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On le sait, désormais, au soir du second tour, François Bayrou avait été censuré par les grandes chaînes télévisées.Mais il existe des manières non moins insidieuses de s'en prendre à ses proches : la diffamation, la calomnie honteuse font partie de ces méthodes d'un nouveau genre que certains maires alliés de l'UMP n'hésitent manifestement pas à utiliser.
Ainsi, lors du Marché de Castres le 28 avril dernier, des membres de l'U.M.P et de l'association Tous pour Castres, du Maire Pascal BUGIS, ont distribué un tract anonymecontre Philippe FOLLIOT. Ce dernier a décidé de réagir et d'interpeler directement et publiquement le Maire de la ville pour savoir s'il cautionnait de tels agissements.
Pour mémoire, je rappelle que Philippe Folliot est un député apparenté UDF ; il n'est membre d'aucun parti et a toujours été attaché à sa liberté de parole.
Pierre Albertini a signé une tribune dans le Figaro avec d'autres élus UDF pour exprimer clairement l'intention de rejoindre la Majorité Présidentielle.
C'est son droit, et je ne lui reproche pas, tout en regrettant qu'il se refuse à monter dans le train de l'histoire. Pour ma part, je ne vois pas comment le centre pourrait être libre dans une Majorité Présidentielle qui lui interdit de voter librement, notamment sur le budget, mais pas seulement. Je ne vois pas non plus de quel accord de gouvernement parlent les députés UDF : rien dans le programme de l'UMP actuelle ne pourrait figurer dans le programme de l'UDF-Mouvement Démocrate !
Nous avons fait un bon bout de chemin ensemble, mais si l'aventure s'arrête pour lui, elle continue pour nous.
Voici ce que l'on pouvait entendre dans le journal régional 19/20 du 07 mai dernier, en Haute-Normandie :
« Les électeurs rouennais ont confirmé hier la tendance du 1er tour en plaçant Ségolène Royal [53,9%], huit points devant Nicolas Sarkozy. Un revers pour la municipalité UDF/UMP et son maire qui avait appelé à voter Sarkozy pendant l'entre-deux tour. Alors, pour les prochaines législatives, c'est retour au centre". Pierre Albertini : "J'avais indiqué que je soutiendrais, ici plutôt, la candidature de quelqu'un issu de l'UDF dans la circonscription. Je n'ai pas changé de point de vue. J'ai même tendance a être renforcé dans ce point de vue, puisque j'observe que, aujourd'hui, encore une fois, les chiffres ne font pas entrevoir un succès de l'UMP à Rouen ».
Pierre Albertini, auteur de l'avant-projet législatif avait fort bien illustré avec la statue célèbre de Rodin, le Penseur, la difficulté de prendre la bonne décision.
Aujourd'hui, nous autres Démocrates lui renvoyons l'image avec l'espoir qu'il va devenir l'une des pierres angulaires de l'UDF-Mouvement Démocrate (intitulé exact du nouveau parti).
Pierre, nous vous attendons : donnez-nous l'espoir , rejoignez les Démocrates à la tête desquels vous serez et dont vous représenterez certainement l'aile droite .
Un aéronef, pour voler vers les hauteurs a besoin de ses deux ailes : vous espérons que vous participerez à sa construction définitive.
Par ailleurs, Nous autres Hérétiques et Démocrates, appelons aussi les électeurs de l'aile gauche des Démocrates à ne pas être vindicatifs envers les élus qui auraient choisi Nicolas Sarkozy au second tour de l'élection présidentielle : n'oublions pas que le centre, c'est une aile gauche, mais aussi une aile droite. Ce qui compte au final, c'est la position exprimée aujourd'hui !
C'est très encourageant : nous ne sommes pas encore créés et n'avons pas encore désigné nos candidats, et, d'ores et déjà, le CSA nous crédite de 15% d'intentions de vote ! Bien entendu, l'objectif pour nous va être de retrouver les scores de François Bayrou au premier tour, voire de les améliorer.
Certains anciens députés UDF ont annoncé qu'ils rejoignaient la majorité présidentielle. C'est leur droit. Mieux vaut qu'ils le fassent maintenant qu'après...
D'emblée, les trois grandes chaînes télévisées ont purement et simplement censuré François Bayrou ! C'est insupportable. Non seulement son discours n'a pas été prononcé en direct, mais de surcroît, il a ensuite été considérablement tronqué ne rendant en aucun cas sa substance.
Un procédé malhonnête inqualifiable. Nous autres Démocrates, nous ne nous laisserons pas faire.
Voici sa déclaration :
"Nicolas Sarkozy est élu président de la République. La campagne électorale nous a souvent opposés. Mais je veux lui adresser mes félicitations et mes vœux de citoyen pour son mandat. Et ces vœux sont en même temps des vœux pour la France.
Je pense à ceux, autour de lui, qui se réjouissent ce soir, en pensant qu’un grand pas a été fait pour eux et pour leur pays. Je souhaite de toutes mes forces qu’ils aient raison.
Mais nombreux aussi sont ceux qui sont déçus et inquiets et ceux-là je ne les oublie pas.
La campagne électorale a été le temps des promesses. Mais la situation du pays est telle que les réalités vont reprendre le dessus. C’est un pays fragile, c’est un pays fracturé, c’est un pays endetté.
Pour se réparer, notre pays a besoin d’être considéré. La France a besoin de redevenir une démocratie, où tout le monde est entendu et où tout le monde est respecté. C’est à ce prix qu’est notre unité nationale.
Et la première loi de la démocratie, c’est que tout pouvoir doit avoir son contre-pouvoir. Personne ne doit avoir le pouvoir tout seul. Je ne ménagerai aucun effort pour faire naître des contre-pouvoirs libres, indépendants, constructifs.
Trop de choses vont se jouer pour l’avenir, qui touchent au social, qui touchent à l’économie, qui touchent à l’unité nationale, pour que le même pouvoir ait tous les leviers de commande entre les mains.
Je le dis à Nicolas Sarkozy : le pouvoir absolu, cela paraît être un confort, on peut décider ce qu’on veut, il n’y a personne pour s’y opposer, mais cela c’est l’apparence. Car il n’y a personne pour vous empêcher de vous tromper. C’est pourquoi quand le pouvoir absolu se trompe il se trompe absolument, et c’est tout le pays, toutes les familles, qui paient l’addition.
Il faut équilibrer le pouvoir. C’est cela l’enjeu des élections législatives. La France donne le pouvoir, oui, elle le donne nettement, mais elle ne doit pas donner tout entier sans aucun équilibre.
En même temps, la démarche de ces contre-pouvoirs doit être constructive.
Chaque fois que le président de la République et son gouvernement proposeront quelque chose de bien, quelque chose qui va dans le bon sens, nous le soutiendrons. Dans ces circonstances, nous voterons oui et nous nous engagerons. Nous serons constructifs et positifs.
Mais nous serons vigilants. Chaque fois que nous percevrons un risque, nous le dirons de la même manière et nous exercerons ainsi un devoir d’alerte.
Cela exige, pour le bien de la France, de sortir du camp contre camp. On ne peut pas faire la politique de l’avenir en étant pour les uns toujours pour et pour les autres toujours contre. Je suis persuadé qu’il y a des gens de qualité d’un côté et de l’autre et qu’il faut en tenir compte pour une nouvelle approche républicaine.
Dans notre vie politique, toutes les forces politiques de gauche, de droite et du centre vont devoir bouger, vont devoir changer, et apprendre à travailler ensemble plus souvent que les unes contre les autres. Pour ma part, je ne cesserai de travailler à ce changement.
Dès cette semaine, je proposerai de lancer un nouveau mouvement, le mouvement démocrate, qui permettra à tous ceux qui veulent renouveler ainsi la politique, ses mœurs et ses pratiques, la reconstruire et la rénover, de se retrouver et d’agir ensemble.
Les démocrates défendront les libertés publiques. Ils exigeront que l’on dise la vérité aux Français. Ils défendront du même mouvement la modernisation de l’économie, son énergie créatrice, et la justice sociale. Les démocrates défendront l’éducation et la recherche. Ils garantiront la défense de notre patrimoine écologique et climatique. Ils se comporteront en constructeurs d’Europe. Les démocrates seront des novateurs et des rassembleurs.
Je ne veux pas finir sans avoir un mot pour Ségolène Royal, et les autres candidats malchanceux, et tous ceux qui se sont battus pour elles et pour eux. Je connais l’amertume des soirs d’insuccès. Mais je veux leur dire ceci : la démocratie, ce n’est pas seulement l’affaire des vainqueurs ; ceux qui n’ont pas gagné ont aussi leur rôle à jouer dans la modernisation et dans l’équilibre de la France.
En vérité celui qui a gagné, et ceux qui n’ont pas gagné, même s’ils ne le savent pas, ils sont coresponsables de l’avenir du pays.
Nous avons un grand pays en charge, une grande histoire, un grand peuple. Nous devons à ce peuple de conjuguer nos forces pour préparer son avenir.
Dont acte...adieu Alliance Démocrate, et bienvenue au Mouvement Démocrate !
Le nouveau parti créé par François Bayrou pour les élections législatives prendra le nom de "Mouvement démocrate", a-t-on appris vendredi auprès de l'UDF.
Ce nom a été déposé à l'Institut national de la propriété industrielle (INPI), précise le parti centriste.
Le conseil national de l'UDF doit se réunir la semaine prochaine, vraisemblablement jeudi, pour valider la décision de constituer ce nouveau parti.
Le président de l'UDF a dû renoncer à l'appellation "Parti démocrate" car celui-ci existe déjà. Un parti, aujourd'hui en sommeil, avait été créé sous ce nom en 1981 par d'anciens radicaux de gauche.
Après avoir obtenu 18,57% des voix au premier tour de l'élection présidentielle, François Bayrou a annoncé le 25 avril dernier la création de ce "parti démocrate", qui remplacera l'UDF. Ce "parti central, qui ira loin vers le centre gauche et qui ira aussi vers le centre droit", présentera des candidats dans toutes les circonscriptions aux législatives des 10 et 17 juin.