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sarnez - Page 16

  • Ilium ou la Guerre de Troie à Paris XIIème

    A voir absolument : le blog Ilium ou les municipales dans le XIIème : Noa Sensei, l'auteur du blog, à eu l'idée de génie pour le moins amusante, de comparer la mairie du XIIème arrondissement et les enjeux municipaux et politiques qu'elle représente à une Iliade arrangée à sa sauce ; en effet, on y retrouve aussi des Diadocques, sans que l'on sache clairement qui serait Alexandre le Grand. Le blog est récent, mais le lire est un régal. Chaque protagoniste de cette zone de Paris est comparé à un dieu (ou une déesse), un héros ou encore un personnage historique grecs.

    Devinnette : à votre avis, qui sont Héra et Zeus ? Ah, un détail. Ne trichez pas en commençant par lire le billet Protagnistes d'Ilium. Commencez par lire les anciens billets, voire, attendez quelques temps, faites vos hypothèses, et vérifiez après un certain temps passé. Le blog est récent, mais il promet.

  • Têtes de liste MoDem à Paris

    1er arrondissement: Paule Champetier de Ribes
    Cette ancienne infirmière habite le 1er depuis 1981. Après la naissance de ses enfants (17 et 23 ans), elle se consacre au studio d'enregistrement de son compagnon. Elle est aujourd'hui responsable logistique dans l'immobilier.
    Présidente d'association, membre du conseil d'établissement du Conservatoire du Centre, déléguée départementale de l'Education nationale, elle est l'une des représentantes du conseil de quartier Saint-Germain-l'Auxerrois et membre du comité de concertation des Halles.

    2e arrondissement: François Guliana
    François Guliana est né à Paris en août 1981. Après le lycée Saint-Louis, il intègre HEC, où il fera un premier échange en Norvège et un second en Autriche. Son diplôme en poche, il s'investit comme bénévole dans une association dont il devient président, et où il mène des actions pédagogiques sur les thèmes de la citoyenneté et de l'Europe. Convaincu que Paris a besoin d'une majorité renouvelée, incluant davantage d'acteurs de la société civile, il s'engage auprès de Marielle de Sarnez.

    3e arrondissement: Raphaële Bidault-Waddington
    Née en 1971, Raphaële Bidault-Waddington est diplômée de finance et de gestion du patrimoine des organisations. Elle a travaillé pendant plus de cinq ans sur les marchés financiers avant de se consacrer à son travail artistique qu'elle expose régulièrement depuis 2000. Parallèlement, elle intervient comme artiste-conseil pour imaginer des visions stratégiques innovantes pour des entreprises et des villes en Europe.

    4e arrondissement: Fadila Mehal
    Titulaire d'un DEA du CELSA, Fadila Mehal est présidente-fondatrice de l'association les "Marianne de la diversité", et milite activement depuis de nombreuses années pour la parité et la représentation de la diversité de la France.
    Directrice de la culture et de l'information dans un établissement public national, elle a été par deux fois membre de la section des affaires sociales du Conseil économique et social. Ancienne conseillère ministérielle, elle co-anime le réseau européen pour le dialogue judéo-musulman. Elle est mère de trois enfants.

    5e arrondissement: Philippe Meyer
    Docteur en sociologie, Philippe Meyer aborde aux débuts de sa vie professionnelle les sciences sociales appliquées avant d'enseigner la sociologie et les sciences humaines dans différentes universités, puis l'histoire contemporaine à l'Institut d'études politiques de Paris.
    Editorialiste, puis rédacteur en chef à L'Express, il présente sur France Inter un magazine satirique de 1982 à 1989, puis une chronique matinale de 1989 à 2000. Chaque dimanche matin, il anime l'émission La prochaine fois, je vous le chanterai.
    Tour à tour journaliste, animateur, producteur, réalisateur, à l'occasion interprète, il est aussi l'auteur de nombreux ouvrages.

    6e arrondissement: Anne-Sophie Godfroy-Genin
    Anne-Sophie Godfroy-Genin a 37 ans. Elle s'est installée dans le 6e
    arrondissement il y a vingt ans pour y faire ses études et y habite toujours. Elle participe activement à la vie politique et associative de l'arrondissement. Ancienne élève de l'école Normale Supérieure, agrégée de philosophie, elle est maître de conférences à l'Université Paris-XII. Elle est aussi mère de deux enfants, scolarisés dans le 6e.

    7e arrondissement: Véronique Delvolvé-Rosset
    Véronique Delvolvé-Rosset est diplômée de Sciences Po Paris et docteur en droit. Elle travaille actuellement pour un laboratoire pharmaceutique.
    Elle est adjointe divers-droite au Maire du 7e arrondissement depuis 2001, chargée des affaires scolaires.

    8e arrondissement: Monique Luanghy Baruti
    Septième d'une famille de huit enfants, Monique Luanghy Baruti a fait ses études universitaires à Paris. Elle est titulaire du CAPA, d'un DESS, d'un DEA et d'une maîtrise de droit.
    Durant son année à l'Ecole de formation du barreau (EFB) de Paris en 2001, elle a été présidente de l'Association des élèves avocats de Paris (AEA).
    Mariée, mère de deux enfants, elle exerce aujourd'hui la profession d'avocate. Elle est également est membre de l'association Innocence en danger à Paris.
    Elle s'est engagée en politique lors de la dernière élection présidentielle.

    9e arrondissement: Grégory Perrin
    Grégory Perrin, 35 ans, est "trader et tétraplégique", comme il se définit lui-même. A 17 ans, il est victime d'un accident de moto. Plutôt que de se laisser abattre, il réalise l'impossible et décide d'aller au bout de son rêve : réussir dans la finance. Depuis, il travaille dans la salle des marchés d'une grande banque située à la Défense. Auteur du livre Debout !, il se bat pour la défense des handicapés.

    10e arrondissement: Géraldine Martiano
    Géraldine Martiano a grandi entre Ménilmontant et les Grands Boulevards au rythme des déménagements de la famille...
    Adhérente de l'UDF depuis 1980, du MoDem depuis sa création, elle a été élue au Conseil de Paris en 2001, où elle est en charge des questions relatives au développement durable et à la petite enfance.

    11e arrondissement: Olivier Pagès
    Photographe, Olivier Pagès est conseiller de Paris, élu du 11e. Il est fortement impliqué dans la vie locale de son arrondissement.
    Il a quitté les Verts pour rejoindre le MoDem, après l'élection présidentielle, à l'instar d'autres élus écologistes, comme François Florès, Violette Barandra ou Danièle Auffray.

    12e arrondissement: Corinne Lepage
    Corinne Lepage est mariée et mère de deux enfants.
    Avocate depuis 1975, elle mène de front une vie professionnelle, une vie universitaire -elle enseigne notamment à Sciences Po-, une vie associative -elle est membre de la CRII-GEN et de Transparency international- et une vie politique très active.
    Elle a été ministre de l'Environnement d'Alain Juppé entre 1995 et 1997 et candidate à l'élection présidentielle de 2002. Elle a rallié François Bayrou en 2007. Elle préside CAP 21 depuis 1996.

    13e arrondissement: Eric Azière
    Habitant à Paris depuis plus de quarante ans, marié à une infirmière et père de trois enfants de 14, 13 et 11 ans. Engagé dans la vie associative très jeune, il est élu à la fac de Paris-II, devient le président des "Jeunes démocrates sociaux" (Jeunes centristes) de Paris, puis national. Parallèlement, il devient un animateur régulier des premières radios privées parisiennes dans les années 80.
    Élu Conseiller de Paris en 2001 (UDF), il est membre du groupe MoDem en charge du dossier du logement. Il est également conseiller régional d'Ile-de-France depuis 2004.

    14e arrondissement: Marielle de Sarnez
    Marielle de Sarnez est l'une des fondatrices du Mouvement Démocrate. Figure de l'UDF, bras droit de François Bayrou au ministère de l'Education nationale, elle est élue députée européenne en 1999. Elle est l'auteur de deux rapports au Parlement européen, la création d'Erasmus Mundus pour les échanges d'étudiants entre l'Europe et le reste du monde, et le rapport sur la protection de l'enfance sur Internet.
    Parisienne depuis sa naissance, elle vit dans le 14e arrondissement et est mère de deux enfants.
    Elue au Conseil de Paris (UDF) depuis les dernières élections, elle est la candidate du MoDem à la mairie de Paris.

    15e arrondissement: Elisabeth de Fresquet
    Elisabeth de Fresquet est mère de deux enfants. Elle est attachée de direction. Ancienne élève de l'Ecole du Louvre et de l'Académie Julian, elle a suivi des études de dessin et de peinture.
    Sportive de haut niveau, ancienne championne de France de rallyes, elle a participé à de nombreuses compétitions automobiles européennes et mondiales.
    Elle a été élue conseillère de Paris (UDF) en 2001 dans le 15ème arrondissement, intervenant pour le groupe sur les dossiers culturels, et conseillère régionale d'Ile-de-France en 2004.

    16e arrondissement: Jean Peyrelevade
    Jean Peyrelevade est ancien élève de l'Ecole Polytechnique (X 58) et diplômé de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris (1963).
    Il a été directeur-adjoint du cabinet de Pierre Mauroy, alors Premier ministre (1981-1983). Il a ensuite présidé certaines des plus grandes institutions financières de France (Suez, UAP, Crédit Lyonnais).
    Longtemps professeur d'économie à l'Ecole Polytechnique, il a écrit plusieurs ouvrages sur l'évolution du capitalisme contemporain, dont Pour un capitalisme intelligent (1993), Changer l'Etat (2001) et La République Silencieuse (2002).

    17e arrondissement: Pierre-Emmanuel Portheret
    Pierre-Emmanuel Portheret a 37 ans, il est marié et a 3 enfants de 10, 8 et 4 ans.
    Collaborateur de François Bayrou depuis 1997, il l'a suivi au parti comme à l'Assemblée nationale. Il a participé à toutes les campagnes depuis 1999, européennes, législatives, présidentielle.
    Depuis 2001, il est adjoint d'arrondissement (16e), chargé de la vie scolaire.

    18e arrondissement: Syrine Catahier
    Née à Alep (Syrie) en 1972, d'un père syrano-libanais et d'une mère française, elle a grandi à Livry-Gargan (93). Diplômée d'un Master 2 en Droit privé (Paris I, 1997) et d'un mastère en management urbain à l'Essec (2006), elle est conseillère juridique dans un cabinet d'avocats spécialisé en immobilier. Militante des Verts (1999), elle a été élue en 2001 dans le 18e arrondissement, maire-adjointe en charge de l'accès au droit et de la médiation. Elle a rejoint le MoDem en 2007.

    19e arrondissement: Violette Baranda
    Agée de 56 ans, mère de deux enfants, elle habite le 19e depuis 50 ans.
    Elue dans cet arrondissement (ex-Verte), elle est chargée de l'égalité homme et femme et de l'innovation sociale. Ecologiste depuis 30 ans, militante dans de nombreuses associations locales. Au Conseil de Paris depuis 2001, elle siège à la commission des affaires sociales.

    20e arrondissement: Didier Bariani
    Didier Bariani est diplômé de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris et licencié ès-Lettres. Après avoir assumé les fonctions de chef de cabinet de différents membres du gouvernement, il est nommé secrétaire d'Etat aux Affaires Etrangères de 1986 à 1988. Il fut également Vice-Président de l'Assemblée Nationale et juge à la haute cour de justice de 1995 à 1997.
    Didier Bariani a été maire du 20e arrondissement en 1983 et réélu en 1989.
    Il est actuellement président du groupe MoDem au Conseil de Paris et membre de la commission permanente du Conseil régional d'Ile de France. Il est en outre administrateur du Syndicat des Transports d'Ile de France (Stif).

     

  • C'est en Inde que cela se passe...

    7d3bb81e7d3f944639fb6ab8eae1fe49.jpgJe lisais l'excellente analyse de Corine Lepage plaidant pour l'innovation financière afin de favoriser la croissance des PME, tout en songeant à mon récent billet sur l'Inde, et comme je venais de consulter google actualités, la jonction s'est faite naturellement à la lecture d'une dépêche de l'AFP sur l'automobile à air comprimé.

    Corine Lepage observe dans son billet qu'aucun des produits et services  financiers  actuels, en France, ne s'adaptent aux besoins d'investissements des petites PME et des TPE. Or, l'investissement des PME est justement le moteur dont notre croissance a besoin. 

    Or, j'apprends que ce sont deux français, Guy Nègre et Louis Arnoux, qui ont mis au point l'automobile à air comprimé, et que finalement, c'est un investisseur indien, TATA, qui leur fournit les 1.5 millions de dollars qui vont permettre à MDI-ernergy, leur petite entreprise, de commercialiser leur modèle, la OneCats. C'est en Australie qu'ils lancent leur petite merveille, et, tenez-vous, pour le prix de 5400 euros seulement !!! L'engin, de la taille d'une grosse smart, est tout de même capable de filer ses 150 km/h  !

    Futés, les deux Français ont inventé un concept complet : non seulement leur véhicule fait un plein en 3 minutes pour deux à trois euros, mais en plus, sa commercialisation en série repose sur de micro-unités de production implantables rapidement et facilement dans tous les pays. Et cela frappe à la porte : Iraniens, Sud-Coréens se montrent aussi intéressés que les Australiens, et bien sûr les Indiens.

     Et c'est là où je me dis que les observations de Corine Lepage prennent douleureusement toute leur acuité : pendant que l'Omni-président se prend pour un représentant de commerce et prend de haut les Indiens, ce sont des fonds indiens qui investissent dans une technologie de pointe audacieuse et prometteuse et qui lui donnent la possibilité de passer à l'étape de la commercialisation.

    Ils sont où les fonds d'investissement français, dans cette histoire ? et elle fait quoi l'industrie automobile française ? Cette histoire est pitoyable pour la France et même pour les pouvoirs publics français, incapables de réagir depuis 10 ans. Et côté Sarkozy, on voit bien que les discours sur les PME n'étaient que du flan : rien n'a bougé, ou, tout du moins, pas l'essentiel. Cette histoire est édifiante, et sans doute pas la seule...

    Ceci me rappelle que l'un des objectifs centraux du projet financier de Marielle de Sarnez et du MoDem, à Paris, c'est justement de promouvoir l'innovation financière. Bien sûr, une municipalité, aussi grande soit-elle, ne peut pas tout faire, mais, je me dis que si elle appliquait les points suivants (que l'on trouve texto dans le programme du MoDem à Paris) ce pourrait être déjà un bon début, et que même, si de telles mesures avaient été appliquées suffisamment tôt, Guy Nègre et Louis Arnoux implanteraient quelque part en région parisienne leur première usine de OneCats. Je cite l'extrait du programme :

    Promouvoir la Place de Paris comme première place de l’innovation financière
    Il est nécessaire de promouvoir plus activement la Place de Paris, au travers de Paris Europlace, dont la structure serait renouvelée sur le modèle de la Corporation of London (comme suggéré mais non réalisé par Bertrand Delanoë en 2001). Son rôle pourrait être de :
    - Prendre contact avec les acteurs financiers présents à Paris ou pouvant venir s’installer à Paris.
    - Recenser les besoins des acteurs (bureaux, infrastructures…) et prévenir les difficultés pouvant les conduire à quitter Paris.
    - Aider techniquement l’installation des entreprises à Paris.
    - Développer un discours de place pour améliorer l’image du secteur et lui apporter une plus juste reconnaissance.
    - Promouvoir la place à l’international, en effectuant un travail de ciblage, notamment à destination de la Chine, de l’Inde, de la Russie, et des pays arabes.
    - Contribuer à l’adoption d’une réglementation et une fiscalité adéquates et stables.
    - Contribuer à l’amélioration de la régulation : réactivité et diffusion de l’innovation..
    - Organiser des grandes rencontres annuelles dans les domaines d’excellence (assurance, Investissement Socialement Responsable notamment).

  • Ecole autrichienne (3) : problématique de la monnaie et des marchés

    Thierry Aimar sans les apports de l'école autrichienne d'économie, après la praxéologie, aborde la genèse de la monnaie et la problématique de la formation des marchés.

    Thierry Aimar aborde tout d'abord l'échange bilatéral direct, c'est à dire la situation de troc. On a vu que l'ignorance des acteurs économiques était une conséquence du modèle praxéologique, puisqu'il est impossible, dans ce modèle, de connaître quoi que ce soit du futur, donc d'anticiper.

    La situation d'échange bilatéral réduit cette ignorance puisqu'elle permet aux acteurs de déterminer approximativement l'appréciation que chacun se fait de la quantité de biens échangés, tout du moins, au moment de la transaction.

    L'inconvénient, c'est que l'acteur n'a aucun moyen d'évaluer la préférence et la valeur que d'autres acteurs vont ensuite accorder à des biens par la suite. Il y a donc un phénomène de dispersion du savoir.

    Toutefois, en multipliant les transactions, en marchandant et en négociant, les interlocuteurs, par un processus d'essais et d'erreurs peuvent petit à petit cartographier les intérêts de l'un et de l'autre. Dans une économie de troc, et pour une zone limitée, il est donc envisageable que se forme un marché par tatônnements réciproques.

    Les choses se compliquent avec l'apparition de la monnaie, qui est un bien intermédiaire pour échanger, dont la particularité, fort pratique, est d'être bien plus liquide que le bien ordinaire moyen. Ce bien permet de rationnaliser et de relier les différentes cartographies issues des échanges bilatéraux et favorise donc l'émergence d'un marché défini comme l'ensemble des échanges inter-personnels directs. 

    Mises distingue la praxéologie dont le champ est l'économie au sens large, et la catallaxie qui analyse les actions uniquement sur la base de calculs en monnaie.

    La catallaxie n'est nullement le fruit d'un contrat entre individus, et pas davantage l'émanation d'un pouvoir supérieur, mais simplement l'expression de la coopération entre individus. Le marché naît donc de l'inter-action des stratégies individuelles.

    Toute la problématique d'un économiste comme Hayek, c'est justement de reconstituer le processus par lequel un ensemble d'actions humaines peut produire un ensemble cohérent et des structures durables. La médiation de la monnaie est à cet égard révélatrice : elle est le produit naturel de de l'économie humaine. Ce que Mengler appelle une institution organique, c'est à dire nullement planifiée, mais au contraire, se révélant à elle-même par le jeu de l'échange. Chaque agent cherchant à à élarrgir son horizon finit par sélectionner une catégorie de biens acceptables par quiconque dans l'échange.

    La difficulté théorique qu'engendre le modèle praxéologique, ce n'est pas dans l'échange qu'on la trouve, mais dans la représentation du marché : par quelle procédure les acteurs d'un échange connaissent-ils la demande exprimée par un tiers si aucun échange direct ne s'est produit avec ce dernier ?

    Et comment les agents peuvent-ils disposer d'une information dispersée et évolutive qui ne peut être acquise par l'introspection (catégories logiques de la praxéologie) ni par l'apprentissage issu de l'échange direct ? Mises suppute que la raison prélude aux processus sociaux, et que dans cette optique, l'association et la division du travail sont consubstantiel ou quasiment à la formation de la société humaine.Mais la connaissance des stocks de biens à écouler devrait préexister à la division du travail. Or, les individus sont bien trop hétérogènes pour pouvoir déterminer praxéologiquement (ou empiriquement)  leurs préférences et leurs connaissances. 

    Subséquemment, comment les prix de marché peuvent-ils se former, puisque pour que cela soit possible, l'information incorporée dans les prix de marché devrait être accessible à tous. Or, s'il existe bien une somme totale de la connaissance du marché, elle n'existe jamais autrement que sous forme dispersée et parfois contradictoire.  

    Ces interrogations sans réponses amènent Hayek à mettre en avant que des hypothèses extérieures, mais non contradictoires doivent être ajoutées à la logique pure des choix, telle que l'édicte la praxéologie. Ni plus ni moins, cela revient à réintroduire des données empiriques dans l'analyse : or, si l'étude de l'échange marchand ne relève pas uniquement de catégories a priori, quelle va être la légitimité d'hypothèses auxiliaires ?

    Hayek (peut-être inspiré par Popper) réintroduit la démarche empirique mais uniquement aux fins de vérifier la falsifiabilité ou non d'une théorie. Il doit exister une référence empirique permettant non de fonder, mais de tester les conclusions d'une théorie. La question étant bien  sûr de déterminer les référents empiriques.

    A ce stade de ma lecture, je suis encore dans la genèse de la pensée, mais j'imagine avec un intérêt émoustillé comment tout cela peut s'appliquer à la connaissance d'un marché financier. J'avoue que je vais me précipiter sur le cahpitre suivant intitulé "la catallaxie, une réponse à l'ignorance". Pour mes lecteurs qui prennent en cours ces billets de synthèse, il faut absolument qu'il se rapporte au billet n°2 sur la praxéologie, faute de quoi la problématique de la connaissance des marchés et de la circulation de l'information ne peut leur apparaître. Un petit détail encore : la position de Mises imaginant une division du travail et une loi d'association organique le rattache, à sa manière aux classiques traditionnels : la main invisible d'Adam Smith se trouverait explicitée ainsi. Cela ne règle pas le problème de la formation du premier prix, mais je me faisais simplement cette réflexion pour établir la filiation entre libéraux et néo-libéraux.

    Je me faisais encore une réflexion supplémentaire : pensant au projet financier de Marielle de Sarnez et du MoDem à Paris, je me disais intérieurement que nous aurions le plus grand intérêt, au MoDem, à ne pas négliger ce questionnement, surtout à considérer les mouvements de panique réguliers qui animent les marchés financiers, et, ce-faisant, la manière dont les acteurs font circuler l'information, pour autant qu'elle circule, l'anticipe, et se la représente.

     

  • Delanoë,Paris et ma petite entreprise...

    d4a3aa02a483a5ef6d255b79818c4e59.jpgJe publiais, tout récemment, l'analyse remarquable que Valérie Sachs avait dressé du bilan de la mandature Delanoë. Pour illustrer mon propos, je  m'appuie,  cette fois, sur un autre document d'envergure, celui de Catherine Mouradian et Denis Barras, tous deux adhérents du MoDem, et  membres de l'équipe de Valérie Sachs. Ils se  sont intéressés en particulier aux conditions d'implantation d'une entreprise à Paris.

    A la qualité de leur travail, on peut être rassuré sur la solidité des personnes qui entourent Valérie Sachs, Marielle de Sarnez, et plus généralement encadrent le projet MoDem à Paris

    Attention, ça va décoiffer...

    b6b4efb6c6b8c039172440a2cc73d72a.jpg Observez avec attention l'image ci-contre. En cliquant dessus, on doit même pouvoir ouvrir une fenêtre afin de la voir en grand.

    C'est le labyrhinte des interlocuteurs auxquels une entreprise souhaitant s'implanter à Paris peut s'adresser. L'excellent travail de Denis Barras et Catherine Mouradian a permis de le reconstituer.

    Alors, c'est très simple : si l'entreprise ne s'appelle pas Ariane, ce n'est pas la peine de s'y risquer.  Dans le cas contraire, gare aux Delanotaures, une version locale, mais redoutable du Minotaure de la légende...

    - Denis Barras et Catherine Mouradian écrivent à la suite de ce schéma introducteur :

    « A la suite du diagnostic élaboré et présenté à la Commission économique en 2006, il apparaît que Paris est une porte d’accès stratégique au marché européen mais que l’image de Paris souffre d’un marketing défaillant et d’une structure d’information pléthorique et inadaptée à la concurrence actuelle, malgré des atouts indéniables économiques, culturels et sociaux.
    La concurrence des grandes agglomérations étrangères est réelle et certaines agglomérations françaises
    commencent à avoir vraie image de marque à l’international faisant passer Paris au second plan sur bien des
    domaines ; un comble pour la grande capitale culturelle et économique qu’est Paris ! »

    Moi, je dirais qu'ils sont encore bien bons. Ce n'est pas défaillant, c'est rachitique pour ne pas dire nécrosé... 

    Leur idée principale, c'est de développer un marketing bien plus offensif, pour promouvoir Paris, et, bien évidemment, de rationnaliser l'information. Bien avant Nicolas Sarkozy et Madame de Panafieu, ils avaient déjà pensé l'idée du Grand Paris, puisqu'ils l'évoquent ici en introduction de leur rapport. Il faut savoir que le rapport, qui fait suite au diagnostic de l'UDF durant l'année 2006, a été écrit dès les débuts de l'année 2007, avant d'être complètement finalisé en décembre dernier.


    « D’emblée nous soulignons ici le fait que la zone d’activité parisienne dépasse largement les limites du périphérique de Paris et qu’à l’image du « Grand Londres » ou du concept « I love New York », l’idée du Grand Paris s’impose d’elle-même en terme de communication et de marketing.
    Notons que sur bien des projets, l’idée du Grand Paris émerge peu à peu (changement du nom de l’aéroport de Roissy, extension de la notion « Université de Paris » et de bien d’autres initiatives citées tout au long de notre analyse « Attractivité de Paris » (Paris place financière, etc...).
    Nous pensons que bon nombre de Franciliens sont conscients de la nécessité de motiver l’activité économique en facilitant son accès et en généralisant son information ; cela passe autant par l’augmentation et l’extension des transports en commun (la vie du Parisien devient de plus en plus francilienne), par l’animation de la vie locale que par la valorisation de l’ensemble des opportunités.
    Le rayonnement de notre région en France et à l’étranger est aussi un des éléments moteur, évident, du renouveau de l’activité économique
    Les outils promotionnels que sont le concept du Grand Paris et la création d'un portail unique nous paraissent indispensables à la réalisation d’une stratégie marketing active et ouverte au bénéfice de notre région.


    Ce que nous appellerons ici « Grand Paris » peut bénéficier d’une autre appellation (« Paris Métropole » ou autre … ) pour peu que la dénomination soit fidèle au concept ici développé

    Chers amis lecteurs de mon blog, tout comme pour les analyses de Valérie Sachs, j'ai bien l'intention de ne vous diffuser que morceau par morceau, la réalité de ce rapport du plus haut intérêt. La suite prochainement, donc. Ce premier billet n'est qu'une mise en bouche... 

    Ce qui m'intéresse, moi, dans ce projet, c'est son idée principale : la rationnalisation et la promotion de l'information économique sont des  idées totalement étrangères à la municipalité socialiste, à Delanoë, et à son équipe. Or, je crois que c'est tout à fait fondamental, par les temps qui courent, et qu'unegrande métropole ne peut absolument pas s'épargner de réfléchir à la manière dont elle communique dans le champ économique. Toutes choses qui indiffèrent royalement à l'équipe municipale en place, mais pas du tout, en revanche, aux entreprises qui viennent s'implanter. Et une entreprise qui s'implante, ce sont des emplois, et du pouvoir d'achat...Or, les entreprises quittent Paris...

  • Merci, François Bayrou !

    Voilà qui me comble d'aise, lisez-donc plutôt :

    « Pas question de se rallier au "projet néoconservateur et néo-bonapartiste" du président de la République. Pas question non plus de prêter une oreille complaisante au discours "archéo-socialiste"»

    «"Nicolas Sarkozy accroche l'un après l'autre les dirigeants politiques, notamment socialistes, comme des trophées à son tableau de chasse. Je n'ai pas cette vocation-là. Je ne suis pas dans une perspective de ralliement. Je tiens ma ligne avec la conviction que c'est ce que les citoyens attendent de leurs élus ».

    « Il y a des villes où nous sommes déjà dans une majorité et une majorité qui marche bien. Et il y a des villes qui méritent une gouvernance nouvelle. Notre ligne générale sera l'autonomie. Et ensuite, nous étudierons la situation ville par ville. »

    Merci François : le cap, c'est donc l'indépendance. C'est d'ailleurs ce que retiennent tous les éditorialistes.

    Pour Paris, j'aime beaucoup les déclarations de Marielle de Sarnez au Monde du 13 septembre 2007

    Nous voulons proposer un projet nouveau, qui n'est porté aujourd'hui par aucun des deux partis traditionnels.

    Pour exister, le centre doit être libre et indépendant et pas inféodé à un seul côté. C'est la seule condition que nous mettrons à tout rassemblement que je souhaite et que nous favoriserons.

    On a besoin de renouvellement à Paris. J'y conduirai des listes autonomes. Mais le plus important, avant les équipes, c'est la question du projet, des ambitions pour Paris. Nous en avons de grandes.

     Merci Marielle, cela fait chaud au coeur, etvous pouvez compter sur nous. l'UDF-MoDem est en ordre de marche, désormais. Ce sont les mots que nous attendions nous de nos leaders politiques.

  • Transports à Paris : un enjeu fort pour l'UDF !

    Intervention de Didier Bariani lors des débats des 12 et 13 février 2007 au Conseil Municipal de Paris

    Quant à nous, nous avons des priorités que nous estimons prioritaires par rapport aux vôtres. Et je vais vous les dire. Marielle de SARNEZ, les élus U.D.F. et moi-même nous allons les défendre avec force, l’année prochaine, devant les Parisiens. Il faut ménager des déplacements et des stationnements nécessaires aux activités économiques et sociales. C’est notamment le sens de l’application de la “Charte de bonnes pratiques des transports et des livraisons à Paris”. Vous la jugez globalement satisfaisante, mais le compte n’y est pourtant pas et je crains le pire pour l’emploi de proximité.

    Nous défendons aussi depuis longtemps l’idée d’un “grand Paris”. La banlieue parisienne ne relève pas des affaires étrangères. Nous demandons que cette Conférence métropolitaine que vous avez voulue devienne un organisme permanent, doté d’un secrétariat général et d’une présidence alternée entre les maires de banlieue qui choisiront l’un d’entre eux et le Maire de Paris.

    Cela nous semble participer d’une meilleure logique que de décomposer le S.T.I.F. et de doter Paris d’une agence de transport qui lui serait propre. Le S.T.I.F. vient d’être rendu aux élus après des années de combat. Pourquoi favoriser son éclatement. Nous ne voyons pas l’utilité d’une structure de plus, d’une nouvelle inflation administrative.

    Nous nous sommes prononcés, Marielle de SARNEZ s’est prononcée et nous nous prononcerons naturellement en faveur de la couverture du périphérique partout où cela sera possible. Nous le demandons aujourd’hui.

    Enfin et surtout - vous voyez que j’évoque des choses précises -, avant toutes les priorités, nous voulons le projet ESOPE*. S’il y avait une chose à faire pendant le P.D.P., c’était de commencer par ce projet. Ce n’est pas parce que ce projet émane de l’U.D.F. qu’il a moins de pertinence.

    ESOPE permettrait de désenclaver deux gares parisiennes qui constituent encore des culs-de-sac pour les usagers : la gare Montparnasse, grande oubliée du réseau ; le terminus souterrain “Haussmann” de la ligne E du R.E.R. à la gare Saint-Lazare.

    Il s’agit de relier ces deux points avec une station intermédiaire en bas des Champs-Élysées ; alors Versailles et Saint-Quentin seraient à quinze ou vingt minutes du centre de Paris ; alors 13 villes de la Seine-Saint-Denis et de la Seine-et-Marne disposeraient d’un accès au Centre de la Capitale et à la rive gauche. Finalement, deux millions de Franciliens verraient leurs liaisons avec Paris améliorées et cela permettrait en outre de mettre en relation le Centre de Paris et l’aéroport Charles-de-Gaulle.

    Enfin, nous demandons la mise en place d’un “busway”. Vous connaissez bien cela puisque c’est M. AYRAULT, à Nantes, qui le fait. C’est un tramway sur roues guidé par laser qui préserve l’environnement et dont les coûts sont moins importants que ceux d’un tramway classique pour pallier le déficit de moyens de transport. Entre la gare d’Austerlitz et la gare de Lyon, l’installation d’un “busway” serait intéressante.

    Voilà, Monsieur le Maire, j’en termine. Ce sont mes trois dernières lignes d’une longue méditation sur ce point qui a duré plusieurs semaines.

    Nous partageons les objectifs. Il faut rééquilibrer l’espace public en faveur des transports en commun et des circulations “douces”. Votre manière de faire n’est pas la meilleure, loin de là. Il faut une vraie offre de transport alternative. Il ne faut pas menacer le développement économique et social de la Ville. Même quand les mécanismes de décision sont complexes, et surtout à ce moment-là, il faut une présentation sincère et honnête des choses. Cela ne nous paraît pas être le cas et je crois que ce que vous nous présentez est un projet de projet qui s’égare dans les méthodes et qui se trompe dans l’état d’esprit.

    * ESOPE signifie Est-Sud-Ouest-Paris-Express . A l'issue des débats, la majorité municipale a repris cette proposition de l'UDf et l'a intégrée au Plan de Déplacement de Paris.