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  • Volatilité

    Ça va devenir très difficile, comme métier, sondeur. Je suis fasciné et effrayé de constater la volatilité de l'électorat. Fillon est à près de 45%. Difficile à imaginer quand on pense qu'il était à 10% il y a un mois...

    Cela m'inquiète fortement pour la présidentielle...

    Cela dit, mission partiellement accomplie pour ce qui me concerne, Sarkozy ne refera pas son retard, ça, c'est clair. Allez hop, plus qu'à prendre sa retraite.

    Je crois que cela va être très dur pour Juppé. Il y a une lame de fond qui porte Fillon. Je pense que Juppé a les meilleures idées, mais sa campagne n'a pas été bonne. Il s'est vu trop vite élu et son affiche de premier tour est une vraie catastrophe. Une sorte de truc improbable qui renvoie au passé.

    Le site de campagne de Fillon est bien supérieur, avec ses clic, je suis plutôt d'accord/je ne suis plutôt en désaccord/Je n'ai pas d'avis.

    Fillon comme Juppé ont le mérite de la constance depuis le premier jour de campagne, et, en ce sens, ce n'est pas perdu pour Juppé. 

    J'ai suivi au fil du temps la campagne de Fillon, et j'avoue qu'au départ, certaines de ses propositions m'avaient attiré d'autant que comme ministre (pas comme premier ministre) il avait été plutôt pas mal aux fonctions qu'il avait occupées sous Chirac.

    Mais au fil du temps, avec son sang, ses larmes, des propositions abruptes pour ne pas dire brutales, je me suis éloigné de lui, sans parler du revirement diplomatique qu'il veut faire prendre à la France.

    Ce soir, son site est pris d'assaut, pas moyen de le consulter. J'irai comparer ça de près pendant la semaine, mais j'ai bien en tête les défauts du programme de Fillon et je n'ai pas changé d'avis là-dessus.

  • Bon, eh bien je vais voter pour Juppé, du coup...

    Comme beaucoup, je ne m'attendais absolument pas à la remontée surprise de François Fillon dans les dernières semaines de la campagne de la primaire de la droite.

    Je suis un peu embêté parce que j'aurais bien voté pour NKM, parce qu'elle a une vraie compétence, parce que c'est une femme et parce qu'elle est modérée sur la plupart des sujets sociétaux. Côté réformes économiques, en revanche...pas de pitié pour les canards boiteux...

    Sur cet aspect, je pense que Juppé est le moins violent et brutal de tous les candidats de cette primaire.

    Bref, je suis obligé de jouer la sécurité, je vais donc voter pour lui. De toutes façons, bien considéré, son programme n'est pas si mal et on peut discuter avec lui. Il est Bayrou-compatible ce qui est essentiel à mes yeux (NKM aussi, mais est-elle hérético-compatible, ça, c'est moins sûr ; sur une ville, OK, pour gouverner, c'est une autre histoire).

    J'ai été un peu sec avec Fillon hier, car l'homme a tout de même quelques mérites, mais je n'ai pas aimé du tout une série de prises de position de sa part à l'international.

    Si jamais il l'emportait, je ne sais pas trop ce que ferait Bayrou. Les deux hommes ont plutôt de bons rapports, et, sur la dette, il y avait de bonnes convergences entre eux. Mais cela n'induit rien pour la suite.

    Dans beaucoup de domaines, Alain Juppé est un homme droit et honnête qui ne transige pas sur les principes. C'est un aspect important à mes yeux. Lui, on sait qu'il n'ira pas dérouler le tapis rouge à tous les dictateurs de la planète, pas plus qu'il ne s'alignera sur la diplomatie américaine (quand elle ne le mérite pas, du moins). Il ne nous réorientera pas vers les pays émergents ni la Chine ou la Russie, comme le veulent Fillon et le FN, ce que je ne souhaite absolument pas.

    Objectif n°1, se débarrasser de l'agité du bocal, objectif n°2 favoriser Juppé plutôt que Fillon, mais ne pas être non plus désespéré si c'est Fillon qui gagne (il ne fera pas n'importe quoi, contrairement à l'agité du bocal).

  • Fillon ? Ah non !

    J'ai vu le dernier sondage pour Fillon et j'avoue être inquiet. 

    S'il y a un électorat large, Fillon est au coude à coude avec Sarkozy et peut accéder au second tour. Dans un tel cas, contrairement à Sarkozy, il bat Juppé dans toutes les configurations, électorat large ou resserré.

    Si l'électorat est resserré, c'est Juppé qui est battu dès le premier tour, et dans ce cas, Fillon affronte Sarkozy au second tour. Dans un tel cas de figure, il l'emporte aussi, que ce soit avec électorat resserré ou large.

    Pendant longtemps, j'ai eu une assez bonne opinion de Fillon, mais les positions qu'il adopte depuis plusieurs mois ont fortement éveillé ma défiance, et par ailleurs, il a quand même mis en oeuvre une bonne partie de la politique de Sarkozy.

    Bien sûr, s'il faut choisir entre deux maux, j'opterai pour le moindre, mais je ne suis pas du tout ravi que Fillon puisse l'emporter.

    J'ai relu le programme de Juppé, et, à la rigueur, bien réfléchi, je peux voter pour lui au premier tour. Ça va, il est à peu près Bayrou-compatible.

    Si c'est Fillon, c'est autre chose. Soit pour la primaire, mais pour l'élection présidentielle, très peu probable au premier tour.

    Si ce cas de figure se produit, on verra ce qu'en pense François Bayrou et j'aviserai à ce moment-là.

  • Que faire ?

    Cela fait un moment que je m'interroge sur la pérennité de ce blog et la pertinence du maintien de son existence.

    Au fil du temps, j'avoue que je me suis lassé et puis l'heure des blogs est passée, j'en ai l'impression.

    Je n'attends pas grand chose de la présidentielle. Le seul homme politique en lequel j'ai entièrement confiance, c'est Bayrou et il est parti pour ne pas se présenter.

    A gauche, il n'y a pas de programme, ou, pire, c'est Macron qui tient lieu de penseur. A droite, je les trouve déprimants avec leurs antiennes. Ils veulent (bêtement) la peau des 35 heures, soutiennent les pires mesures de Macron (inversion de la hiérarchie des normes avec primat de l'accord d'entreprise sur l'accord de branche, baisse de la rémunération des heures supplémentaires entre autres) et j'en passe quelques autres.

    J'ai été heureux de voir que Bayrou ne tombait pas dans le panneau s' insurgeait contre la loi El Khomri pour ce qu'elle comportait de pire.

    Je continue à lire Partageons mon avis sur son nouveau blog. Il disait quelque chose qui ne me paraissait pas faux récemment : au fond, Hamon a raison de viser une société où l'on ne travaillerait plus que 32 heures par semaine. Je pense que nous devons nous affranchir du diktat biblique, du péché originel et cesser de travailler à la sueur de notre front. Le problème, et c'est là où je ne suis plus jegoun, c'est que Hamon n'a pas imaginé un modèle économique qui permette ce modèle social. On ne peut pas de désintéresser de son financement.

    J'ai trouvé l'analyse de Numerama sur les débats de la première primaire de la droite très pertinente. Je suis d'accord. Aucun des candidats de droite n'a la moindre vision d'une économie du futur en révolution technologique permanente et dans lequel un jeune garçon de 13 ans est capable de concevoir et de fabriquer de chez lui une prothèse cent fois moins chère que celle des laboratoires. Le problème, c'est que la gauche n'est pas plus avancée sur la question, et, qu'au centre, on est trop peu nombreux pour parvenir à développer une pensée originale et pertinente. Je ne compte pas l'UDI dans le centre, c'est une droite modérée, très libérale et un peu bobo, dont le ralliement à Macron ne m'étonne guère. 

    Bayrou avait des idées en 2012 sur les circuits courts et la production locale, et je vois que ses idées ont fait leur chemin, le Made in France ne cesse de gagner des parts de marché.

    Je reconnais à Juppé la volonté de ne pas chercher à diviser les Français, mais pour le reste, je suis plus que sceptique. Je continue d'attendre le programme de Jean Lassalle en espérant qu'il comportera les innovations qui font tant défaut aux autres.

    Le bilan de François Hollande n'est pas fameux sous bien des aspects mais ce n'est pas non plus la catastrophe que la presse se plaît à relayer sans cesse. La droite qui le conchie s'apprête à dégrader de nouveau les comptes publics alors que c'était un des points plutôt positifs du bilan de Hollande.

    En fait, sans Bayrou, je suis perdu. J'irai soutenir naturellement Juppé à la primaire de la droite car je veux éviter Sarkozy, je voterai sans hésitation pour lui dans un second tour contre Marine Le pen, mais pour le premier tour, je n'exclus rien, pas même de voter pour un candidat de gauche qui me séduirait. Mais j'avertis que cela ne sera ni Hollande, ni Valls ni Macron ni Montebourg, et pas davantage Méluche bien que j'ai du respect pour l'homme.

    Bref, je dresse un inventaire à la Prévert un peu pour dire que je commence à me désintéresser lentement de la sphère politique, tout en conservant quand même un oeil vigilant sur quelques aspects et sur les causes qui me sont chères : la condition féminine et l'égalité entre hommes et femmes est la plus importante de toutes à mes yeux. Celle-là continuera de me faire réagir. Bayrou, évidemment, aussi. Tout le reste, au cas par cas et selon l'humeur du moment. J'ai tellement d'autres choses dont je dois me préoccuper désormais, certaines passionnantes, et d'autres tristes à en mourir...