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violence - Page 3

  • Collège : et pourtant il existe une solution

    Dans les problèmes de l'Education Nationale, on évoque souvent le collège comme maillon faible du système scolaire. Je considère, en réalité, que cela tient à la nature de l'adolescence, surtout une adolescence laissée sans limites, à l'indifférence ou au désespoir des adultes, et surtout, des pouvoirs publics.

    Le collège est devenu une véritable jungle où le plus faible est immanquablement écrasé. Pendant qu'on disserte sur les horreurs de la seconde guerre mondiale, sur la citoyenneté, on y laisse se reproduire les phénomènes de bande les pires, avec une absence totale de considération pour les plus faibles. 

    En 3ème, puisqu'on étudie les faits de la seconde guerre mondiale, pourquoi ne s'intéresserait-on pas plutôt avec précision à ce que vivaient les jeunes gens de cette époque sombre : par exemple, comparer le fonctionnement des hitlerjungend (Jeunesses hitlériennes) et la dynamique de groupe dans une classe d'adolescents, je suis certain que cela mènerait à des remises en question intéressantes.

    On sait qu'il existe de 20 à 40 élèves par collège qui sèment le désordre et désorganisent le fonctionnement des cours. C'est valable dans 80% des collèges de France. Il suffirait de retirer ces élèves et de les placer dans des centres d'éducation spécialisés pour que les collèges retrouvent, pour la plupart, leur sérénité. 

    Seulement, voilà : l'UMP, Fillon, Sarkozy et Darcos s'en foutent complètement.  Leur priorité, c'est de faire des économies pour financer leur paquet fiscal, et l'Education Nationale est une bonne vache à lait. Ces centres d'éducation ont un certain coût, et il ne faudrait pas ne pas pouvoir faire les crédits d'impôts promis aux individus les plus riches de la nation, n'est-ce pas ?

    Du côté de la gauche, où la démagogie est notoire, et l'idéologie prodigue en conneries et pédagogolâtries de tout type, il faut insérer les pauvres victimes de l'odieux système capitaliste et la société en général dans le système scolaire à tout prix. Peu importe que les autres en pâtissent, ce sont de toutes façons des privilégiés, des héritiers, comme dirait Bourdieu, et ils s'en sortiront. Et si on est un hiérarque socialiste, il y a toujours le "faites ce que je dis, pas ce que je fais" pour sauver son rejeton en le plaçant dans une institution privée où il sera à l'abri des gentils délinquants. 

    En fait, il n'y a qu'un seul homme qui s'est soucié de l'élève français moyen, celui auquel on ne demande jamais son avis, à qui l'on n'offre aucune chance et que l'on sacrifie à des politiques décidées dans les hautes sphères des cabinets, là d'où on ne connaît surtout pas les réalités du terrain, ou, mieux encore, à la manière socialiste, on feint de les ignorer ou l'on déclare qu'ells relèvent du fantasme, et cet homme, disais-je donc, c'est François Bayrou. 

     Parce qu'il a enseigné dans des petits établissements, parce qu'il n'a pas été un carriériste de l'Education qui devait ses titres et ses postes à des copinages sans vergogne, il a pu dire la vérité. Je le cite dans son discours du 20 février 2007 à Dijon:

    Il faut donc prendre les décisions qui s'imposent et les décisions qui s'imposent, c'est celles-ci : il faut rétablir la discipline scolaire dans les établissements du premier cycle, du second degré. Il faut rétablir la discipline scolaire dans les collèges de notre pays. Si nous ne le faisons pas, c'est de la non-assistance à personne en danger. C'est de la non-assistance à famille en danger, c'est de la non-assistance à quartier en danger.
    Alors il faut avoir le courage de regarder les choses. Tous les enseignants vous disent, quand on parle de ce sujet, qu'il y a huit, dix, douze, quinze élèves seulement par établissement qui, en raison des lourdes difficultés personnelles qui sont les leurs, en réalité, mettent le bazar, font régner la loi. Un petit caïd de cour de récréation terrorise ou déstabilise les professeurs, notamment les jeunes professeurs. Notamment les jeunes femmes professeurs au début de leur carrière ou leurs camarades.
    Eh bien, ceci n'est plus acceptable. Je dis que, quand on est avec où devant des élèves comme cela, alors il faut leur offrir un autre type de scolarité que le collège normal, il faut leur offrir une scolarité qui garantisse que, avec le nombre nécessaire de psychologues et d'éducateurs, on les reconstruise, mais qu'ils ne déstabilisent plus le collège dans lequel ils sont scolarisés.
    Je propose donc qu'il y ait la création d'établissements qui soient des établissements d'éducation qui puisse recevoir les élèves qui présentent des difficultés particulières et que l'on ne se contente pas de faire ce que l'on fait depuis des années, ils sont au collège A, Conseil de discipline on les inscrit au collège B, conseil de discipline, on les inscrit au collège C, conseil de discipline on les remet au collège A jusqu'au jour où ils atteignent l'âge légal de manière qu'on les mette à la porte. 

    Parallèlement, c'est aussi le seul à vouloir des classes d'excellence partout. 

    [...] nous, Éducation nationale, nous État, République française, nous avons une mission qui est celle-ci : nous avons la mission d'offrir les mêmes chances à tous les élèves, quel que soit le quartier où il habite, l'établissement ou ils sont scolarisé. Ceci est la loi de la République.
    Par exemple, nous avons connu un temps pendant de longues décennies dans lesquelles on pouvait, dans un petit lycée pyrénéen, au coeur des vallées pyrénéennes, par exemple, le lycée de Naye, Pyrénées-Atlantiques, 4500 habitants, on faisait dans ce lycée, je le sais puisque cela était mon parcours, les mêmes études classiques avec du latin, du grec, les langues, que l'on avait dans les lycées de centre-ville de Pau, de Bordeaux ou même au lycée Henri IV ou au lycée Louis-le-Grand à Paris. Ceci était la fierté de la France.
    Moi, je demande que l'on reconstruise cette fierté et que l'on ait un pays qui s'oblige à offrir les mêmes options et la même exigence et la même excellence pour les élèves qui en ont la volonté ou la capacité que l'on habite le sixième arrondissement, la banlieue de Lyon, le Val Fourré où nous étions l'autre jour, certains quartiers de Nanterre ou bien Clichy-sous-Bois, on a droit aux mêmes chances, quel que soit le lieu d'où l'on est originaire et quel que soit le lieu où l'on a habite. 

    Voilà, c'est simple, mais jamais Sarkozy ni la gauche ne le feront. Unseul parti pourrait avoir la volonté d'appliquer une telle mesure : le MoDem.

  • Une fatwa contre la violence faite aux femmes

     L’Ayatollah Muhammad Hussein Fadlallah, un imam chiite libanais vient de génére un puissant débat dans le monde arabe. Dans une extraordinaire fatwa , Non à la violence faite aux femmes, il relève toutes les formes de violence faites aux femmes, et les condamne au nom de l'Islam. Il y appelle notamment à cesser  de se cacher derrière la religion" (الكف عن التستر خلف الدين) pour justifier la violence des hommes et justifie l'auto-défense pour les femmes.

    Evidemment, du côté de l'Université Al-azar, en Egypte, réputée pour ses positions très conservatrices, et sunnite, cela a rué dans les brancards tout aussi sec : passant par des tours et détours, le texte des oulémas déclare par exemple que les femmes ne doivent pas user elles-mêmes de violence physique, mais passer par leur famille.

    Voici quelques extraits très forts du billet de cette autorité religieuse. On ne peut que saluer sa hauteur de vue, et un tel discours prouve qu'il existe un islam humaniste. C'est évidemment un autre islam que celui que pratique le tyran Kadhafi (voir le billet la vraie nature de Kadhafi sur le sujet).

    Malgré tous les progrès réalisés dans le domaine de la perception humaine de la femme [...]  la femme subit toujours la violence qu’on exerce contre elle. Il s’agit d’une violence qui prend diverses formes, qui ne se réduisent pas à un domaine à l’exclusion des autres domaines, et qui, ne prenant pas un caractère oriental, englobent la totalité du monde, même si la forme et l’envergure de cette violence diffèrent d’un endroit à l’autre.[...]

    La prédominance de l’homme par rapport à la femme ne signifie pas qu’il lui est supérieur ou qu’il est souverain par rapport à elle

     La douceur est une méthode centrale en Islam. [...] Le Prophète, Muhammad (P), a dit à ce propos : « Jamais la douceur n’a été posée sur une chose sans l’avoir rendue plus belle ; jamais la violence n’a été posée sur une chose sans l’avoir rendue plus laide » [...]

    L’Islam n’autorise l’homme d’exercer aucune forme de violence contre la femme.

    L’Islam affirme que nul n’a de l’autorité sur la femme du moment qu’elle est pubère, adulte et autonome pour ce qui est de la gestion de ses propres affaires. Nul n’a le droit de lui imposer un mari qu’elle ne désire pas. Tout contrat de mariage doit être consenti par la femme. Sinon il est illégal et sans effets.

    On peut lire les analyses et recommandations de l’Ayatollah Muhammad Hussein Fadlallah sur son propre site. On y trouve beaucoup d'observations très fines sur la société et de recommandations aussi sages que justes. J'ai beaucoup aimé sa citation de Mahomet. Je la trouve magnifique.