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L'émotion, l'émotion, vous savez ce qu'elle vous dit l'émotion ?

Je suis en colère. Très en colère. J'ai été atteint par le meurtre d'Agnès, mercredi dernier, tout comme celui de la petite Océane, une semaine auparavant. Le sort d'Océane, hélas, était imprévisible. Mais pas celui d'Agnès. Je suis également exaspéré qu'on renvoie mon billet à la seule émotion, que l'on compare les mesures que je souhaite être prises contre un délinquant sexuel aux camps nazis ou encore aux hôpitaux psychiatriques soviétiques.

Je n'ai pas envie que l'on vienne me donner des leçons d'humanité. Mon humanité, je la réserve aux victimes, à leur malheureuse famille, à la limite aux familles des criminels, mais pas aux criminels eux-mêmes.

La famille d'Agnès n'était pas au courant de la dangerosité d'un des élèves de l'établissement. Il semblerait que la direction de l'établissement ne l'ait pas davantage été.

C'est insupportable de voir la justice botter en touche. Dire qu'un élève a eu des ennuis judiciaires, et informer qu'il s'agit d'une agression sexuelle, ce n'est pas exactement similaire. Si jamais le chef de l'établissement n'était pas informé d'une telle chose, je comprends son indignation.

Je ne jette pas la pierre aux parents du coupable. Ce n'était pas à eux de suivre très attentivement ce dernier, mais à la justice, qui a failli, une fois de plus. Eux, en espérant chercher le bien de leur fils, ils sont dans leur rôle. Mais la justice, et ses experts, une fois de plus, qui jouent aux apprentis-sorciers avec la vie de nos enfants, c'est insupportable. Ce n'est pas la première fois. Et la rage gronde d'autant plus qu'on observe toujours plus de disproportions entre les peines que subissent des individus auteurs de peccadilles (en tout cas, d'un point de vue humain) et la mansuétude dont bénéficient de vrais pervers.

J'en ai également assez que l'on vienne me faire la leçon. J'ai des enfants aussi. Je serais vert de rage si j'apprenais qu'un chef d'établissement, un inspecteur ou un juge avaient scolarisé un délinquant sexuel dans la même école qu'eux. 

Il n'existe pas de solutions satisfaisantes, et je crois que Doudette a fait le tour des questions que l'on peut être amené à se poser dans de telles circonstances. Je ne sais en revanche pas si le criminel est celui qu'il faut sauver aujourd'hui. Moi, j'aurais, et de loin, préféré avoir sauvé la jeune victime.

Je n'ai pas de compassion pour les pervers. En fait, aucune. Ils représentent ce que la société peut engendrer de pire. Je ne confonds pas les moments de perversité qui peuvent traverser n'importe quel esprit sain et la jouissance dans le fait de causer du mal. Parce que je ne fais pas cette confusion, je n'exonère pas les pervers criminels sous le prétexte fallacieux que nous pourrions partager cette perversité. 

Pour répondre à Doudette, bien que cela me paraisse très hautement improbable d'être un jour confronté à une telle situation avec un de mes fils en coupable, si l'un d'eux commettait un crime sexuel, je le renierais sur le champ et exigerais la même rigueur que celle que j'exige pour les coupables. Mais cette hypothèse me paraît tellement loufoque et insidieusement malsaine, tant j'élève mes garçons dans un respect strict des femmes et de leurs droits ;   je ne l'envisage donc en aucune manière. 

Commentaires

  • Juste colère, l'hérétique.
    La confiance, qu'est-ce donc? Et comment fonctionne-t-elle?

  • Vraiment je ne pense pas qu'il faille avoir de compassion pour les pervers. Je ne sais pas si c'est une question d'éducation, mais c'est un autre débat. Justement, l'idée c'est que l'éducation peut tout : peut-elle tout ? Je ne crois pas. Elle peut un peu. Si une personne doit être cinglée, elle le sera. Je n'espère cela ni pour votre fils, ni pour les miens.

    Cela dit, nous sommes loin de tout cela. La famille d'Agnès et celle du jeune garçon doivent vivre l'horreur ces jours-ci.

    Je me sens un peu responsable de votre dernier post vu ma réaction, mais je ne voulais pas du tout être désagréable, cette histoire est si terrible qu'on est forcément bouleversé. Enfin, je le suis en tout cas.

    J'espère ne pas avoir été blessante ou quoique ce soit, ça n'était pas dans mon intention.

  • Tu lis trop le journal ! ...

  • Provoc inconstructive et hors sujet!...
    Dslée

  • Provoc' honteuse même...

  • Heu.. Je me désolidarise de cette anne qui porte le même prénom...
    Moi aussi je suis en colère contre un système qui laisse des délinquants sexuels dans la nature. Et je n'ai aucune pitié pour eux, mineur ou pas.

  • @Lady Apolline
    quel rapport avec le journal ?
    @annerennes
    je pense que l'autre anne n'a pas cherché à se montrer blessante. Nous avons des points de vue différents, mais nous discutons.

  • @tous
    ce n'est d'ailleurs pas anne qui a comparé mes propositions aux camps nazis, hôpitaux soviétiques et cetera mais une autre commentatrice qui se reconnaît, j'en suis sûr. Il suffit d'aller jeter un oeil au billet précédent, au demeurant, pour en retrouver la trace.

  • @L' héré,
    Bien sur que nous savons...
    Rien compris au com de annerennes,enfin bon bref, chacun est libre de s'exprimer ici, à sa facon...
    Biz à anne tout court.

  • J'ai dû rater une marche !!

  • Je ne comprends pas que vous soyez aussi englués dans l'émotion. En France il existe des lois des circulaires qui régissent l'emprisonnement des mineurs délinquants et criminels.
    Ces lois et ces circulaires régissent aussi les controles judiciaires.
    La plupart les délinquants et criminels mineurs quel que soient leurs crimes, meurtres, viols,braquage à main armées
    sont plaçés dans des foyers ouverts aux centre des villes et sont scolarisés a l'éducation nationale.
    Il est interdit par la justice de prévenir les directeurs des collèges ou lycées du pourquoi du placement.
    Le juge ne précise pas toujours aux différents services à qui il confie le mineur les raisons du placement.Pour un meme jeune il peut ordonner un placement au civil(protection du mineur)et un suivi au pénal par une UEMO(unité éducative de milieu ouvert).

  • Ce qui est hallucinant c'est le nombre de bien pensants qui en appel à la guillotine ...

    Si un fou s'en prenait à un de mes proches moi aussi je voudrais qu'il meurt ... mais seulement sous le coup du chagrin. Ensuite je regretterais d'avoir souhaiter une justice qui me mette à son niveau. La vengeance n'a jamais soulagé personne.

    Montrons ce qu'est l'humanité à ceux qui en sont dépourvus. Peut-être finirons nous par leur inspirer la honte de leurs bassesses.

  • @skunker
    qui a appelé à la guillotine ?

  • Des commentaires à droite à gauche. Le top juste avant que je vienne poster ici c'était sur le site du monde, j'ai même failli mettre un lien mais apparemment il y a eu censure depuis.

    Plus ça va plus les gens ce font radicaux ...
    Les idées simplistes et sans nuances on sait où ça mène. Surtout dans la justice.
    Mais bon on voit bien aux scores du fn dans les sondages que le populisme a de belles heures devant lui.

    Et comme d'habitude on a pas eu attendre la lois qui va avec le drame. On a pas encore déterminé les responsabilités de chacun et on prend déjà des mesures ...
    Encore une lois bien pensée qui ne fera pas plus de mal que de bien ( faut espérer quoi... )

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