Pas beaucoup de temps pour écrire quelques réflexions sur l'Ossétie, mais simplement cette remarque : comment, nous autres Européens, allons-nous pouvoir ne serait-ce qu'argumenter auprès des Russes pour demander le respect de l'intégrité territoriale de la Géorgie après avoir alllègrement laissé être décepée la Yougoslavie puis la Serbie ?
A témoin la désastreuse position de la France et de la majorité des Européens sur le Kosovo dont nous avons reconnu bien trop vite l'indépendance, alors même que l'UCK est manifestement en grande partie une tête de pot pour l'islamisme radical et pour les maffias de toutes sortes ?
De ce fait, il sera difficile de faire entendre raison aux Russes, aux Abkhazes et aux Ossètes : ces derniers pourront toujours faire valoir la libre détermination des peuples à disposer de leur sort...
Commentaires
Tout à fait ; d'autant que nous sommes en France bien plus proche des américains et pour cause, « depuis le plan "Marshall" pour résumer », et du fait de notre rapprochement "atlantiste", avec le duo Sarkozy-Kouchner en l'occurrence ! Ce second ne s’en dédouane pas et ce premier l’ayant choisi pour ce trait particulier d’accointance.
Maintenant, la "guerre froide n°2" est en bonne voie de trouver toute sa légitimité... La faute revient en premier chef à tous ces technocrates européens successifs, qui auront préférés la construction d’une Europe économique à celle d’une Europe politique suffisamment forte en amont. Ce en privilégiant la quantité d’une population toujours plus importante à la « qualité » et en ouvrant trop rapidement l’espace européen aux biens et aux personnes. Cela en lieu et place de générer une synergie politique et culturelle en amont afin d’obtenir des fondations indispensables à toutes constructions durables. Au résultat, un "tour de Babel" coûteuses et qui ne parvient pas à s’équilibrer. Et dont les piliers principaux et ceux des premiers instigateurs supportent de moins en moins, non seulement les effets de charge des occasionnés par l’entrée des plus jeunes nations, mais surtout les effets de la mondialisation en général et en parallèle. Au lieu de contrer ces derniers effets pervers, cette construction aléatoire concourt à augmenter les difficultés des pays les plus riches !
Maintenant et au-delà des difficultés économiques ressenties, toujours aucune défense commune bien sûr, et seulement quelques bribes de collaborations mais surtout, pas de but commun et les 27 non seulement ne parlent toujours pas d’une seule voix mais trouvent le moyen de se gêner entres-eux (cela dit et mis à part, quand même, d’être parvenu à rester en paix au sein du continent d’Europe de l’ouest, jusqu’à présent et depuis un demi siècle…). La guerre économique l’emporte pour l’instant sur la guerre tout court mais jusqu’à quand ?
Xav
@Xav et l'hérétique,
Vous avez su si bien dire ce que je sussurais à Farid.
J' apporterai une modération pourtant quand au role des technocrates Européens, ils restent des hommes, certes un peu coupés du monde mais humains.
J'ajouterai que je ne peux m'empécher d'y voir certaines similitudes avec ce qui se passe au Tibet, les chinois ne sont pas les seuls acteurs de ce secteur et ce, depuis longtemps, mon propos n'est aucunement d'approuver leurs méthodes mais d'ouvrir les yeux sur l'ensemble, le schéma actuel dressé dans certains médias est réducteur.
Aujourd'hui, nous avons vu FL intervenir lors d'un jt, la démarche est intéressante, certes nous pouvons nous dire 'pub' pour son livre mais ayons la curiosité...En complément rapidement lu, Claude B Levenson.
Des hommes "humains" bien sûr, mais aussi et surtout des "professionnels" de la politique (par exemple députés), qui, souvent payés rubis sur l'ongle pour cumuler les mandats nationaux et européens, ne souhaitent surtout pas que les choses évolues dans le sens d'une réelle démocratie représentative (totalement utopique bien entendu en référence à la Grèce antique puis à l'ancien régime et en suivant aux errements encore récents d'un vingtième siècle encore tiède...).
Des hommes qui n'ont de cesse de rajouter toujours plus de normes européennes, "souvent" et c'est un euphémisme en dépit du bon sens et justement d'une humanité que nous souhaiterions ardemment souveraine mais qui, au fil des ans, devient une "eurocratie" paraissant désormais socialement définitivement désuète.
Elle est loin justement l'époque ou Rousseau théorisait dans son "Du contrat social" et il devient de plus en plus irréalisable, de penser qu'un jour autant de peuples aux cultures si éloignées, parviendront à s'entendre sur la notion très abstraite de "volonté générale". Il est trop tard, il fallait le faire à 6 ou jamais !
J'avais pourtant voté "OUI" au référendum car je formulais encore à l'époque le voeu que le seul et unique moyen pour que ce succédané de "démocratie" puisse perdurer encore un peu, résidait dans le fédéralisme européen. Quelle candeur n'est-ce pas ?
Je pense à présent que c'est peine perdue !
Maintenant, que nous reste-t-il quand le "législatif" sombre dans le clientélisme et l'opportunisme le plus douteux ?
Quand le "majoritaire" décide pour l'ensemble et que les "minoritaires" attendent patiemment l'alternance pour changer à leur tour ce qui fut entrepris par leurs prédécesseurs, sans jamais véritables concertations ni pluralisme démocratique ?
Quand et à grand renfort de néo-populisme, on fait preuve de génie inventif, et afin de toujours trouver de nouveaux subterfuges linguales et autres langages populistes à souhait, le tout par medias interposés ; on légifère à tour de bras (après les modifications des recettes électives de tout temps, le censitaire puis les droits de vote étendus au femmes et aux jeunes de 18 ans...bientôt et effectivement, pourquoi pas les immigrés voterons... ; la nouvelle "gouvernance" et pour mieux occulter le gouvernement et la place de plus en plus importante du pouvoir exécutif ; le rôle de la société civile...) Sans oublier bien sûr les nouveaux jeux du cirque, du foot et du rugby..., et pour mieux réfréner les réminiscences de barricades !
Ne rêvons pas, la démocratie participative de "la très française et Royal dauphine" n'existe pas davantage en France qu'elle n'existera un "beau jour" en Europe !!!
@ MLW : Vous dites : " Aujourd'hui, nous avons vu FL intervenir lors d'un jt, la démarche est intéressante, certes nous pouvons nous dire 'pub' pour son livre mais ayons la curiosité.." Qui est ce "FL" qui a parlé à la TV hier le 16/8 ?? Je connais des FF, FB, FH mais FL ??
- Comme l'écrit Xav : l'UE est assez technocratique. La construction de l'UE telle qu'elle est actuellement a dû inclure l'influence de comités de pression tels que "Bilderberg ", " la Trilatérale " etc.. (voir Wikipedia)
@ Alain
Désolée FL est Frédéric Lenoir. :-) mea culpa
"Qui" est le peuple ?
Un jour ou l'autre il faudra qu'on y répond de façon satisfaisante.
Le peuple est je crois un simple citoyen, dès lors qu'il est indivisible et souverain de et par l'ensemble d'un tout. Et qu'il compose la nation, elle même indivisible et souveraine à son tour !
Le peuple est alors souverain et donc abstration d'une "démocratie absolue". Ce qui tend à limiter tous risques de prise de pouvoir intempestive et, par exemple, évite toute dérive autocratique, tout monopole et autres associations de pouvoirs ! Aucun renversement de gouvernement par l'AN depuis...1962, je crois.
Le "jeu démocratique" est alors tronqué, dès lors de cette Ve République a modifié les Institutions et à bien des égards...
Pour un régime prétenduement mixte idéal, stopant définitivement un "Parlementarisme" aveugle et dangereux pour arriver à un "Présidentialisme" bientôt omnipotent...
D'un suffrage censitaire, puis fort de savants modes électifs successifs, pour au final, laisser revenir le bon vieux règne des partis même Présidentiels (PS puis RPR et UMP). Mais en laissant toute représentativité populaire de côté et en privilégiant plutôt l'exécutif que le législatif en le privant bientôt de toute substance. Passant d'une norme législative à une règlementation exécutive...
Alors, qui est le peuple ?...J'avoue ne plus vraiment savoir répondre non plus à cette question !
Et pourtant, si nous parvenions, nous, démocrates, à répondre à cette question fondamentale, nous serions les nouveaux révolutionnaires "des droits de l'homme et de la femme" et de toute l'humanité !
La question est pertinante, Bzhita.
@ Xav
En droit international, il est notamment dépositaire du droit d'autodétermination.
Le "Peuple" composant la "Nation". Disons oui, en théorie. La "Nation" elle même se constituant en "Etat" ... uhm ... très dangereux si la pratique ne suit pas la théorie ...
@ mlw
oui, je le crois mais je sais aussi combien il est difficile d'y apporter une réponse précise.
D'ailleurs, j'ai la mienne mais plus qu'une méthode c'est une méthode de réponse. Un peu longue à expliquer même si son principe est simple. Dès que j'aurais réactivé mon site "sérieux" j'y posterai un article
Le traité de Maastricht sur l'Union tient compte de la souveraineté des Etats membres tant qu'il oblige l'Union au respect de l'identité nationale.
En France, Bodin écrivait: "L'Etat est souverain par nature".
L'Union europenne est une fédération d'Etats-nations... Maintenant la fédération d'Etats-nations est effectivement une notion ambiguë qui, suivant l'interprétation que l'on en fait, peut avoir des significations diverses...
@Xav
Désolé de vous contredire, mais l'Union n'est pas une fédération, ni même une confédération.
Elle se configure plutôt comme un accord multilatérale entre Etats, à la "nuance" près que cet accord implique des institutions propres à l'Union avec priorité du droit communautaire sur le droit national. Ce qui est exceptionnel dans le domaine.