Marcel Deneux, sénateur UDF-MoDem, est membre de la commission électricité du Sénat. Il a rendu un rapport, fin juin 2007 sur l'état de l'approvisionnement en électricité en Europe, en compagnie d'autres sénateurs, toutes tendances politiques confondues.
C'est la synthèse de ce rapport que je publie en 3 parties sur ce blog.« L’électricité n’étant pas un bien comme les autres, la MCI considère que la sécurité de son approvisionnement nécessite une forte maîtrise publique du système électrique et impose une régulation, y compris au niveau communautaire dans le cadre d’un Pôle européen de l’énergie ». Structuré autour des trois vecteurs sur lesquels agir pour sécuriser l’approvisionnement électrique - la production d’abord, le transport et la distribution ensuite, la maîtrise de la consommation enfin -, le rapport formule 40 propositions.
1. Produire l’électricité dont la France et l’Europe ont besoin
La sécurité d’approvisionnement implique que les capacités de production soient suffisantes pour répondre aux besoins de base et de pointe. Pour parer tout risque de rupture de l’équilibre entre l’offre et la demande, il est nécessaire de disposer d’outils de prévision et de programmation. La France constitue un exemple puisque des bilans prévisionnels de l’équilibre entre l’offre et la demande sont régulièrement élaborés, l’Etat en étant le garant avec la programmation pluriannuelle des investissements (PPI). Mais cette méthode est loin d’être partagée en Europe, un grand nombre d’Etats membres s’en remettant exclusivement au marché pour orienter les investissements dans de nouvelles capacités, avec les risques "d’impasse" que cela comporte si les signaux de prix sont défaillants. Piscine de refroidissement du CPEN de Gravelines - 10 mai 2007 L’existence d’une plaque électrique européenne interconnectée, au sein de laquelle les déficits d’un pays ont des conséquences sur ses voisins, rend donc indispensable la généralisation de tels outils d’anticipation et leur agrégation au niveau communautaire dans le cadre d’un « pôle européen de l’énergie ». Elle suppose aussi que chaque Etat membre de l’UE soit globalement autosuffisant en matière électrique et ne compte pas de manière permanente sur les importations pour assurer sa consommation.
S’agissant du bouquet énergétique, la MCI considère que le nucléaire français constitue un atout pour la sécurité d’approvisionnement. Tout en ne négligeant pas les enjeux sociaux et environnementaux de la filière, elle juge souhaitable de maintenir ouverte cette option énergétique en préparant dès aujourd’hui la relève des centrales nucléaires. Elle plaide aussi en faveur d’un rééquilibrage du bouquet électrique français, qui doit laisser une place plus grande aux sources renouvelables d’énergie. Elle préconise de même un rééquilibrage du mix des Etats de l’UE, qui ne doivent ni dépendre excessivement des importations en gaz, ni compter de manière déraisonnée sur l’apport à moyen terme des énergies renouvelables, ni enfin penser que la France a vocation à devenir le "poumon nucléaire" de l’Europe. Enfin, la MCI estime que le fonctionnement actuel du marché électrique ne permet pas de mettre à la disposition des consommateurs une électricité à des niveaux de prix reflétant la réalité des coûts. Elle récuse la convergence des prix en Europe souhaitée par la Commission européenne tant que les mix énergétiques des pays membres restent aussi éloignés. Elle est en revanche favorable au maintien du système tarifaire français, gage d’une évolution maîtrisée des prix, et des dispositifs de type Exeltium ou de contrats à long terme pour les professionnels.
2. Acheminer l’électricité aux consommateurs de façon fiable
L’électricité ne se stockant pas, il revient aux gestionnaires des réseaux d’assurer à tout instant l’équilibre entre l’offre et une demande instable. Si cet équilibre est une condition nécessaire de la sécurité globale d’une zone électrique, le fonctionnement des réseaux de transport (haute et très haute tensions) et de distribution (basse et moyenne tensions) est la clé de la sécurité d’approvisionnement immédiate des consommateurs. En France, la gestion du réseau de transport est assurée par RTE, filiale à 100 % d’EDF, et celle des réseaux de distribution, propriétés des collectivités territoriales, à 95 % par EDF-Réseaux de distribution et à 5 % par des entreprises locales de distribution. Mais, du fait de l’importance des interconnexions internationales, la sûreté des réseaux français dépend aussi des gestionnaires des pays voisins, la panne du 4 novembre 2006 ayant démontré qu’un incident pouvait se propager automatiquement au-delà des frontières dans une zone synchrone.
Dans ce contexte, la MCI juge essentiel d’améliorer la coordination des gestionnaires de réseaux de transport (GRT) européens. A cette fin, il lui paraît nécessaire de leur imposer, au niveau européen, des règles contraignantes de fonctionnement et de communication dont le non-respect devrait entraîner de lourdes sanctions financières. De plus, elle plaide pour la création d’un centre européen de coordination de l’électricité qui pourrait détecter en amont les risques de déséquilibres et coordonner l’action des différents centres nationaux. En revanche, la séparation patrimoniale entre producteurs d’électricité et GRT préconisée par la Commission européenne ne semblant rien apporter en termes de sécurité dans un environnement régulé comme la France, elle s’oppose à un tel "modèle unique". Par ailleurs, si l’ensemble du territoire français est correctement "maillé" au regard des exigences de sûreté, il reste à réaliser des investissements dans le réseau de transport, pour décloisonner les "péninsules électriques" que sont la Bretagne et PACA, dans ceux de distribution, notamment pour poursuivre l’enfouissement des lignes, et dans certaines interconnexions internationales, en particulier avec l’Espagne, afin d’augmenter la sécurité de la France et de ses voisins. Enfin, il convient de prendre en compte le développement des moyens de production d’électricité décentralisés, comme les éoliennes. En particulier, il faudra durcir les normes de construction et de connexion de ces unités de sorte qu’elles ne se déconnectent pas trop vite en cas de perturbations sur le réseau.
3. Maîtriser la consommation d’électricité
La maîtrise de la demande d’électricité (MDE) présente trois avantages : relâcher les contraintes financières, techniques et politiques pesant sur les capacités de production et de transport ; entraîner des économies à long terme pour les ménages et les industriels ; diminuer les émissions de gaz à effet de serre, afin de préserver l’environnement et la santé humaine. C’est ainsi que la meilleure électricité est encore celle qui n’est pas consommée…
Si chacun s’accorde sur l’objectif communautaire de réduire de 20 % la consommation énergétique par rapport aux projections pour l’année 2020, les moyens pour y parvenir sont plus discutés. La MCI a acquis la conviction que le jeu du marché et le niveau des prix ne suffiront pas forcément à déclencher les investissements nécessaires en matière d’efficacité énergétique. Elle en conclut que la MDE impose la mise en place qu’une politique publique comprenant des composantes économiques, institutionnelles et réglementaires. Selon la mission, les pouvoirs publics doivent intervenir dans trois domaines principaux :
- l’efficacité énergétique des bâtiments : leur consommation représentant près de la moitié de l’énergie finale utilisée en France en raison du chauffage, un mot d’ordre s’impose : isoler. Les bâtiments anciens comme les nouveaux doivent être concernés, les particuliers comme les entreprises doivent être incités, le secteur public doit d’autant plus montrer l’exemple que l’investissement est rentable. Une batterie de mesures de promotion, d’incitation et de réglementation est donc proposée par la MCI ;
- l’utilisation d’équipements vertueux : la MCI a constaté la forte hausse de la consommation du secteur résidentiel du fait de l’accroissement des équipements domestiques "blancs" et "bruns" et la faible efficacité énergétique de l’éclairage à incandescence, dont le remplacement par des technologies modernes équivaudrait à la suppression d’une tranche nucléaire… Concluant que la réglementation est insuffisante dans ce secteur, elle préconise des mesures contraignantes, tant nationales qu’européennes ;
- le comportement des consommateurs : des mesures très concrètes peuvent rapidement modifier les habitudes de consommation. Puisque consommer mieux permet de dépenser moins, la MCI avance des propositions pour améliorer la transparence des coûts, notamment ceux de l’électricité de pointe, et encourage les solutions comme les certificats d’économie d’énergie, encore trop peu utilisés en France.
Commentaires
Je vais encore me faire tuer, mais tant pis, je réponds à ce billet - merci de l'avoir publié.
Je cite:
1) "la MCI considère que le nucléaire français constitue un atout pour la sécurité d’approvisionnement. ... elle juge souhaitable de maintenir ouverte cette option énergétique en préparant dès aujourd’hui la relève des centrales nucléaires. "
Mon commentaire:
Depuis plus de 30 ans, des discussions sérieuses ont eu lieu en Allemagne dans tout le pays, alors qu'en France il n'y a eu AUCUNE discussion sur les déchets nucléaires et les vrais dangers et coûts de celui-ci. Cette discussion à abouti à la décision de mettre fin à l'activité de TOUTES les centrales nucléaires en Allemagne. Aujourd'hui, 17 centrales nucléaires sont encore en fonctionnement. La sortie du nucléaire civil a été décrétée le 14 juin 2000 par le gouvernement allemand en accord avec les entreprises exploitant les centrales nucléaires actuellement encore en fonctionnnement.
L'Autriche interdit l'utilisation de l'énergie nucléaire dans sa constitution. Les Pays-Bas et l'Espagne ont des lois qui interdisent la construction de nouvelles centrales nucléaires. Dans d'autres pays, ces politiques ont été suspendues, par exemple en Suisse, ou le moratoire existant sur la construction de centrale n'a pas été reconduit par le peuple.
Le problème des déchets est un problème qui a été discuté dans tous les sens en Allemagne. Vous avez sûrement entendu parler des immenses manifestations contre les transports par train de déchets nucléaires, les gens étaient couchés sur les voies, des milliers de policiers étaient mobilisés... Les Allemands étaient même venus en France manifester contre les transports de déchets allemands pour l'usine de retraitement de La Hague. Rien dans les medias, une mini-mobilisation en France. Aucune prise de conscience. On assure la population: "Nous faisons le nécessaire, AUCUN danger".
Le problème de la gestion des déchêts est à peine évoqué par les médias français, mais le plus grave c'est le mensonge auquel j'assiste depuis plus de 30 ans qui consiste à définir le prix du kwh SANS y inclure le coûts de la gestion des déchets pendant les siècles qui suivront leur enfouissement. On ne donne que le prix de production et acheminement de cette énergie. A titre de comparaison: http://www.andra.fr/interne.php3?id_article=779&id_rubrique=162
C'est une manipulation de la population tenue dans l'ignorance comme elle l'a été dans l'affaire de l'amiante et de Tchernobyl.
J'étais à Hambourg en 1973, on enlevait l'amiante des bâtiments, plus tard nous avons été obligés d'enlever la protection des ampoules dans les rétroprojecteurs, car elle contenait de l'amiante. Nous avons dû nous équiper en nouveaux rétro-projecteurs. Rien de tout ceci en France. Mon père sciait gentiment ses plaques d'Everite dans le jardin. Lorsque je lui disais: "Papa, tu sais, c'est cancérignène" il me répondait. "Bah, on le saurait!"...
Un petit coup d'oeil sur cet article - encore incomplet - montre l'envergure de la tromperie de l'opinion publique française et surtout la chronologie qui confirme ce que j'écrivais plus haut:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Scandale_de_l%27amiante
Dans les années 70 on SAVAIT. En Allemagne, on a informé la population et la fait coopérer en France, on l'a trompée...
2) "ni compter de manière déraisonnée sur l’apport à moyen terme des énergies renouvelables"
C'est justement en disant la vérité aux populations et à l'industrie que la pression montera pour trouver les énergies renouvelables. Les technologies existent, on ne les sort pas encore, car elles sont CONTRE les lobbies qui ont ligoté les parlementaires incultes dans cette matière: "le lobby nucléaire" et "le lobby pétrolier".
La recherche a de multiples pistes, des projets sont dans les cartons mais ne verront le jour - avec les capitaux nécessaire pour leur production - que lorsque ces lobbies n'auront plus le pouvoir. Car ils souhaitent profiter du filon qu'ils ont entre les mains jusqu'au dernier moment.
3) "la MCI estime que le fonctionnement actuel du marché électrique ne permet pas de mettre à la disposition des consommateurs une électricité à des niveaux de prix reflétant la réalité des coûts. Elle récuse la convergence des prix en Europe souhaitée par la Commission européenne tant que les mix énergétiques des pays membres restent aussi éloignés."
Si la France, justement, calculait le prix REEL du kwh de production nucléaire, on verrait vite OÙ est le problème et on arriverait à un consensus par le débat en commun.
4)" En France, la gestion du réseau de transport est assurée par RTE, filiale à 100 % d’EDF, et celle des réseaux de distribution, propriétés des collectivités territoriales, à 95 % par EDF-Réseaux de distribution et à 5 % par des entreprises locales de distribution. Mais, du fait de l’importance des interconnexions internationales, la sûreté des réseaux français dépend aussi des gestionnaires des pays voisins, la panne du 4 novembre 2006 ayant démontré qu’un incident pouvait se propager automatiquement au-delà des frontières dans une zone synchrone."
Parlons des pannes ! J'ai vécu sans interruption de 1973 à 2000 à Hambourg, avec retour régulier en France pour les vacances. Pendant toute cette période, je n'ai JAMAIS connu une panne d'électricité. Je suis revenue en France en août 2000 et ai connu plusieurs pannes en 2 ans. Dans ma famille dans le Sud-Ouest, ils ont de bougies et une lampe de poche en cas de panne !!! La seule panne qui a eu lieu en Allemagne a été celle de 2006 dont toute la presse a parlé. Elle a été due à la mise à l'eau d'un paquebot de luxe de 15 étages, le "Norwegian Pearl" qui menaçait d'endommager la ligne à HT qui traversait le canal. Pour l'éviter, le courant a été coupé sur cette ligne. C'est la gestion du courant de remplacement qui a été défectueuse, décalée de quelques secondes et qui a conduit à la panne par répercussion.
Vous en trouvez les raisons et leur analyse sur :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Panne_de_courant_europ%C3%A9enne_de_novembre_2006
On ne peut donc prendre cet exemple, car c'était une coupure VOLONTAIRE, mal gérée au niveau temps. Ce n'était pas une insuffisance en production.
"création d’un centre européen de coordination de l’électricité qui pourrait détecter en amont les risques de déséquilibres et coordonner l’action des différents centres nationaux."
D'accord. Mais dans le cas mentionné, celui de 2006, cela n'aurait servi à rien. C'est une erreur humaine, mauvaise gestion en temps, qui a conduit à la panne et cela pourrait se reproduire n'importe où, ce n'était justement pas une baisse de régime.
Mais une coordination au niveau européen ne peut être que bénéfique.
5)"poursuivre l’enfouissement des lignes"
Je suis pour, mais là, j'ai un souvenir terrible de foutage de gueule de la part d'EDF vis-à-vis des Français à qui on peut raconter n'importe quoi et ils le croient.
C'était après la tempête de 1999 qui a ravagé une partie non négligeable du territoire. Dans le Sud-Ouest, ma région natale, la tempête de 1999 a détruit près de 80 % du réseau. J'écoutais le JT français et le Président d'EDF déclarer que la France avait le plus de lignes enfouies d'Europe !!!! Il suffisait de traverser la frontière pour constater que c'était faux. Quand je suis arrivée à Hambourg en 1973, j'étais étonnée de ne voir aucun pylône dans les villes. Aucune ligne aérienne. Elles étaient enfouies. Alors que dans mon Sud-Ouest natal, les lignes des Télécoms étaient encore en bois...
On peut vraiment raconter n'importe quoi...
6) "prendre en compte le développement des moyens de production d’électricité décentralisés, comme les éoliennes"
Absolument d'accord, à condition de calculer et rémunérer le kwh au prix réel. Ce qui n'est absolument pas le cas aujourd'hui. Le kwh nucléaire n'est pas calculé à son vrai prix. Et le prix des énergies renouvelables achetées par les grands groupes à ceux qui les produisent n'est pas équitable non plus. Car beaucoup de paramètres sont faussés.
Je sais, je ne vais pas me faire que des amis en écrivant tout cela, mais tant pis, j'écris ce que je constate.
Danièle, je me range volontiers du coté de vos amis :-)
Merci Champony.
Je lis sur le site du MoDem:
http://www.mouvementdemocrate.fr/actualites/lepage-evaluation-risque-nucleaire-180708.html
"Mme Lepage estime que "les incidents à répétition et la découverte d'une pollution de la nappe phréatique du Tricastin mettent en lumière les défaillances de la filière nucléaire, dues notamment à un sous-investissement dans la sécurité, la protection de la santé humaine et de l'environnement". Selon elle, "ce sous-investissement, qui se traduit par un moindre coût apparent du nucléaire, expose de nombreuses activités économiques à un risque important, y compris d'image, sans parler des risques sanitaires éventuels".
"A l'heure de la révision générale des politiques publiques,
il est aberrant et inacceptable que la politique nucléaire ne fasse pas l'objet d'une évaluation globale en terme de coûts et d'avantages,
évaluation confiée à une commission extérieure au lobby nucléaire."
Comme quoi... voilà quelqu'un qui sait de quoi elle parle... contrairement aux sénateurs ou députés... soumis aux pressions et qui se laissent soumettre par manque de compétences.
Quand je vois le député UMP de ma circonscription, on peut lui faire avaler N'IMPORTE QUOI. Il était employé administratif d'hôpital... Il vote selon les consignes...
Merci Champony.
Je lis sur le site du MoDem:
http://www.mouvementdemocrate.fr/actualites/lepage-evaluation-risque-nucleaire-180708.html
"Mme Lepage estime que "les incidents à répétition et la découverte d'une pollution de la nappe phréatique du Tricastin mettent en lumière les défaillances de la filière nucléaire, dues notamment à un sous-investissement dans la sécurité, la protection de la santé humaine et de l'environnement". Selon elle, "ce sous-investissement, qui se traduit par un moindre coût apparent du nucléaire, expose de nombreuses activités économiques à un risque important, y compris d'image, sans parler des risques sanitaires éventuels".
"A l'heure de la révision générale des politiques publiques,
il est aberrant et inacceptable que la politique nucléaire ne fasse pas l'objet d'une évaluation globale en terme de coûts et d'avantages,
évaluation confiée à une commission extérieure au lobby nucléaire."
Comme quoi... voilà quelqu'un qui sait de quoi parler...
Merci Champony.
Je lis sur le site du MoDem:
http://www.mouvementdemocrate.fr/actualites/lepage-evaluation-risque-nucleaire-180708.html
"Mme Lepage estime que "les incidents à répétition et la découverte d'une pollution de la nappe phréatique du Tricastin mettent en lumière les défaillances de la filière nucléaire, dues notamment à un sous-investissement dans la sécurité, la protection de la santé humaine et de l'environnement". Selon elle, "ce sous-investissement, qui se traduit par un moindre coût apparent du nucléaire, expose de nombreuses activités économiques à un risque important, y compris d'image, sans parler des risques sanitaires éventuels".
"A l'heure de la révision générale des politiques publiques,
il est aberrant et inacceptable que la politique nucléaire ne fasse pas l'objet d'une évaluation globale en terme de coûts et d'avantages,
évaluation confiée à une commission extérieure au lobby nucléaire."
Comme quoi... voilà quelqu'un qui sait de quoi elle parle... contrairement aux sénateurs ou députés... soumis aux pressions et qui se laissent soumettre par manque de compétences.
@ l'Hérétique,
Inquiet pour votre classement? ;-)
Nouvel incident à Tricastin, aujourd'hui.