Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • Les Djidahistes amputent mais le Mali excise...

    Le Merle Moqueur rappelle fort opportunément qu'au Mali, 9 fillettes sur 10 sont encore excisées. Et franchement, cela me paraît  au moins aussi monstrueux et criminel que l'amputation.

    Compte-tenu du rôle de la France dans la libération du Mali, je pense que cela va être le bon moment de donner de la voix. Certes, officiellement, le Mali proscrit l'excision, mais dans la pratique, il n'y a aucun contrôle digne de ce nom ni loi qui interdisent cette mutilation particulièrement abominable et douloureuse.

    Puisque nous bénéficions d'un courant de sympathie au sein de la population, désormais, la France a une très belle fenêtre de tir dans l'opinion, là-bas, pour rappeler son opposition radicale à une pratique aussi vile que vicieuse et sadique.

    Bref, gâchons la fête et venons-en aux choses sérieuses. Bien des associations ont saisi la question à bras le corps sur place, comme Plan International, par exemple, alors j'aurais honte que mon pays ne s'engage pas nettement au moment où il le peut.

    Monsieur Hollande, à vous de jouer...

  • Le G20 comme si vous y étiez !

    Je salue les très originales et intéressantes initiatives de Youth Diplomacy. Fondée par un militant MoDem, Thomas Friang, actuel président des Jeunes Démocrates, cette association essaie d'impliquer la jeunesse dans les processus de décision internationaux en répliquant chaque grand sommet (G8, G20, cycle de Doha, par exemple) et en organisant des rencontres et des débats à l'issue desquels l'association dépêche de jeunes ambassadeurs aux grandes conférences internationales.

    Dès demain, Youth Diplomacy organise sous le patronnage du Ministère des Affaires étrangères une simulation de négociation afin d'assurer le recrutement d'ambassadeurs qui participeront au prochain G8 (à Londres) et au prochain G20 (à Saint-Pétersbourg) en juin 2013.

    C'est au 79 rue de la République à Paris, dans le 11ème, que s'ouvrira la simulation, sur le campus de l'ESCP et elle étudiera les priorités pour la prochaine présidence russe du G8 et du G20.

    L'ambassadeur de Russie en France, Alexander Orlov sera présent.

    Youth Diplomacy est représenté par plusieurs jeunes ambassadeurs auprès de grandes instances dans plusieurs grandes villes du monde.

    En 2012, elle avait recruté les délégués français (pour la jeunesse) qui s'étaient rendus au G20 sous la présidence du Mexique. Une telle initiative intéresse les grands de ce monde et les nations du G20 et du G8 ont intégré depuis 2006 cette préoccupation.

    Les jeunes qui se rendent à leurs sommets n'y font donc pas que de la figuration.

    La lecture du rapport annuel pour 2012 de l'association est à cet égard instructif.

  • Vivre et...mourir libre !

    Si je ne saurais valider l'injonction ignoble de Taro Aso, le vice-premier ministre japonais, invitant les Anciens à mourir plus vite pour ne pas coûter plus cher à l'économie nippone, en revanche, je suis fondamentalement convaincu que mourir est un droit qui vaut bien celui de vivre.

    Taddeï a ouvert le débat sur son site newsring et j'ai pris le temps de parcourir les différentes réponses.

    Je me retrouve en grande partie dans l'avis exprimé par Armand Stroh, l'un des contributeurs. 

    On doit pouvoir avoir le droit de mourir, mais sans aucune pression extérieure. Voilà qui disqualifie Taro Aso d'office.

    Je pense, malgré tout, que cette liberté a vocation à être assorti de quelques contraintes et limites. Elle ne devrait pas être aidée à un âge inférieur à l'espérance de vie en bonne santé sauf maladie grave. 

    Évidemment, un tel choix risque de se heurter à de sérieux problèmes de définition car il sera difficile, au moins du point de vue de la psychiatrie, de faire la distinction entre suicide et euthanasie. On peut toujours me répondre que le premier est le fruit d'une dépression majeure, cela ne sera pas suffisant car on pourrait postuler que c'est le cas pour toute volonté de se donner la mort.

    In fine, j'aime la propositon d'Yvan Bachaud suggérant l'accès libre à une potion létale assurant une mot douce pour tout individu qui juge un jour que la vie ne vaut plus d'être vécue.

  • Les 60 000 postes de Peillon

    Hollande avait eu une réponse intéressante pendant la campagne présidentielle en disant à un journaliste que ce ne serait pas nécessairement des postes d'enseignants qu'il envisageait de créer pour l'Éducation Nationale.

    Cela tombe bien, plus personne ne veut y aller. Toutefois, je suis plutôt en accord avec Hollande sur cette réponse. Je ne dis pas que quelques postes d'enseignants ne sont pas nécessaires çà ou là , surtout dans le primaire, à vrai dire, mais ce dont l'école a surtout besoin c'est de l'encadrement, particulièrement des assistants d'éducation. 

    C'est  patent dans les collèges. Sous l'impulsion de François Fillon à l'époque où il était ministre de l'Éducation, les chefs d'établissement ont enfin obtenu de pouvoir les recruter eux-mêmes. Je ne comprends pas pourquoi dans les écoles primaires (en tout cas à Paris) c'est la mairie qui impose ses personnels, quel que soit leur niveau d'incompétence.

    Pour rendre ce métier un minimum attractif, il faut aussi prévoir une évolution de carrière, c'est à dire des augmentations de salaire au fil du temps , ainsi que la possibilité de primes de la part du chef d'établissement ou du directeur.

    Si les écoles ont certainement besoin de classes réduites, je pense que les collèges, eux, peuvent fonctionner avec des effectifs relativement élevés à condition d'avoir un encadrement capable de prendre en charge tous les éléments perturbateurs dans chaque classe. Ce sont généralement eux qui mobilisent 50 à 60% de l'attention et de l'énergie des enseignants. Dès 2007, Bayrou avait estimé qu'en les retirant de chaque classe, on parviendrait assez aisément à assainir le climat dans les collèges. Dans les écoles primaires, ils sont sans doute bien moins à vraiment empêcher le fonctionnement des cours.

    Les assistants d'éducation n'ont par ailleurs pas vocation à servir de surveillants seulement mais peuvent très certainement assurer des suivis indidualisés, animer des ateliers ou exercer encore d'autres fonctions et ce, tout cela grâce à la richesse et à la diversité de leurs parcours.

    Outre les assistants, il faudrait idéalement pouvoir introduire des orthophonistes dans les écoles primaires tant les troubles du langage semblent s'étendre comme une tâche d'huile dans notre société, et prévoir des plages de présence des psychologues scolaires bien plus importantes dans chaque établissement. Cela suppose de faire évidemment du recrutement.

    Au final, ce n'est donc pas tant sur le nombre d'enseignants que je ferais porter l'effort, mais sur l'encadrement. Je note que c'est d'ailleurs la recette principale des établissement privés et c'est ce qui fait leur force.