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Libéralisme et Révolution

Les observateurs attentifs des blogrolls locales auront remarqué la présence d'une référence à la dénomination hilarante dans la colonne de gauche : le libéralisme amusant. Or, j'ai eu la riche (et libérale)  idée de faire l'acquisition du livre (très bien) écrit par l'auteur du site, Daniel Tourre, Pulp libéralisme

Didactique et amusant au possible. Comme je le parcours, je vais en rendre compte ici-même au fur et à mesure de ma lecture. 

Il y a d'ores et déjà un point qui m'a frappé et qui ne laisse pas de m'étonner : l'attachement indéfectible des libéraux pour la Révolution Française. Soyons précis : pour celle de 1789. Pas 1793, évidemment.

La gauche de la gauche qualifie souvent cette révolution-là de bourgeoise car elle se contentait de garantir les libertés et le droit à la propriété sans privilège régalien de quelque sorte que ce soit et enfin la sécurité.

Les libéraux authentiques ont donc une véritable vénération pour la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 car c'est bien l'article 2 qui énonce quatre droits fondamentaux issus des Lumières : 

- liberté

- propriété

- sûreté

- résistance à l'oppression

Au fond, la seconde révolution, elle a eu lieu l'air de rien au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, au moins en France en tout cas, en 1946 : le première révolution garantissait les libertés, la seconde, les droits sociaux qui horripilent nombre de libéraux à l'exception notable du droit de grève.

C'est très amusant d'ailleurs de voir un certain nombre de nos libéraux modernes pas toujours forcément au faits des conceptions de celui qu'ils mettent en avant célébrer Bastiat. S'il y a bien un libéral qui a soutenu et défendu le droit de grève, c'est bien lui avec les conditions suivantes : 

Si les ouvriers se sont concertés, se sont entendus, et qu'ils se disent : nous ne voulons pas vendre notre marchandise, qui est du travail, à tel prix; nous en voulons un autre, et si vous refusez, nous allons rentrer dans nos foyers ou chercher de l'ouvrage ailleurs.


Commentaires

  • @L'héré,
    Il y a une coquille?
    1793 passé soudainement à 1946, une ellipse? ;o)

  • @Martine
    Non, pas du tout : tout ce qui est droits sociaux est apparu avec le CNR.

  • Ce qui est rigolo et dans le droit fil de la citation de Bastiat, c'est qu'à la fin du XIXeme un industriel américain de génie a réussi à faire interdire le syndicalisme au nom de... la loi anti-trust (Sherman Act de 1890). L'argument était que le syndicalisme correspondait à une forme d'entente illicite du type "trust" pour bloquer le libre jeu du marché et accroître artificiellement le prix de cette "marchandise" qu'est le travail. Il a fallu attendre 1914 pour que la loi soit révisée et l'activité syndicale exclue du champ des lois anti-trust (Clayton Act de 1914).

  • C'est cool la grève, c'est le titre d'un best-seller d'Ayn Rand.

    ...

    La grève est nécessaire pour lutter contre les voyous (pas que les patrons sont dans ce cas-là) et contre l'esclavagisme.

    Après, les grèves annuelles de pleureuses "ouin ouin on veut plus de salaire plus de vacances plus de kiri à la cantine" on s'en passerait.

    Les syndicats francais sont malheureusement gangrenés et à mon avis c'est de ca qu'ils parlent vos libéraux quand ils s'opposent au droit de grève. Bastiat n'aurait surement pas aimé voir le port de Marseille couler sous la mafia officielle CGT FO et autres conglomérats qui ne pensent, dans leurs hautes instances (je suis convaincu qu'il y a des gens dignes et honnêtes, malheureusement jamais dans la haute hiérarchie) qu'à la lutte des classes (fictives...) et à la mort de toute liberté en France.

  • @ L'hérétique : le travail à façon des ouvriers issus des manufactures textiles au XVIIIe siècle, premier effort de combinaison de la hiérarchie professionnelle et de la hiérarchie sociale ? Il est vrai qu'à cette époque, les petites structures artisanales requéraient un tissu industriel minimum pour obtenir les commandes auprès des maîtres es filatures. Avant que la loi Le Chapelier d'abrogation des corporations ne vînt mettre progressivement un terme à cet ancien monde, la question des bassins industriels et des bassins d'emplois ne se posaient pas à la même échelle qu'aujourd'hui. Ainsi, à votre diptyque libéralisme et révolution, je reconnaîtrais davantage un triptyque qui anime encore bien des ententes professionnelles : le libéralisme et la révolution font de fait toujours bon ménage avec les corporatismes de tout poil.

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