C'est fort du collier, là : je viens de consulter le dernier sondage BVA sur la côte d'avenir des personnalités politiques (dans lequel je constate avec plaisir que François Bayrou est en pleine ascension). Mais voilà, figurez-vous que le sondage teste la côte de popularité des différentes personnalités de gauche et de droite selon les électorats de gauche et de droite. Eh bien devinez ce qu'ils ont fait ces andouilles ? Ils ont classé Bayrou dans les personnalités de gauche ! C'est amical, hein, "ces andouilles"; généralement, j'aime plutôt bien BVA dont les enquêtes et analyses sont intéressantes.
Il n'empêche que là, il y a maldonne. A la rigueur, on pouvait tester Bayrou ET à gauche, ET à droite, mais le tester à gauche comme personnalité de gauche, c'est juste une absurdité politique, et, ce, même si François Hollande lui fait des signes amicaux.
En ce qui concerne d'éventuels accords, on verra le moment venu si c'est nécessaire, et on comparera les programmes.
Hollande, merci à lui, a ouvert une fenêtre médiatique à François Bayrou ces derniers jours. Puisqu'il représente le centre, il devrait en profiter pour présenter ses idées et ses propositions.
A ce sujet, je sais que François garde sous le coude un programme bien plus élaboré que l'esquisse qui figure dans son État d'urgence. Je l'invite à prendre garde : on pourrait risquer un pschitt à trop tarder. Nous ne sommes certes pas au niveau de décembre 2006, mais il y a de plus en plus de Français qui attendent d'en savoir plus sur ce qu'il a à dire. Nous connaissons ses slogans et les grandes lignes de son projet politique, mais maintenant, il faut commencer à mettre les mains dans le cambouis et à jouer cartes sur table ce que l'on propose.
J'ai bien compris que le Made in France est au coeur de son projet, car il fait d'une pierre trois coups en résolvant le problème des recettes fiscales, celui de la croissance, et celui de l'emploi.
Mais voilà, même si j'ai déjà quelqu'aperçu de ce qu'il a en tête, je reste encore sur ma faim et j'ai envie d'en savoir plus. Alors, François, dis-nous ce que tu prévois !