Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Vivre et...mourir libre !

Si je ne saurais valider l'injonction ignoble de Taro Aso, le vice-premier ministre japonais, invitant les Anciens à mourir plus vite pour ne pas coûter plus cher à l'économie nippone, en revanche, je suis fondamentalement convaincu que mourir est un droit qui vaut bien celui de vivre.

Taddeï a ouvert le débat sur son site newsring et j'ai pris le temps de parcourir les différentes réponses.

Je me retrouve en grande partie dans l'avis exprimé par Armand Stroh, l'un des contributeurs. 

On doit pouvoir avoir le droit de mourir, mais sans aucune pression extérieure. Voilà qui disqualifie Taro Aso d'office.

Je pense, malgré tout, que cette liberté a vocation à être assorti de quelques contraintes et limites. Elle ne devrait pas être aidée à un âge inférieur à l'espérance de vie en bonne santé sauf maladie grave. 

Évidemment, un tel choix risque de se heurter à de sérieux problèmes de définition car il sera difficile, au moins du point de vue de la psychiatrie, de faire la distinction entre suicide et euthanasie. On peut toujours me répondre que le premier est le fruit d'une dépression majeure, cela ne sera pas suffisant car on pourrait postuler que c'est le cas pour toute volonté de se donner la mort.

In fine, j'aime la propositon d'Yvan Bachaud suggérant l'accès libre à une potion létale assurant une mot douce pour tout individu qui juge un jour que la vie ne vaut plus d'être vécue.

Commentaires

  • En effet, le problème de définition est surement le plus inquiétant.
    Parcequ'on peut tous admettre que si un individu a envie de se suicider, il le fera, assisté ou pas.

    La définition devra départager les "soignables" des définitifs (si le suicide n'est pas une maladie, il peut en être le symptome).
    J'ai peur que l'ajout de "contraintes" à la mort assisté ne signe le glas d'une telle proposition : pourquoi passer pae de telles démarches alors qu'une corde résoud le problème...?

  • @Elphyr
    Parce que c'est atroce et que le suicide et l'euthanasie n'ont pas la même signification.

  • Je me suis permis de réagir : http://xerbias.free.fr/blog/index.php/2013/02/04/819-bientot-les-cabines-a-suicide

  • Certes, pas la même signification mais on arrive au même résultat, c'est juste le nom qui change...

    Regardez l'affaire (trop ?) médiatisée de cette pauvre femme dans son lit d'hopital qui ne demandait rien que la mort.
    Où est la différence entre euthanasie et suicide ? Soit, elle ne s'euthanasie pas seule, elle est accompagnée (et je comprend bien que là réside la différence). Mais entre "l'euthanasie" (médicale, douce, etc...) et simplement "débrancher la prise", il n'y a aucune différence au niveau du résultat.

    Et croyez-moi, à choisir entre une mort compliquée, qui demandera des papiers, une expertise, du temps, de la réflexion (et p'tet de l'argent) et une mort rapide, quand on est dans le cas de cette bonne femme, on choisit la rapide.

    J'en conviens, c'est triste à dire, c'est pas le sujet le plus festif et le plus passionnant (demander à mourir, est-ce de la lâcheté ou du courage ?). Et quand je vois le bruit que font des mesures inutiles comme le mariage gay (c'est pas ca qui va sauver la France de la faillite hein...), j'ai bien peur que l'euthanasie suive un chemin similaire.

  • Il me semble surtout compliqué de mettre la remarque du ministre japonais que rapporte L'Hérétique en rapport avec le suicide ou l'euthanasie.
    C'est une phrase politique dite par un homme politique : à ce titre, elle se rattache à la philosophie ANGLAISE appelée malthusianisme, une vision comptable de l'humanité basée sur des méthodes prévisionnelles aussi approximatives que barbares. Le Club de Rome, ce groupuscule néo-nazi, ne dit pas autre chose sous ses airs patelins que ce philanthrope ministre oriental.
    Le suicide et l'euthanasie sont des décisions individuelles. A ce titre, elles ne PEUVENT pas par nature entrer dans le champ du politique sans traverser la barrière subjective, c'est à dire sans s'alterer par le truchement du LANGAGE.
    Et c'est du langage que nous avons peur, plus que du geste mortifère lui-même, finalement d'une terrifiante simplicité.
    Et plus que tout, nous avons peur du geste comme langage. Alors la tentation d'un politique, c'est de faire ce qu'il sait faire : jouer avec les mots et tenter de banaliser ce qui nous semble terrible.
    Le GESTE n'est pas si grave, il devient langage positif, langage porteur d'espérance.
    La mort comme langage d'espérance !
    Finalement, c'est un peu ce que nous proposent ceux qui veulent politiser ce débat. Très peu pour moi.

  • "Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux : c'est le suicide"
    Albert Camus, le mythe de Sisyphe
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Mythe_de_Sisyphe

Les commentaires sont fermés.