Je vais encore lire tout et n'importe quoi à propos du jeune Rom qui a été battu à mort. La presse (et je ne parle même pas de la classe politique) a évidemment tout faux sauf l'Express qui a très bien mis en évidence les tenants et aboutissants de l'histoire.
On a un individu qui est un multirécidiviste du vol. Son principal problème, c'est qu'il est vraiment crétin : au lieu de piller le bobo ou le français moyen, comme tout délinquant ordinaire qui se respecte, une idée très saugrenue lui est venue à l'esprit : cambrioler une cache de dealers des cités, racailles à part entière, bien décidées à faire la loi. Enfin, la loi...LEUR loi, je veux dire. Et ouais. Dans la jungle, le petit prédateur ne vient jamais piétiner les plate-bandes du gros prédateur, faute de quoi, il se fait exploser les canines. Et dans les cités, la loi, ce n'est pas celle du droit mais de la jungle.
Ce qui m'exaspère, dans cette histoire, c'est la leçon que l'on peut en tirer : il n'y aura plus d'autres cambriolages dans la Cité des Poètes (je vous jure que je ne l'invente pas, c'est le nom de l'ensemble "architectural" concerné). On pourrait se dire que c'est chouette, malheureusement, ce n'est pas grâce aux forces de l'ordre (qui n'osent plus y mettre les pieds), encore moins à la justice (qui multi-libère les délinquants de tout poil) mais grâce à la racaille locale qui n'est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds.
Ce n'est pas la première fois qu'une situation de ce genre se produit. Les cités, elles, savent très bien se débarrasser des réseaux de cambriolages quand cela dérange le "business" local. Il y a eu un cas à peu près similaire à Marseille. Quand un bijoutier défend sa boutique, les bien-pensants hurlent à la mort et les juges mettent les bouchées doubles pour alpaguer le dangereux criminel qui s'est fait cambrioler et casser la figure un certain nombre de fois. Mais quand ce sont des jeunes désoeuvrés et "défavorisés" des cités, pas la peine d'enquêter. De toutes façons, même si on les trouve, on leur trouvera des circonstances atténuantes et puis comme leurs potes viendront glapir et promettre aux juges et jurés de leur niquer leur race si leurs copains sont condamnés...On peut se faire une idée des poids et des mesures qui prévalent selon la nature des victimes en parcourant la tribune de Laurent Obertone sur le site du Figaro.
La France attend depuis trop longtemps une vraie politique de répression. Plus nous tardons, plus la délinquance s'aggrave, prospérant même jusqu'en prison.
Il faut humaniser les prisons, en triant criminels et simples délinquants, en multipliant par cinq à dix le nombre de surveillants, en modernisant et agrandissant les prisons. Rendre efficaces les prisons est un élément fondamental de la reprise en main de la racaille. Il faut se donner les moyens d'être sévères en aggravant les peines et en prévoyant des "mitards" sans concessions.
Il faut révoquer les juges laxistes, limiter les recours et revoir les lois en aggravant les peines pour les crimes et étendant et renforçant la légitime défense : on ne doit plus pouvoir se trouver en garde à vue parce qu'on se défend ou que l'on protège l'un des siens, ou même ses biens.
Tout cela exige des moyens importants, mais le gain final me paraît tellement évident que cela vaut bien le coup de donner la possibilité à la justice et à la police de fonctionner correctement.
Des Valls, des Sarkozy et compagnie doivent à cet effet bien comprendre que les moulinets de bras et les hochements de tête martiaux ne remplacent pas les policiers, les greffiers et les juges.