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  • Halte aux consignes de vote !

    Disons-le clairement : les consignes de vote n'apportent rien. Fondamentalement, les gens votent bien ce qu'ils ont envie de voter. Qu'un responsable politique donne son avis, soit admettons à la rigueur, et encore, je me demande jusqu'à quel point cela n'est pas contre-productif.

    Les ralliements de has been, du show bizz, de stars ultra-privilégiées, d'intellectuels de toutes sortes habitués des cafés de Saint-Germain, alors là, pitié, non. Taisez-vous les gars : je suis dans le camp de Macron et je ne vous supporte déjà pas, alors vous imaginez ce que vous produisez sur un électeur de Mélenchon ou même de Hamon ?

    Alors j'ai une bonne suggestion de campagne de second tour : les élites auto-proclamées ferment leur gueule et laissent les deux candidats de second tour débattre projet contre projet et tenter de convaincre les Français.

    Voilà.

    Que cela ne nous empêche pas de discuter pour le plaisir entre militants et/ou blogueurs, évidemment, y'a pas de mal à se faire du bien.

  • Ce que j'ai aimé chez Macron

    Les résultats sont donc tombés pour le premier tour de la présidentielle. Emmanuel Macron est qualifié pour le deuxième tour. Finalement, Marine Le pen est encore celle qui ne s'en sort pas si bien que cela : on lui prédisait une première place radieuse et finalement, elle a dû batailler ferme. Fillon a finalement limité la casse et il faut admettre que Mélenchon a fait une campagne extraordinaire.

    Ce que j'ai aimé chez Macron, je ne surprendrai personne en le disant, c'est d'abord que Bayrou l'a rejoint, ma principale motivation pour voter pour lui.

    Mais il n'y a pas que ça.

    J'ai apprécié deux choses dans sa manière de mener sa campagne :

    1.Il n'a jamais cherché à dénigrer ses adversaire et a toujours fait campagne en mettant en avant ses idées au lieu de chercher à démolir le programme des autres. De plus, quand il y avait des idées qu'il partageait chez les autres, que ce soit à gauche ou à droite, il leur en a toujours donné quitus et l'a reconnu. Il s'est toujours montrer respectueux, très élégant avec Pénélope Fillon, par exemple, ce que je porte à son crédit.

    2. Aucune casserole. Il n'a aucune casserole. Ce n'est pas faute que ses adversaires en aient cherché mais rien à faire, ils n'ont rien trouvé. C'est donc un homme honnête et c'est une vertu assez rare.

    Sur son programme, je suis assez mitigé mais je lui reconnais un grand mérite : pas d'inventaire à la Prévert, pas de promesses mirifiques, pas de mensonges, et finalement, un assez bon souci de la protection sociale et de la solidarité sans pour autant entraver les circuits économiques. Un bon compromis, dans l'ensemble, même s'il y manque, à mon avis, les coups de génie et le supplément d'âme que seul un homme comme Bayrou peut apporter.

    Il reste maintenant une autre marche à franchir : le second tour. Il ne faudra surtout pas sous-estimer Marine Le pen. Elle s'appuie sur la France des oubliés dont on continue à ne pas assez parler à mon goût. Et je ne veux pas seulement qu'on leur parle mais aussi qu'on leur propose quelque chose de concret.

    Par exemple, j'ai appris récemment que la ligne de train qui va d'Angoulême à Limoges allait être supprimée. C'est une véritable catastrophe. Que vont faire ceux qui galéraient déjà en faisant une à deux heures de train aller et retour pour travailler dans la capitale ? Où est le maillage du territoire qui est censé apporter un développement pour tous ?

    J'ai longtemps été d'obédience libérale, mais au fil du temps, j'en infléchis certains accents. Pour assurer un développement économique sans disparités honteuses, à côté du secteur privé, il faut aussi un état stratège pour les infrastructures, communication et transports. Cela me semble vital, même. Les réseaux ferrés sont sous-entretenus, certains secteurs ne sont pas couverts par la téléphonie. C'est à l'État d'intervenir, soit par un cahier des charges avec les opérateurs privés, soit directement, afin de rétablir une couverture pour tous. L'égalité des chances à laquelle je suis très attaché est à ce prix. J'espère entendre Emmanuel Macron s'exprimer sur ce sujet, et, à défaut, le MoDem que j'aime, Marielle de Sarnez, François Bayrou, le lui souffler.

  • Si Macron gagne, il y aura un bouleversement politique sans précédent

    J'ai écouté plusieurs émissions politiques récemment et pas mal discuté en famille du premier tour qui s'annonce. On sait que quatre candidats peuvent désormais prétendre à la qualification pour le second tour : Emmanuel Macron, Marine Le pen, François Fillon et Jean-Luc Mélenchon. Sauf séisme improbable, les autres sont désormais hors course.

    La réforme du non-cumul des mandats est effective dès les prochaines élections législatives et on en voit déjà les premières conséquences : des poids lourds importants de la politique renoncent à se présenter car ils donnent la priorité à leur mandat local.

    En Marche et Macron ont comme caractéristiques de ne devoir rien à personne. Ils ne dépendent ni d'un gros parti ni de forces occultes. Les adversaires de Macron ont désespérément cherché un moyen de le discréditer, ils n'y sont pas parvenus. Rien du côté de Médiapart, rien non plus au Canard Enchaîné. Circulez, ce gars est réglo sur tous les plans. Y'a rien à voir.

    S'il gagne, on va donc voir une toute nouvelle génération émerger à l'Assemblée nationale. Oh, il y aura bien quelques ralliés, mais ils ne sont pas si nombreux et ils n'excéderont à eux tous pas un tiers des candidatures. Du sang neuf partout, autrement dit.

    De toutes façons, tous les partis seront conduits à cause du non-cumul à mettre en avant au minimum des figures moins connues.

    Il y a un second point sur lequel je m'interroge : la cinquième république survivra-t-elle à cette élection ? Soit elle fonctionne comme elle a été conçue et a toujours fonctionné et elle donne une majorité suffisante au gagnant soit l'assemblée nationale se morcelle du fait de probables quadrangulaires entre quatre forces sensiblement égales en voix. Dans le second cas, si personne n'a la majorité, je me demande ce qu'il se passera. Est-ce qu'on en viendra à des majorités de projet plutôt qu'à une majorité politique sur tout le quinquennat ? Il faudrait alors que la classe politique gagne en maturité politique. En tout cas, si cela se produit, je crois qu'une force centrale aura plus de facilité à s'accorder avec divers partenaires qu'une force clivante de droite ou de gauche.

    Dernier point, enfin, dans l'hypothèse d'une victoire de Macron, de Marine Le pen ou de Jean-Luc Mélenchon, les partis de gouvernement seront battus sèchement et écartés du pouvoir car leur déroute suivra aux législatives qui suivront. Ce sera un fait sans précédent dans l'histoire de la Cinquième République. Je ne cache pas que je préfère qu'il se produise avec Emmanuel Macron plutôt qu'avec Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le pen, évidemment...Si l'un de ces deux-là venaient à gagner, cent contre un qu'il va y avoir de très violentes embardées sur les marchés boursiers. On peut s'en tamponner mais on doit penser que nos économies ordinaires sont souvent constituées d'actions et d'obligations derrière les noms abscons que portent les produits financiers des banques. 

    Je serai en tout cas sur les charbons ardents jusqu'à la dernière seconde. Au-delà des considérations partisanes, cette élection est un feuilleton passionnant pour le blogueur politique que je suis.

  • L'affolante multiplication des cancers

    Je me dis souvent que j'aimerais entendre parler de choses plus concrètes dans cette campagne présidentielle. On parle parfois de la santé, mais c'est par généralités. Je pense au cancer, mais aussi aux maladies orphelines et auto-imunes, à la sclérose en plaques, à la polyarthrite rhumatoïde et à quelques autres encore. 

    Nous sommes tous touchés à des degrés divers par ces maux. Un jour un examen, et c'est le coup de massue sur la tête. On entend le mot cancer. Et si ce n'est pas pour soi, c'est pour un très proche. Des jours d'angoisse, puis des semaines, des mois, des années. Je crois bien que je connais pas de personnes qui ne soient pas concernées ou directement ou indirectement dans mon entourage. Et il n'y pas que le troisième âge. Les adultes de tout âge mais aussi les enfants, maintenant. 

    Ce que j'aimerais entendre d'un candidat, c'est une déclaration précise : la volonté de venir à bout de ces maladies par deux biais :

    - en finançant autant qu'il est possible la recherche, et ce, par tous les moyens possibles. Et je sais qu'elle avance, cette recherche, à pas de géants.

    - en agissant sur la prévention. Mais la prévention, ce sont nos habitudes, mais c'est aussi notre environnement.

    Je suis convaincu qu'il est le premier facteur de cause de cette accélération, à commencer par l'alimentation. La multiplication de substances tout sauf naturelles, pesticides, vernis, métaux dangereux, antibiotiques de toutes sortes dérègle notre fonctionnement biologique. En ce sens, le programme des candidats pour l'agriculture et l'environnement est aussi important que leurs propositions sur la santé.

    Que va voter cette femme, qui a dû faire appel à du crowfunding et donc la générosité des particuliers pour financer son traitement contre le cancer du sein ? Il est vrai que son médicament faisait l'objet de suspicions quant à son efficacité, mais s'il avait fait ses preuves pour cette patiente, fallait-il le lui supprimer ?

    Sur la santé, je n'entends rien de convaincant à l'heure actuelle. Toutefois, dans ses propositions, Emmanuel Macron écrit :

    «Nous travaillerons sur la pertinence des soins, et nous engageons à ce qu’aucun soin utile ne soit déremboursé pendant les 5 ans qui viennent.»

    Ma question est donc la suivante : est-ce que le cas la femme dont je parle rentre dans le champ d'application de cette mesure ?

    On lit aussi toujours dans le domaine de la santé dans son programme :

    «Nous soutiendrons la recherche en santé environnementale et limiterons les risques d’exposition aux substances à risque».

    Très bien. Moi aussi je peux le dire. Mais concrètement ? Quelles mesures ? Quel espoir pouvez-vous donner à tous ceux qui sont atteints d'un cancer par exemple ? Quelles perspectives ? Quel horizon ?

    Et puis j'aurai une autre observation : se soigner dans la France rurale ou semi-rurale tient désormais de la gageure. Les grandes villes sont touchées également. Quand donc se décidera-t-on à doubler le numerus clausus en université de médecine ? Pour satisfaire la vanité d'un quarteron de vieux universitaires en pré-retraite, les gouvernements précédents ont mis en danger deux générations de Français, et pour longtemps. Aujourd'hui, on fait venir des médecins, quand on le peut, de n'importe où, alors qu'il eût été si facile de retenir 15% voire 20% de candidats au concours de médecin chaque année à la place de 5 à 10%. Je ne crois pas que les candidats auraient été moins qualifiés et compétents que ceux qui exercent aujourd'hui. A la place, l'impéritie de tous les gouvernements qui se sont succédés sans exception, a créé une situation sanitaire explosive.

    J'attends d'un candidat une déclaration forte et un seuil chiffré et exprimé dans ce domaine, et, pour l'instant, je n'ai entendu personne sur la question.