguments épuisés, le maître tranche le débat en une solution argumentée, dite "determinatio".

     

     

  • Pierre Albertini sur France Bleue

    Pierre Albertini répondait aux questions d'un journaliste sur France Bleue. A la lueur de ce qu'il dit, et de ce que François Bayrou et Michel Mercier ont exprimé aujourd'hui à la Mutualité, on ne voit plus ce qui pourrait faire obstacle à l'adhésion de Pierre Albertini au Mouvement Démocratique.

     Rappelons que Pierre Albertini est l'auteur de l'avant projet législatif de l'UDF.

  • Lettre ouverte à Pierre Albertini

     Cher Pierre Albertini,

    Vous êtes l'auteur de l'avant-projet législatif de l'UDF : c'est ce projet-là, le vôtre, oui le vôtre qui va être défendu par le Mouvement Démocrate.

    Regardez : il est là, ici, sur le site de l'UDF, l'avant-projet législatif de l'UDF ! Et c'est vous qui l'avez rédigé !

    Bon sang, la logique même c'est que vous rejoignez le Mouvement Démocrate ! l'UDF ne disparaît pas, elle devient la composante principale du Mouvement Démocrate dont le nom exact aux législatives sera d'ailleurs UDF-Mouvement Démocrate.

    Regardez, des Verts modérés nous rejoignent aujourd'hui : au centre, désormais, les trois familles écologistes sont réunies : Antoine Waechter a appelé à voter Bayrou, c'est un vert indépendant, Corinne Lepage est une écologiste de droite et Jean-Luc Benhamias un écologiste de gauche.

    Rappelez-vous : vous avez écrit que vous vouliez appeler le nouveau mouvement le Centre : mais bon sang, il est là, juste sous vos yeux, le Centre et il vous attend ! Venez lui donner votre légitimité, s'il vous plaît.

    Il y a une occasion historique : saisissez-la et venez vous joindre à ceux qui ont de l'estime et de l'affection pour vous !

    Les idées que vous avez défendues, ce sont celles qu'incarne désormais le Mouvement Démocrate, alors venez en être la bannière

     

    Puisque vous aimez méditer, comme j'ai pu le constater sur votre blog, et que je vous sais attaché aux lettres, je vous dédie ce poème de Charles Baudelaire afin de mieux inspirer votre méditation :

     Le Reniement de Saint-Pierre

    Qu'est-ce que Dieu fait donc de ce flot d'anathèmes
    Qui monte tous les jours vers ses chers Séraphins?
    Comme un tyran gorgé de viande et de vins,
    Il s'endort au doux bruit de nos affreux blasphèmes.


    Les sanglots des martyrs et des suppliciés
    Sont une symphonie enivrante sans doute,
    Puisque, malgré le sang que leur volupté coûte,
    Les cieux ne s'en sont point encore rassasiés!


    - Ah! Jésus, souviens-toi du Jardin des Olives!
    Dans ta simplicité tu priais à genoux
    Celui qui dans son ciel riait au bruit des clous
    Que d'ignobles bourreaux plantaient dans tes chairs vives,


    Lorsque tu vis cracher sur ta divinité
    La crapule du corps de garde et des cuisines,
    Et lorsque tu sentis s'enfoncer les épines
    Dans ton crâne où vivait l'immense Humanité;


    Quand de ton corps brisé la pesanteur horrible
    Allongeait tes deux bras distendus, que ton sang
    Et ta sueur coulaient de ton front pâlissant,
    Quand tu fus devant tous posé comme une cible,


    Rêvais-tu de ces jours si brillants et si beaux
    Où tu vins pour remplir l'éternelle promesse,
    Où tu foulais, monté sur une douce ânesse,
    Des chemins tout jonchés de fleurs et de rameaux,


    Où, le cœur tout gonflé d'espoir et de vaillance,
    Tu fouettais tous ces vils marchands à tour de bras,
    Où tu fus maître enfin? Le remords n'a-t-il pas
    Pénétré dans ton flanc plus avant que la lance?

    Bon  je reconnais, j'ai triché, j'ai enlevé le dernier quatrain : mais c'est pour ne pas vous donner de mauvaises idées :-) 

     

  • Pierre Albertini : eh non, il ne rejoindra pas les Démocrates...

    Pierre Albertini a signé une tribune dans le Figaro avec d'autres élus UDF pour exprimer clairement l'intention de rejoindre la Majorité Présidentielle.

    Pour un centre libre dans la Majorité Présidentielle 

    C'est son droit, et je ne lui reproche pas, tout en regrettant qu'il se refuse à monter dans le train de l'histoire. Pour ma part, je ne vois pas comment le centre pourrait être libre dans une Majorité Présidentielle qui lui interdit de voter librement, notamment sur le budget, mais pas seulement. Je ne vois pas non plus de quel accord de gouvernement parlent les députés UDF : rien dans le programme de l'UMP actuelle ne pourrait figurer dans le programme de l'UDF-Mouvement Démocrate !

    Nous avons fait un bon bout de chemin ensemble, mais si l'aventure s'arrête pour lui, elle continue pour nous. 

    Alors que vivent les Démocrates ! 

  • Pierre Albertini pourrait bien se joindre au Mouvement Démocrate...

    Voici ce que l'on pouvait entendre dans le journal régional 19/20 du 07 mai dernier, en Haute-Normandie :

     « Les électeurs rouennais ont confirmé hier la tendance du 1er tour en plaçant Ségolène Royal [53,9%], huit points devant Nicolas Sarkozy. Un revers pour la municipalité UDF/UMP et son maire qui avait appelé à voter Sarkozy pendant l'entre-deux tour. Alors, pour les prochaines législatives, c'est retour au centre". Pierre Albertini : "J'avais indiqué que je soutiendrais, ici plutôt, la candidature de quelqu'un issu de l'UDF dans la circonscription. Je n'ai pas changé de point de vue. J'ai même tendance a être renforcé dans ce point de vue, puisque j'observe que, aujourd'hui, encore une fois, les chiffres ne font pas entrevoir un succès de l'UMP à Rouen ».

    medium_penseur.jpg Pierre Albertini, auteur de l'avant-projet législatif avait fort bien illustré avec la statue célèbre de Rodin, le Penseur, la difficulté de prendre la bonne décision.

    Aujourd'hui, nous autres Démocrates lui renvoyons l'image avec l'espoir qu'il va devenir l'une des pierres angulaires de l'UDF-Mouvement Démocrate (intitulé exact du nouveau parti).

    Pierre, nous vous attendons : donnez-nous l'espoir , rejoignez les Démocrates à la tête desquels vous serez et dont vous représenterez certainement l'aile droite .

    Un aéronef, pour voler vers les hauteurs a besoin de ses deux ailes : vous espérons que vous participerez à sa construction définitive.

    Par ailleurs, Nous autres Hérétiques et Démocrates, appelons aussi les électeurs de l'aile gauche des Démocrates à ne pas être vindicatifs envers les élus qui auraient choisi Nicolas Sarkozy au second tour de l'élection présidentielle : n'oublions pas que le centre, c'est une aile gauche, mais aussi une aile droite. Ce qui compte au final, c'est la position exprimée aujourd'hui !

  • Pierre Albertini adresse un démenti cinglant à de Robien

    Dans le cadre d'une clarification pour expliquer son vote en faveur de Nicolas Sarkozy, Pierre Albertini a vigoureusement affirmé son intention de participer à la création du nouveau parti démocrate et a adressé une réponse sans ambiguïté aux déclarations fantaisistes de Gilles de Robien :

     « Enfin, je n'ai aucune intention de me rallier à la démarche de Gilles de Robien qui cherche à empêcher la transformation de l'UDF en un parti démocrate (appellation provisoire)

    (Source : Capidées, le blog de Pierre Albertini) 

    Il a par ailleurs récusé la thèse de Nicolas Sarkozy sur les causes de la pédophilie, et avancé quelques remarques sur le nécessaire pluralisme des médias.

    Il semble que ce soit bien le programme économique de la candidate du PS qui s'est avéré rédhibitoire pour Pierre Albertini. Pour autant, son vote n'est nullement une adhésion au programme de l'UMP et de Nicolas Sarkozy.