Je prie pour que le scénario catastrophe ne se produise pas, et je songe en mon for intérieur que jamais encore l'avertissement de François Bayrou sur notre dette n'avait pris tant de force qu'aujourd'hui. Bien sûr, Pébereau ou Christian Blanc avaient fait ce même constat dès 2005, mais seul Bayrou a osé en faire un thème de campagne, et quel thème !
Je me demandais hier si la France allait trouver des prêteurs pour son plan de relance, constatant les difficultés des pays voisins. Or, je viens de lire dans Le Monde d'aujourd'hui que les USA ont peiné à trouver des acheteurs pour 28 milliards de dette à échéance de trois années. Jusqu'à il y a peu, les dettes des États étaient jugées par les marchés comme les investissements les plus sûrs. Mais ils commencent peut-être à les bouder. Or, si les acheteurs font la fine bouche devant les émissions américaines ou allemandes, que croyez-vous qu'ils vont faire avec les émissions françaises ? Accessoirement, s'il y a aujourd'hui une crise de liquidités, en croyant bien faire, les États pourraient assécher littéralement le marché des crédits, et faire grimper les taux sérieusement. Pour trouver preneurs les États vont devoir hausser leurs taux d'intérêt. Ce qui veut dire, pour la France, que nous allons payer encore plus cher et notre plan de relance, et nos déficits ordinaires. En fait, cela signifie tout simplement que nous ne pouvons plus nous permettre de déficits ordinaires.
Je n'ose même pas imaginer ce qu'il va se produire dans un état comme la Grèce. Le laxisme budgétaire (mais pas seulement, on peut lire à cet effet l'excellent entretien du Figaro avec Takis Théodoropoulos) y a été tel que ce ne sera plus une explosion sociale, mais un basculement de grande ampleur que l'on peut craindre là-bas.
Le mélange explosif du crédit facile et de l'endettement des États risque de mettre le feu pas seulement au système financier international mais à l'économie mondiale. Et personne ne devrait s'en réjouir ou le souhaiter : ils seront les premiers à payer cash une telle explosion.
Commentaires
Le problème de la dette est que, déformant de manière magnifique la théorie keynésienne, on veut nous faire croire qu'on s'endette pour le bien de tous.
Faux : l'endettement étatique est la mesure anti sociale la pire qui existe, pire que la suppression de CMU et RMI réunies.
Car les intérêts sont payés par tous les contribuables, y compris les plus modestes, aux prêteurs, qui sont bizarrement les plus riches de la société.
Aujourd'hui, les transferts sociaux des riches aux pauvres sont inférieurs aux transferts financiers des pauvres et classes moyennes vers les riches. Aujourd'hui ces riches se demandent si cette gabegie leur fera récupérer leurs billes, car à force de les pressurer, les classes moyennes s'appauvrissent pour perdre en capacité de remboursement.
Concernant l'Allemagne, je poste progressivement sur mon blog un travail remarquable d'un collègue qui analyse les 5 dernières années économiques là-bas.
je partage totalement votre analyse,il est si facile à nos dirigeants politique de faire appel à l'emprunt,que se soit les conseils régionaux ou les décisions du gouvernement dès l'instant ou cela n'engage pas leurs finances personnelles ,je suis certain ,que l'ensemble de nos concitoyens,utilisent avec parcimonie ,leurs pouvoirs d'achat .lorsque l'ont disposent de 100 euros en poche, aucun de nous envisageraient dans dépenser 180
je partage totalement votre analyse,il est si facile à nos dirigeants politique de faire appel à l'emprunt,que se soit les conseils régionaux ou les décisions du gouvernement dès l'instant ou cela n'engage pas leurs finances personnelles ,je suis certain ,que l'ensemble de nos concitoyens,utilisent avec parcimonie ,leurs pouvoirs d'achat .lorsque l'ont disposent de 100 euros en poche, aucun de nous envisageraient dans dépenser 180