Moi qui commençais à me dire "zut, je vais m'ennuyer si je ne trouve plus à critiquer la gauche. Il ne va me rester que Peillon", me voilà soulagé : avec les dernières bêtasseries de la gauche dans le domaine de l'industrie et de l'entreprise, je vais avoir du boulot.
En combinant les 75% de taxes sur le revenu aux 62.21% de taxation des plus-value de cessions d'actions de start-up, le gouvernement a réussi en un temps record à faire décamper une premier wagon de notre dernière génération de jeunes entrepreneurs.
Bingo. Rien qu'à Paris, 400 à 500 logements de luxe viennent soudainement d'arriver sur le marché. De jeunes dirigeants qui se barrent.
La chasse aux koulaks est ouverte. Et après, Mosco nous pond son récital de bonnes intentions sur le coût du travail. Une entreprise, ce n'est pas une oeuvre de charité ni un kolkhoze. Z'ont pas l'air d'avoir compris ça à gauche.
Évidemment, comme ils ne sont pas si butés qu'ils en ont l'air, quand ils ont vu l'escadrille de pigeons voyageurs bien déterminés à faire valoir ses droits qui leur tombaient dessus en rase-motte, ils commencent à reculer.
C'est un peu tard. Avec leurs discours débiles sur les riches, largement promus depuis de longues années par Normal 1er, ils ont fini par croire aux sornettes qu'ils débitaient.
Résultat, le très précieux capital-risque, celui qui vient s'investir dans votre création quand les banques traditionnelles ne donnent pas un kopeck de chances à votre projet, fait ses valises.
Je sais qu'il y a des jonctions entre ce que fait Hollande et ce que proposait Bayrou. Mais il y a aussi des différences majeures. Bayrou proposait ni plus ni moins que de permettre au capital-risque de déduire ses pertes de ses impôts afin de l'engager à s'investir auprès des jeunes pousses.
Entre ça et la mise à mal du statut d'auto-entrepeneur, voilà le retour des sovkhozes. Certes, au Kremlin de Bercy on a reculé là encore en précisant que l'exonération des cotisations resterait en l'absence de bénéfices. Mais elles seront augmentées de 2 à 3% dans tous les autres cas. Bravo pour continuer à décourager l'esprit d'entreprise.
Il y a tout de même quelque chose qui me frappe, du côté des Socialistes : très bien, la volonté de revenir à 3% du déficit budgétaire, mais on ne voit toujours pas la couleur des économies à faire dans les services de l'État. Plutôt que d'essayer de faire maigrir tout le monde, il vaudrait mieux commencer par supprimer ce qui ne sert à rien et revenir sur certaines mesures idiotes.
En attendant, ce sont les Koulaks qui paient la tournée gratis et tant pis s'ils n'ont rien demandé...
Comme dit mon bouvier favori, à force de taxes la goutte de bière fait déborder le verre...
Commentaires
Je serai plus modéré que toi sur le sujet... Il y en a en effet certains qui se sont fait énormément de fric en ne créant rien de concret. C'est bien le problème d'Internet d'ailleurs.
Si aujourd'hui, pour encourager un type à créer un site web, il faut la carotte à 200 millions d'euros, ça risque de coûter cher à la société, où du moins à ceux qui rachètent (des banques souvent, comme pour "mon ami" Charles Beigbeder, banques qui sont ensuite renflouées par les Etats quand elles vont mal).
Ce n'est pas ma vision de l'entreprise, un truc qu'on crée puis qu'on vend lorsqu'une bulle s'est formée. D'ailleurs un vrai industriel qui croit en l'avenir de sa société ne vend pas à court terme...
Le paroxysme de ce phénomène, c'est évidemment Facebook. Un truc qui ne sert à rien si ce n'est à détourner les ados de leurs études, mais qui vaut... je ne sais pas combien car heureusement parfois l'économie réelle reprend dessus sur le virtuel. Mais enfin ça vaut encore fort cher, tout ça pour quelques locaux et 5000 employés. Pas top!
Bonjour,
Eh oui, la NEP (à la sauce UMPS) est terminée. Nous rentrons dans la deuxième phase de l'économie socialiste: croissance zéro si ce n'est pas négative (l'évolution de l'indice PMI le montre clairement http://chevallier.biz/2012/10/pmi-croissance-aux-usa-e-crise-en-france/), chômage en hausse, dépenses publiques en hausse, népotisme de règle, chasse aux sorcières, autosatisfaction permanente, chasse aux "riches" (quand on connait le niveau de vie moyen des caciques socialistes, je pouffe, jaune mais je pouffe), libertés mises progressivement sous tutelle (http://leparisienliberal.blogspot.fr/2012/10/constat-unanime-une-gauche-liberticide.html), recours systématique au bouc-émissaire, incompétence érigée au rang de vertu (comme le ministre improductif par exemple). La France, future Vénézuela de l'Europe?
Bonne journée
Avec ce genre de propos vous montrez très précisément pourquoi le MoDem n'a aucune chance de s'allier à la gauche.
Vous envoyez une analyse classique de la droite libérale qui se caractérise par une soumission constante aux pressions issues du capital.
Il est vrai qu'en la matière le gouvernement fait preuve d'un certain zèle comme en atteste des faits récents :
- 10 ministres à l'université du medef
- recul devant quelques entrepreneurs... soutenus par le medef
- 75% sur le revenu d'activité (remarquez que pour les grandes fortunes on ose même plus parler de salaire) mais pas sur les revenus du capital. Donc Arnaud ne sera pas taxé de façon équitable par rapport aux autres citoyens.
On le voyait déjà dès la campagne présidentielle : François Hollande a dû se besancenoniser avec sa taxe à 75% pour qu'on arrête de dire que sa gauche (et ses c...) était molle.
http://0z.fr/vbTdm
@Carbonne
C'est exactement cela : il a donné des gages.