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  • L'euro-député MoDem et son assistant parlementaire

    Je viens d'exposer aujourd'hui dans un billet précédent comment pouvait s'organiser le partage des taches pour un militant employé par un parti et en même temps assistant parlementaire. Je vois tellement de confusion dans la presse et dans certains commentaires que j"y reviens. Je prends le cas du MoDem pour être clair.

    L'assistant parlementaire d'un euro-député ne vit pas dans une tour d'ivoire pas plus que l'euro-député. Quand on a été choisi par un parti, on lui rend tout de même légitimement quelques comptes. Ce n'est pas une simple coopérative  pour truster des postes électifs confortables et grassement rémunérés. Le parti hôte s'attend donc à un certain retour de communication de son député. C'est en règle générale là que commence une des missions de l'assistant parlementaire. Pour un tel travail, il est préférable d'avoir affaire à quelqu'un qui connaisse bien les rouages et la vie interne du parti, typiquement, plutôt un militant. Et il n'y a là rien d'illégal ni d'immoral. C'est même le bon sens le plus élémentaire. Si vraiment l'assistant doit effectuer des taches qui ne concernent que le parti, il signe un second contrat avec ce dernier, et c'est ce qui s'est passé avec le MoDem car ce parti a toujours eu à coeur de faire les choses dans les règles.

    Corinne Lepage a affirmé en 2014 que le MoDem avait voulu faire travailler son assistant pour le parti. J'ai une autre interprétation : Corinne Lepage ne s'est jamais sentie impliquée dans le MoDem et lui a toujours préféré son micro-parti, Cap21. De plus, c'est quelqu'un de très individualiste, pas franchement solidaire dans la sphère politique. Il n'y a qu'à voir comment elle s'est tournée vers Europe-écologie les verts en 2009, se rendant à certains de leurs meetings et ne faisant pas même le service minimum pour le MoDem. Elle a donc perçu toute demande de coopération de la part du MoDem comme une intrusion sur son pré-carré. Il n'y avait rien d'anormal dans la demande du MoDem , juste un refus de coopération d'une eurodéputée qui lui devait son siège. Comme le MoDem est un parti très souple et pas franchement contrariant, il a laissé courir.

    Donc, je vois venir le radieux témoignage anonyme qui vient de tomber ces derniers jours : il repose sur les mêmes bases. C'est la raison pour laquelle il coulera à pic devant la justice. Tout ce que la justice pourra rétorquer à l'accusateur, c'est qu'il s'est trompé sur le périmètre de définition de son poste. A ceux qui en douteraient, je mets à disposition gentiment la fiche métier d'un quotidien sur ce métier. Sauf que venant de quelqu'un qui connaît la sphère politique, c'est juste étonnant d'avoir un tel ressenti qu'on pourrait à la rigueur comprendre de la part d'un étudiant qui se serait trompé d'orientation...

    Difficile de ne pas y voir de la malveillance, dans ce conditions, et une volonté intéressée, à la veille d'une grande élection, de salir un parti politique et ses figures principales. Sans compter les assistants parlementaires qui ne se sont jamais plaints quoi que ce soit...

  • La mémoire sinueuse d'un ancien salarié du MoDem anonyme à 72h du scrutin...

    Le témoignage d'un ancien salarié du MoDem juste avant le premier tour des législatives fait bien rigoler la twittosphère MoDem. Les dédales de la mémoire, c'est toujours étonnant. Donc, 7 ans après les faits, un ex-permanent du MoDem se souvient d'un coup qu'il a profité d'un "emploi fictif". Mon Dieu ! A 72 heures du scrutin, comme c'est étonnant !

    Surprenant aussi de considérer que le témoignage vient de l'entourage de la Mairie de Paris au moment où l'actuelle majorité de gauche s'apprête à prendre une raclée historique dans la Capitale. Mauvais augure pour les prochaines municipales...

    Le MoDem est évidemment en règle dans cette affaire. 

    Je vais en revanche essayer d'expliquer comment l'accusation peut prendre corps.

    On s'en doute, un assistant parlementaire, ça ne gagne pas des mille et des cents. Et ce poste n'est pas non plus un poste forcément ouvert à tout venant : il faut tout de même avoir manifesté une certaine appétence pour la politique, et, pour l'eurodéputation, pour l'Europe. Très souvent, les assistants parlementaires sont donc impliqués dans la vie du parti que leur député représente.

    C'est bien pour cela qu'un parti honnête, c'est le cas du MoDem, leur propose un contrat en bonne et dûe forme, c'est aussi le cas du MoDem.

    Alors forcément, quand on travaille pour un député qui remonte beaucoup d'informations et de précisions au Siège, les taches qu'on peut effectuer mordent sur celles de permanent et sur celles d'assistant. Si vous vous occupez de la distribution d'une revue numérique éditée par le parti mais dans laquelle un eurodéputé a présenté un dossier ou dont le travail parlementaire a permis la constitution d'un dossier, l'assistant travaille pour le parti ou pour le député ?

    Bien évidemment les deux. Ce n'est pas possible, dans un domaine comme la politique, de scinder exactement et strictement les deux. Et c'est normal. L'important, c'est que l'ensemble des taches servent et le parlementaire dans l'exercice de ses fonctions, et le parti qui emploie aussi le permanent. Et ce travail ne justifie pas forcément d'être scotché dans la région d'élection de l'eurodéputé ni d'être le doigt sur la couture pour lui demander à tout bout de champ ce qui doit être fait ou non. La réponse de Benhamias dont la gestion humaine est libérale et souple va en ce sens là.

    DONC :

    Accuser le MoDem d'avoir fabriqué des emplois fictifs est juste malhonnête. L'accusation fait semblant d'ignorer les liens profonds qui existent entre le vie interne d'un parti et la représentation politique. C'est d'autant plus malhonnête que le permanent qui a pu bénéficier des deux mi-temps sur le même lieu de travail ne s'est pas trop plaint de ne pas avoir à multiplier les déplacements en province ni de devoir travailler dans deux endroits différents. Le matin à Paris, le soir à Marseille, ou même trois jours dans la capitale, deux jours dans le Sud. Je pense que ses finances en auraient pris un sacré coup.

    Parce que le MoDem est accommodant et sensible à la gestion de ses ressources humaines, il essaie d'épargner des conditions de travail difficiles à ceux qui travaillent pour lui et pour ses élus.

    C'est juste dégueulasse de lui renvoyer dans les dents cette humanité comme s'il s'agissait d'un parti d'affairistes et de brigands.

    Le MoDem est le seul parti dont les comptes sont sains, c'est à dire à l'équilibre. Tous les contrats sont signés noir sur blanc. Arriver à ce degré de transparence a été difficile : quand il a fallu licencier en 2010, cela a été humainement très dur. Bayrou a dû prendre des décisions pénibles et douloureuses mais il ne s'est pas dérobé. Il a tout fait alors pour atténuer le choc pour ceux qui avaient perdu leur emploi.

    Je n'aime pas vraiment pas les méthodes de l'anonyme pour lequel le MoDem a tout fait, dans le respect de la légalité, afin de lui faciliter la vie.

    Et je n'aime pas les méthodes de la presse à sensation qui essaie d'avoir à tout prix un scoop en harcelant les assistants et les permanents du MoDem, notamment en les appelant sur leur numéro de téléphone personnel (tiens tiens, qui le leur a donné ?).

    Mais moi, ce que je vous prédis, c'est que l'accusation va faire un flop monumental. Elle aura fait long feu. On voit les coups politiques derrière, le FN d'abord avec Marielle de Sarnez, les Socialistes parisiens maintenant. 

    Pas de chance, ça ne marchera pas, tout est en règle au MoDem. Pour espérer être crédible, il aurait fallu déposer un dossier des années auparavant. Mais bon, on ne peut pas faire du plein avec du vide...

  • Il faut éradiquer le cancer

    Le plus grand congrès mondial sur le cancer a eu lieu du 02 au 06 juin derniers. L'American Society of Clinical Oncology y a exposé les dernières découvertes en oncologie. Même si je me réjouis de chaque pas accompli, j'avoue pour ma part ma déception. On peut se satisfaire de repousser l'espérance de vie , pas moi. Gagner un mois, un an, c'est toujours ça de gagné, évidemment, mais cela ne met pas un terme à l'angoisse de l'échéance ni à la lourdeur des traitements et à la souffrance.

    Je lis dans la presse ce matin qu'un Français sur deux de plus de 75 ans sera frappé par le cancer. Et pour l'ensemble de la population, sans distinction d'âge, un Français sur trois.

    Doit-on accepter le cancer comme le mauvais temps ? Une fatalité incontournable ?

    J'ai été évidemment très content de voir qu'Emmanuel Macron et Édouard Philippe avaient nommé comme Ministre de la Santé Agnès Buzyn, une chercheuse renommée en oncologie. Elle préside aussi l'Institut National du Cancer (INCa), et, comme Ministre, l'une de ses premières interventions a porté sur la prévention du cancer.

    Prévenir, c'est bien, guérir, c'est mieux. Je trouve que l'on ne facilite pas suffisamment l'expérimentation en France. Tous ceux qui sont dans une situation presque désespérée pourraient au moins se voir offrir une autre alternative que les soins palliatifs. Tous pourraient avoir une chance, un espoir. Or, je sais très bien qu'on décrète éligibles ou non aux essais thérapeutiques les malades selon des critères plutôt clairs dans l'ensemble mais qui laissent finalement sur le carreau des familles et des victimes de cancers agressifs.

    On dit les progrès en recherche sur le cancer exponentiels depuis plusieurs années. Je souhaite vivement que les traitements suivent le même chemin.

    A voir pour se donner du baume au coeur, le court témoignage de fin sur la page ecancer. 2024, ce n'est pas dans très longtemps. Si les projections des chercheurs telles qu'ils et elles les énoncent dans la vidéo se réalisent, on aura quand même bien avancé.