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Tilt ! J'ai compris comment Bayrou efface le déficit de l'État !

C'est marrant. Les solutions les plus évidentes, on ne sait pas pourquoi, la plupart du temps, elles sont sous votre nez et on ne les voit pas quand même. Il y avait un truc que je ne comprenais pas clairement dans le programme de Bayrou, c'est comment il s'y prenait pour faire les 100 milliards d'économies nécessaires à l'effacement de notre déficit.

J'ai compris !

Suivez bien le raisonnement

Notre budget annuel est d'à peu près 1100 milliards d'euros. L'inflation en France tourne autour de 2.5% environ. 2.5% de 1100 milliards, cela donne 27.5 milliards. 

Donc, si on laisse en euros courants le budget de l'État à valeur constante, mécaniquement, par le jeu de l'inflation, nous économisons aux alentours de 25 milliards d'euros à chaque année qui passe. Au bout de 4 ans, les 100 milliards de déficit sont effacés. On peut alors élaborer un budget en équilibre pur, inflation comprise. Mais ensuite, on gagne tout de même de l'argent chaque année, pour une raison très simple : comme le budget comprend une part importante consacrée au remboursement de la dette, dès lors qu'on commence à la rembourser, mécaniquement, au fil du temps, la part consacrée au reste du budget augmente.

Et voilà comment on rentre dans un cercle vertueux.

Bayrou a de surcroît fait des hypothèses de croissance très basses, en fait, celles que donnent les organismes internationaux. Pour peu que son réarmement industriel opère, la France pourrait avoir assez rapidement de bonnes surprises.

Dernier point sur la TVA : Bayrou l'affecte au budget de l'État. C'est un impôt. La protection sociale, c'est financé par les cotisations sociales. Principe qui me paraît très sain.

Commentaires

  • Le budget n'est pas de 1100 milliards, plutôt de l'ordre de 300 et quelques.

  • Le chiffre de 1100 correspond bien à la dépense publique totale = Etat (les 300) + collectivités + dépenses de la Séc Soc, redistribution comprise (allocs, retraite...).

    Les 100 milliards de rééquilibrage, selon le chiffre de F. Bayrou (et le mien), se font par :

    50 milliards de recettes annuelles en plus,

    50 milliards de dépenses en moins. Cela correspond effectivement à l'idée de "maintien en valeur" (L'Hérétique) sachant qu'en réalité il y a des dépenses qui continueront à croître en valeur et ne seront stabilisées qu'en volume (hors inflation), par exemple les retraites.

  • Vous oubliez l'effet Laffer qui fera baisser le rendement réel des nouveaux impôts que Bayrou préconise... Qu'il baisse réellement les dépenses et l'effet sera démultplié!

  • Ce que je voulais dire c'est 100 milliards de dépense en moins tout de suite...

  • Bonjour à tous,

    D'abord, ce qui est étonnant c'est que les gars du Modem comprenne seulement aujourd'hui les balivernes de leur chef. Bref.

    Le problème c'est que la réponse qui est proposé n'est pas complète.
    En effet, L'Hérétique laisse entendre que c'est facile: il suffirait juste de ne pas faire de nouvelles dépenses, et simplement d'attendre que l'inflation fasse son effet. Sauf que ça ne marche pas comme ça.

    Cette histoire d'inflation qui fait le boulot tout seul est valable seulement pour les créances; d'où la proposition de Mélenchon, du Front de Gauche, des Économistes Attérés, et même récemment de Paul Krugman: laisser filer un peu l'inflation (5% par an) pour faire fondre la dette.

    Mais pour les dépenses, publiques pour le cas qui nous intéresse, c'est plus compliqué. En effet, ces dépenses servent à payer des choses concrètes comme des salaires, des loyers de bureau, un peu de matières premières et surtout énormément de prestataires de service et autres sous-traitants.
    Et bien, je vous l'annonce, tous ces coûts vont plus ou moins augmenter d'une année sur l'autre: augmentation des salaires (encore que là, Bayrou peut toujours imposer un gel des augment, mais c'est pas très sympa, parce que ça fait déjà 2 ans que c'est le cas), réévaluation annuelle des loyers, augmentation des prix des fournisseurs et prestataires qui connaissent eux-même une augmentation de leurs frais.

    Toutes ces augmentations mises bout à bout et moyennées à l'échelle du pays, ça s'appelle, je vous le donne en mille: l'inflation. Dingue!

    Donc même si on veut seulement geler les dépenses publiques, il va falloir faire des économies.

    Et c'est là que se cache l'énorme tartufferie de Bayrou: il se cache bien de dire où se feront les économies, soit parce que:
    1) Il n'en sait fichtre rien
    2) Il vit dans l'illusion qu'il suffit de dire qu'il faut faire des économies pour qu'elle se fasse car c'est bien connu l'administration publique est une bête bien grasse..
    3) Il sait quoi baisser mais c'est trop impopulaire donc il préfère ne rien annoncer avant son espoir d'élection
    4) Dans le pire des cas, il se dit qu'il y aura toujours moyen de privatiser: des bouts d'entreprise publiques ou des services publics tout entier.

    Dans tous les cas, on voudrait bien le savoir. Et je vous invite, chers militants, à vous renseigner également.

    Bien cordialement.

  • Eh oh, je sais bien que "les centristes se roulent dans la farine..." Mais faudrait pas abuser nan plus! :o)))

  • "Et bien, je vous l'annonce, tous ces coûts vont plus ou moins augmenter d'une année sur l'autre: augmentation des salaires (encore que là, Bayrou peut toujours imposer un gel des augment, mais c'est pas très sympa, parce que ça fait déjà 2 ans que c'est le cas),"

    Du fait du Glissement Vieillissement Technicité, ce que vous annoncez est faux. Ce qui est bloqué est la revalorisation du point d'indice, ce qui n'a *rien à voir* avec l'augmentation des salaires.
    Et en effet, même en gelant le point d'indice, les salaires augmentent de 2 à 3%. Il sera donc très difficile, mais pas impossible de parvenir à cet équilibre. Probablement que le G.V.T. sera suspendu d'un an (toutes les promotions seront décalées d'un an, en plus du gel du point d'indice).

  • un budget de bon sens, bon sens de terrien.
    reste à le vendre... directement au français, sans médias déformants...
    bien vu le mot "surendettement"


    Clairement, pour moi, deux projets pour la France s'affontent : Celui de Bayrou et celui de Mélenchon et je suis d'accord avec ce lien trouvé ici, écrit il y a deux semaines

    http://fr.answers.yahoo.com/question/index?qid=20120116145642AAqQLB5

    Je vous conseille d'écouter Mélenchon à l'occasion, comme récemment sur LCP Question d'info.
    http://www.lcp.fr/emissions/questions-d-info/vod/63776-jean-luc-melenchon-candidat-du-front-de-gauche-a-l-election-presidentielle/jean-luc-melenchon

    Deux projets avec de vrais postures, ceux que défendent Hollande et Sarkozy ne sont pour moi des impostures... Leur seul but à ces deux, c'est de ne rien changer...

  • @mcbennn : c'est toute la différence entre contenir les dépenses ou les laisser filer. Ce n'est pas parce que les loyers augmentent qu'on ne peut pas trouver des loyers moins chers pour stabiliser les dépenses immobilières. Ce n'est pas parce que les fournisseurs augmentent leurs tarifs qu'ont ne peut pas rationaliser les achats et stabiliser les dépenses.

    Les salaires et retraites de la fonction publique d'État représentent moins de la moitié du budget de l'État. Ça doit représenter entre 140 et 160 milliards sur les 1.100 milliards des comptes publics au total. Il reste donc plus de 900 milliards pour équilibrer le total.

  • Vendredi 3 février 2012 :

    Marine Le Pen (24%) vient derrière François Hollande (27%) dans les intentions de vote des actifs pour le premier tour de la présidentielle, dépassant Nicolas Sarkozy (18%), François Bayrou (13%) et Jean-Luc Mélenchon (8%), selon un sondage Ifop pour L'Humanité à paraître vendredi.

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/infos-generales/politique/afp_00421498-presidentielle-marine-le-pen-derriere-hollande-au-1er-tour-selon-les-intentions-de-vote-des-actifs-283712.php

    Tout va très bien, madame la marquise.

    Tout va très bien, tout va très bien.

  • @BA,
    Relax.

  • Sur le mécanisme d'une baisse des dépenses par simple effet du gel des enveloppes globales, je me permets de signaler que c'est ce que j'avais proposé en octobre dernier (5e alinéa du paragraphe sur l'urgence budgétaire) :

    http://jour-pour-jour.hautetfort.com/archive/2011/10/14/principes-economiques-sociaux-et-environnementaux-pour-2012.html

    En vérité, l'idéal (je crois aux solutions simples, pq elles sont faciles à expliquer), ce serait de geler les budgets d'une façons "fractale", chaque ligne étant gelée pour elle-même, ce qui permet de geler chaque chapitre et ainsi, de fraction en fraction, de geler l'ensemble. Cela signifie que si le coût unitaire augmente, il faut diminuer la quantité achetée pour maintenir le niveau budgétaire de cette ligne comptable.

    Mais comme Bayrou (pour des raisons politiques et économiques) ne veut pas geler l'augmentation des salaires (il la modérera seulement, si j'ai bien compris), il faudra récupérer ce glissement budgétaire.

    Cette récupération ne peut se faire que de deux façons : soit diminuer le nombre des fonctionnaires (pour maintenir à un niveau identique l'enveloppe globale destinée à la rémunération des fonctionnaires), soit réduire l'un des autres groupes de postes : les interventions et les fournitures.

    Pour les interventions et les fournitures, il faudra certainement réduire les volumes pour maintenir les budgets en Euros constants. Là encore, je crois que la solution à la fois la plus simple et la moins douloureuse consiste à éparpiller l'économie, à la dissoudre dans le tissu de l'administration pour la rendre à la fois plus indolore et plus juste. Si chaque service sait qu'il devra dépenser 2% en moins de gommes et crayons cette année, et que c'est comme ça pour tout le monde, eh bien, d'une part, 2% ça doit pouvoir s'arranger à hauteur d'homme, et d'autre part, puisque c'est comme ça pour tout le monde...

    Là encore, il est probable que quelques postes résisteront à ce principe universel (notamment pour des budgets obéissant à des programmations pluriannuelles), mais alors, soit on peut répartir ces résistances à l'intérieur du même poste ou du même chapitre, soit, pour certaines résistances de gros budgets, le plus simple sera de rassembler tous ces coûts résistants et de les répartir aussi largement que possible (mettons que l'on cherche une économie de 2%, que 0,1% de cette économie soit impossible, il faudra donc répartir 2,1% d'économies au lieu de 2%, sur l'ensemble des postes, soit de la même catégorie, soit de toutes les catégories).

  • Je vois que tu raisonnes une fois de plus sur des chiffres totalement fantasmés. Pour 2010 ressources de l'état 169,521 MM€, charges 322,266 MM€ déficit 148,965 MM€ et non 1000 MM€. Le PIB de la France étant d'environ de 1931 MM€ on a un déficit de 7,7% du PIB mais qui n'est pas loin d'être l'équivalent des recettes de l'état.... Economiser 100 MM€ dans ces conditions, c'est pas gagné....

  • Voui, il est certain que RPH est une figure...:o)))

  • @ RPH

    Vos chiffres sont faux :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Budget_de_la_France

    Et voici pour la sécurité sociale :

    http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000023261006&categorieLien=id

    Vous voyez qu'on est déjà très au-dessus de vos chiffres, sachant qu'il faut encore ajouter les budgets des collectivités locales.

  • J'ai pris ces chiffres à la même source exactement. On ne peut pas compter dans les ressources de l'état les versement aux collectivités locales et à l'Europe par exemple. Mes chiffres sont extraits du 2e tableau "Tableau de l’équilibre budgétaire de l’État en 2010 en millions d’euros". c'est exactement ce dont il s'agit quand on parle du déficit abyssal qu'il faut combler....

  • Pour ajouter un mot, les collectivités locales sont elles-mêmes très endettées, certaines d'entre elles sont sous tutelle de l'état. La région Ile de France et Paris viennent tout juste de perdre leur triple A.

    En ajoutant tous ces déficits, toutes ces dettes, y compris celles de la Sécu, celles de RFF, de la SNCF, d'EDF etc... je ne sais pas à quel chiffre on arriverait. Mais ça serait gigantesque...

  • @ RPH

    C'est ce dernier chiffre-là qui compte dans le calcul du ratio dette/PIB annuel.

  • Pour la protection sociale j'avais crû entendre que ce serait mieux de la faire fiancer par le budget de l'Etat et donc l'impôt ? Qu'en est-il ?

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