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Et l'hydrogène, au fait ?

Tiens, puisqu'on parle du prix du carburant et si l'on regardait du côté des combustibles alternatifs ? J'avais déjà évoqué il y a presque 4 ans une berline japonaise fonctionnant entièrement à l'hydrogène, la Honda Clarity. Elle devait être commercialisée à partir de 2008 et la suite...plus de dates sur l'agenda...Tout ce que j'ai compris, pour l'instant, c'est qu'on ne la trouvait qu'à Torrance, Santa Monica et Irvine dans le sud de la Californie...Elle figure pourtant bien en première page du site de honda avec les autres véhicules. La formule de leasing proposée aux USA était de 600 dollars par mois pendant trois ans, maintenance incluse. Cela fait 21600 dollars au bout de trois ans, un prix très acceptable pour une berline de ce type. En plus, à partir de 2010, Honda a proposé des stations de production d'hydrogène à domicile utilisant l'énergie solaire ! La marque japonaise s'est donnée dix ans pour développer une commercialisation de masse de ce type de véhicules.

J'imagine que nous autres Français, comme d'hab, nous sommes en retard sur cette technologie d'avenir...

L'hydrogène, c'est chouette, la Terre en est truffée, avec l'eau. Le vrai problème, au fond, c'est de parvenir à le produire en cassant une molécule d'eau : là, il y a toujours un composant supplémentaire qui va coincer.

Il y en a eu des tentatives, pourtant, pour arriver à quelque chose de viable. Je ne sais pas ce qu'est devenu le Kenderv un prototype breton semblant prometteur il y a quatre ans. Il y a une vidéo à laquelle je n'entends rien qui a été partagée une année après sur la Toile mais je n'en sais pas plus.

Je sais que le principal problème, c'est la catalyse : comment casser la molécule d'eau sans devoir mettre en oeuvre une importante énergie ?

Mais voilà, je viens de tomber sur une information intéressante : une équipe britannique aurait trouvé le moyen de produire de l'hydrogène à bas coût. Il y a tout de même un hic : il faut du cobalt pour réaliser la séparation de l'oxygène et de l'hydrogène. Je veux bien que ce métal soit actuellement disponible mais c'est sans doute qu'il reste assez peu utilisé dans l'industrie. La production mondiale est de 55 000 tonnes par an. Quelle quantité de cobalt est nécessaire pour réaliser la catalyse ? Et pour produire quelle quantité d'hydrogène ? Il y a bien une explication scientifique mais en allemand dans une revue allemande.

Si un lecteur a les compétences linguistiques et scientifique pour pouvoir donner un avis, je suis preneur...

Les parlementaires européens voulaient favoriser l'utilisation de l'hydrogène il y a 4 ans et demi : où en sommes-nous ?

Commentaires

  • 1) risques liés au stockage
    (bien plus élevés qu'avec le GPL)
    2) coût permettant de le stocker efficacement (=avec le moins d'énergie possible)

    Bref une technologie loin d'être mature.

  • Pour le stockage, c'est bien parce que l'hydrogène a un excellent rendement que c'est dangereux !

    Et en cas d'accident avec une voiture ayant un réservoir à hydrogène, cela peut être moins dangereux que l'essence, contrairement à ce qu'on croit. Tant que le réservoir ne soit pas compressé (merci les crash-tests), s'il est troué à cause d'une pièce adjacente, s'il y a une fuite, et bien on peut supposer que c'est le début de tous malheurs... En fait non. Alors que l'essence se déverse sur le sol pour facilement brûler, l'hydrogène lui s'envole et devient hors de danger.

    Les voitures à hydrogène qu'on voit brûler et exploser dans les films, c'est du pipeau !

  • J'ai les plans de Stanley Meyer quelque-part. Si je me souviens bien son idée pour diminuer la fem de catalyse était d'utiliser un courant à signaux carrés à une fréquence spécifique.

    Mais bon, fais gaffe quand-même, Stan Meyer et ses protos ont très très mal fini.

    Tu trouveras pas mal de renseignements sur le site quant'homme. Ce site est un vrai foutoir mais également une mine d'or :

    http://quanthomme.free.fr/

    En ce qui concerne la France, la préférence semble aller à électrique et rien d'autre. M'est d'avis qu'ils veulent conquérir le marché chinois avec des batteries au plomb, je ne vois pas d'autre explication à cette obsession.

    En fait, je ne pense pas qu'il y ait une seule et unique énergie de substitution possible aux énergies fossiles mais plusieurs suivant les usages. Si la France s'entête on va encore rater quelque-chose...

  • "Je sais que le principal problème, c'est la catalyse : comment casser la molécule d'eau sans devoir mettre en oeuvre une importante énergie ?"

    Mais il FAUT y mettre une énergie importante ! Il faut y mettre exactement l'énergie qui sera restituée (pour être utilisée) lorsque l'hydrogène se recombinera avec l'oxygène pour reformer de l'eau à l'intérieur du moteur (on ne peut pas lutter contre les lois de la physique), plus l'énergie perdue lors de ce processus de création.

    Le problème, c'est surtout la question de la source d'énergie primaire utilisée (l'hydrogène n'est, comme l'électricité, qu'une énergie secondaire) et du transport de l'hydrogène.

  • @Karizoc
    A vrai dire, je suis vraiment en dehors de mon champ de compétence. Je sais ce qu'est une catalyse, je savais même en faire quand j'étais jeune mais entre-temps...
    Vous pouvez expliciter la problématique de la source d'énergie primaire ?

  • Mauvais rendements de production du H2, comment produire proprement du H2 ?, problème de stockage et de transport, questions sur la sécurisation : l'utilisation du H2 à grande échelle n'est pas pour tout de suite.

    En plus, l'hydrogène a déjà connu une sorte d'âge d'or dans les années 30, qui s'est plutôt mal terminée et qui a laissé des souvenirs :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Catastrophe_du_Hindenburg

  • @Didier
    Difficile à dire, parce que côté nucléaire, il y a toujours la piste de la fusion à froid : qu'on y vienne et on élimine une très large part des dangers associés au nucléaire.
    Cela dit, je te concède très volontiers qu'en France, il n'y a pas de politique de l'énergie en dehors des subventions et du nucléaire.

  • De ce que je retiens de mes lectures passées:

    1) L'hydrogène est dangereux à stoker car très explosif, donc pas très recommander chez le particulier. Une des solution est de le combiner avec un métal précieux comme le platine (catalyseur) qui le rend inerte et le relibère à la demande (pile à combustible), mais ce catalyseur est hors de prix, donc difficilement envisageable à grande échelle, et réserver à des installation industrielles.

    2) Par contre pour la production d'hydrogène, c'est très simple, il faut juste de l'électricité, et l'on a une production proportionnelle à la quantité d'électricité (aux problèmes d'encrassage et dégradation des électrodes près, mais gérable), ce qui est parfait pour les production solaire ou éolienne, l'hydrogène devenant une forme de stockage de ces sources d'énergie très variables.

    3) Les allemand travaillent sur une autre forme de stockage de l'hydrogène, beaucoup plus intéressante que la pile à combustible: on utilise l'hydrogène pour "réduire" le CO2 et le convertir en méthane (gaz de ville), qui présente l'énorme avantage de pouvoir être injecté dans les canalisations de gaz des villes ou comme carburant d'une centrale électrique, et qui ne pose pas de problème de stockage (on sait faire). Grossièrement, on obtient la réaction suivante:
    électricité + eau => hydrogène + oxygène
    hydrogène + gaz carbonique => méthane + eau
    méthane + oxygène => gaz carbonique + énergie (chauffage, moteur...).

    Cette dernière solution est à mon sens LA solution d'avenir pour exploiter toutes les micro productions électriques.

  • C'était pas les Icelandais qui dans le temps avaient essayé de développer la filière?

    Je me souviens vaguement d'une histoire de bus à l'hydrogène.
    Eux ils généraient l'hydrogène en utilisant la géothermie.
    En Belgique il y aussi eu un départ de ligne de bus au H2 entre Bruxelles et Anvers je crois, il y avait même une station sur le périphérique (le ring), celle là je l'ai vue, mais comme je passe rarement dans coin je ne sais pas ce que c'est devenu.

  • @ l'Hérétique :
    Je viens de jeter un œil sur cette histoire de fusion à froid. J'y connais pas grand-chose mais ce phénomène apparemment difficilement reproductible me semble proche de certains travaux de Tesla. J'ai lu quelque-part il y a longtemps que les USA se sont fichu une trouille bleue lors d'une expérience à grande échelle de ce monsieur dans les années 50 et ont vite remballé l'idée d'aller voir plus loin. La marine y aurait perdu plusieurs bâtiments et équipages en quelques secondes. S'il y a un vrai rapport entre la fusion à froid et cette expérience, peut-être que le chose n'est pas si inoffensif que tout le monde semble le penser.

    Ce ne sont bien-sûr que de simples spéculations. Il faut préciser que je suis aussi nul en sciences qu'en mathématiques mais bon, pour que les USA se soient sentis dépassés il aura fallu un truc énorme...

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