Les associations cherchent à nous faire pleurer avec la limitation de l'AME, mais pour ma part, je n'ai aucun remords de quelque sorte que ce soit. Les Français voient leur couverture médicale s'affaisser progressivement ; je ne vois pas pourquoi la France devrait consacrer une part non négligeable de son budget de santé à dispenser des soins à des étrangers issus de pays avec lesquels nous n'avons aucune convention.
Dès lors que l'état de santé d'étrangers en situation irrégulière pose un problème de santé publique (maladies contagieuses, par exemple) évidemment, la gratuité des soins va de soi.
Dans les autres cas, hors de question. 30 euros par an pour bénéficier de cette aide, c'est une somme ridicule, ou presque. Nous ne sommes pas allés assez loin. Je suis d'ailleurs sidéré d'apprendre que jusqu'alors, les ascendants et les collatéraux étaient considérés comme des ayant-droit.
Il y a des abus, c'est très clair, et certains viennent se faire soigner en France sur le dos des impôts des Français.
J'ai trouvé l'argumentation de Marisol Touraine d'une démagogie aussi pitoyable qu'affligeante. 634X12, cela donne un peu plus de 7500 euros par an. 30 euros, ce n'est même pas 1% du revenu consacré à la santé. Cela représente en fait 0.5% pour des traitements qui coûtent parfois des dizaines de milliers d'euros. Il me paraît bien naturel d'exiger des étrangers en situation irrégulière de contribuer aux frais de santé, et, plus généralement, à tout étranger, sauf lorsque des conventions existent avec leurs pays d'origine.
A tous ceux qui font leur fond de commerce de hurler au loup et parlent de stigmatisation des étrangers (n'est-ce pas, messieurs et mesdames les socialistes ?), je rappelle que la France est le pays le plus généreux du monde avec les étrangers, y compris irréguliers, pour ce qui concerne la santé, comme l'observait très justement la députée marseillaise UMP Valérie Boyer.
Tiens, comme le dit la vieille sagesse populaire française que j'aime à invoquer de temps à autre, «bon, mais pas c..»...