Je ne vais pas écrire un billet long, parce que Quatremer a écrit dix fois mieux que moi ce que j'aurais voulu dire. Des gros cons espère déboulonner l'euro et s'amusent à alimenter les rumeurs les plus folles sur la Grèce afin de lui imposer des taux d'emprunt délirants, supérieurs à ceux que l'on consent généralement aux économies les plus instables de la planète.
Les Européens doivent faire comprendre aux gros connards que ce n'est pas eux les chefs. Mieux, avec une bonne réaction bien coordonnée, ils doivent faire en sorte de leur faire perdre le plus de fric possible. Je suis à cet égard en complet désaccord avec le raisonnement d'Aurélien Véron. Une nuance, toutefois, par rapport aux remarques de Quatremer : voilà aussi ce qu'il se produit quand un État joue aux apprentis sorciers avec ses finances publiques depuis trop longtemps. Les gros connards attaquent peut-être la Grèce, mais la Grèce leur a largement prêté le flanc...
La France n'est pas à l'abri d'un mouvement de panique sur les marchés financiers. Cela fait un moment que la crise des dettes des États est annoncée, et qu'il aurait fallu y parer. On attend toujours des propositions de Sarkozy...
Commentaires
Sauf que Quatremer se plante.
Il ne se plante pas sur un truc : c'est le risque d'effets de dominos !
Oui, il a raison là dessus, mais c'est une évidence.
Je t'ai linké ;)
http://h16free.com/2010/02/07/1316-le-retour-de-la-vengeance-de-la-dette
vous êtes favorable à l'assistanat avec l'argent des autres?
@daniel
certainement pas : il faut juste sauver l'euro, mais il est clair qu'il ne faut pas faire de cadeaux à la Grèce sur toutes ses conneries (corruption à tous les niveaux, endettement public et fraude fiscale généralisée).
In fine, ce que je veux, c'est que l'Europe ne se fasse pas marcher sur les pieds par les ducons qui spéculent sur une baisse de l'euro en tentant de jouer contre (je ne parle pas saisir une opportunité, ce qui est légitime) mais bien d'alimenter le mal.
Cela dit, il est clair que le premier truc à faire pour leur faire échec, c'est de mettre en place un plan de redressement des comptes publics.
Je suis de l'avis de H16, et je penses malheureusement que vous faites fausse route pour une fois :) Les financiers ne font que profiter des possibilités qu'on leur offre, il y a un boulevard de proposition et de réflexions là ! Et le Modem ne le saisit pas ...
Je suis de l'avis de H16, et je penses malheureusement que vous faites fausse route pour une fois :) Les financiers ne font que profiter des possibilités qu'on leur offre, il y a un boulevard de proposition et de réflexions là ! Et le Modem ne le saisit pas ...
Quatremer expose clairement les faits à charge des banksters, mais comme vous le soulignez en commentaire il ne faut pas oublier non plus notre part de responsabilité collective en tant qu'Européens : avec une gouvernance économique quasi inexistante, l'Europe a laissé les gouvernants grecs accumuler avec force laxisme, fraudes et dissimulations des déficits qui la font apparaitre affaiblie, et prêtant le flanc aux spéculations.
En France aussi le dépassement chronique du seuil de 3% n'a pas entrainé de mesures correctives ou répressives, alors pourquoi tous ces politiciens "responsables mais pas coupables" se priveraient-ils de lécher le pot de confiture de leurs concitoyens ou de leurs voisins jusqu'à la dernière goutte?
Le laxisme est une marque de faiblesse : les banksters l'exploitent aujourd'hui en prenant en otage les états après avoir menacé l'an dernier les citoyens via leurs dépôts bancaires, mais qui est responsable de ce manque de régulation et de contrôle?
N'auriez vous pas un autre terme que banksters ? Car selon renvois au adeptes des multiples complots paranos: juifs, illuminatis, skull and bones, ...
Pour ma aprt, je eprsiste nous sommes dans l'erreur en nous prenant aux banques, il faut s'attaquer à la source du problème et non aux conséquences.
@Démocrate
Vous aurez noté que mon commentaire visait justement à chercher plus d'éléments de la chaine de responsabilité que juste le dernier maillon et à balayer devant notre porte... si possible sans omettre de tenir compte de la nature humaine des acteurs concernés, fussent-ils banquiers ou politiciens, qui tend trop souvent à pousser chacun jusqu'aux limites de ce qui lui est ou semble possible au lieu de chercher un équilibre durable dans la modération.
être modéré, c'est être révolutionnaire aujourd'hui...
Les évènements récents dans le management des banques prouvent que les états auraient du en prendre le contrôle de manière à les réorienter vers leur mission première : l’aide au développement économique.
L’Europe est la croisée des chemins. Cette Europe qui a été édifiée à la fin de la Seconde Guerre Mondiale nous a permis d’instaurer pendant 60 ans la paix.
Mais, si celle-ci n’est pas capable d’offrir à ses concitoyens une politique de développement et de croissance à même de nous unir autour d’un destin commun, elle ne pourra pas y survivre.