Ils m'impressionnent, ceux qui ont accordé le moindre crédit aux déclarations de Nicolas Sarkozy, en 2007, assurant faire de la dette une cause nationale. En réalité, on le sait : Socialistes et Populaires ne se sont emparés de ce thème que parce que François Bayrou a eu à la fois l'audace et le courage de le porter. Je constate, à ce jour, que le MoDem, hériter de l'UDF, demeure le seul parti à considérer la dette comme le principal obstacle au rétablissement de la France. Marielle de Sarnez, n°2 du MoDem, fait observer dans un entretien avec Le Figaro, que la dette a crû de 350% en deux ans, et que désormais, nous finançons la moitié des dépenses de l'État ainsi. Tous les voyants sont au rouge ! notre dette représente désormais une fois et demie ce que rapporte notre impôt sur le revenu.
Nous nous dirigeons en chantant dans le mur. En dépit des discours de Hollande qui prétend prendre au sérieux la question de la dette, les Socialistes sont prêts à mettre en place un plan aux conséquences dévastatrices pour notre économie et les finances de l'État, puisque Martine Aubry évoquait un plan de relance par la demande : une vieille recette qui a déjà fait pas mal de dégâts en 1982 mais certains Socialistes n'apprennent décidément rien de l'histoire.
Nous sommes au bord du gouffre comme jamais encore nous ne l'avons été et je ne vois nulle volonté politique, au plus haut niveau de l'État, d'en sortir. La majorité grince, de temps à autre, le Nouveau Centre tente une saillie, mais sur le fond, les choses continuent de s'aggraver sans fin. Ce que nombre de Français ne comprennent ou ne voient peut-être pas c'est qu'au rythme où vont les choses, il faudra prendre des décisions très graves un jour, qui impacteront lourdement le secteur public, avec de fortes réductions de service, du chômage massif et des impôts partout en hausse. Nous pourrions rentrer d'ici 5 ans, dans la plus grave dépression de notre histoire depuis 1929.
Il faut porter au pouvoir une génération politique qui est déterminée à redresser la barre coûte que coûte. A l'heure actuelle, en dehors du MoDem, seuls quelques députés isolés à l'UMP, une partie du Nouveau Centre, quelques socialistes non moins isolés et les libéraux (très minoritaires en France) sont prêts à relever le gant. Il faudra une majorité nouvelle, articulée autour du MoDem pour espérer renverser la vapeur du train fou qui nous envoie droit dans le mur avec une violence inouïe.
Je sais que François Bayrou a mis à profit tout l'été pour plancher sur la question de la dette qu'il considère comme le plus grave danger pour notre pays. Le MoDem et Bayrou doivent d'ores et déjà faire des propositions, et, compte-tenu du très faible nombre d'élus démocrates, trouver des relais dans l'opposition et dans la majorité pour l'aider à les défendre. Des Charles de Courson, Alain Lambert, Philippe Séguin, à droite ou des Michel Rocard, Jacques Delors mais aussi Ségolène Royal (je crois qu'elle fait de la dette l'une de ses préoccupations centrales) sont certainement des hommes et des femmes politiques de cette trempe. Je m'étonne, au sein du gouvernement, du silence assourdissant de Christian Blanc. Je ne comprends pas que l'on puisse avoir écrit la Croissance et le chaos, et que l'on demeure silencieux face à une telle fuite en avant.
A l'évidence, il faudra une grande coalition pour attaquer de front les réformes qui seront devenues inévitables et j'espère voir dans le MoDem le fer de lance de celle-ci. Je pense, y compris pour les élections régionales, que nous devrions, nous électeurs Français, interpeler tout candidat à une fonction élective et lui demander de prendre des engagement solennels. L'heure est trop grave, et il faut, désormais, des personnalités déterminées.
Commentaires
+1 pour l'article
Je mettrais de plus en parallèle ce qui va se passer avec les collectivités locales. la suppression de la taxe professionnelle va obliger les collectivités locales qui sont déjà déficitaires a augmenter les impôts locaux.
le GVT qui ne veut pas augmenter les impôts va transfert cette responsabilités aux collectivités locales....ce qui politiquement est bien joué, vu que le plus souvent elles sont à gauche.
la aussi pour les régionales il va falloir jouer la dessus.
Attention à ne pas confondre dette, déficit et intérêts de la dette.
C'est le déficit budgétaire qui a crû de 350%, et ce sont les intérêts de la dette qui nous coûtent une fois et demi le montant de l'impôt sur le revenu.
@ Paul
Oui, merci, désolé du raccourci !
J'aime cet article. Il me fait terriblement soupirer, mais bon...
+1 aussi. Bon mercredi
analyse intéressante
http://www.ipolitique.fr/archive/2009/10/20/grand-emprunt.html
Voici ce que j'écrivais pendant la campagne 2007 à propos du PS et de l'UMP, rien ne change
"Au pouvoir ces deux partis appliquent, d'un point de vue économique la même politique, celle du déficit budgétaire qui consiste financer "leurs réformettes" par l'emprunt en espérant qu'un jour "cela aille mieux". Cette politique irresponsable a conduit à un taux d'endettement catastrophique, ce qui amène à ce que la France soit obligé d'emprunter à partir du mois d'octobre pour régler les dépenses courantes ( salaires, retraites, etc.....).......cet endettement irresponsable a amené ces gouvernements de gauche comme de droite a faire des économies sur les crédits de recherches, affaiblissant par la sorte la créativité et l'avenir. Ceci induisant obligatoirement a rendre nos entreprises moins compétitives d'où une balance commerciale déficitaire, alors qu'un pays comme l'Allemagne a une balance commerciale (or crise) largement excédentaire car la recherche est toujours soutenue.....
Cette irresponsabilité amène de nouveau ces deux ex-grands partis a "remettre le couvert", c'est à dire à tout promettre avec des financements plus qu'hasardeux. C'est ce que j'appelle faire "la politique de l'autruche" qui consiste a s'endetter, puis de creuser un trou pour y mettre la tête en espérant que dame croissance fera son retour....afin que la France puisse sortir du trou.
leurs programmes impliquent d'emblée un financement par l'emprunt, ce qui est une hérésie, car ces deux partis misent sur une croissance aux alentours de 3% pour générer des recettes. Or la France depuis des décennies est incapable d'avoir une telle croissance sur une longue période( on est plutôt entre 1 et 2%)....... seul l'UDF, propose un programme auto-financé qui n'est pas basé sur des recettes hypothétiques car il est nécessaire que les français comprennent que la situation est grave et que surtout : TOUT N'EST PAS POSSIBLE......... arrêtons de rêver, responsabilisons-nous, réveillons-nous !!!!!!!!"
le déficit de nôtre budget explose et aucun signe du parlement pour stopper cette hémorragie;mais un autre élément nous mets dans une situation dangereuse c'est le déséquilibre de nôtre balance commerciale et de cela personne ne parle.le réveil,il en faudra bien un,risque d'être pour les français la ruine
Tout cela vient de la gestion de vos petits amis avec la privatisation de l'émission de la monnaie entres autres. Il est temps de lutter véritablement contre le rouleau compresseur libéral qui appauvrit et permet aux riches de s’enrichir sur le dos de la population humaine.
C'est difficile car le Pouvoir et le PS (Côté M.Aubry) ne sont pas du tout convaincants pour leurs solutions proposées et on ne connait pas le plan des autres.
Alors, Hérétique, te rapprocherais-tu de ma position CPEF (ce pays est foutu) ? ;)
@ Falcon et h16
Comme dit h16, ce pays est foutu...
@ europium
Rien n'a changé...enfin, si, pardon : la situation s'est aggravée.
@ Chui Kalm
Si , on connaît le plan du MoDem.
@ ener
tout à fait : mais j'annonce les mauvaises nouvelles une à une.
@ gauchedecombat
Mettons les koulaks au goulag, voilà la solution. Et en dehors de ça, c'est qui mes amis ?
+ 1 pour l'article.
Par ailleurs, ce thème est si important qu'il ne faudra pas hésiter à n'avoir aucun élu démocrate si l'on est pas entendu sur ce point, c'est une question de crédibilité.
@l'Hérétique
Je parlais de la méthode...
Quelques députés et sénateurs(dont Marini, Carrez , Longuet , etc...) UMP montent au créneau sur le problème des déficits et la suppression de la taxe professionnelle. En espérant qu'ils soient entendus.... je n'y crois pas car la bande de risque-tout proche de Sarko ferme les yeux et pire encore ils abondent en son sens!!!!!!
Longuet dit carrément qu'il y aura de la "casse" au niveau des collectivités....
Il serait temps que certains députés UMP et NC, sur des sujets importants, aient des couilles.
Que ce soit sur le problème Jean Sarkozy (voir canard enchaîné de cette semaine)ou le déficit publique.
http://www.lesechos.fr/info/france/020178304588-la-charge-de-la-dette-va-progresser-de-20-milliards-d-euros-d-ici-a-2012.htm
le NC essaie de négocier 5 têtes de listes pour les régionales... ils vont grogner mais rentreront vite à la niche ... sinon ils seront sanctionnés!
@ Phil
Ils sont tétanisés. Peut-être quelques NC bougeront, mais avec les régionales qui se pointent...
@ europium
c'est en effet probable.
@L'Hérétique
Je parlais de plan politique...
Georges Pompidou etait salarié de la banque Rothschild :Depuis 1973 la France s'est interdite de créer la monnaie dont elle a besoin pour combler ses propres déficits, que ce soit en fonctionnement (salaires et retraites des fonctionnaires, loyers, etc.) ou en investissements pour son développement (écoles, routes, ponts, aéroports, ports, hopitaux, bibliothèques, etc..) mais s'est obligée à emprunter sur les marchés monétaire en émettant des obligations (bons du Trésor) sur lequel évidemment elle doit payer un intérêt à ceux qui souscrivent (40% du montant par des résidents, 60% par des non-résidents), ce qui a pour conséquence qu'au fil des années la dette s'alourdit d'un montant sensiblement égal au "déficit", qu'il faut couvrir par l'emprunt, c'est-à-dire par l'émission d'obligations nouvelles auprès du public et surtout des investisseurs institutionnels (assurances, banques, etc).
Georges Pompidou etait salarié de la banque Rothschild :Depuis 1973 la France s'est interdite de créer la monnaie dont elle a besoin pour combler ses propres déficits, que ce soit en fonctionnement (salaires et retraites des fonctionnaires, loyers, etc.) ou en investissements pour son développement (écoles, routes, ponts, aéroports, ports, hopitaux, bibliothèques, etc..) mais s'est obligée à emprunter sur les marchés monétaire en émettant des obligations (bons du Trésor) sur lequel évidemment elle doit payer un intérêt à ceux qui souscrivent (40% du montant par des résidents, 60% par des non-résidents), ce qui a pour conséquence, comme nous l'avons vu plus haut, qu'au fil des années la dette s'alourdit d'un montant sensiblement égal au "déficit", qu'il faut couvrir par l'emprunt, c'est-à-dire par l'émission d'obligations nouvelles auprès du public et surtout des investisseurs institutionnels (assurances, banques, etc).
La Dette de la France n'existe pas !
« la loi Pompidou-Giscard du 3 janvier 1973, puis l’article 104 du traité de Maastricht, ont ôté le droit de création monétaire à la Banque de France et livré la monnaie aux banques et sociétés d’assurance. La dette fin 1979 était de 239 milliards d’euros, fin 2008 elle s’établit à 1327 milliards d’euros, soit une hausse de 1088 milliards en 30 ans, pendant lesquels nous avons payé 1306 milliards d’intérêts ! » Cheminade oct 2009
Les citoyens doivent dire NON à l'austérité sociale que la pensée dominante veux nous imposer!
Afin de faire face à la colère qui vient! Afin de faire face à la logique destructrice du système ! Afin de faire face au mépris de la classe dirigeante, en montant sur la scène de l'histoire! Afin de rompre avec la règle du jeu!
Je vous invite à lire et à partager le dernier tract de Solidarité et progrès :
http://www.solidariteetprogres.org/article5871.html
Il est temps que toutes les révoltes particulières donnent naissance à un projet commun révolutionnaire!
David C.
david.cabas.over-blog.fr