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L'indigente loi de refondation de l'école socialiste

Difficile d'étouffer un éclat de rire généralisé quand je pense à tout le baroufle dont nous ont gratifié les Socialistes avec leur loi de refondation sur l'école. Je n'adhère pas toujours aux points de vue de SOS Éducation mais l'association me semble avoir vu juste  en observant que l'actuelle loi n'aborde aucun des points qui sont défaillants dans notre école. 20% des enfants de 10-11 ans ne savent pas lire et comptent mal. Que propose la loi pour résoudre ce fléau ? Rien.

Les bien-pensants qui s'indignent de notre méconnaissance des langues étrangères en conseillent depuis toujours l'étude précoce . Ce sont les mêmes qui se satisfont des lacunes phénoménales de toute une classe d'âge dans sa propre langue. Il y a une espèce de collusion entre les rapports de l'OCDE et les libertaires qui proclamaient l'orthographe science des imbéciles il y a 20-30 ans. Sans doute parce qu'entre temps, ils ont accédé aux postes à responsabilité dans toutes les institutions internationales.

Notre débat n'est pas franco-français, bien loin de là. Le pédagogisme qui touche notre éducation atteint tous les systèmes scolaires d'Europe et souvent, d'outre-Atlantique.

Pour revenir à la loi de Peillon, on y invoque le numérique, l'expression artistique, les langues vivantes, mais la grammaire, l'orthographe, le calcul, la maîtrise de la langue sont personna non grata.

Le problème de notre classe politique, dans le domaine éducatif, c'est sa totale absence d'idées depuis 30 ans. Comme nos parlementaires font preuve d'une pauvreté affligeante dans ce domaine, ils se reposent sur la technostructure de l'Éducation Nationale, et parfois des syndicats ou des officines de toutes sortes pour émettre des propositions.

Je suis amusé de voir la droite crier haro sur Peillon. La droite est gênée aux entournures parce qu'au fond, elle a exactement les mêmes idées que la gauche. Il y a eu avec Xavier Darcos une voix discordante (mais pas assez déterminée et parfois malheureuse pour évoquer les maternelles) mais en dehors de cette dernière, ce sont des clones qui se succèdent les uns aux autres depuis des années, ne brillant que par leurs saillies et leurs vains moulinets de bras.

Rudy Salles est drôle avec ses critiques : en quoi a-t-il un avis différent de Vincent Peillon ? En réalité, ils ont les mêmes idées sur l'école, seule la forme varie. Il le reconnaît, d'ailleurs, en admettant que les rythmes scolaires sont une réforme de premier ordre. 

J'ai lu toutes les contributions à l'heure où j'écris ce billet chez newsring : aucune ne conteste sérieusement Peillon. Tous sont d'accord pour des recettes de forme, personne ne vient interroger directement ce qui fait que des enfants sortent de l'école primaire sans être parvenu à apprendre à lire. 

Que l'on traite cette question fondamentale avant de songer à modifier les rythmes scolaires, le statut des enseignants ou encore à introduire toujours plus d'expression artistique et de langues étrangères dans les enseignements.

Commentaires

  • « La guerre, c'est la paix. »
    « La liberté, c'est l’esclavage. »
    « L'ignorance, c'est la force. »

    On s'en rapproche doucement mais sûrement (pour la troisième affirmation, l'EdNat a bien rempli son rôle. Pour la seconde, c'est en cours quand on confie à l'état le soin de décider de ce qui est bien ou mal en matière de chauffage individuel: http://www.liberation.fr/societe/2013/03/12/le-parlement-adopte-le-bonus-malus-energie_887869).

    Bonne fin de journée

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