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  • Voile et femmes voilées : ne pas se tromper de cibles.

    Il y a quelque temps, j'ai écouté Emmanuel Macron intervenir sur le voile et j'avais trouvé sa position très sage.

    Cela me gêne, pour ma part, d'interdire à quiconque de s'habiller comme il ou elle l'entend dès lors que la tenue choisie n'est pas imposée.

    Je n'en déteste pas moins le voile et tout ce qu'il représente et juge, comme Macron, que le porter sur notre territoire est une manière de cracher à la gueule des Français et de notre mode de vie. A ce titre, je m'élèverais avec la dernière énergie contre la présence de femmes voilées pour s'occuper de nos enfants.

    A ce égard, je pense qu'il faut refuser la nationalité à toute femme voilée migrante ou étrangère qui en ferait la demande pour défaut d'assimilation et d'intégration dans notre société.

    Toutefois, il ne faut pas se tromper de cible : l'ennemi, ce ne sont pas les femmes mais l'oppression patriarcale qui se dissimule derrière. 

    Plutôt que de faire la chasse au voile, mieux vaut conserver dans le viseur les barbus et leurs séides, les imams prévaricateurs en particulier. Il faut surtout veiller à ce que des femmes ne soient pas contraintes de porter le voile et mener des enquêtes de mœurs et de voisinage systématiquement afin de contrôler que chaque jeune fille voilée ne subit pas de menaces et de pressions, notamment de la racaille dans les cités. Il faut ensuite se montrer intraitable avec les violences contre les femmes et les punir systématiquement avec détermination.  

    Autre point : les hôpitaux. On rapporte que de nombreuses femmes voilées ont refusé que du personnel masculin s'occupe de leur administrer des soins. Je ne reçois d'aucune manière l'idéal misogyne et sexiste des islamistes mais je me fais la réflexion suivante : dans bien des cas, les femmes se voient imposer un contact avec des hommes alors que des soins concernent leur intimité. Je trouve cela gênant depuis un moment : je pense qu'il faudrait faire évoluer l'hôpital de manière à ce qu'une femme puisse préserver son intimité si d'être regardée ou touchée par un homme heurte sa sensibilité. Là aussi, il ne faudrait pas se tromper de combat. De manière générale, il faut essayer de naviguer avec bon sens en eaux troubles entre le respect des femmes par les hommes et les combats rétrogrades. Les propagandistes experts et malhonnêtes que représente la chaîne qatari Al-Jazeera sait très bien jouer de ces ambiguïtés pour recruter l'imbécile gauche de la gauche qui tombe dans le panneau avec une remarquable communauté de bêlement. Défendre la liberté des femmes oui, soutenir un système oppressif, faut pas être naïf non plus. Quand je vois ces abrutis inviter les potes de Tariq Ramadan à leurs fêtes, conférences et tables rondes, je me dis que ce n'est pas gagné. 

     

  • Et le MoDem devint invisible...

    J'ai connaissance des états d'âme du MoDem. Mon parti ne se sent pas entendu dans l'actuelle majorité. Au risque d'être très dur, je trouve le MoDem totalement insipide depuis un moment. Je juge inutile la volonté d'incarner l'aile sociale de l'axe centrale. Nul n'en donnera quitus au MoDem. J'ai été agacé à plusieurs reprises par les positions exprimées par le MoDem, notamment sur la fiscalité. Je crois l'avoir déjà dit à propos du MoDem, pas la peine d'imiter le PS ou tout autre parti de gauche en faisant de la surenchère sur les cris d'orfraie de la gauche. 

    Je trouve regrettable de la part du MoDem d'avoir voulu maintenir l'ISF. Heureusement, il y avait LREM. Pour le reste, le parti est souvent inaudible . 47 députés et peu d'écho, c'est ennuyeux.

    Je me serais attendu à ce que le MoDem, un parti censé être décentralisateur, amène une réflexion sur la taxe d'habitation. La supprimer est une bonne chose mais le fait que ce soit l'État qui pourvoit au manque revient à centraliser le pouvoir. Il eût mieux valu mettre fin d'abord aux intercommunalités dispendieuses et bien peu démocratiques car elles génèrent à tous les coups des dépenses en plus. On aurait pu voter aussi l'interdiction aux maires de présenter des budgets en déséquilibres et revoir leurs pouvoirs discrétionnaires dans de nombreux domaines, notamment vis à vis des particuliers. On aurait pu aussi revenir sur les départements dont je souhaite ardemment la suppression tant ils génèrent de la bureaucratie et des obstacles à toute action de vente et d'achat sur leur territoire. Le MoDem a parlé pendant des années de démocratie locale mais n'a pas l'once d'un projet de réforme pour empêcher les débordements et réduire le nombre de maillons inutiles. Dieu sait, pourtant, si ce serait utile aux citoyens et aux acteurs économiques.

    J'aurais voulu du MoDem qu'il ne soit pas l'aile sociale de la majorité mais son aile intelligente, foin des postures, sa boîte à idées comme a pu l'être à une époque donnée l'UDF.

    Le problème, c'est que ce parti essoufflé est souvent pris de vitesse par l'audace du jeune Macron et de ses troupes. 

    Il est vrai que le programme de Macron est si proche de ce que j'ai lu et entendu parfois dans le Nouvelle UDF de 2002-2007 et dans une moindre mesure du MoDem qu'il semble  difficile pour ce parti de se faire une place.

    Je pense pourtant, que sur certains sujets, nous pouvons encore proposer des choses à condition de ne pas se satisfaire d'incantations et de proposer des actions concrètes, innovantes mais réalistes. 

    Je me réjouis toutefois que le Groupe MoDem dispose enfin d'un site pour faire connaître son action à l'Assemblée : http://groupemodem.fr/a-l-assemblee/

    Je trouve fort utile la lettre de Marielle de Sarnez, une bonne introduction aux questions d'actualités et aux grands enjeux au Parlement européen.

  • Plan Borloo : nul.

    Je ne vais pas avoir à commenter longuement le plan Borloo. Malek Boutih, un député d'une grande intelligence et d'une grande honnêteté l'a très clairement dit dans Le Figaro : la question essentielle, dans les cités, c'est la sécurité. L'insécurité gangrène radicalement tout développement de quelque sorte que ce soit. Inutile d'investir 48 milliards d'euros là où biens publics et services publics ne bénéficient d'aucun respect.

    Il faut rétablir l'ordre. Ce n'est pas plus compliqué que cela. Si vraiment le gouvernement veut dépenser ces dizaines de milliards d'euros, qu'il les donne à la police et à la justice et qu'il les attribue aussi à la construction de prisons afin que les cellules deviennent individuelles pour commencer. 

    De l'argent dans les banlieues, il en a été coulé déjà beaucoup pour un bénéfice nul sauf peut-être dans l'Éducation, et encore, cela dépend à quels niveaux.

    En outre, les cités, c'est moins de 10% de la population française. A côté, il y a une France périphérique qui perd peu à peu tout son réseau de transports et se trouve systématiquement oubliée. Or, elle représente une proportion bien plus importante que ces 10%.

    Pour en revenir aux cités, pour donner des perspectives à la population qui s'y trouve, il faut du développement économique. Pour que les entreprises y investissent durablement, il faut en retirer les délinquants et les envoyer en prison car ce sont eux qui sèment la peur et pourrissent la vie des habitants et des acteurs économiques. Et sans faiblesse.