J'ai découvert Second Life à l'occasion des élections présidentielles. Si le premier lieu que j'ai visité a été le Shivar Mont Saint-Michel, une reproduction assez exacte du Mont Saint-Michel ; le QG des bayrouistes, puis du MoDem est ensuite devenu mon lieu de villégiature favori. Puis, au fil du temps, c'est à MoDem, cité non-officielle des démocrates de Second Life que j'ai pris l'habitude de me rendre. Il s'y produit, d'ailleurs, à intervalles très réguliers, des débats de qualité.
Quand je me suis connecté à Second Life pour la première fois, j'ai eu la même sensation que le jour où je me suis connecté à Internet pour la première fois : la sensation que l'univers des possibles s'ouvrait à moi.
La 3D doit encore se faire une place pour devenir un standard de navigation, mais elle représente certainement l'avenir. Et le jour où Google entrera dans la danse avec ses outils de modélisation et le moteur de Google Earth, Linden Lab aura eu intérêt à avoir passé un accord préalable avec.
Second Life a ceci de particulier que ce sont ceux qui y vivent ou qui traversent cet univers qui le génèrent. Si l'on peut faire des kilomètres et des kilomètres virtuels sans croiser personne, parfois à travers des paysages d'une rare beauté, et peut-être aussi l'étrange sentiment qu'une bombe à neutrons a détruit toute vie, le laissant debout que la matière, on y fait des rencontres insolites, souvent chaleureuses, à condition de se laisser guider par le hasard électronique des pérégrinations que l'on entreprend.
Second Life possède ses codes, ses espaces mutualisés, comme Yadni Junkyard, et pour les francophones, ses lieux de convivialité, comme France pittoresque, sorte de longue plage où l'on danse, boit, joue, fait la fête, paresse sur des pédalos, s'envole dans des montgolfières ou encore fait des courses de jet-ski...
Lieux féériques, comme cette Venise virtuelle au charme mélancolique puissant, tel encore le Suburra, quartier romain reconstitué avec sa litière magique, ses combats de gladiateurs et ses temples, tels ces sims amérindiennes que hantent Quetzalcoatl ou l'homme-jaguar, ou encore une reconstitution assez fidèle de Paris en 1900.
Sur Second Life, ce sera la fête jusqu'au 07 juillet pour célébrer la diversité culturelle. C'est, tout du moins, l'objectif de Linden Lab.