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  • Tant de malades, en France ?

    Les mauvaises nouvelles s'accumulent quant à la santé budgétaire de la France. L'heure approche de devoir effectuer des choix, souvent douloureux. François Bayrou avait prévenu dès 2007 que cette échéance approchait, et je vois, désormais, que l'heure des comptes a sonné. Des arbitrages vont être nécessaires. Comme j'ai un avis, je le soumets.

    Bien que la santé soit l'un des biens auxquels les Français sont les plus attachés, il ne sera pas possible de ne pas tenter de rééquilibrer les comptes tant l'assurance-maladie est déficitaire. Aux alentours de 13 à 14 milliards d'euros de déficits. La CNAM estime que les dépenses de l'assurance-maladie devraient atteindre 210 milliards d'euros en 2015 contre 140 aujourd'hui.

    J'ai cru comprendre que c'étaient les affections de longue durée qui pompaient 70% des remboursements. Or, il se trouve qu'elles augmentent dans des proportions phénoménales : 2.6 millions de cancers attendus en 2015 contre 1.4 aujourd'hui. 2.6 millions de diabètes contre 1.3 aujourd'hui à horizon identique.

    Cela ne laisse pas d'intriguer : en détecte-t-on plus ? notre environnement est-il de plus en plus cancérigène ? nos pratiques alimentaires se dégradent-elles à ce point ?

    Les ALD représentent plus de 80% des futures dépenses. 20% des assurés sociaux sont reconnus en maladie de longue durée, soit 7.4 millions de personnes en France !!!

    Dépenses de médicaments et d'hospitalisation représentent l'essentiel des dépenses. Il est difficile, moralement, de faire payer des malades de longue durée. Toutefois, on peut certainement envisager une augmentation de leur participation, dans des proportions supportables et à raison de leurs moyens.

    Dans tous les cas de figure, le pire serait de ratiboiser les hôpitaux, solution qui a la côte actuellement. Astreindre nos hôpitaux à des régimes sévères, c'est risquer d'amputer durablement le fleuron de notre système de santé ; c'est injurier gravement l'avenir.

    Je préfère que l'on paie plus plutôt que des les sacrifier.

    Cela dit, de telles prévalences dans les ALD ne laissent pas d'interroger sur l'efficacité de nos politiques de prévention. Pourquoi les cancers se développent-ils autant ? Y-a-t-il un moyen de les anticiper ?

    Une fortune pour le chercheur qui trouvera le moyen de les neutraliser définitivement.

    Il en va de même pour les diabètes ; je subodore qu'ils suivent également les courbes de l'obésité. Les sucres posent un problème de santé publique dans notre pays. Je ne suis pas un maniaque de la taxe, mais, compte-tenu des dégâts, je jugerais légitime de taxer tous les produits sucrés pour alimenter un fonds de compensation des frais du diabète. Ou alors à la recherche agronomique de mettre au point un sucre neutre.

    Je subodore, compte-tenu des chiffres, que c'est le diabète gras qui est en cause plus que le diabète insulino-déficient dont on en comprendrait pas le développement soudain. Si on ne peut agir sur le second, le premier est accessible à une politique de prévention digne de ce nom.

    On connaît encore fort mal les causes du cancer, mais, s'il coûte si cher à la société, et qu'on peut identifier des environnement cancérigènes avérés, je suis quelque peu partisan de taxer, là encore, les fauteurs de trouble...