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Ali baba, le sukuk et les quarante dettes

Oh, l'instructif article de Sylvain Lapoix que voilà, ce matin, dans Marianne2 ! La France, depuis quelque temps, s'intéresse de près à la finance islamique, et, par exemple, l'université de Paris-Dauphine vient même d'ouvrir un diplôme universitaire de finance islamique.

Voyons, voyons : qu'avais-je constaté, au dernier équinoxe d'automne ? Que la France venait de modifier son code civil afin d'introduire les obligations islamiques en droit français. Jusqu'ici, j'avais pensé que c'était là l'occasion d'organiser un juteux appel de fonds en provenance des pays de l'or noir. Mais c'est encore plus subtil que je ne l'avais imaginé et Sylvain Lapoix l'explique très bien : les fameux sukuks, dont j'ai déjà parlé ici, ne sont pas considérés comme des créances, mais comme des titres de propriété. C'est très très très utile quand on cherche à évaluer le montant d'une dette. Par exemple, jouons au Dettopoly : dans la famille déficit budgétaire monstrueux, je choisis la France. Ah, mais, comment se fait-ce, la dette de la France a baissé alors que son déficit budgétaire a augmenté ? Hé hé, magie ! Prononce avec moi le mot magique "sukuk" et toutes tes dettes se transformeront en titres de propriété. Mieux, c'est ton prêteur, devenu propriétaire, qui sera considéré comme endetté au même titre que toi, puisque vous serez co-propriétaires...

Ainsi, la France, en tant que nation, pourrait devenir la co-propriété des brillantes démocraties que sont les pays du Golfe persique. Et bien sûr, son gouvernement va pouvoir continuer à creuser le déficit tout en clamant que la dette s'est réduite... Ah, au fait, on comprend peut-être mieux le récent voyage (non-officiel) de Nicolas Sarkozy en Arabie Saoudite.

C'est le trésor d'Ali Baba ces sukuks : on va pouvoir faire au moins quarante dettes avec...

Commentaires

  • -1) Au moins sous la Monarchie, les rois ne pouvait vendre une partie du royaume !

    - 2) C'est en contradiction avec la volonté de certains de faire voter une loi contre le port de la burqua...comment ils vont faire après pour se refiler les valises pleines de billets !!!

  • @ Orange
    tiens, exact. Faut dire que j'ai découvert un truc intéressant : en Somalie, une autorité religieuse a décrété les soutien-gorges impurs. Les femmes n'ont plus le droit d'en porter. Vivement qu'ils s'attaquent à la culotte...

  • Tu termines ton billet, L'hérétique, par ceci:
    "Ainsi, la France, en tant que nation, pourrait devenir la co-propriété des brillantes démocraties que sont les pays du Golfe persique. Et bien sûr, son gouvernement va pouvoir continuer à creuser le déficit tout en clamant que la dette s'est réduite... Ah, au fait, on comprend peut-être mieux le récent voyage (non-officiel) de Nicolas Sarkozy en Arabie Saoudite."
    Il est (Nicolas) surtout allé au Qatar qui possède en effet de nombreuse propriétés à Paris et sur la côte niçoise entre autre.
    http://info.france2.fr/monde/Nicolas-Sarkozy-rencontre-l-%C3%A9mir-du-Qatar-58932451.html
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/11/18/carla-bruni-sarkozy-participe-a-un-forum-sur-l-education-a-doha_1268604_3244.html
    On peut lire sur cet article que Carla Bruni a répondu à l'invitation de l'épouse de l'émir du Qatar.
    Mais je vous conseille de lire surtout l'article ci-dessous. Mai de cette année. Ayant habité au Qatar pendant quatre ans, je pense que ce qui y est dit est tout à fait la réalité : c'est la future Suisse et tout le monde, droite et gauche réunis s'y précipitent. Tous ? Non pas Bayrou !
    http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2324/articles/a401789-mais_que_fontils_tous_au_qatar_.html

  • L'argent est le nerf de la guerre...Merci FB pour le lien de l'article du nouvel obs.

  • @Mathurine,
    "L'argent est le nerf de la guerre" exact, je crois me souvenir que le Qatar a investi dans le système bancaire chinois il y a de nombreuses années déjà.

  • Ne cédons pas au catastrophisme ambiant. C'est trés facile de faire du dénigrement, en revanche proposer quelque chose de serieux est nettement plus compliqué. Le probleme du deficit publique est un faux probleme. 1500 milliards d'euros de dettes, c'est en soit peu de choses, il faut voir aprés la puissance de l'état et dieu sait que l'état français reste puissant grâce à sa présence dans les entreprises, ses nombreux fonctionnaires, son modèle social... La France a quoi qu'on en dise des marges de manœuvre conséquentes. Encore faut il que l'état puisse mener une vraie politique économique.

  • Ne cédons pas au catastrophisme ambiant. C'est trés facile de faire du dénigrement, en revanche proposer quelque chose de serieux est nettement plus compliqué. Le probleme du deficit publique est un faux probleme. 1500 milliards d'euros de dettes, c'est en soit peu de choses, il faut voir aprés la puissance de l'état et dieu sait que l'état français reste puissant grâce à sa présence dans les entreprises, ses nombreux fonctionnaires, son modèle social... La France a quoi qu'on en dise des marges de manœuvre conséquentes. Encore faut il que l'état puisse mener une vraie politique économique.

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