Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • L'incroyable tolérance dont bénéficient les violeurs

    S'il y a bien un crime qui mérite dix fois la mort pour moi, c'est bien le viol. A défaut, on pourrait au moins enfermer dans un cachot les auteurs des viols car ils ne méritent ni compassion ni rédemption.

    Je ne puis que souscrire à l'appel des 313, bien évidemment, et féliciter ces femmes pour leur courage.

    Je suis frappé de la légèreté avec laquelle on condamne les auteurs d'agressions sexuelles en France, sans parler des autres pays (en Égypte, au Pakistan, en Afghanistan, par exemple, ce n'est même pas un crime mais une pratique ordinaire encouragée par de larges parts de la population).

    L'affaire de la jeune Chloé est une brique supplémentaire dans le mur. On savait que Kamel B. faisait partie de ces dégénérés dont on ne devrait pas même tolérer l'existence et pourtant, l'individu gambadait en toute liberté dans la nature sans être inquiété davantage.

    Les violeurs ne sont pas punis comme ils devraient l'être en France et leurs crimes sont prescriptibles alors qu'ils ne devraient pas l'être.

    Taubira s'est montrée très pressée de criminaliser les clients de la prostitution mais dans le même temps a délivré un message largement laxiste aux criminels. Entre son féminisme et le laxisme ordinaire qu'elle professe au nom d'un humanisme aussi dégoûlinant qu'exaspérant elle a choisi le second. 

    Le gouvernement pourrait légiférer sur ce sujet mais se contente de bonnes paroles parce qu'à gauche, la répression, cela demeure le mal. La fibre libertaire garde de la vigueur.

    Comment voulez-vous qu'un individu admette qu'il est l'auteur d'un viol s'il n'est pas couvert d'opprobe à la mesure de son acte ? Que fait la diplomatie française auprès de la justice égyptienne alors qu'une de ses ressortissantes a été sexuellement agressées au vu et au su de tous ? 

    Je suis toujours frappé par la faiblesse des peines finalement  prononcées. Je crois qu'il y a toute une série de mesures à prendre pour lutter contre le viol :

    - former les forces de police de manière à ce que les dépositions soient les moins douloureuses possibles.

    - investir dans des moyens humains afin de suivre les victimes mais aussi leurs auteurs.

    - garantir aux violeurs qu'ils paieront très cher leur crime et faire en sorte que cette promesse soit effective.

    - éduquer très tôt notre jeunesse, non avec des discours de béni-oui-oui, dont tous se moquent, mais par des mesures concrètes dans le système éducatif à commencer par une révision de l'échelle de sanctions quand des discours et des insultes ouvertement sexistes sont proférés.

  • PS, UMP et scores serrés

    La presse et même l'opinion tombe sur le râble de l'UMP de la même manière qu'elle l'a fait pour le PS en 2008. C'est ça qui est drôle : quand un parti élit son principal représentant avec des scores très élevés, on évoque un score soviétique et quand on se rapproche du standard démocratique, c'est à dire 50/50 on entend que c'est l'anarchie.

    Il est évident que dans un score très serré, personne n'a envie de jeter l'éponge tant la moindre voix compte. Souvenons-nous de la 1ère élection de Bush en 2000 contre Al Gore qui s'est faite sur le fil et avec des doutes persistants.

    Fillon et Copé ne sont pas pires que Royal et Aubry quatre années avant.

    En revanche, ce que l'on peut déduire de ces deux élections c'est qu'un parti n'est pas capable de gérer à 100% un processus de vote entièrement transparent et démocratique.

    Je sais que cela coûte autrement plus cher mais je crois que la seule solution viable, à l'avenir, c'est de se payer un huissier par bureau de vote ou, au moins dans les départements "chauds". C'est ce qu'avait proposé le motodidacte dans les Alpes Maritimes avant le scrutin, et, à mon avis, l'UMP aurait mieux fait de l'écouter. 

    Je pense, malheureusement, que Fillon va payer cash ce score serrré. Les sondages le donnaient très propulaire au sein de l'électorat UMP et donc, beaucoup de journalistes, très inconsidérément, ou alors peut-être à dessein,  ont fait comme si le corps électoral de l'UMP et sa base militante étaient deux choses semblables. Le décalage le dessert, et, tout auréolé de sa popularité et de sa stature d'homme d'État, il a hélas surtout montré qu'il ne pouvait rassembler tout l'UMP derrière lui. Je crois que 2017, c'est cuit pour lui, et j'en suis navré.