Bayrou a mis les points sur les i : le MoDem ne se laissera pas compromettre dans une quelconque forme de soutien aux Socialistes des Bouches du Rhône.
J'ai bien compris que Benhamias et d'autres ont une sensibilité de centre-gauche mais vient un moment où il faut savoir raison garder. Si Rebmasen à Dijon vaut le coup qu'on se dispute un peu avec nos amis de l'UDI, en revanche, se ranger derrières des forces corrompues jusqu'à la moëlle, faut pas pousser non plus.
A Marseille, ce qu'il faut, c'est une opération "manu pulite" ; cela dit, je suis sceptique sur les capacités de Gaudin dans ce domaine. Il sort d'un mandat de six années dont cinq passées avec un gouvernement de droite, et, le moins que l'on puisse dire, c'est que son bilan n'est pas fameux.
Le problème, c'est que Gaudin fait partie de cette génération d'édiles qui devraient laisser leur place et qui s'accrochent à leur siège comme un mollusque à son rocher. En outre, l'équipe de Benhamias n'a pas tort sur certains aspects : dans l'équipe Gaudin, il y en a qui bavent d'espoir à l'idée d'une grande alliance UMP-FN. Gaudin n'a d'ailleurs pas toujours été clair par le passé.
Le problème, comme toujours dans ce genre de circonstances, c'est que les satrapes n'organisent jamais leur succession. De ce fait il n'y a personne à droite pour prendre la relève. Muselier ? Bah, je crois que je préfère encore Gaudin. Guy Tessier ? Inconnu du grand public.
Le problème, pour autant que j'ai pu le considérer en observant la vie politique, c'est que les vieux satrapes gagnent toujours sauf quand ils sont trahis au bon moment par leurs dauphins devenus suffisamment puissants pour les défier.
Ce qui signifie en somme ceci : actuellement, à Marseille, c'est Gaudin ou le PS des Bouches du Rhône. De deux maux il faut choisir le moindre, alors...