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  • Incroyable : Vil Coyote a pété la g... à Bip Bip !

    Là, j'avoue, je suis impressionné : c'est une trouvaille rare sur laquelle je suis tombé en passant sur le blog de George Fernandes ! On connaît tous l'insaisissable bip bip et les vaines machineries de l'astucieux Vil Coyote pour l'attraper. Quoi que fasse le vulgaris carnivorous, l'insipide mais plus rapide qu'un bolide volatile lui a toujours échappé. Regardez bien la vidéo ci-dessous : ça commence mal, mais vous verrez, à la fin : la volaille termine en poulet frit après avoir été cerclée de plus de ceintures de dynamites qu'un kamikaze d'Al Qaeda.

    Impressionnant : jamais je n'aurais imaginé qu'une telle chose existât. Moi qui voyais en Vil Coyote une sorte de Sisyphe moderne du monde des Cartoons...Je suis encore sous le choc.

  • Kelly Bochenko déboutée, je suis scié !

    Et voilà : ce qui nous sert de justice en France, une triste parodie, à vrai dire, vient de rendre son verdict : Kelly Bochenko a été déboutée. Le juge a bien reconnu que le choix de publication d'Entrevue était ignoble, mais il a estimé que le retrait du numéro s'avérerait une censure excessive.

    Les bras m'en tombent. Ainsi, donc, dans notre pays de m... un magazine peut publier des photographies d'un individu, contre son gré, dès lors qu'il se trouve un charognard pour les lui vendre. Il n'existe plus aucune protection de l'intimité. Cette décision de justice est très lourde, car elle fera jurisprudence. Elle va conforter la presse de caniveau dans ses pratiques.

    Il n'y a plus droit à l'image dans notre pays, voilà ce que je conclus de ce jugement. Le problème date de juillet 2009. Depuis que la justice française a été condamnée par la Cour Européenne des Droits de l'Homme pour atteinte à la liberté d'expression dans l'affaire Ici-Paris/Johnny Halliday, j'imagine que les juges estiment désormais que l'arrêt fait jurisprudence et que la protection de l'image ne s'applique plus dès lors que les individus mis en cause sont publics ou semi-publics.

    Maître Malka, l'avocat d'Entrevue a été malin : en affirmant que toutes les photographies avaient été prises par un photographe professionnel, il les a rattachées à l'exercice professionnel de Kelly Bochenko. Or, cela correspond justement au défaut de la loi sur le droit à l'image : prise dans un contexte public ou professionnel, la protection n'est pas la même. Manifestement, ce que n'est pas parvenu à démontrer Maître Liénard, l'avocat de la jeune femme, c'est que la séance de photographies ne s'était réalisée que dans un cadre privé. Je ne m'explique pas autrement la décision mitigée du juge.

    Je ne suis pas expert en droit, mais à partir de quel moment a-t-on pu considérer Kelly Bochenko comme une personnalité publique ? A 19 ans, cela me semble quelque peu audacieux d'en juger ainsi, or, les photographies datent de cette période. Ensuite, est-il suffisant de vouloir rechercher la faveur des médias, ce qui est nécessaire dans l'activité de Mademoiselle Bochenko pour être considérée comme une personnalité publique ? Et si les médias font public un individu, n'est-ce pas le serpent qui se mord la queue ?

    Accessoirement, il y avait une atteinte malveillante à la dignité humaine dans le choix éditorial d'Entrevue : il s'agissait de profiter de la notoriété soudaine de Mademoiselle Bochenko pour créer le scandale à son détriment exclusif, et ce, avec pour seul objet de gagner le maximum d'argent. Et d'ailleurs, Entrevue a reconnu que l'intention était malveillante puisqu'elle a plaidé ainsi sa décision en relevant "l'incohérence" du comportement de la jeune femme qui, candidate au concours Miss France, avait certifié sur l'honneur "n'avoir jamais posé ou s'être exhibée dans un état de nudité partielle ou totale ou dans des poses équivoques sexuellement suggestives ou avec connotation religieuse que la morale réprouve".

    Elle reconnaît donc implicitement avoir cherché à faire état de cette incohérence, donc, avoir cherché à nuire à la jeune fille. CQFD.

    Ce droit à l'image me préoccupe : Kelly Bochenko est emblématique, mais en réalité, il nous concerne tous. Je ne dis pas que le MoDem doit devenir l'étendard des miss bafouées, mais il me semble que mon parti gagnerait à réfléchir sur ce thème, tant il est imprégné du souci de la dignité humaine.

  • Déficit de pensée, déficit budgétaire

    J'ai écouté la réaction de Robert Rochefort, après l'annonce présidentielle, pour la nouvelle année, et à vrai dire, j'y retrouve l'essentiel de ce que je reproche au Président et à son gouvernement. C'est, en effet, tout de même gonflé de venir déclarer les déficits grande cause nationale après avoir contribué plus que tout autre chef d'état avant lui à les creuser. Le pire avec Nicolas Sarkozy, c'est qu'il ne suit aucune ligne cohérente : il aurait pu par exemple assumer une ligne libérale qui aurait eu le mérite de la tenue et de la logique. Mais ce n'est même pas le cas. On cumule, actuellement, en France, les désavantages du pire de l'étatisme et du mauvais libéralisme.

    Voici ce que déclarait Robert Rochefort, euro-député MoDem/ADLE mercredi dernier

    «Je considère que le président de la République s'est avant tout livré à un exercice d'autojustification des décisions prises l'an passé. Cet exercice a été d'autant moins crédible, que Nicolas Sarkozy a voulu faire croire que les mesures prises en 2009 étaient cohérentes et efficaces contre la crise, alors qu'elles ont été ouvertement disparates, contradictoires et n'ont pas produit les résultats qu'il a annoncés ce jour. Globalement le président de la République persiste dans l’absence de discours de fond pour préparer l’avenir. Les réponses court-termistes, et les mesures pansements annoncées aujourd’hui comme mises en place depuis le début de la crise n’offrent ni perspectives durables, ni d’investissements pour préparer l’avenir. -L’élément phare de son discours semble être sa prise de conscience de la dégradation des comptes publics dont il est en réalité le premier responsable en ayant depuis près de 2 ans contribué plus qu’aucun autre président avant lui à l’accroissement vertigineux de la dette : bouclier fiscal, baisse de la TVA dans la restauration, suppression de la taxe professionnelle en particulier. -Le président de la République annonce une grande réunion sur les comptes publics et la réduction des dépenses de l’Etat. Il ne peut affirmer que les économies budgétaires suffiront à sortir la France de la situation budgétaire dramatique dans laquelle il l’a lui-même plongée. En réalité, de nouveaux prélèvements seront évidemment à prévoir et nous devrons garantir que ceux-ci respectent une vraie logique de justice sociale, et de préservation de l’efficacité économique de la France. Enfin je regrette une nouvelle fois que Nicolas Sarkozy n’ait dit que très peu de choses sur la politique économique européenne, seul vrai levier pour répondre aux enjeux mondiaux de la crise économique En bref, Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois démontré le grand déficit de pensée économique claire et cohérente de cette majorité et de ce gouvernement, démontrée maintes fois depuis le début du quinquennat.»

    Il y a une chose qui me paraît absolument certaine, et c'est ce qui me gêne, d'ailleurs, parfois, chez mes amis libéraux : il est hors de question d'envisager une quelconque forme de baisse des impôts et des taxes avant d'avoir au préalable établi quelle économie la compensera. Et, très précisément, la bonne méthode, c'est de faire D'ABORD l'économie, et ensuite, seulement, affecter les fonds dégagés à une éventuelle baisse d'impôts. Mais à vrai dire, à l'heure actuelle, nous n'en sommes même pas là : toute économie réalisée ne peut être affectée qu'à la réduction de notre dette et à rien d'autre. Et on n'aura aucun marge tant que l'on n'aura pas commencé par cela. Il faut donc lancer un grand débat sur ce qu'il convient de réduire comme dépenses publiques. Le problème, c'est que ce débat ne peut être crédible sans revenir sur les baisses d'impôts consenties depuis deux ans. Revenir sur ces baisses d'impôts ne signifie pas pour autant ne pas envisager d'abaisser ponctuellement la fiscalité, mais cela doit être fait à l'aune de l'efficacité avant toutes choses.

    J'ai malheureusement le sentiment que Nicolas Sarkozy n'écoute plus personne, pris dans un exercice du pouvoir de plus en plus solitaire. Seul pilote à bord, il dirige l'esquif France droit vers la tempête. Je crois que la seule manière de promouvoir d'autres têtes au sein de l'UMP pour s'opposer à sa politique désastreuse et le contraindre à écouter ceux qui renâclent, au sein de sa propre majorité, c'est de lui infliger une défaite électorale sans précédent. En même temps, à titre personnel, je ne souhaite en aucun cas que cette défaite profite à la gauche et aux solutions non moins désastreuses que celles de Sarkozy qu'elle propose. Il faut donc, je le pense, promouvoir les partis centristes partout où ils se présentent de manière autonome. Je regrette profondément que le Nouveau Centre ne fasse pas le choix de l'autonomie. A défaut, il demeure le MoDem et l'Alliance Centriste, ainsi que de petits partis centristes et libéraux, comme Alternative Libérale ou le Parti Libéral Démocrate. Si personnellement, mon obédience va au MoDem, pour les électeurs de droite qui ne se retrouveraient pas dans mon parti, il y a ceux que je viens de citer. Quant aux électeurs de gauche, il leur faut voter pour la gauche raisonnable quand elle est là, et sinon, pour le MoDem s'ils veulent faire valoir leurs préoccupations.

    Je pense que la fiscalité et l'emploi (en plus des transports) seront au coeur de la campagne des Régionales. Tous les services rendus ont un coût, il faudra bien en débattre. Tous les défaussements de l'État ont aussi une conséquence sur la fiscalité des Régions, a fortiori les décisions ubuesques. Les Régions font plus pour l'économie d'un pays que l'État, mais le chef de l'État est un Néron budgétaire qui peut choisir à lui seul de mettre le feu à notre Rome moderne sans que personne ne puisse l'arrêter. C'est à cette situation très grave qu'il faut mettre un frein.

    Le pire, c'est que tout comme Néron, il se regarde chaque matin (les brèves du Canard en attestent) en songeant comme l'empereur fou : qualis artifex pereo ! le problème, c'est que ce n'est pas lui qui périt mais notre pays, et que pas plus que Néron il n'est un artiste...