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laetitia

  • Mettre au pas les violeurs, une simple question de volonté politique

    Avec le cas de la petite Laëtitia de Pornic, Nicolas Sarkozy m'a une fois de plus énervé. Il ressasse encore et encore la même argumentation depuis 2005. Avec aucun effet derrière.

    Une fois encore, Nicolas Sarkozy bat des bras très fort, mais ses moulinets sont vains. Il faut revoir toute la législation sur le viol et la récidive. Repartir de zéro, en admettant, notamment, qu'un violeur demeurera un danger toute sa vie et que seule la loi et la certitude de la voir appliquée le retiendront, à l'exception des plus pervers.

    Le meurtrier de Laëititia, selon des témoignages concordants, s'était vanté de pouvoir manipuler la justice. Les juges, je le vois régulièrement dans des arrêtés de jugements, continuent de se satisfaire de sursis pour le viol quand il faudrait coller directement 10 années de prison incompressible à tout violeur, sans espoir aucun de libération anticipée. En fait, les peines devraient s'échelonner entre 10 années et la perpétuité réelle.

    Sarkozy tente de se faire mousser, comme d'habitude, mais cela va lui retomber sur le nez une fois de plus, son inanité dans le domaine n'échappant plus à personne. Un pays qui ne prend pas la mesure des viols et des violeurs ? Tiens, allez signer l'appel de l'ami Romain, et voyez ce qu'est devenue l'Afrique du Sud. Les Sud-Africains, y compris noirs, étaient plus en sécurité du temps de l'apartheid, 1/4 des jeunes filles violées...1/4 des hommes violeurs, alors ?

    Michel Mercier l'a admis, le principal intéressé avait bien exécuté l'ensemble de ses peines. Cela prouve une chose : un texte supplémentaire sur la récidive ne sert à rien. C'est en amont qu'il faut agir, en frappant très fort et très brutalement le violeur au premier écart.

    Connaissez-vous l'effet papillon ? Un battement d'aile quelque part à Paris peut provoquer quelques jours plus tard un ouragan à New-York. Tiens, j'ai une question intéressante, puisqu'elle faisait aussi l'actualité il y a peu. Ne me dite pas qu'avec des "si", on peut mettre Paris en bouteille, j'assume mon "et si...?". Et si donc, disais-je, les trois porcs de violeurs de la jeune Emma avaient été retrouvés et punis en 2002, aurait-elle entraîné Ilan Halimi a un sort atroce, 4 années plus tard ?

    Tout est ouvert, ouvrons le débat : lobotomisation, castration chimique, voire physiologique, internement à vie, interdiction de sortir sans avis d'un comité de psychiatres experts, ne nous interdisons rien avec les violeurs, surtout les plus violents ! 

    Mais vous allez voir, Sarkozy va nous parler encore de la récidive pendant deux semaines, récidive dont nous n'avons rien à carrer. C'est AVANT, qu'il faut agir. Et ne tombons surtout pas dans le piège des lénifiants qui vont venir expliquer que des cas isolés ne doivent pas fonder une politique générale. Mais bien sûr que si, d'autant que je le maintiens, violer ou ne pas violer n'est pour le violeur qu'une question d'opportunité.

    A consulter, une étude du gouvernement canadien sur la récidive des délinquants sexuels.