L'identité nationale revient à grand galop avec, comme par hasard, l'approche des élections régionales. Sarkozy et l'UMP doivent sentir que le FN frémit dans les sondages...
Cela dit, j'ai déjà écrit un billet sur le sujet au mois d'août : il n'avait d'ailleurs étrangement pas fait de vagues. Ni le droit du sol ni le droit du sang ne me satisfont. S'il faut admettre le droit du sang comme un état de fait, il ne devrait pas être rédhibitoire pour obtenir la nationalité comme en Allemagne. Je renvoie donc à l'idée surgie au Royaume-Uni cet été, l'acquisition de la nationalité par la délivrance de points assortie d'une période de probation.
Ils ont imaginé de ne décerner la nationalité britannique qu'après l'attribution d'un nombre de points nécessaires pour l'obtenir. Il y a évidemment des critères : absence de casier judiciaire, participation à la vie civile et associative, connaissance de la langue et de la culture britanniques apportent des points. Abonnement aux aides sociales diverses, délinquance, participations aux manifestations (violentes, je précise ma pensée par rapport au sujet initial) en retirent (suite)
Les critères mériteraient d'être affinés, mais j'en aime bien le principe et je pense que nous devrions l'appliquer en France
Il ne devrait plus être suffisant d'être né sur le territoire français pour obtenir la nationalité française, à mes yeux. En ce qui concerne l'identité nationale, je reprends, tout comme Bayrou et Juppé, la définition qu'en donne Ernest Renan : c'est un plébiscite permanent. Je ne sais pas que ce nous veulent Besson et Sarko avec l'identité nationale, mais il n'y a pas autre chose à ajouter.
Commentaires
J'ai prévu un billet à dessus pour demain.
J'ai prévu un billet à dessus pour demain.
"Il ne devrait plus être suffisant d'être né sur le territoire français pour obtenir la nationalité française"
A nuancer... L'idée peut aussi bien être supprimée.
Non parce que là, les handicapés (qui perçoivent une allocation importante), par exemple, ça va leur faire drôle.
Que faire de ceux qui échouent à obtenir la nationalité ?
Ils restent en France mais ne sont pas citoyens ?
Je veux pas plomber l'ambiance mais ça frôle l'eugénisme.
@Florian,
Ben meme conseil de lecture que sur un autre blog. Ah ciao.
@ Florian
Il faut évidemment faire preuve de mesure et de bon sens, c'est bien pour cela que c'est à affiner.
Ceux qui échouent à obtenir la nationalité, c'est a priori évident que ce sera pour des faits de délinquance : dans ce cas-là, pas de problèmes => dehors.
Disons que c'est en pratique difficilement réalisable et que il serait compliqué de convaincre l'opinion.
A priori aucun autre pays ne voudra accueillir nos délinquants à moins de profiter de situations dissymétriques avec des pays moins développés.
Mais lancer les débats sans tabous est évidement fondamental pour la démocratie, je te suis dans cette logique à 100%, à nous de trouver le moyen de la faire en évitant de provoquer des rejets réflexes.
@Martine
Il va falloir que je trouve une méthodologie pour retrouver facilement mes commentaires avec si peu d'indications.
Là je ne vois pas.
Je trouve utile de pointer les points les plus fragiles d'un raisonnement, ce sur quoi il va falloir travailler durement.
@hérétique désolé pour la digression.
@ Florian
Une telle réforme peut se faire par pallier : en ce qui concerne l'immigration, il faut aussi des conventions claires avec les pays d'origine.
Revenir sur le droit du sol... Cataclysme en perspective!
Cela dit, c'est vrai qu'il est amusant d'observer que nationalité et identité nationale ont été totalement déconnectées l'une de l'autre. Rien de très surprenant: la nationalité se décrète "par en haut" alors que l'identité nationale est en réalité un produit des volonté particulières...
L'identité nationale, c'est le retour de la manipulation avec la complicité des grands médias.
Un exemple flagrant lors de la visite de Sarko dans le jura pour rencontrer les agriculteurs:
http://www.adrien-debever.com/index.php/lidentite-nationalela-manipulation-continue/