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production

  • Mieux que le Made in France : la traçabilité !

    On faisait la fête chez moi ce week-end : célébration d'anniversaires. Cela allait donc de soi que j'allais passer l'après-midi à la recherche de cadeaux pour les invités concernés.

    Joindre l'utile à l'agréable. Ceux qui me lisent depuis longtemps savent que j'ai la même obsession que Bayrou : le Made in France.

    L'inconvénient, quand on ne s'y prend pas à l'avance, c'est qu'il faut farfouiller et chercher un peu au hasard. J'avoue que je n'ai pas pu acheter tous mes cadeaux en made in France, mais pour certains, cela a été possible.

    C'est là où l'on se dit qu'on apprécierait une boutique en dur, pas seulement sur Internet, exclusivement dédiée aux produits fabriqués en France. C'était le projet d'un twittos auquel je me suis abonné, il y a quelque temps. Ils ont bien commencé à construire un site, mais cela ne semble pas avoir vraiment évolué depuis. Ni le site ni la boutique en dur.

    Il y a ceux qui veulent distribuer et ceux qui veulent produire. Je vous conseille de suivre de près le blogue de mon amie Françoise, elle s'apprête à présenter un projet décoiffant, projet pour lequel elle est d'ailleurs à la recherche de partenaires. En attendant, vu son positionnement google sur l'item "canard à l'orange", elle a un coup à jouer avec ces mots-là ou dans la restauration de produits de haute gastronomie :-).

    Revenons à mes cadeaux : cherchant quelque chose pour mon frérot, celui-là même auquel j'avais offert précédemment une chemise Lordon, j'ai cette fois ouvert la porte d'une boutique Lacoste. Méfiant, j'ai d'emblée demandé aux vendeurs ce qui était produit en France dans leurs articles.

    Les polos, les chemises et les pulls sont fabriqués à Troyes intégralement : de la bobine de fil de coton jusqu'au dernier bouton de manchette. Pour le reste, en revanche, le tissu est bien filé en France mais l'article est réalisé ailleurs.

    Le soir venant, j'ai discuté avec un autre de mes frères (nous sommes une grande fratrie) parce que je pèse et soupèse l'opportunité de racheter un ordinateur portable. Je suis très déçu par l'ASUS que j'ai acheté il y a 4 ans. L'habitacle tombe en pièces détachées et l'emplacement d'un slot de mémoire vive n'a jamais fonctionné.

    C'est pourtant mon frérot qui m'avait recommandé cet achat. Et là, j'ai appris un truc intéressant : récemment, il a acheté un SONY en ordinateur portable. J'étais un peu surpris parce que généralement, ce n'est pas une marque qu'il privilégie en informatique.

    En fait, il l'a acheté parce qu'il est intégralement construit et assemblé au Japon. Pour cette raison, il est d'excellente qualité. Quand le même Sony est réalisé en Chine, le niveau de qualité s'en trouve singulièrement amoindri.

    Au fond, c'est ça qui compte : on devrait toujours  pouvoir disposer d'une information transparente sur l'origine d'un produit. C'est cela qu'il faudrait défendre au niveau de la Commission européenne. Évidemment, en termes de faisabilité, ce n'est pas simple, bien des produits finis étant un assemblage de composants venus parfois des quatre coins du monde.

    Peut-être.

    Mais au final, force est de constater que la qualité de réalisation varie considérablement d'un lieu de production à l'autre. Il est de bon ton de récuser l'impact des avantages sociaux dans la qualité de réalisation d'un produit, aujourd'hui. Pourtant, il semble bien que le lien direct entre les deux données existes. La norme éthique et sociale a donc des conséquences économiques bien plus importantes que ceux qui ne jurent que par une concurrence sauvage ne l'imagine.

    J'ai eu cette discussion avec Christian (Romain) qui lit souvent mon blogue récemment : il pense, lui, que le libéralisme, c'est de vendre n'importe quoi à n'importe qui sans contrôle. Ce n'est pas mon avis : je pense que la concurrence libre et non faussée implique une transparence totale.

    Les libéraux s'honoreraient en commençant par défendre en priorité cet aspect au niveau européen. Cela correspond, me semble-t-il, à l'une des préoccupations de l'ADLE que l'on présente comme d'affreux ultra-libéraux alors que ce sont de sympathiques libéraux et démocrates-chrétiens centristes.

    La traçabilité, voilà l'enjeu-phare, à mon sens, des prochaines années dans la sphère de la consommation. 

    Notre modèle consumériste est une calamité à tout point de vue : il gaspille, coûte plus cher, ment et écrase l'humain. Et, bien évidemment, il s'oppose frontalement à toute idée de transparence.

    Voilà pourquoi, pour ce qui me concerne, j'essaie d'acheter des produits bio, made in France, ou commerce équitable, avec des logos reconnus tel que le AB, le Max Havelaar ou Alter Eco, et, pour le Made in France, un label qui demeure à promouvoir si ce n'est à inventer...

  • Situation économique de la France : ça va saigner pour les Français

    Je crains, hélas, que nous n'achevions un cycle. Le président Sarkozy s'obstine à persévérer dans une voie sans issue en essayant de trouver des astuces pour relancer le pouvoir d'achat. Pour améliorer le pouvoir d'achat, il n'y a pas 36 solutions : il faut produire plus en étant plus compétitif pour vendre plus. Cela suppose de restaurer notre industrie, mais aussi nos services par des investissements massifs. Nos entreprises doivent donc dégager des marges supplémentaires.

    Nicolas Sarkozy ayant grillé définitivement nos dernières cartouches budgétaires, il n'y a plus aucune autre issue. Les Français ne pourront éviter de payer plus s'ils veulent préserver leur protection sociale, ce qui suppose d'accroître les cotisations sociales.

    On ne peut pas en l'état, augmenter le pouvoir d'achat, et il va bien falloir avoir le courage de l'annoncer une bonne fois pour toutes aux Français. Les marges budgétaires que l'Etat peut dégager, il doit les affecter en priorité à la dette, et ensuite aux entreprises qui investissent. Il faut s'assurer, en revanche, que toute baisse de la pression fiscale des entreprises ne serve pas à accroître les gains des actionnaires, car ce n'est pas le but recherché.

    Toutefois, c'est peut-être un dommage collatéral de la nécessaire rénovation de notre appareil productif...

    Pour ma part, ce que j'écris ici, je le clame depuis longtemps, et je suis très aise de me trouver sur la même longueur d'onde que Jean Peyrelevade sur ce sujet.