Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

L'orthographe

Pas moyen d'écrire une note sans coller une faute d'orthographe, au moins au premier jet. Désespérant. Si je ne rouvre pas mes notes, régulièrement, je les vois comporter des fautes, généralement d'accord, çà et là. Les fautes lexicales, c'est beaucoup plus rare. A vrai dire, très maigre consolation, je ne suis sans doute pas le seul. Tenez, prenez le site d'orthographe le plus relayé pour faire des dictées (que j'utilise abondamment pour entraîner mon aîné), ladictee.fr : jetez un oeil aux dictées de CM1, et, particulièrement, sur la correction du troisième texte sur les habits neufs de l'empereur (dictée n°19). Je vous le donne dans le mille, il y a une faute dans la correction..."et l'empereur voulu (!) la voir" à la place de "et l'empereur voulut la voir".

Je me demande ce qu'il faut comme qualités exactement pour ne pas faire d'erreurs d'orthographe. J'ai l'impression que c'est une question d'attention portée au texte, d'observation et de continuité dans la tâche d'écriture. Lire énormément ne suffit pas. Cela permet peut-être d'assurer l'orthographe lexicale, mais pas l'orthographe grammaticale.

En fait, j'ai l'impression qu'on écrit sans fautes un texte comme on range et nettoie bien une chambre, sans laisser de poussières sur le sol ni d'objets qui traîneraient en surface. Est-ce qu'il faut s'occuper du nettoyage chez soi tous les jours pour s'exercer ? C'est bien possible. Les processus mentaux en oeuvre pour assurer la correction de l'orthographe sont multiples. Il faut penser au moins intuitivement les relations justes entre les mots, de la même manière que l'oeil infaillible ajuste la taille de la boîte ou de l'objet à la place qui demeure dans l'étagère. Finalement, c'est une question de sens de l'observation.

On écrit aussi quand on a une vision claire des acteurs que l'on met en scène. Qui agit, qui fait l'action, comment se caractérise-t-elle ? A ce moment-là, seulement, on peut appliquer le genre et le nombre.

Après, la conscience claire des catégories grammaticales permet certainement d'éviter des confusions de nature entre les mots, et donc de désinences à appliquer.

Enfin, la connaissance des conjugaisons parachève une orthographe sûre.

Dans tous les cas de figure, ce sont, je le crois, à peu près toujours les mêmes fautes que l'on commet. C'est donc par l'entraînement régulier que l'on peut espérer acquérir les automatismes adéquats.

Commentaires

  • @l'hérétique : à moins que tu ne veuilles écrire à l'encre sympathique, la tache d'écriture est moins visible avec un accent circonflexe. Sans quoi, ben... un con comme moi la voit !

  • Chacun fait au moins une coquille dans l'orthographe, mais elle peut être due à une fatigue oculaire, une typo pas très claire, etc. Il faut continuellement se relire, car le sérieux du blogueur doit venir avant tout de son écriture, autant sur la forme que le fond.

  • Je crois qu'il faut surtout une bonne mémoire visuelle, et puis un truc, une intuition. Chez les enfants qui apprennent à lire et à écrire on voit tout de suite des différences, des inégalités entre ceux qui tout de suite choisiront la bonne orthographe d'un mot qu'ils n'ont que peu lu, ou la bonne conjugaison d'un verbe. Et des enfants excellents lecteurs, ayant dès le plus jeune âge une compréhension fine du texte, peuvent avoir une orthographe déplorable.

    Après, tout s'améliore avec du travail et des exercices, mais on laisse toujours échapper quelques fautes qu'un autre repérera aussitôt et qu'on n'a pas vues chez soi...

    On sent bien la différence, sur les blogs, entre ceux qui ont une orthographe un peu faiblarde mais font un effort de tenue par politesse, et ceux qui s'en fichent s'en foutent s'en branlent.

  • Je pense que le clavier n'y est pas étranger.
    On écrit beaucoup plus vite, et par définition le temps de liaison entre le cerveau et les doigts, comparé à l'écriture à la main est plus court.
    Mais je dis peut être une énorme connerie...

  • C'est aussi, me semble-t-il, une question d'exigence personnelle. Pour moi, la mauvaise orthographe est à la communication écrite ce que la mauvaise haleine est à la communication orale. On n'en est pas toujours responsable, il y en a chez qui c'est pathologique, mais d'une façon générale on peut faire un effort !

  • Etant dyslexique, je suis arrivée (autrefois, du temps où j'étais écolière) à faire 0 fautes à chaque dictée.
    J'appliquais alors ce que j'appelais la règle des trois :
    - trois dictées par semaine (enfin c'était aux élèves que l'instituteur ou le professeur l'appliquait, bien sûr)
    - trois relectures de ma part avant de rendre ma copie (sinon c'était l'assurance de laisser des fautes).
    Ainsi, j'obtenais invariablement les notes de 10/10 ou 20/20 sauf non respect de la règle.
    Je pouvais à cette époque ,sans faute, faire la dictée de Pivot (avant qu'elle ne soit artificiellement "gonflée" par des mots rarement utilisés, et qu'elle avait alors toute sa raison d'être avec ses pièges d'accords).
    Il y a longtemps, très longtemps, que je ne fais plus de dictées.
    Et je ne relis pas toujours 3 fois mes textes avant de publier, surtout sur mes commentaires facebook ou mes courriels. D'autant plus que quand je change un mot, ex.: le pluriel pour un singulier, je laisse parfois l'accord précédent.
    Donc je fais à nouveau des fautes.
    Il faut voir cela aussi comme de l'instantané, de la langue vivante, du parlé.
    On ne lit pas un article du net comme on lit un livre, il ne doit pas être littéraire, sinon il serait ennuyeux.
    Lorsque je rédige un texte (pas un billet de blog ou un commentaire), j'apporte plus de soin à la relecture.
    Une autre règle, plus adaptée à ceux qui ne font plus de dictées : il faut faire relire son texte par quelqu'un d'autre, le cerveau ne voyant pas toujours ses propres fautes, on discerne beaucoup plus facilement celles des autres qui peuvent "sauter aux yeux".
    Je fais donc relire certains de mes rapports ou textes, et relis ceux d'autres personnes.
    Autrement, pour des choses plus conviviales comme un blog, j'estime qu'il n'est pas si grave de laisser un peu quelques imperfections, tant qu'elles n'ont pas valeur d'exemple.

  • Lire énormément ne suffit pas car les livres sont truffés de fautes aussi... (ça m'avait d'ailleurs fait perdre quelques points aux épreuves complémentaires accompagnant la dictée de Pivot)

    Les erreurs grammaticales (les plus nombreuses et les moins excusables) traduisent une précipitation, un manque de concentration ou parfois, ce qui semble plus grave, une pauvreté de la pensée... Les spécificités de la lecture et de l'écriture au moyen de l'outil informatique ont peut-être également leur rôle...

    Comme Isabelle, j'ai un oeil de lynx pour les fautes & coquilles des autres, mais il en reste souvent dans mes propres textes :'-(

  • Moi c'est le manque de lecture ! C'est flagrant ! J'avais une orthographe irréprochable il y a un an,e t depuis, j'ai arrêté de lire (des livres) et j'écris de plus en plus mal. Je ne comprends pas pourquoi la lecture sur le web ne fait pas le même effet que la lecture de romans, mais je vais m'y remettre très vite !

  • @tous
    finalement, je me demande si les déficiences en orthographe ne sont pas symptomatiques de notre société : on y établit toujours plus de normes en raison de notre difficulté à respecter des règles qui vont de soi.
    L'orthographe, finalement, c'est l'application dynamique de règles censées être intégrées.
    Pas plus qu'on ne respecte les règles de la société on ne respecte celles de la langue...
    @GdC
    et zut...J'ai inversé. je vais corriger.

  • Ton billet, l'Hérétique, porte avec acuité un regard lucide sur ce que l'écriture virtuelle peut engendrer. La coquille y règne, c'est l'évidence.
    Je ne suis pas loin de penser que le correcteur automatique intégré au traitement de texte fait que nous avons relâché notre vigilance et que nous nous reposons trop souvent sur lui comme sur une béquille.
    Si je suis capable de semer des coquilles au kilomètre par le biais de clavardages maladroits et/ou par inattention et manque de relecture, sur papier, je suis plus à même de voir ce qui cloche.
    Et si je vois parfois les coquilles des autres, je suis piètre relecteur de mes propres écrits sur écran. Mais n'allons pas jusqu'à provoquer une déforestation en imprimant systématiquement nos écrits avant de publier.
    Et je pense aussi qu'en outre peut jouer le fait que nous n'avons pas la même approche de la lecture sur écran que celle que nous avons sur papier.

  • @Thierry
    Pour moi, c'est curieux, je fais exactement les mêmes erreurs à l'écrit et sur ordinateur. Ce n'est pas un problème d'écran.

  • Les fautes, par définition, c'est mal.
    Je ne vois pas trop ce que je peux ajouter sans faire des lapalissades. Dommage que le bon sens se perde avec notre précieuse langue écrite... qui est pour moi LE joyau de la France.

    Alors certes ça demande des efforts, certes je ne suis moi même pas bon en orthographe, mais il me semble que les outils modernes apportent de plus en plus d'aide et devraient rendre la faute de plus en plus honteuse. A moi, la lecture (et je suis pourtant friand des grands auteurs) n'a jamais fait faire de progrès, mais le correcteur qui souligne toutes mes fautes en temps réel et tous les dictionnaires et conjugueurs accessibles en un clic m'en font faire tout les jours.

    Au passagei, je continue de découvrir des pépites dans ta blogroll. Merci beaucoup.

  • Argh, fautes de frappe. Damned !
    J'ai trop l'habitude de pouvoir corriger après coup.

  • Salut Raphaël
    Content que tu profites à plein de la blogroll : elle est là pour ça :-)

  • pour moi ce serait davantage la faute aux claviers et écrans ... et aussi le fait que nous sommes à l'ère de la rapidité : on ne se relit plus...

  • L'orthographe, c'est mon métier, un vrai métier, avec la ponctuation, la typographie ; c'est le métier des lecteurs-correcteurs et si le métier existe, le commun des mortels a le droit de faire des fautes.
    Ne vous fiez pas aux correcteurs automatiques, parfois ils corrigent des tournures correctes, et souvent, négligent les erreurs de grammaire (juré-craché, par exemple,le correcteur d'orthographe de Word, si vous lui faites confiance, va vous tromper et vous diriger sur des orthographes complètement surréalistes !), changent le sens de votre expression.
    Les lecteurs-correcteurs travaillent avec leurs documents sous la main, ils feraient des fautes, sans doute, dans une dictée... mais ils vérifient tout, ils ont la connaissance de leurs ignorances et votre texte une fois passé entre leurs mains, leur œil et leur crayon,est parfait...
    À bon entendeur, salut !

  • @Camille
    Oh, je sais : j'ai un ami correcteur et tremble à l'idée de passer entre ses fourches caudines...
    Quant au correcteur, il permet surtout de s'assurer (jusqu'à un certain point, et encore) que l'on n'a pas fait de fautes de frappe grossières.

  • Salut mon vieux,

    Une fois n'est pas coutume, je passe. Figures-toi que pour ma thèse, j'ai deux correcteurs attentifs : Thierry et FB. En plus, j'ai un maître de conf qui me relit un peu et mon directeur, pas du tout.
    Hé bien, je trouve encore des fautes ! J'utilise même un logiciel spécial à la fac (antidote) qui coûte 200 euros je crois...
    La grande difficulté pour moi est celle-ci : dès fois la règle est floue, notamment sur les majuscules, on a tendance à en mettre partout.
    A tous les coups, lors de ma soutenance un prof me dira "vous avez fait une faute là", alors qu'il peut avoir tort. La bonne orthographe, c'est toujours celle de celui qui juge.
    Le français est bien trop difficile mais c'est passionnant. Mon niveau a progressé à force qu'on me corrige en m'expliquant mes fautes.
    Certains en thèse ont eu les félicitations alors qu'il y avait une faute par page...
    Rassure-toi, je n'ai jms vu de réelles fautes chez toi, quand on lit vite, on ne peut pas s'en rendre compte. Et je n'ai jms aimé les lecteurs qui ont joué au maître d'école avec moi à ce sujet...
    Bon courage, à une prochaine

  • @LCDM

    Les majuscules, c'est difficile, effectivement on a tendance à en mettre trop...

    Si vous faites corriger votre thèse par un correcteur professionnel, vous serez sûr de vous et de votre texte ! Aussi bien en orthographe, grammaire, qu'au niveau de la ponctuation, de la typographie.

    Je peux le faire, c'est mon métier. À votre disposition.

    Camille

  • A Camille : bonjour, très aimable mais avec 870 euros par mois, je n'ai plus les moyens de mes ambitions.

  • C'est une thèse de quoi ?

  • A Camille : de droit

  • Je vous aurais bien fait un tout petit prix, mais je n'y connais rien en droit, rien du tout... Bon courage à vous.

  • bonne chance alors pour la correction!

  • Je vous propose également http://www.orthoprof.fr
    Ce site est une bonne façon de se remettre à niveau sans se prendre la tête et travailler à son rythme.

  • ou http://www.ladictee.fr pour les plus jeunes

Les commentaires sont fermés.