Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

BNP - Page 2

  • La BNP et l'anticipation boursière

    Tiens, cela faisait un moment que je voulais publier cette petite note, dont l'objet des de chanter les louanges de la BNP-Parisbas. En fait, le cas de cette banque m'intéresse, parce qu'elle a été entraînée malgré elle dans la tourmente financière, ces deux dernières années, en dépit d'une gestion très prudente. Très peu touchée par les subprimes, investissant mais se gardant d'engagements inconsidérés, elle s'est construite, souvent sans bruit, mais toujours efficacement.

    Les aléas de son cours en bourse ces derniers mois illustrent très bien ce que peut être un effet sectoriel à la bourse. C'est en cela que la Bourse réagit souvent irrationnellement : une banque peut être en bonne santé, afficher des résultats resplendissants, mais, simplement parce qu'elle figure dans un secteur que les acteurs de la Bourse jugent à risque dans une période donnée, subir le contre-coup de cette méfiance.

    La Bourse toute entière n'est qu'anticipations : qu'une banque affiche des pertes moins importantes que prévues, son cours remonte. Qu'elle affiche des bénéfices moins importants que prévus, son cours baisse. Et pourtant, des deux banques, c'est bien la seconde qui est en bonne santé, et non la première. Le pire, c'est quand il y a des anticipations sur des anticipations...

    On a longtemps cru que le marché boursier était naturellement efficient, c'est à dire que dès lors que dès lors que le marché était suffisamment liquide, et que l'information se diffusait rapidement et facilement, les opérateurs réagiraient logiquement et immédiatement.

    A mon avis, cette théorie n'est pas totalement fausse, mais les cartes sont brouillées par le fait qu'il existe des "bugs". Les bugs, ce sont des des erreurs cognitives et émotionnelles conduisant à des «hallucinations boursières» collectives.

    En un sens, surtout en période de crise, la bourse n'est plus le reflet de la situation économique et de la santé des entreprises, mais plutôt des craintes et des anticipations. Toute analyse qui laisserait de côté cette dimension comportementale ne peut qu'aboutir à des résulats incohérents.

    En juillet dernier, le Cabinet Standard and Poor a attribué, sur les marchés financiers, à la BNP Paribas, la note AA+, une note très élevée en terme de fiabilité pour lever des fonds, la considérant comme quatrième banque la plus solide du monde.

    Ce qui est fort, c'est que c'est précisément à partir de cette date que son cours a commencé à baisser, quasiment sans discontinuer jusqu'à avril  2008. Bon, il est vrai que la BNP a fermé des fonds contenant des subprimes au mois d'août, alors évidemment, cela n'a pas contribué à rassurer acquéreurs de titres et actionnaires. Pourtant, elles les a réouverts peu de temps après, et a , in fine, fort peu souffert de la crise des subprimes...

  • Krach ou pas krach ?

    Cela sent le souffre, voire le sapin : les principales places boursières mondiales dévissent sérieusement, de plus de 6% en moyenne. A Paris, c'est -7% quasiment, et les grosses valeurs bancaires perdent entre 8et 10% à commencer par BNP paribas (on ne comprend pas pourquoi d'ailleurs, car à ma connaissance, cette banque est justement saine), le Crédit Agricole, la Société Générale...

    Quand je pense qu'en janvier 2007, le Cac 40 était à 6200 points, et que là il n'est plus qu'à 4700 points. Pas le moment de vendre. Fairele dos rond et attendre que l'orage passe. Pour ma part, c'est ainsi que j'envisage les choses.

    Seules consolations : le baril de pétrole baisse et le dollar remonte face à l'euro. C'est la trouille d'une récession en Amérique qui précipite les marchés. Ce serait apparemment la baisse notation d'une très grosse société financière américaine de crédit, AMBAC, qui aurait provoqué la crise. Sa particularité, c'est de réassurer les groupes bancaires.

    En tout cas, ce n'est pas encore la panique générale, mais, si jamais on trouve le même chiffre demain, on pourra dès lors parler de krach boursier.

    Bon, autre consolation : dans pas longtemps, cela va être le bon moment pour acheter... 

    Autre solution, l'investissement socialement responsable. Je crois  que c'est le seul pour lequel l'horizon soit clair. Cela justifie a posteriori le bien-fondé du programme de Marielle de Sarnez à Paris, à ce sujet, puisqu'elle veut faire de Paris la capitale mondiale de l'Investissement Socialement Responsable. Or, il semble que ce secteur de la finance soit en pleine croissance et offre l'avantage de préserver en grande partie des mauvaises surprises.

     EDIT 14h46 Bon aux dernières news, cela a l'air de se stabiliser, mais bon, tout cela reste fragile... 

  • Subprimes : on savait...

    Ce qui est tout de même sidérant avec cette histoire de subprimes, c'est que l'on savait depuis un moment que cela allait "péter", que les lecteurs de ce blog me pardonnent l'expression. J'ai été un lecteur assidu du site www.ruedelimmobilier.com et les les usagers des news de ce site n'ont cessé de publier des informations à ce sujet depuis plus d'un an et demi. Je me souviens même d'avoir lu une analyse d'Exane-BNP Paribas invitant à se défier du marché américain et explicitant les paris fous des ménages américains afin de pouvoir se surdendetter toujours plus. bref, la presse financière a évoqué les subprimes dès 2006, et on savait depuis plus longtemps encore que nombre de ménages américains modestes risquaient d'être mis à la rue et en défaut de paiement en cas de retournement de la conjoncture, ce qui n'a pas manqué de se produire.

    Par exemple, Global Europe Anticipation avait dès mars 2006 imaginé le scénario de la contagion. 

    Le fait est que la BNP n'est a priori pas tombée dans le panneau : c'est l'une des rares banques françaises à ne pas annoncer de pertes en raison des subprimes. En revanche, elle va tout de même payer quelques pots cassés par les autres : comme la méfiance s'est installée et qu'elle a tout de même besoin de se financer, les banques étant très méfiantes, désormais, elle va devoir emprunter sur les marchés au prix fort... Consolation, elle ne sera pas la seule, et au moins son crédit n'aura-t-il pas été entamé.