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Je soutiens malgré tout la réforme des institutions

Je juge éminemment regrettable de ne pas avoir voulu introduire dans la révision de la constitution les deux mesures que tous les centristes demandaient :

-un peu de proportionnelle à l'assemblée.

- le budget constitutionnellement en équilibre.

Cela dit, cette réforme présente objectivement des avancées importantes :

- le président ne pourra plus engager durablement des troupes à l'étranger sans l'avis des parlementaires (il devra les avertir au-delà de trois jours et demander leur accord au-delà de quatre mois)

- les Français de l'étranger seront représentés par des députés et des sénateurs

- le Président ne présidera plus le Conseil Supérieur de la Magistrature.

- l'indépendance et le pluralisme de la presse seront garantis par la loi

Enfin, le président ne pourra exercer plus de deux mandats consécutifs. Difficile de ne pas être en accord avec tout cela. Simplement, il en faudra une autre pour améliorer cette révision qui demeure insuffisante.

Commentaires

  • Et bien, merci pour cette note l'Hérétique, avec laquelle je suis en parfait accord.
    Il y a bien des avancées dans cette réforme et je regrette que le leader du MoDem ne résiste pas à un réflexe politicien.

  • "le président ne pourra exercer plus de deux mandats consécutifs. " - désolé, mais ce point ne me convient pas : c'est validé le fait qu'une première fois élu, un président peut se voir accorder plus facilement un second mandat en sachant que c'est le dernier (et on américanise nos institutions, soit dit en passant). On a bien fait le coup avec Bush aux USA et encore, ce n'était que quatre ans. "Four more years !" en 2004, mais on l'a déjà oublié, car c'était pour "finir" la guerre en Irak (et on voit aujourd'hui le résultat brillant...)

    Non, cette limite de mandat n'a pas de sens et favorisera implicitement la réélection de Nicolas Sarkozy et de ses successeurs : il n'a pas fait ou fera croire qu'il n'a pas pu faire ce qu'il avait promis pendant son premier mandat, il demandera donc aux Français de lui donner une seconde chance pour un second mandat.

    On connaît la chanson pour éviter de valider cette limite de mandat, qui aurait vraiment du sens si elle s'appliquait d'abord aux parlementaires.

  • En somme, autant élire un président de la République pour un seul mandat de 10 ans...

  • OG, votre raisonnement est vraiment tiré par les cheveux. Parler d'américanisation, alors que la plupart des démocraties européennes font ainsi, c'est un peu exagéré.
    Quant à la prime au sortant, elle existe même si le nombre de mandats n'est pas limité, on le voit aux municipales par exemple !
    Vive le MoDem et sa façon de chercher des manipulations sarkozystes partout (remarquez, il est normal que les militants réagissent ainsi vu que leur leader est le premier à le faire)

  • Michel Mercier sera probablement de votre avis...

    En effet pas de "dose" de proportionnelle pour les législatives, pas de réforme du Sénat, pas de limitation du cumul des mandats. Bref l'essentiel est oublié.

    La limitation à deux mandats pour le Président de la République me semble une fausse bonne idée. Combien d'américains auraient voulu avoir Clinton 4 ans de plus au lieu de Bush ?

    Sinon c'est vrai qu'il y a de bonnes choses comme le référendum d'initiative populaire...

  • @ Fond du bocal, vous poussez le bouchon un peu loin...
    Dans certaines démocraties européennes la proportionnelle existe! Alors comparons ce qui est comparable, s'il vous plait, et puis je ne suis pas ignorante que certains centristes sont farouchement opposés à cette proportionnelle, car il en va de leur survie, n'est-ce pas? Avec cette introduction de proportionnelle ils ne seront plus indispensables (fin d'une certaine facon de faire de la politique) donc le texte doit impérativement etre voté en l'état... ;-)

  • Juste un mot sur le vote des Français à l'étranger.

    Prémisse : j'ai la nationalité italienne et, en tant que résident à l'étranger, je peux voter aux élections nationales italiennes.

    Bon, du point de vue du principe, rien à redire. Mais, dans la pratique, même si j'ai un lien affectif fort avec le pays qui m'a vu naitre, malgré la lecture quotidienne des journaux via internet, malgré un contact fréquent avec mes proches restés de l'autre côté des alpes, malgré un vif intérêt pour la politique que j'ai pratiqué moi-même en Italie pendant dix ans .....

    Eh bien, je dois avouer que je ne peux plus me considérer un "citoyen éclairé" : je ne vis pas "l'Italie", je n'y paye pas d'impôt, je n'y fais pas grandir mes enfants, je n'y me soigne pas bref, je ne suis pas en mesure de donner une voix autre qu'idéologique où de sympathie/aversion personnelle.

    Malgré mes convictions profondes sur l'obligation morale de participer au vote, je ne suis pas loin de penser que mon vote est quelque part la négation de la vraie démocratie.

    D'ailleurs, la participation aux vote des résidents à l'étranger est beaucoup plus faible que celle nationale.

    Cela dit, dans le cadre de la conception française de l'Etat et de la citoyenneté, il est normal que les résidents à l'étranger puissent voter.

  • Le contraire aurait été étonnant.

    Ce n'est pas mon avis, non pas en regard des avancées que tu mets en avant, (sauf sur la limitation des mandats où je rejoins OG sans me tirer les cheveux) mais, c'est sur les mesures qui sont malsaines avec CE président que je ne soutiens pas ce texte.

  • @ Pascal K.: 100% d'accord (dans les bonnes choses: les députés des français de l'étranger)

    @ Bzhita: à l'heure de la régionalisation, de la mondialisation, et d'internet, c'est un point de vue surprenant qui ressemble plus à celui d'un français d'une région peu ouverte, qui ne comprendrait pas que son destin est intimement lié à celui de ses compatriotes expatriés, travaillant pour la plupart pour des sociétés qui participent de l'expansion économique et culturelle nationale ou européenne dans le monde (sans droit de vote, pourquoi garder une allégeance quelconque à un ensemble territorial éloigné qui renierai les siens?).

  • @Arnaud,
    Je rejoins votre commentaire, dans sa construction l'etre humain a besoin de ses racines, d'etre aussi pour certains réconciliés avec elles.
    Ces Francais vivant à l'étranger sont nos meilleurs 'diplomates', et constituent une source de richesses pour notre pays. Aussi je considère leur représentation tout à fait logique et évidente.
    @Bzhita,
    Je comprends votre analyse, de loin la vision est différente mais faut-il pour autant se priver de ce regard porté sur nous-meme? Le recul a parfois du bon...

  • @Arnaud

    mal dormi hier soir? Si vous aviez la gentillesse de relire mon commentaire, vous verrez que je ne donne pas de points de vue, tout juste le ressenti de quelqu'un qui ->al'exercenormalpuissent

  • (soupire) eh bien, apparemment j'ai eu un bug ....

    donc je disais, je donne tout juste le ressenti de quelqu'un qui a ce droit et qui l'exerce : je crois beaucoup dans l'échange d'expériences. Si bien maitrisée c'est une méthode de travail très efficace.

    D'ailleurs, si vous aviez pris la peine de lire le message un peu moins rapidement, vous auriez vu que je trouve normal que les Français de l'étranger puissent voter. Donc ce point de la réforme serait positif, car supprimerait une condition "anormale".

    @champomy

    Voyez, de part mon expérience politique italienne, j'ai un apriori négatif sur Berlusconi et, compte tenu aussi de la nouveauté qui me parait intéressante, j'ai voté pour le parti démocrate.

    Pourtant, je me suis rendu compte par la suite que j'étais absolument incapable de juger l'action du gouvernement Prodi.

    Cela m'interroge. Le recul, c'est bien. Mais quand l'image devient si lointaine qu'on ne voit que le reflet de ses idées préconçues, alors je me dis qu'il a un problème de responsabilité d'électeur.

    Voila.

  • @ Bzhita: lu; compris; pas d'accord; très bien dormi hier soir; merci.
    Je donne tout juste le ressenti de quelqu'un qui n'a pas ce droit (aux législatives), qui ne se sent pas particulièrement éloigné de la politique française, qui se sent sous-représenté (au même titre que bon nombre de français de l'étranger), et qui considère que la politique européenne et internationale représente une partie croissante du débat politique national, pour lequel les français de l'étranger sont idéalement placés pour contribuer de manière pertinente, et avec lequel nous pouvons récupérer une allégeance nationale / continentale qui participe de la puissance d'une nation et d'un ensemble régional.

  • oh mais je serais très surpris si vous aviez une autre position : la votre est strictement identique à celle que j'avais il y a six ans.

    Maintenant, c'est chose faite, et je m'en félicite. D'ailleurs, les expatriés italiens ont pu empêcher B. de gagner en 2006, alors sait on jamais (suivez mon regard)...

    Comme j'ai déjà eu occasion de vous dire, nos divergences sont beaucoup plus de "forme" (au sens philosophique du terme) que de substance. C'est aussi pour cela que l'on peut apprendre l'un de l'autre.

  • @ Bzhita: en effet ;-) Petit exemple pour illustrer ma position:

    - Vote des français de l'étranger pour FB aux premier tour des présidentielles 2002: 6,07%

    - Vote des français de l'étranger pour FB aux premier tour des présidentielles 2007: 21,54%

    Ma conclusion: ils ont suivi la campagne et ce n'était pas exclusivement un vote partisan traditionnel.

    Références:

    http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/les-francais-etranger_1296/vos-droits-demarches_1395/election-du-president-republique-2007_2490/resultats-elections-presidentielles-1995-2002_48230.html

    http://www.expatries.senat.fr/presidentielle_2007/resultats_presidentielle_2007.html

  • au fait, ça vous dit un café européen vers le 5 septembre? ;-)


    En revanche le taux de participation baisse de manière préoccupante

    2nd tour 1981 1988 1995 2002 2007
    % 78,79% 54,80% 53,01% 44,22% 42,13%

    Et 2007 c'était une année record en métropole

  • @Bzhita,
    Oui, comme vous l'expliquez si bien, 'il y a un problème de responsabilité de l'électeur', pour autant, faut-ii priver de vote ceux qui n'ont pas de problème 'occulaire' ? ;-)? Et puis...cela peut remettre en cause, le droit de vote si l'on pousse à l'extreme le raisonnement, chacun a son mode de fonctionnement et sa propre vision des évènements, expl les témoignages lors d'accident qui peuvent etre très contradictoires, la nature humaine est ainsi faite!
    Ainsi que je l'ai dit et expliqué précédemment, je crois que ce lien de citoyenneté aux-delà des frontières est important, j'ai aimé que vous fassiez part de votre ressenti, et puis je crois vous avoir lu correctement. :-)

  • lol, oui justement, c'est une des raisons pour lesquelles j'insiste lourdement sur le rôle vital de ses gens dans le débat public français, afin d'augmenter progressivement leur taux de participation.

    Pour le café européen, avec plaisir, on s'est déjà fixé une obligation pour les français de l'étranger d'amener chacun un "alcool maison": on se retrouve autour d'une grappa!

  • au fond du bocal : je souhaitais vous répondre, mais Véronique a donné la réponse exacte que je voulais faire.

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