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orthographe

  • Réforme de l'orthographe, Bayrou, le mot juste, comme d'habitude

    J'ai suivi d'un oeil amusé l'application de la réforme orthographique. On a vraiment des imbéciles heureux à la tête de la technocratie de l'Éducation Nationale, et, le plus grave, c'est que notre fort charmante ministre écoute régulièrement leurs avis...

    Bayrou a fait une excellente analyse de cette réforme, et, à vrai dire, je m'apprêtais à tenir un discours de même teneur avant de le lire.

    Lisez les journaux, désormais truffés de fautes, les courriels de vos collaborateurs ou même les messages et écrits de vos enfants et observez : ce n'est pas l'orthographe lexicale qui souffre, en France, mais bien l'orthographe grammaticale. L'erreur la plus fréquente, c'est la confusion participe passé/infinitif pour les verbes du premier groupe. Il y a ensuite toute une série d'homophones grammaticaux qui induisent les Français en erreur parce que ces derniers ne les identifient pas clairement.

    C'est en substance ce qu'a observé avec beaucoup de finesse Bayrou. A vrai dire, sa différence d'appréciation avec les technocrates de la gauche provient peut-être de ce que lui, au moins, a été vraiment sur le terrain, avec des vrais élèves, contrairement aux idéologues de la rue de Grenelle. Il sait de quoi il parle, ça fait une différence...

    Bref, une réforme à la c.. supplémentaire, propre à semer la confusion et à ne rien résoudre...

  • Orthographe certifiée conforme...

    On certifiait conforme les appellations, jusque là, en France, pour de nombreux produits du terroir. La nouveauté, désormais, c'est la certification de l'orthographe !

    Des entreprises, des universités publiques et privées, des chambres de commerce et des instituts de formation (et même un cabinet d'orthodontie ! Mais pourquoi, au fait ???) se sont associés, en France et en Belgique  pour soutenir la certification Voltaire. Tout le monde connaît le TOEFL, en anglais, assurant la bonne maîtrise de cette langue. Eh bien désormais, faites figurer sur votre CV la certification voltaire, assurant vos qualités rédactionnelles et orthographiques.

    La certification est constituée pour environ 65% de règles grammaticales, 15% de règles sémantiques, 15% de règles lexicales, et pour 5% de règles syntaxiques. À quelques exceptions près, elle s’attache aux difficultés pas ou mal gérées par les correcteurs orthographiques.

    Une équipe d'experts a élaboré les règles sur lesquelles fonctionnent les règles. On trouve en son sein Bruno Dewaele, agrégé de lettres modernes et champion du monde d'orthographe en titre.

    L'examen comprend aussi une petite dictée de quelques lignes (seulement ???). Le score de la Certification Voltaire est compris entre 0 et 1000 points. Les scores obtenus permettent d’appréhender quelles aptitudes sont acquises.

    À titre de référence, un score de 300 points qualifiera un candidat qui n’aura pas de difficultés majeures à rédiger un texte simple ; un score de 500 points qualifiera un candidat qui connaît et applique les règles de l’orthographe d’un français courant ; le candidat qui aura obtenu 700 points disposera d’une très bonne maîtrise des règles orthographiques, des exceptions, des nuances grammaticales ; il est un référent en matière d’orthographe dans les écrits professionnels et pourra utilement relire ceux de ses collègues qui ont un doute ; avec 900 points, le candidat est un expert !

    Pas mal non ?

    Sur le marché de l'emploi, ça ne rigole plus : les DRH en ont ras la casquette des tocards incapables d'écrire plus de trois lignes sans les truffer de fautes ! Du coup, l'orthographe est devenue un critère de recrutement parce qu'elle apparaît comme un gage de rigueur.

    Pour le compte, je regrette de ne pas trouver dans la liste quelques institutions prestigieuses, comme la Sorbonne ; elles ratent le coche sur ce coup-là.

    Bref, j'ai intérêt à m'entraîner, moi, si je veux décrocher un titre.

    P.S : Merci à mipmip pour l'information d'origine !

  • L'orthographe

    Pas moyen d'écrire une note sans coller une faute d'orthographe, au moins au premier jet. Désespérant. Si je ne rouvre pas mes notes, régulièrement, je les vois comporter des fautes, généralement d'accord, çà et là. Les fautes lexicales, c'est beaucoup plus rare. A vrai dire, très maigre consolation, je ne suis sans doute pas le seul. Tenez, prenez le site d'orthographe le plus relayé pour faire des dictées (que j'utilise abondamment pour entraîner mon aîné), ladictee.fr : jetez un oeil aux dictées de CM1, et, particulièrement, sur la correction du troisième texte sur les habits neufs de l'empereur (dictée n°19). Je vous le donne dans le mille, il y a une faute dans la correction..."et l'empereur voulu (!) la voir" à la place de "et l'empereur voulut la voir".

    Je me demande ce qu'il faut comme qualités exactement pour ne pas faire d'erreurs d'orthographe. J'ai l'impression que c'est une question d'attention portée au texte, d'observation et de continuité dans la tâche d'écriture. Lire énormément ne suffit pas. Cela permet peut-être d'assurer l'orthographe lexicale, mais pas l'orthographe grammaticale.

    En fait, j'ai l'impression qu'on écrit sans fautes un texte comme on range et nettoie bien une chambre, sans laisser de poussières sur le sol ni d'objets qui traîneraient en surface. Est-ce qu'il faut s'occuper du nettoyage chez soi tous les jours pour s'exercer ? C'est bien possible. Les processus mentaux en oeuvre pour assurer la correction de l'orthographe sont multiples. Il faut penser au moins intuitivement les relations justes entre les mots, de la même manière que l'oeil infaillible ajuste la taille de la boîte ou de l'objet à la place qui demeure dans l'étagère. Finalement, c'est une question de sens de l'observation.

    On écrit aussi quand on a une vision claire des acteurs que l'on met en scène. Qui agit, qui fait l'action, comment se caractérise-t-elle ? A ce moment-là, seulement, on peut appliquer le genre et le nombre.

    Après, la conscience claire des catégories grammaticales permet certainement d'éviter des confusions de nature entre les mots, et donc de désinences à appliquer.

    Enfin, la connaissance des conjugaisons parachève une orthographe sûre.

    Dans tous les cas de figure, ce sont, je le crois, à peu près toujours les mêmes fautes que l'on commet. C'est donc par l'entraînement régulier que l'on peut espérer acquérir les automatismes adéquats.

  • A propos de l'orthographe

    Mathieu a soufflé très fort dans son nouvel appeau, et, de ce fait, je rapplique ventre à terre. Il se propose, sur son blog, de disserter de l'utilité de l'orthographe. Particulièrement, il expose l'une de ces théories très en vogue chez les gauchistes (mais pas seulement) qui veut que l'orthographe soit la science des imbéciles, des individus sans génie juste bons à devenir des exécutants de second ordre.

    Pour appuyer ses dires, Manuel ramène l'orthographe française à un ensemble de règles ennuyeuses qu'il faut apprendre par coeur. La chose n'est pas si simple : en réalité, l'orthographe rend compte d'une part de l'évolution d'une langue, d'autre part de la manière de penser de ceux qui la pratiquent. On dit les Français sophistiqués parce que leur langue les prépare aux tours et aux détours les plus retors : en effet, pas un pluriel qui ne suive une règle commune sans connaître une ou plusieurs exceptions. Fatalement, quand on a passé son enfance à chercher la règle qui s'appliquait (et encore, quand il y en avait une) aux accords, on a bénéficié du caractère formateur de sa propre langue natale pour entrer dans la complexité de la vie. L'orthographe française est une première entrée dans cette complexité : la découverte que les questions simples n'ont pas nécessairement de réponses simples.

    C'est que les mots ne sont pas seulement des états ; ils ont aussi une histoire, et ils n'ont pas toujours été ce qu'ils sont aujourd'hui. La phonétique et la morphologie sont deux disciplines qui rendent compte de leur histoire, mais elles ne suffisent pas à les circonscrire puisque le champ lexical de chaque mot se décline dans le temps également.

    Je me dis souvent que si les espèces d'ânes qui nous ont précédé aux premiers temps de la Gaule romaine avaient appris correctement leur orthographe latine ( et elle était simple, pourtant : peu d'exceptions, toutes les lettres se prononçaient !!!), nous n'en serions pas aujourd'hui à suer sang et eau sur des orthographes aussi étranges qu'absconses. On a déjà du mal à retrouver la logique qui conduit le mot latin à son avatar français, mais s'il faut un jour retrouver la source du globish mâtiné de SMS en style texto, on n'a pas fini de s'arracher les cheveux de désespoir.

    Peut-être, finalement, pour simplifier l'orthographe, conviendrait-il de s'exprimer par grognements avec des tonalités selon le besoin vital exprimé. Nous aurions là un gain de temps précieux qui permettrait ainsi à nos chères têtes blondes (ou non) de consacrer leurs fragiles petits neurones à d'autres tâches plus nobles...Qu'en pense Mathieu ?