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L'Europe face à la question démographique

François Bayrou s'est exprimé avec beaucoup de justesse sur la question démographique en Europe, lors de la convention démocrate du 08 juin sur l'Europe,  et toutes ses implications. Bravo d'intervenir, parce qu'il est le seul responsable politique d'envergure à s'intéresser à cette bombe à retardement, or, elle va finir par nous péter à la tronche...Je crois avoir évoqué déjà ce sujet ici. Pour l'instant, seule la France et l'Irlande assure le renouvellement des générations en Europe, et encore, de justesse...

Je le dis en deux mots. Il y a un premier chapitre qui a été abordé de manière tout à fait remarquable ce matin : le chapitre démographique. Jamais, dans l'histoire des hommes, une puissance vieillissante et riche n'a survécu lorsqu'elle était entourée de régions jeunes et pauvres. Cela ne s'est jamais produit.
Quand Valéry disait : « Nous autres, civilisations, savons aujourd'hui que nous sommes mortels. La mort des civilisations a toujours été sous cette forme : opulence, relâchement, vieillissement, avec à côté, au sens propre, des morts de faim portant une autre vision, une autre idéologie, souvent une autre religion ».
Ceci est une question européenne et vous voyez que déjà cela fait un pan de crise nouvelle.
Nous allons être le continent le plus vieux, si nous n'y prenons garde.
Il y a une énorme réflexion à conduire. D'abord pour que chacun des âges trouve sa place dans le projet de société européen et ensuite pour qu'il y ait une reviviscence. C'était tout à fait vrai ce que disait Gérard Deprez, à savoir que bien entendu, il y a l'immigration, mais il n'existe pas non plus de peuples qui reçoivent des populations venues de l'extérieur, en nombre, sans se trouver profondément déstabilisées dans leur manière d'être.
La xénophobie, très souvent, c’est le déséquilibre. Et il ne suffit pas de répondre que l'on va rééquilibrer par des migrants, il faut encore que nous pensions aux conséquences qui sont celles des migrations en termes de déséquilibre de la société.
Je l’ai souvent expliqué en prenant l'exemple mahorais -tout à l'heure notre député de Mayotte était là- il y a des vagues de rejet de l'immigration clandestine comorienne à Mayotte. Et ce n'est pas une question de race : ce sont les mêmes familles, pas seulement les mêmes ethnies, mais les mêmes familles… Même chose en Guadeloupe avec les Haïtiens.
Ce sont des questions d'équilibre et un chef d'Etat, un homme d'Etat, un militant qui veut être dans la vraie pensée politique ne peut pas penser uniquement en termes de production et de consommation, en termes quantitatifs, et l’on va remplacer les uns par les autres. Parce qu’à ce moment-là vous avez des tremblements de terre et de l'extrémisme, comme en Italie temps-ci.
Il faut penser à cet équilibre. Démographie.

 

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