Pour l'instant, un seul site : celui-là :
http://www.mouvementdemocrate.org/
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Pour l'instant, un seul site : celui-là :
http://www.mouvementdemocrate.org/
François Bayrou reste la personnalité politique préférée des Français parmi celles qu'ils souhaitent voir jouer un rôle important au cours des mois et des années à venir, selon un sondage TNS Sofres pour "Le Figaro Magazine" publié jeudi.Avec 65% d'avis favorables (66% à gauche, 65% à droite), le leader centriste gagne 10 points par rapport au même baromètre du mois d'avril. Il devance les deux finalistes de l'élection présidentielle.
Nicolas Sarkozy, candidat de l'UMP, recueille 56% (83% à droite, 25% à gauche), en hausse de 7 points, contre 52% (85% à gauche, 29% à droite) pour la candidate socialiste Ségolène Royal, qui progresse de 6 points.
Les deux principaux "Premier-ministrables", Jean-Louis Borloo à droite et Dominique Strauss-Kahn à gauche, avancent tous deux d'un point, respectivement à 46% et 41%.
Quant aux partis politiques, 55% des personnes interrogées disent avoir une bonne opinion de l'UDF, contre seulement 31% d'un avis contraire. Le parti centriste fait mieux que l'UMP (48% contre 41%), les Verts (46% contre 43%), le PS (45% contre 45%), le PCF (25% contre 60) et le FN (16% contre 77%).
- sondage réalisé les 25 et 26 avril auprès d'un échantillon national de 1.000 personnes représentatif de l'ensemble de la population âgé de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
Intéressant, n'est-ce pas ? DSK et Borloo n'étaient-ils pas pressentis par François pour travailler ensemble ? Quand on sait que les Français à 62% désirent un gouvernement d'union ou tout du moins de rassemblement, on peut regretter encore davantage que François n'ait pas été présent à ce second tour.
Seules les législatives, désormais, peuvent donner corps à ces aspirations, et pour cela le vote en faveur du parti démocrate à venir sera le seul choix viable.
Pour ma part j’ai trouvé quelques points de débat intéressants: Bon, très clairement, Ségolène Royal table sur une croissance de 2.5 pour financer son programme: cela sent un peu la baguette magique: la France est à 1.5 depuis 5 ans. C’est ce que je reproche à DSK qui a lancé le principe, c’est de faire des prévisions sur une croissance qu’il n’a pas. A noter que Sarkozy fait le même calcul pour pouvoir réduire les impôts. Là-dessus, il a dit des choses intéressantes en notant que c’était la croissance qui finançait les programmes: pour ma part, j’ai senti du Christian Blanc dans ces remarques.
Ségolène a un plan B pour financer ses dépenses: la taxation des bénéfices boursiers.Ce n’est pas à mon avis un très bon plan, mais c’en est un tout de même.
Elle a promis d’affecter les surplus fiscaux, au-delà de 2.5 de croissance au remboursement de la dette: je ne manquerais pas de le lui rappeler dans un éditorial, si elle est élue présidente, et que ce cas de figure se présente.
Je l’ai trouvée intéressante sur la décentralisation: elle a raison, c’est en effet le bordell parce qu’il y a des doubles emplois et parce que les compétences ne sont pas clarifiées: résultat on dépense bien plus partout. Marrant d’ailleurs, sur l’éducation, ils ont parlé des ouvriers de service (les TOS) et c’est justement l’exemple d’une territorialisation ratée car au final, cela coûte plus cher que le statut de fonctionnaire d’état. On veut contrôler aujourd’hui les dépenses de l’état, mais on regarde pas celles des départements et des régions: on ferait bien de s’y intéresser, parce que là-bas, ça dépense aussi à tour de bras, et pas à bon escient.
Pour le nucléaire, les deux candidats peuvent retourner sur les bancs d'école : en réalité, 17% c'est la part du nucléaire dans la consommation énergétique totale de la France.
La part du nucléaire dans l'électricité, c'est 88% et par ailleurs l'EPR est un réacteur de 3ème génération !
J'ai trouvé intéressant les remarques de Royal sur sa volonté de mieux répartir les aides des collectivités vers les PME. Là, on se rapproche du programme de l'UDF, mais il y a encore beaucoup de chemin à faire.
Ce que j'ai aimé c'est un passage qui était du pur Christian Blanc dans le texte : à croire qu'elle avait lu la Croissance et le Chaos lorsqu'elle a expliqué qu'il fallait rapprocher Universités et Entreprises avec l'aide des Collectivités Locales. Elle a eu l'honnêteté de reconnaître le mérite du principe des Pôles de compétitivité, et bien mis en avant, là encore ce que Christian Blanc condamne : la bureaucratie de Bercy. Elle a à juste titre rapproché cela des problèmes de décentralisation. Sur l'économie, clairement, je l'ai trouvée bien plus intéressante par rapport à ce que j'avais pu entendre jusqu'ici. Je pense, cela dit, que sur l'intérêt des pôles de compétitivité, Nicolas Sarkozy est lui aussi d'accord avec Christian Blanc, et, sur ce point, j'ai trouvé que les deux candidats allaient dans le bon sens. Toutefois à la pratique, je constate que pour l'instant, Nicolas Sarkozy n'est pas parvenu à les mettre en oeuvre efficacement.
Je suis impressionné : c'est très exactement ce que propose Christian Blanc.
J'ai trouvé le débat sur les 35 heures surréaliste : en effet, pourquoi Nicolas Sarkozy ne les a pas supprimées puisqu'il vient d'avoir le pouvoir pendant 5 années ? Si tout le monde admet que c'est une base, ce qui compte c'est de pouvoir faire des heures en plus sur cette base, et puis voilà. Manifestement, Ségolène Royal a renoncé à légiférer là-dessus, ou, tout du moins, pas sans un accord branche par branche des partenaires sociaux. Cela me semble le plus réaliste, en effet.
Sur l'immigration, ils sont sur le principe d'accord, mais pas sur la pratique : traitement au cas par cas. Le problème, c'est que Nicolas Sarkozy, n'a pas appliqué cette méthode, jusqu'ici, en avançant des objectifs chiffrés avant le traitement des dossiers, ce qui est contradictoire.
Sur l'école, je pense que Nicolas Sarkozy a raison de proposer des études du soir : le problème des collégiens, aujourd'hui, c'est l'organisation de leur travail. Je pense que les études du soir, à condition qu'elles soient bien fixées le soir, sont une solution efficace. Encore faudrait que le principe ne soit pas détourné. Dans les Hauts de Seine, cela a été mis en place, mais le problème, c'est que les enseignants les font pendant la journée, parfois tout bêtement pour un problème de possibilité de plages horaires d'ouverture des établissements scolaires. Une bonne idée, donc, mais, à améliorer et il faut en surveiller l'application.
Je dois ajouter enfin que je juge les réactions de la presse nationale tant écrite que télévisée d'une nullité affligeante : pas une réflexion sur le fond que des commérages "tactiques" comme ils disent. Nulles, pitoyables, et sans intérêt.
L'Hérétique la joie et le bonheur de voir que sa proposition a fait école
On peut lire ainsi dans le Canard Enchaîné du mercredi 02 mai 2007 en page 2 :
L'UDF n'est pas morte
Lundi 23 (NDLR : le Canard s'est planté, c'est lundi 30 au matin) au matin, les responsables centristes réunis autour de Bayrou ont ri comme des potaches lorsque Bayrou leur a soumis la création d'un «Parti Démocrate».
Ce sont les initiales de la nouvelle formation qui les ont fait se gondoler : PD.[...] Du coup le Béarnais a précisé : «c'est une simple proposition». [...] La discussion, de très haut niveau s'est poursuivi quelque temps jusqu'à ce que Bayrou y mette un terme en parlant d'«Alliance Démocrate» voirede «Démocrates», ou de «Les Démocrates».[...].
Pour mémoire, voici le courriel que l'Hérétique a adressé à de nombreux parlementaires :
Cher(chère) XXX
Nous sommes nombreux à discuter sur le forum UDF (pour information je suis un adhérent UDF de Paris) à propos du nom du futur parti. Nous trouvons que Parti Démocrate, cela ne fait pas très beau.
En fait, pardonnez-moi d'être trivial, mais la consonance des deux initiales, compte-tenu de leur connotation ne serait pas forcément fameuse, prononcée sur tous les tons dans les médias.
En revanche, Alliance Démocrate a l'air de recevoir beaucoup de suffrages.
Alliance, au regard de votre projet, c'est un mot très beau qui recouvre vraiment ce que vous voulez faire passer.
Par ailleurs, le nom rappelle l'Alliance des Démocrates et Libéraux Européens.
Seriez-vous prêt à proposer plutôt ce nom aujourd'hui lors de votre réunion avec les autres élus ?
Cordialement
XXX, adhérent UDF
Dans le cadre d'une clarification pour expliquer son vote en faveur de Nicolas Sarkozy, Pierre Albertini a vigoureusement affirmé son intention de participer à la création du nouveau parti démocrate et a adressé une réponse sans ambiguïté aux déclarations fantaisistes de Gilles de Robien :
« Enfin, je n'ai aucune intention de me rallier à la démarche de Gilles de Robien qui cherche à empêcher la transformation de l'UDF en un parti démocrate (appellation provisoire).»
(Source : Capidées, le blog de Pierre Albertini)
Il a par ailleurs récusé la thèse de Nicolas Sarkozy sur les causes de la pédophilie, et avancé quelques remarques sur le nécessaire pluralisme des médias.
Il semble que ce soit bien le programme économique de la candidate du PS qui s'est avéré rédhibitoire pour Pierre Albertini. Pour autant, son vote n'est nullement une adhésion au programme de l'UMP et de Nicolas Sarkozy.
Et voilà : les Démocrates ont d'ores et déjà leur premier blog sur la Toile...
Il est clair qu'ergoter ne sert à rien : Nicolas Sarkozy a le vent en poupe, il est parvenu à réaliser un score très haut avec une très forte participation, et tous les sondages le donnent vainqueur contre Ségolène Royal. De plus, c'est un excellent orateur, et on peut supposer, en dépit de la combativité de Ségolène Royal, qu'il prendra le dessus sur sa concurrente socialiste lors du débat du 02 mai.
Faisons un bilan : que retiendra la France ? La France retiendra bien sûr la chute du Front National, mais aussi l'émergence d'un homme qui a toujours dit la vérité, droit et opiniâtre, et l'émergence d'une 3ème force.
François Bayrou, l'homme politique français le plus populaire était le seul homme qui pouvait battre Nicolas Sarkozy...Espérons que les Français s'en souviendront en 2012 quand le temps des désillusions sera passé.
Qu'a-t-il manqué à Ségolène Royal, finalement ? Tout ce qu'avait François Bayrou : une ligne claire et moderne, de la détermination. Partie sur une ligne social-démocrate, elle a eu le grand tort de lancer bien trop tard des débats sur le fond, et d'adopter un programme économique archaïque, celui de la gauche socialiste. Entre aternoiements et faux-semblants, l'échec était inévitable, et contrairement à une tenace légende, la présence de Dominique Strauss Khan à la place de Ségolène Royal n'eût rien changé. Tout candidat socialiste eût toujours été prisonnier de ses alliances.
Le PS a un long chemin devant lui, et, avant qu'une alliance soit envisageable entre le futur parti démocrate et un parti social-démocrate rénové, bien de l'eau va couler encore sous les ponts.
On peut reprocher à nombre d'élus UDF d'avoir décidé de voter pour Nicolas Sarkozy, mais comme ont pu le dire certains élus, les Socialistes ont laissé passer leur chance en refusant de se rénover. les déclarations particulièrement idiotes de François Hollande sur les riches à 4000 euros, ou encore, tout récemment de Monsieur Emmanuelli sur la création d'un parti progressiste et anti-libéral auront été autant de pierres jetées dans le jardin de la rénovation du PS.
On peut dire que les Socialistes ont fait tout ce qu'il fallait pour faire perdre leur candidate, et que de très rares membres de ce parti finissant ont su voir tôt quelle direction il fallait prendre. Il convient à cet égard de rendre hommage à Michel Rocard. Etant donné l'état de décomposition du PS, espérons qu'il nous rejoindra.
Il faut aussi que les actuels élus UDF choisissent leur camp : s'ils se rangent dans la majorité présidentielle, il n'est pas envisageable qu'ils rejoignent ensuite le camp des Démocrates.
Certes, le programme socialiste faisait peser de graves dangers sur notre économie, mais, outre que je ne suis pas convaincu que le programme de l'UMP en fasse peser tellement loin, c'est les libertés publiques et individuelles que Nicolas Sarkozy menace, quant à lui, à coups de pression sur les pouvoirs médiatiques. Pour ma part, je ne fais pas confiance à cet homme-là. J'espèrerais me tromper, mais je crains hélas être dans le vrai. Or, je n'ai pas le sentiment que nos élus aient bien pris cette mesure, et la légèreté avec laquelle ils rejoignent le camp de cet homme tout-puissant n'a pas été pour m'enthousiasmer.
De toutes façons, une nouvelle génération se lève, au Centre, et c'est celle-là qui construira l'avenir. De jeunes gens et de jeunes femmes représenteront les Démocrates aux élections législatives, des candidats modernes qui se seront définitivement investis dans notre nouvelle voie. C'est à eux que je fais confiance.
Peut-être qu'au moment où j'écris ces lignes je me trompe et que Nicolas Sarkozy ne sera pas victorieux, mais très franchement, j'en doute...
Pour moi, j'ai l'oeil résolument tourné vers l'avenir. Vive la France, vive la Démocratie, vive les Démocrates !
J'ai encore beaucoup de critiques à lui faire, mais il faut reconnaître que depuis qu'elle envoie paître les gauchistes du PS et qu'elle s'est enfin et clairement résolue à faire chemin vers les sociaux-libéraux et les démocrates-chrétiens, elle m'est plus sympathique.
Il y a des efforts à faire sur l'économie, Ségolène, et également sur la société d'assistanat et de tout-Etat qui se trouve dans ton programme. Ce n'est pas tout d'être vigilante sur les dépenses : quand on est endetté, on ne promet pas les 35 heures, l'école obligatoire à 3 ans, les soins gratuits pour les 16 ans et moins, et j'en passe pour tous les goûts.
Et tant que tu y es , divorce au moins politiquement de ton compagnon.
Cela mis à part, je crois bien que je vais glisser le bulletin qui porte ton nom dans l'urne le 06 mai, même si c'est avec un gros soupir...
Alliance démocrate serait un très beau nom pour le futur nouveau parti. La notion d'alliance incarne bien l'idée d'assembler et de réunir des individus venus des horizons les plus divers afin de travailler ensemble.
Par ailleurs, le nom rappelle l'Alliance des Démocrates et Libéraux Européens.
J'invite tous ceux qui lisent ce blog à donner leur avis.
Bravo, et merci, en tout cas, François, pour tout ce que tu as fait. Tes réponses, cet après-midi, ont été flamboyantes. Moi qui n'avait que très peu adhéré à un parti jusque là, je peux te dire que jamais je n'ai été en phase à ce point avec un mouvement politique et avec un homme politique. Tu es vraiment d'une trempe dont nous autres, adhérents et/ou sympathisants UDF pouvons être vraiment fiers.
François Bayrou n’a pas donné de consigne de vote pour le deuxième tour lors d’une conférence de presse. Il considère que "Nicolas Sarkozy va aggraver les problèmes de la démocratie et la fracture du tissu social". Il estime également que "Ségolène Royal va aggraver durablement les problèmes de l’économie et l’un comme l’autre vont déséquilibrer le déficit et la dette". François Bayrou a annoncé la création du Parti démocrate "pour changer définitivement la politique française" : Les Français "trouveront pour les représenter une force de contre-pouvoir, libre, capable de dire oui si l’action va dans le bon sens et non si elle va dans le mauvais sens. Capable, autrement dit, de faire sortir la politique des réflexes du toujours pour et du toujours contre, pour défendre l’intérêt général".
(Seul le prononcé fait foi)
Mesdames, Messieurs,
Je n’ai à cet instant que deux sujets à l’esprit. Le premier sujet, c’est la France, que j’ai scrutée pendant ces mois de campagne électorale, que j’ai rencontrée en milliers de visages différents, la France qui s’inquiète, qui souffre, qui est déchirée, bien plus qu’elle ne l’a jamais été, et en même temps, la France riche de potentiel, riche de promesses, la France qui voudrait y croire.
Et j’ai à l’esprit aussi, et plus que tout, les quelque sept millions de Français qui m’ont donné leur confiance, qui ont mis leur espoir dans cette démarche nouvelle, faisant surgir d’un coup la troisième force politique française, la seule force nouvelle de notre pays. Les sept millions de Français et tous ceux qui ont eu à un moment ou à un autre l’envie de se joindre à eux, et parfois qui le regrettent. Cela fait un immense espoir.
Il y a désormais dans notre pays trois forces politiques, une à droite, une à gauche, et une au centre. Et c’est le centre qui est la force nouvelle.
Je veux vous parler de l’avenir.
La France a trois problèmes : nous sommes un pays à la démocratie malade ; nous sommes un pays au tissu social déchiré ; nous sommes un pays en manque de croissance.
Notre démocratie est malade de la confiscation du pouvoir, de l’incapacité à faire vivre le pluralisme, des difficultés de la presse, de l’absence de séparation des pouvoirs, y compris du pouvoir économique, de la connivence entre les mondes des affaires, médiatique et politique, de la crise de la justice. Le citoyen n’a pas l’impression d’y trouver sa place. La société civile y est méprisée.
Nous avons à reconstruire, depuis les fondations, notre démocratie.
Le tissu social est déchiré. Partout on croise de lourdes misères, personnes âgées aux ressources très faibles, travailleurs pauvres, difficultés de logement, partout la couleur de la peau, la consonance du nom, la religion, dressent les Français les uns contre les autres, partout le quartier où l’on vit, l’adresse postale, forment ghetto. Entre les policiers et les jeunes, entre les différents quartiers, entre personnes au travail et personnes au chômage ou aux minima sociaux, on se regarde du coin de l’œil, on s’épie, et on est prêts à s’affronter. L’école elle-même, le lieu même de l’égalité des chances, est en situation de doute et d’échec.
Nous avons à retisser notre société.
Nous sommes en panne de croissance. À ce sujet, on prend souvent l’effet pour la cause. Nombre de nos compatriotes par exemple considèrent que le chômage et la faiblesse du pouvoir d’achat sont des maux de notre pays. Ces maux sont des symptômes. Le mal c’est l’absence de croissance. Si nous avions de la croissance, nous aurions des emplois (beaucoup sont à libérer) et nous aurions du pouvoir d’achat à répartir. Beaucoup de nos compatriotes considèrent que l’immigration est la cause de nos maux. La situation de l’immigration est une conséquence. Un pays qui va bien sait intégrer, faire vivre ensemble. C’est l’emploi qui intègre. J’ai rencontré des milliers de jeunes Français d’ascendance immigrée. Ils m’ont tous dit une seule chose : donnez nous du travail et tout le reste s’arrangera ! Donnez nous du taf !
Ma conviction est celle-là : les trois maux de la France, ils doivent être soignés et réparés ensemble !
Or, parlons franchement : Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, dans le face à face sempiternel de la droite sempiternelle et de la gauche sempiternelle, vont non pas réparer mais aggraver l’un ou l’autre de ces maux.
Nicolas Sarkozy, par sa proximité avec les milieux d’affaires et les puissances médiatiques, par son goût de l’intimidation et de la menace, va concentrer les pouvoirs comme jamais ils ne l’ont été. Par son tempérament, et les thèmes qu’il a choisis d’attiser, il risque d’aggraver les déchirures du tissu social, notamment en conduisant une politique d’avantage au plus riche.
Ségolène Royal paraît mieux intentionnée en matière de démocratie, encore que le parti socialiste n’ait rien fait quand il était au pouvoir pour corriger ces maux, plus attentive à l’égard du tissu social, mais son programme, multipliant les interventions de l’État, perpétuant l’illusion que c’est à l’État de s’occuper de tout, et qu’il peut s’occuper de tout, créant je ne sais combien de services publics, va exactement à l’encontre, en sens contraire, des orientations nécessaires pour rendre à notre pays et à son économie leur créativité et leur équilibre.
Les deux candidats ont de surcroît promis une augmentation absolument délirante des dépenses publiques, de l’ordre de 60 milliards d’euros chacun, dans un pays endetté comme le nôtre, l’un des deux ajoutant une baisse totalement improbable des prélèvements obligatoires dans une proportion que ni Reagan ni Mme Thatcher n’ont jamais approchée même en rêve.
Notre pays a un problème de démocratie, un problème de fracture sociale, un problème d’économie, un problème de dette. Nicolas Sarkozy va aggraver les problèmes de la démocratie et la fracture du tissu social, Ségolène Royal, par son programme, va aggraver durablement les problèmes de l’économie et l’un comme l’autre vont déséquilibrer le déficit et la dette.
De surcroît, par leur choix de l’affrontement camp contre camp, ils affaiblissent durablement la France.
Dans les deux cas, sauf correction forte que je n’aperçois pas, et dont je tiendrai compte si elles intervenaient, ce qui se prépare, après les belles promesses, c’est une nouvelle déception du pays, une impuissance, une paralysie.
Dans cette situation, je ne donnerai pas de consigne de vote. J’estime que les Français qui ont voté pour moi sont en conscience des citoyens libres de leur choix.
Je ne reviendrai pas en arrière sur notre chemin de liberté. Je ne cherche ni n’accepterai aucune soumission ou ralliement à l’un des deux camps.
Je veux au contraire garantir aux Français que quel que soit le vainqueur, ils trouveront pour les représenter une force de contre-pouvoir, libre, capable de dire oui si l’action va dans le bon sens et non si elle va dans le mauvais sens. Capable, autrement dit, de faire sortir la politique des réflexes du toujours pour et du toujours contre, pour défendre l’intérêt général.