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  • Hervé Morin est gonflé...

    Alors celui-là, il ne manque pas d'air : voilà Hervé Morin qui dénoncé la brutalité du règne de Nicolas Sarkozy après avoir tout avalisé sans broncher pendant des années, et cela simplement parce qu'il est à l'orée d'une nouvelle présidentielle. Amusant.

    Le problème, mon bon Hervé, c'est que n'est pas Bayrou qui veut. De 2002 à 2007, Bayrou avait commencé à s'opposer à Chirac et Villepin de manière bien plus manifeste en n'hésitant pas  voter une motion de censure. 

    Autant dire qu'Hervé Morin et ses pusillanimes députés néo-centristes sont loin du compte. D'ailleurs, avec qui comptent-ils s'allier, par la suite, si Nicolas Sarkozy est bien le candidat de l'UMP pour 2012 ?...

  • Double-jeu du Pakistan

    Cela fait un moment que je pense que le Pakistan joue double-jeu. Et je ne suis pas le seul, vraisemblablement. Ben Laden demeurait près d'une académie militaire dans une résidence hyper-fortifiée. Et personne ne se serait étonné ? En réalité, le Pakistan se moque des pays occidentaux depuis fort longtemps. D'un côté il bénéficie d'aides américaines monumentales, de l'autre, il plonge un poignard dans le dos de ses "alliés". 

    Entre l'ISI qui a toujours joué la carte des Talibans et une population intégriste et fanatisée par les maîtres des madrasas, le Pakistan a prouvé qu'il était un vrai danger pour la sécurité du monde entier en participant par en-dessous aux tentatives de déstabilisation en cours en Afrique et en Asie Mineure.

    Évidemment, les cartes du jeu sont troubles : le Pakistan, c'est comme ce mauvais fils auquelle on a donné une mauvaise éducation et que l'on doit assumer lorsque devenu adulte il devient un délinquant dangereux.

    Bien que ce ne soit pas plaisant à admettre, on ne peut pas le laisser tomber et lui couper la pompe à financement. Imaginez une sorte de Corée du Nord, mais en version fondamentaliste islamiste ! On ne peut pas prendre un tel risque, même si la situation actuelle n'est pas vraiment satisfaisante.

    Néanmoins, c'est fort peu plaisant d'avoir à financer une population qui déteste l'Occident et un régime corrompu et hypocrite, en butte, au demeurant à la paranoïa et aux thérories complotistes qui circulent au sein de sa propre population.

    Le pouvoir est faible au Pakistan : en réalité, ce sont les services secrets, l'ISI, qui dictent au pays une partie de sa diplomatie, et, quand un responsable politique les gênent, ils le font abattre avec leurs alliés intégristes fondamentalistes de tout poil. 

    Et ce pays dispose de la bombe atomique grâce à nos "amis" Chinois qui espéraient par le passé déstabiliser ainsi l'Inde...

    Je n'aimerais pas être un dirigeant politique élu au Pakistan, à l'heure actuelle. Honnête, tu te fais abattre, et quand tu veux tenter d'être indépendant, tu n'as pas en mains les cartes de ton propre pays. Sale temps pour le Pakistan...

  • Ils vont obtenir la démission de Laurent Blanc ces c... !

    L'espèce de petite guérilla minable à laquelle se livre de petits intellectuels aussi nantis et bien installés dans leur sofa que prétentieux contre Laurent Blanc et la FFF est particulièrement minable.

    Les voilà à tenter d'étouffer toute forme de débats sous le poids d'un "politiquement correct" bien dégoûlinant.

    Je suis content que Bayrou ait eu le courage de prendre la défense d'un Laurent Blanc devenue la victime expiatoire de nos experts ès anti-racisme et autre repentance de toutes sortes.

    C'est vraiment du flan que d'affirmer qu'il y a une politique de quotas dans le recrutement du football français. Non : on constate seulement que toute la politique de recrutement est organisée autour d'un seul profil de joueurs, primo, et que secondo, pour ceux qui disposent de la bi-nationalité, qu'ils ont une propension non-négligeable à passer dans l'équipe nationale de leur pays d'origine.

    Je reprends ce que dit Bayrou à raison :

    «qu'il faille de la diversité dans un équipe de football - diversité de gabarits, diversité de systèmes de jeu -, moi je crois, comme simple spectateur ou amateur, que c'est plutôt mieux que d'avoir un seul type de joueurs».

    Exactement. Et pour enfoncer le clou, je citerais l'exemple d'Alain Giresse : voilà un joueur apparu tard en équipe de France simplement parce que c'était un petit gabarit. Or, il a toujours fait preuve d'une très grande intelligence du jeu et d'une vivacité peu communes. S'il a percé tard, c'est sans doute que déjà, on commençait dans le football français à chercher un profil de joueur plutôt qu'un autre. De la même manière, notre époque serait-elle encore capable d'engendrer un Michel Platini, véritable stratège et plaque-tournante de toute une équipe ? Je n'en suis pas certain.

    Ces petits djihadistes de salon à deux balles veulent empêcher un vrai débat à la FFF et imposer leur doxa misérable et misérabiliste, n'hésitant pas à salir un entraîneur et un homme au parcours sans tâches. Vraiment minable.

    En tout cas, sur Laurent Blanc, tout comme Bayrou pour ce qui me concerne : «moi je ne ressens pas du tout Laurent Blanc comme un homme comme ça qui véhiculerait des sentiments mauvais».

    J'ajoute que j'apprécie beaucoup les très grandes qualités de sélectionneur de cet homme qui est en train de reconstruire dans la durée une équipe nationale de qualité.

  • Kadhafi : l'OTAN will survive...

    La lutte est rude en Libye. L'insurrection doit apprendre le langage des armes et elle paie cher cet enseignement. Misrata est une ville martyre : Kadhafi fait tout pour tenter de provoquer l'agonie de ce qu'il y reste de population, allant jusqu'à miner le port.

    Malgré tout, même si l'expédition militaire ne ressemble en rien à l'avancée éclair des forces rebelles au début de la révolution, elle n'en finira pas moins par porter ses fruits.

    La bataille des airs est une guerre d'usure : elle ne détruit les forces ennemies que petit à petit. Toutefois, comme elle dispose d'un véritable relais au sol, fût-il encore bien inexpérimenté, on peut penser qu'elle finira par faire tomber Kadhafi et ses séides. Je ne puis que renvoyer à la fine analyse d'Olivier Kempf (Blogue géostratégique EGEA) à ce sujet.

    L'OTAN sait qu'elle doit à tout prix éviter l'erreur fatale de toucher des populations civiles. Pour l'instant, elle se tire de cette embûche avec honneur.

    Il faut aussi dire que ce sont les Anglais et les Français qui mènent la danse et assurent l'essentiel de l'opération avec leurs aviations. Or, ces deux peuples ont l'expérience des bombardements. Je veux dire par là qu'ils les ont vécus dans leur chair pendant la Seconde Guerre Mondiale. Les pilotes britanniques en particulier sont réputés prendre plus de risques pour ne pas toucher de civils en passant à basse altitude. C'est pour cela qu'ils avaient subi plus de pertes en 1991 en Irak, d'ailleurs.

    On peut donc penser que pouvoirs politiques et état-majors français et britanniques sont très soucieux d'épargner les populations civiles. Bien sûr, Kadhafi dispose d'un certain soutien de la Tripolitaine, mais, dès lors que les forces alliées et les rebelles prendront bien soin de ne pas exercer de représailles ni de frappes contre les populations civiles, on peut espérer que ce soutien s'érode au fil du temps.

    Le temps ne joue pas en faveur de Kadhafi. Il devra l'admettre tôt ou tard. Ses troupes se sont certes adaptées aux frappes de l'OTAN en apprenant à se disperser rapidement puis à se reformer au moment des attaques, mais les ressources de Kadhafi ne sont pas infinies.

    L'inconvénient, évidemment, c'est que les moyens que les alliés mettent en oeuvre ne sont pas immenses. Même si les Anglais et les Français engagent des forces qui sont loin d'être négligeables, elles sont très minces (voir ce qu'en dit O.Kempf sur son blogue)  au regard des ressources nécessaires pour une campagne rapide, ce qui a contraint les Américains à revenir dans le jeu.

    Néanmoins, à terme, je suis convaincu que la France et l'Angleterre en particulier auront gagné un prestige considérable en agissant comme elles ont décidé de le faire depuis le début de cette révolution.