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Les récidives de Marc Machin

Dans l'affaire Marc Machin, il y a quelques faits que les médias ont toujours passé sous silence. Tous les écrits se sont toujours concentrés sur la question de sa présence ou non sur le Pont de Neuilly et, par conséquence, sa culpabilité ou non. Mais aucun média ou presque n'avait relevé que Marc Machin avait déjà commis deux agressions sexuelles avant d'être soupçonné. Le voilà à nouveau condamné avec une gradation supplémentaire dans les faits. Les médias ont outrageusement minimisé les faits. La nouvelle agression dont il s'est rendu coupable a été accompagné de sévices sexuels très violents.

Quand la justice étudie la culpabilité ou non d'affaires criminelles, on trouve toujours très rapidement moult comités Théodule pour appeler à soutenir tel ou tel justiciable. Je n'y participe que fort rarement. Non que je ne puisse imaginer qu'autrui soit accusé à tort, mais, dans ce genre de cas, j'aime bien connaître les antécédents judiciaires des individus concernés.

La question que pose l'agression de Marc Machin, c'est celle, une nouvelle fois, de la récidive des délinquants sexuels. Il avait été condamné deux fois pour agressions sexuelles. La presse parle toujours de prise en charge, de soins pour cette délinquance -là.

Est-ce que cela marche ? Voilà la question que je pose. On parle de soins comme s'ils allaient de soi. Mais est-ce le cas ? On retient de 4% de récidive seulement, pour les crimes. 4% , cela s'appuie seulement sur ceux que l'on identifie. Est-ce qu'il ne faudrait pas se poser une bonne fois pour toutes la question de la dangerosité définitive de certaines catégories de crime. Dès lors qu'il y a une seule récidive, on ne devrait pas attendre qu'elle soit "multi", il me semble que le cas devrait être entendu.

Mon sentiment personnel, c'est que les crimes sexuels et les crimes sadiques (avec sévices) sont le fait de gens qui ne sont pas guérissables ni réinsérables. Il n'y a que deux solutions pour en finir une bonne fois pour toutes avec leurs pulsions :

a) la prison à vie

b) la biochimie organique : j'entends par là la possibilité d'agir directement sur les centres qui commandent l'agressivité dans le cerveau. Cela peut être par le biais d'une lobotomie appropriée ou par l'administration de substances bloquant d'éventuelles hormones en cause.

Nos sociétés font un blocage sur la seconde possibilité en s'imaginant que toucher au cerveau d'un individu, fût-il un criminel, c'est l'aliéner dans son essence. A ceux-là, on pourrait faire observer qu'un criminel de ce type est de toutes façons, déjà aliéné...

Alors libérer les tarés de toute sorte pour pouvoir se donner une posture morale au nom des droits de l'homme, cela pe paraît un tantinet léger comme issue.

Commentaires

  • Je suis à peu près d'accord, sauf sur l'histoire de lobotomie.

    La lobotomie c'est la suppression d'un lobe du cerveau, ce qui est extrêmement lourd.

    Par contre on peu envisager d'autres solutions comme des solutions chimiques (nécessitant un suivi très régulier) ou bien éventuellement la pose d'un implant qui libérerait le traitement au fur et à mesure.

  • @ l'hérétique :
    Pardon par avance pour le ton extrêmement violent du commentaire qui va suivre.

    Le contenu de votre message illustre très exactement pourquoi je voue une haine sans limite aux politiciens, aux partis politiques, aux militants politiques.
    Sous prétexte que le droit en France est composé de Lois votées par le Parlement, que la justice est rendue "au nom du peuple français", n'importe quel quidam peut se servir d'un fait divers pour ouvrir sa gueule sur la procédure pénale, sur les peines encourues et tutti quanti.

    Comme si les magistrats n'avaient pas le même cerveau que monsieur-tout-le-monde, vous l'hérétique en particulier, comme si les magistrats ne s'étaient pas déjà posé la question de la récidive, etc.

    Voilà maintenant que l'on fait de la surenchère, qu'on entend parler de lobotomisation, etc.
    On pourrait emprunter un article du code pénal iranien aussi si vous voulez : on balance les condamnés du haut d'une falaise, ce serait pas mal non?

    Le souci, l'hérétique, c'est que dans un état de droit (rule of law), les gens ne peuvent être condamnés pour ce qu'ils sont, mais pour ce qu'ils font.
    Et qu'on ne fait pas de lois juste parce que 3, 4, 5, 6 faits divers ont eu lieu dans l'année.

    Le rapport avec les politiciens? Pour moi, ce sont des charognards qui viennent becqueter les dépouilles des victimes pour se refaire une santé politique.

  • @ vincent
    Ah oui, l'implant, je n'y avais pas pensé. Très bonne idée.
    @ Chitah
    J'ai parlé de peines quelque part ? J'ai parlé de la dangerosité de certains individus.
    Bonne idée le code pénal iranien.
    Et pour le reste, oui, j'estime être en droit de l'ouvrir sur ce que je pense et faire mes propres propositions. Il y a encore une liberté d'expression dans ce pays.
    Je me doute que les magistrats se sont posés la question de la récidive. Et alors ? Moi aussi je me la pose, point à la ligne. Et c'est mon droit.

  • Pas d'accord car je pars du principe que les délinquants sexuels sont des malades à la base et que les mettre en prison à vie n'est pas une solution. la castration chimique sans doute pour ceux qui sont non récupérables car il y en a.

    Une bonne majorité, bien soignée réussit à s'en sortir et à devenir normal.

    Un psy spécialiste de ce genre de cas disait qu'il manquait à ces individus une phase dans leur développement sexuel ce qui fait qu'ils deviennent déviant.

    Une société démocratique a pour but d'aider et de donner une chance à tout le monde même ceux qui sont malades sinon ce ne serait pas une démocratie. bon nombre de malade de toutes sortes peuvent être soignés, malheureusement pas tous....

    Quand une société décide de bannir de façon irréversible une partie des individus c'est l'ouverture à une boite de pandore ce qui conduit le plus souvent à la dictature! Il ne faut pas oublier que la peine de mort n'a été aboli que dans les démocraties, ce qui a été considérée comme une avancée .... elle existe toujours au USA pour souent donné en référence.Cette société est-elle moins violente? y a-t-il moins de crimes sexuels?

  • @ europium
    Je suis contre la peine de mort donc pas de soucis de ce point de vue.
    Je ne trouve pas non plus l'enfermement à vie très satisfaisant. De là à déduire que cela conduit à la dictature...il y a un pas que je ne franchirai pas.
    Je trouve l'idée de l'implant de Vincent pas mal. Je ne conteste pas que les délinquants sexuels soient des malades, mais...sont-ils curables ?

  • Deux études canadiennes intéressantes

    sur la récidive
    http://www.publicsafety.gc.ca/res/cor/sum/cprs200407_1-fr.asp

    sur les traitements
    http://www.publicsafety.gc.ca/prg/cor/acc/ff6-fra.aspx

  • Je suis de l'avis de Chitah et Europium.
    Trouve personnellement l'article douteux apte à détourner des gens bien.

  • Donc apparemment les traitements marchent, l'idéal étant de s'assurer que les gens le prennent.

    L'implant c'est pas mal, mais là aussi, ce serait quelque chose d'assez lourd. Si on le met juste sous la peau, pas de problème, mais ils pourront se l'enlever si ils estiment vraiment que le médicament n'est pas bon pour eux.

    Si on va plus profond, brrr... C'est pas la justice telle qu je l'imagine.

    Une solution peut être avec un implant plus un suivi journalier (par exemple une puce qui assurerait le suivit et qui pourrait être lue à partir d'un ordinateur), en cas de problème la police pourrait venir voir.

    D'ailleurs ce pourrait être une "excuse" pour aider ce champ de recherche, qui est prometteur.

    Un premier pas vers le développement d'implants de surveillance physiologique, qui avertirais la personne en cas de risque quelconque.

  • @ vincent
    Tu penses vraiment que c'est techniquement faisable ?
    @ CK
    Bon, sur tout ce qui touche les questions de sécurité, je suis nettement plus à droite que le MoDem en général.
    @ europium
    Intéressant. le taux de récidive est supérieur à ce que j'avais pensé dans un premier temps. Ce que l'étude n'envisage pas, c'est la présence de circonstances opportunes pour récidiver ou non.
    Pour les traitements, je trouve leur efficacité limitée d'après l'étude. Il faudrait en trouver de plus satisfaisants. Je ne pense pas que cela soient des traitements chimiques ou neurologiques mais plutôt des suivis psychiatriques.

  • @CK
    je ne trouve pas l'article douteux, je dis juste que je ne suis pas d'accord sur une partie...

    @l'Hérétique
    je suis sans doute moins radical sur le sujet car étant ancien UDF de centre gauche...ben oui ça existe!!!!

    Plus sérieusement ou en est la recherche française sur le sujet? Bien que ce sujet soit sensible politiquement, il mériterait d'être mieux traité. IL faudrait donner plus de moyen à la recherche plutôt que ce sujet soit mis en pâture à la vindicte publique à chaque affaire. Mais bon, sans ce genre de faits ( crimes sexuels ou autres, délinquances,etc..) qui permet de fédérer un certain électorat avant chaque élection,la majorité actuelle serait-elle aussi forte? Met-on assez de moyens pour protéger les victimes potentielles alors que s'il n'y avait pas de victimes ça n'arrangerait pas certains partis politiques.... J'assume être très provoc sur ce dernier point!!!

  • @l'hérétique

    ça dépend, j'ai un peu anticipé. Un implant du type de l'implant contraceptif (en fait un simple tube) est très facilement faisable, le problème, c'est qu'il faudrait l'insérer fréquemment (mais bon, l'implant contraceptif dure 3 ans apparemment).

    un implant électronique serait intéressant, pour les raisons de contrôle. C'est très certainement faisable, mais il aurait probablement une durée de vie assez courte (en gros une puce plus un tube, si la puce est retirée, ça sera détecté, et un petit dispositif permettant d'injecter de manière régulière un petit volume)

    ce qui serait extrêmement intéressant, mais pas encore faisable, c'est quelque chose qui peut contrôler non pas le volume injecté, mais la concentration de médicament dans le sang. Cela n'est pas encore possible, mais des pistes sont étudiées, et je pense que ce dont je parlais, des implants de surveillance médicale, pourraient voir le jour dans nue ou deux décennies, notamment grâce aux progrès des nano et biotechnologies

  • Personnellement, j'ai des doutes quant aux solutions thérapeutiques. Mais je n'y connais rien alors peut-être que je raconte n'importe quoi. Pourtant, il me semble qu'un chat même castré a toujours des instincts, non?! Après aux spécialistes d'indiquer si des traitements peuvent être efficaces ou non dans ce cas.
    Mais ce qui me semble sûr, c'est qu'on passe dans notre société un peu trop facilement du blanc au noir ou du noir au blanc... On a visiblement oublié qu'il y avait une graduation dans les couleurs. Un accusé devient très vite victime, ou vice-versa (ce qui est plus rare quand même). La preuve avec M. Machin, n'en déplaise à certains défenseurs inconditionnels de ... tout ce qui relève de la "bonne conscience" bien bobo.
    Après, il y a la loi, et les magistrats sont là pour l'appliquer. S'il faut la changer, c'est aux politiques de le faire.

  • @L'Hérétique et Europium

    Ce n'est pas être de droite ou gauche,
    ni ne pouvoir en débattre, d'ailleuirs l'article avec les commentaires ne me choque pas.

    Mais pour qui ne lit que l'article, à mon sens on ne pourrait lui en vouloir d'y voir de la simplification indignée de mauvais aloi sur un sujet très sensible et médiatisé.

  • @ L'Hérétique

    L'indignation et la peur sont mauvaises conseillères. Comme vous y allez, l'Hérétique. Bien sûr, personne ne voudrait voir son gosse agressé par ce genre de dépravés. Ni accepter qu'ils soient même en possibilité d'agir. Tout le monde est d'accord qu'il faut faire quelque chose de définitif pour éviter tout risque. Il y a bien la peine de mort. Mais elle a été abolie. Alors que faire? L'enfermement à vie? C'est pire que la peine de mort. C'est une peine de mort avec torture à vie. Hypocritement nous nous abritons derrière cette possibilité avec la conscience tranquille de ne pas avoir pris une vie, cette Vie dont nous ne savons ni d'où elle vient ni ce quelle est, et que nous avons sacralisée comme quelque chose de divin (même pour les agnostiques et les ...hérétiques). Mais comme vous dites, il faut bien faire quelque chose. Comme ce sont des malades il faut d'abord et avant tout les soigner. La lobotomie physique ou chimique? Pourquoi pas? On ampute bien une jambe gangrenée. Il existe un vaste champ de recherche comme les implants, les traitements hormonaux, etc. Là où je ne suis pas d'accord avec vous c'est quand vous voulez les lobotomiser et ensuite les enfermer à vie. La Justice est faite pour protéger les citoyens et parfois punir afin de dissuader toute velléité de commettre des actes répréhensibles. Ainsi tout citoyen peut demander et obtenir (tant qu'à faire) réparation pour tout préjudice subi. Mais réparer une douleur par une autre douleur s'appelle "vengence". Et enfermer un irresponsable - parce que malade - quand il y a d'autres possibilités, c'est de la vengeance doublée de sadisme. C'est pourtant cette "justice-là" que l'on demande, de plus en plus, aux juges d'appliquer. L'indignation et la peur, si elles sont légitimes, ne doivent pas justifier la barbarie. Pire, elles nous empêche de chercher et trouver les bonnes solutions. C'est peut-être pour cela qu'un certain président français en a fait un fond de commerce. Du point de vue humaniste, on ne peut être d'accord avec cette position.

  • @ Avic
    Ah non, si leurs pulsions sont neutralisables par un implant, je pense qu'il faut leur laisser un espoir de réinsertion, au contraire. Quant à l'exécution de leur peine, elle doit être fonction de leur responsabilité. Mais, être atteint d'une pathologie mentale ne signifie pas forcément que l'on est irresponsable.
    Je sais bien que l'enfermement à vie est quelque chose d'horrible, mais je ne vois pas trop d'autres solutions, en l'état.
    C'est pour cela que la possibilité d'une intervention neurologique me paraît être une piste à étudier.

  • Après vérifcation, la lobotomie est interdite en france car jugée trop barbare
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Lobotomie

    En france, il apparaît que la castration chimique pour les cas les plus difficiles soit privilégiée.

  • à europium
    oulah ! Je pensais que c'était un domaine qui avait progressé. Je ne pensais pas qu'on en était là.

  • @ L'Hérétique

    Vous semblez perdre quelque peu la boule sur ce sujet monsieur l'hérétique. D'abord, mon père ayant subi (pour raisons médicales, hémoragie cérébrale etc.)une lobectomie (ou leucotomie, consistant en l'ablation totale ou partielle d'un lobe cervical contrairement à la lobotomie qui consiste à sectionner les liens entre un lobe et le reste du cerveau, voire entre les deux hémisphères), je ne peux qu'être totalement opposé à une telle peine judiciaire. Si vous n'avez jamais vu les effets d'une lobectomie, je vous conseille de vous rendre dans une clinique spécialisée (ils pourront peut-être régler votre problème par la même occasion parceque pour le coup vos propositions m'apparaissent comme criminelles).
    Deuxièmement, votre réaction excessive est (partiellement) compréhensible, mais dangereuse, et montre une fois de plus l'inconstance de "l'opinion publique". En Belgique, lors de la fameuse affaire Dutroux, des pétitions circulaient réclamant la réhabilitation de la peine de mort! Oh, juste pour lui évidemment, on la réabolira après...
    Alors vous pouvez monter aux crénaux et réclamer toutes les sanctions que vous voudrez à l'encontre des crimes sexuels, j'espère simplement que ces messieurs les magistrats auront la sagesse de ne pas écouter les tumultes de la rue dans l'accomplissement de leurs devoirs...

  • @ pas convaincu

    Apparemment, il vous a échappé que j'envisageais la lobotomie non comme une peine mais comme un traitement. Ensuite, je me suis renseigné, et apparemment, ce n'est plus utilisé parce qu'apparemment sans effet.

  • @ L'Hérétique

    Soit, mea culpa. J'avais effectivement du mal à considérer ce type d'intervention dans le cadre d'un traitement, car il a bel et bien des effets mais imprévisibles et qui peuvent se situer à l'opposé des résultats recherchés (notamment au niveau de la désinibition).

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