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Maurice Taylor, ta gueule !

Désolé, mais ça me démange depuis un moment. Si Maurice Taylor, le PDG de Titan, juge que la France est une terre soviétique, on ne l'oblige pas à y faire des affaires.

Il paraît que nos ouvriers son paresseux ? Ta g... Taylor, viens travailler dans une usine à leur place et on en rediscute.

En revanche, moi qui suis Français et qui peux avoir le sentiment national ombrageux, j'ai pris bonne note de m'abstenir d'acheter un quelconque pneumatique Titan à l'avenir.

Il faudrait que la presse cesse de qualifier Taylor d'ultra-libéral. Taylor est surtout un ultra-crétin, les libéraux étant généralement des gens aimables et accomodants.

Allez, je lâche un peu d'information sur ce que je fais en ce moment : je travaille dur avec quelques militants du MoDem sur notre projet européen pour 2014 et justement, nous sommes précisément en train de réviser notre interprétation de la concurrence libre et non faussée.

Pour nous, une concurrence non-faussée, c'est une concurrence entre autres équitable et nous militons, comme l'a déjà fait valoir Bayrou au demeurant, pour que toutes les normes qui s'appliquent en terre européenne demeurent valables pour les produits importés ou dont la réalisation est délocalisée.

Taylor se vante de produire des pneus à un euro de l'heure ? En respectant des critères de qualité, de sécurité et des normes sociales et environnementales j'ai comme un gros doute.

En somme, la position à laquelle nous réfléchissons, c'est de fermer purement et simplement le marché européen aux produits qui ne respectent pas des échanges commerciaux fiables, équitables et loyaux.

Si on gagne, un âne comme Maurice peut dire adieu à tout le marché européen avec ses pneus de merde produits à un euro de l'heure par ouvrier...

Commentaires

  • Ce serait la meilleure des réponses à cet abruti, bien meilleure que lui répondre par courrier comme le fait Montebourg!

  • Que celui qui n'a jamais acheté de produit chinois lui jette la première pierre!

  • @Pangloss
    Mais c'est bien le problème : nombre de produits chinois sont de la m.. en barre. Ça passe uniquement parce qu'on vit dans une société hyper-consumériste qui jette tout dans des délais toujours plus courts. Mais quand on cherche qualité et durabilité, là, on l'a mauvaise, croyez-moi.
    @FDB750
    Franchement, si on réussit à faire passer quelque chose au niveau de l'Europe, le gars va pouvoir beugler au totalitarisme, j'en rigole d'avance...

  • @ L'Héré

    Votre démarche est méritoire, mais me semble vouée à l'échec. En somme, votre argumentation est qu'une concurrence "inéquitable" est faussée. Mais comment définissez-vous une concurrence inéquitable ? Au nom de quoi empêcheriez-vous tel ou tel pays émergent (ou même émergé) de faire jouer un avantage compétitif reposant sur le dumping salarial ou social ? Même si je partage vos espoirs, je serais extrêmement surpris que l'OMC et ses valets de la commission européenne laissent passer votre truc.

  • À partir du moment où ces pneus, même produits avec des ouvriers payés un euro de l'heure respectent les normes de sécurité, de quel droit en interdiriez vous l'importation. Ceux qui n'ont pas les moyens de se payer du Michelin n'en ont qu'à faire de la qualité. Ils veulent du pneu pas cher, sur le bugdet du mois, même si au final il s'usent plus vite en reviennent aussi chers.

    Et puis c'est quoi les normes sociales ? Celles de Chypre ou de Malte ? Celles de l'Irlande ? Celles de l'Allemagne ou de la France ? Les ouvriers chinois sont très contents de pouvoir travailler dans ces usines. Des centaines de millions de chinois sortent de la pauvreté et accèdent à la classe moyenne grâce à ces usines. Vous voulez les en empêcher ?

    Quant aux normes environnementales, c'est quoi ? Moins émettre de CO2 ? En quoi cela change-t-il l'environnement ? Le réchauffement climatique s'est arrêté depuis 17 ans. Même le GIEC l'admet. Alors, quelles normes ?

    M. Taylor a certainement manqué de diplomatie dans ses lettres, mais il a encore, et heureusement, le choix de ne pas investir en France. De la même manière, vous avez tout à fait le choix de ne pas acheter de pneus Titan.

    Mais vous n'avez pas le droit d'imposer votre choix à tous les Français.

  • Bonjour Christian
    On peut raisonner autrement : le volet social, c'est difficile de le faire passer, mais les exigences de qualité, de sécurité et de propreté, c'est déjà plus envisageable.
    Or, de hautes exigences entraînent une plus haute qualification et donc un plus haut salaire.
    C'est un peu le pari de Bayrou qui dit que ce n'est pas en jouant sur les salaires qu'on peut faire redémarrer l'économie en France.
    Il y a certainement une déclinaison européenne de ce principe.
    Évidemment, à notre niveau, dans notre petit groupe, on va essayer de finasser, mais, j'ai discuté récemment avec Marielle, et elle est exactement sur la même longueur d'onde. Elle pousse d'ailleurs à négocier bien plus sévèrement au sein de l'OMC et à tenter d'y imposer davantage notre modèle social.
    En même temps, il ne faut pas non plus empêcher les pays qui ne sont riches que de leur main d'oeuvre d'émerger...C'est ce qu'écrivait aussi Bayrou dans son État d'urgence.
    Bref, il faut trouver un moyen-terme astucieux, mais je pense qu'il existe à travers une forme limitée de spécialisation.

    In fine, cela va être difficile de définir une concurrence équitable, mais il y a au moins des aspects sur lesquels on peut agir (l'information du citoyen, sa défense) et c'est toujours ça de gagné.

  • Bonjour Karizoc
    Je ne suis pas convaincu que les pneus à un euro respectent justement les conditions de sécurité.
    Je suis d'accord que pour les normes sociales, c'est difficile à définir.
    Pour les normes environnementales, il me semble que les rejets de produits toxiques sont un indicateur pertinent et il y en a sans doute d'autres.
    Mais surtout, celui qui achète a le droit de savoir ce qu'il achète et d'où cela vient. C'est le point central de mes recherches car l'idée est d'en appeler à la conscience citoyenne c'est à dire la liberté individuelle. Or, personne ne peut prendre de décision pertinente s'il n'est pas équitablement informé.
    Tenez, par exemple : les lasagnes, vous, vous les auriez achetées si vous aviez su que la viande qui se trouvait dedans venait de Roumanie ? Ben pas moi.

  • @Karizoc
    Sinon, je vous suis parfaitement quant à votre raisonnement sur la qualité des pneus d'autant que j'ai acheté il y a peu justement des Michelin pour la qualité et le Made in France.

  • @ L'Héré

    Pour ce qui est de l'information du consommateur, je suis évidemment d'accord avec vous sur le fond. Nous avons déjà eu ici ce débat de savoir si la concurrence suppose ou non l'obligation d'information. Heureux de voir que l'idée d'une réglementation rendant obligatoire cette information fait son chemin, sans tabler sur la bonne volonté des producteurs (les vrais libéraux, dans ce débat, s'opposaient à toute réglementation). Cela dit, là encore, je suis sceptique : quand on voit que l'obligation de signaler la viande hallal n'est pas passée au motif d'une prétendue "stigmatisation" des musulmans, on se dit que toute information risquant de détourner le consommateur aura bien du mal à s'imposer.

  • Christian,
    l'ADLE, qui regroupe les libéraux, a inscrit dans sa feuille de route l'obligation d'information et elle est favorable aux IGP.
    C'est qui pour vous les vrais libéraux ?

  • Il y a du ménage à faire ! C'est l'arbre qui cache la forêt :

    http://www.leparisien.fr/nantes-44000/contrefacon-saisie-de-30-tonnes-de-cables-electriques-chinois-dangereux-26-02-2013-2600261.php

    http://www.le-materiel-electrique.com/La-contrefacon-et-les-sous-marques_390.html

  • @ L'Héré

    Eh bien, les vrais libéraux sont pour moi ceux qui, suivant le dogme de façon orthodoxe, s'en remettent pleinement et absolument au marché pour réguler les mécanismes de la concurrence, affirmant que toute réglementation en la matière viendra troubler la pureté comme la perfection de ladite concurrence. Dans une telle perspective, il est clair que toute réglementation visant à imposer quoi que ce soit aux producteurs est regardée par eux comme hautement blâmable.

    Ma position était de dire, vous vous en souvenez peut-être, que rien dans cette vulgate libérale n'oblige le producteur à informer les consommateurs de quoi que ce soit concernant la production et la fabrication de ses produits et que, sans absolument raconter n'importe quoi, il peut du moins mentir par omission (on étudiera avec intérêt le cas désormais canonique du "Jambon d'Aoste" comme exemple de tromperie, avant de se plonger dans la lecture ô combien éclairante de "La Jungle" d'Upton Sinclair pour se faire une idée de l'efficacité du libéralisme en matière d'information du consommateur). Vous me rendez d'ailleurs justice de ce point en admettant qu'il y faut une réglementation.

  • Christian,
    Je comprends bien que vous réduisez les libéraux à cette caricature, mais ce n'est pourtant pas la réalité du groupe ADLE qui inspire en partie les réflexions que je mène ici.

  • @ L'Héré

    C'est bien pourquoi il m'a paru nécessaire de faire une distinction entre le groupe que vous représentez et ceux que j'ai appelé "les vrais libéraux".

    Dès lors que vous vous en remettez à des réglementations qui, à tort ou à raison (et plutôt à raison, de mon point de vue personnel) vous apparaissent nécessaires pour "corriger" le marché, vous sortez de la doxa libérale et cessez donc d'être un vrai libéral. Maintenant, que vous considériez les libéraux pur jus comme une "caricature" du libéralisme et que vous vous considériez, vous, comme représentant du "vrai" courant libéral, c'est votre droit. Comme disait ma grand-mère, chacun voit midi à sa porte.

  • hop : ça
    http://www.momagri.org/FR/editos/Il-est-urgent-de-sortir-des-oppositions-ideologiques-steriles_605.html
    et ça :
    http://www.momagri.org/FR/articles/Il-n-y-a-pas-de-liberalisme-sans-regulation-_168.html

    Maurice Allais, ne me dites pas que ce n'est pas un économiste libéral, tout de même ?

  • Maurice Allais a commencé par être libéral, avant de virer largement sa cuti pour se faire l'avocat (à mon avis, l'avocat éclairé) d'une économie régulée par l'Etat. Il a même fini par prôner le protectionnisme national, ce qui eût fait se retourner Frédéric Bastiat dans sa tombe. Il était donc libéral au début, nettement moins voire plus du tout à la fin.

  • @Christian
    Soit, admettons mais je vais vous en trouver un autre.

  • Je donne mon opinion, avec un peu de retard:
    http://philippegibault.wordpress.com/2013/03/03/maurice-taylor-vs-montebourg/

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