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Mélenchon veut débattre avec Bayrou ? Pourquoi pas ?

J'ai lu les critiques de Mélenchon sur les positions exprimées par Bayrou. Que dire ?...On a vraiment des visions radicalement différentes. Une chose est sûre, c'est que je suis convaincu que celle de Mélenchon conduit la France à sa ruine. Je l'entends tout le temps parler d'accroissement de la dépense publique, mais je ne l'entends jamais clairement exprimer d'où il tirerait l'argent. Je ne comprends pas que Mélenchon ne fasse pas le plus ordinaire des raisonnements auquel chaque citoyen français est confronté :  nous ne dépensons pas ce que nous n'avons pas dans notre porte-monnaie sauf quand nous empruntons. Mais quand nous ne pouvons plus emprunter parce que le tiers de notre salaire est saisi, si notre compte est à découvert, nous payons encore des aggios. Comment Monsieur Mélenchon ne comprend-il pas qu'il en va de même d'un État ? 

Quant à créer de la monnaie, il faudrait obtenir l'accord de nos partenaires et nous créerions ainsi de l'inflation qui ruinerait en priorité tous les petits épargnants.

Mélenchon surfe sur l'émotion et refuse toute forme de rationnalité : il s'obstine, comme Sarkozy au demeurant, à juger que la crise actuelle est celle des banques et plus généralement du capitalisme : il est pourtant patent que c'est bien l'endettement des États qui génère actuellement des inquiétudes. Monsieur Mélenchon accepterait-il de continuer de prêter de l'argent à quelqu'un qui s'endette toujours plus pour le rembourser ? J'en doute. Il y a bien quelqu'un qui a agi de cette manière, mais sans le dire à ses prêteurs : un certain Madoff. Il a fait faillite, ruiné des centaines de milliers d'individus et est en prison aux USA pour quelques siècles. En effet, fatalement, un jour, quelqu'un a fini par exiger les rendements qu'il promettait puis le remboursement des sommes engagées : comme Madoff ne trouvait plus de prêteurs, toute sa pyramide s'est effondrée. Voilà ce qui attend nos États et que ne semble pas comprendre Monsieur Mélenchon.

Quand Monsieur Mélenchon promet de payer toute une série d'avantages aux Français avec de l'argent qu'il n'a pas, Monsieur Mélenchon fait son Madoff.

Mélenchon a également estimé qu'avec Bayrou on avait un petit FMI à domicile : c'est justement pour éviter une telle humiliation qu'il faut se garder de conduire Monsieur Mélenchon et ses amis au pouvoir. Tout l'effort du projet national et européen de Bayrou c'est justement de ne jamais devoir d'argent à la Chine ou au FMI. Or, nous en sommes actuellement là...

Cela dit, un débat serait une bonne chose, chacun pourrait se faire une idée, à commencer par les électeurs de gauche qui devront bien réfléchir aux futurs alliés de leur poulain s'il gagne. La question est simple : vaut-il mieux un Hollande président allié avec un Mélenchon ou un Bayrou président allié avec un Hollande ? Je pense que cette question mérite réflexion...

Sans mettre la blogosphère de la gauche modérée devant une telle alternative, je voudrais en revanche lui demander comment elle compte gérer une éventuelle alliance avec Jean-Luc Mélenchon et ses idées : il me semble que parmi ces modérés, on peut compter des blogueurs tels que El Camino, Jegoun , Gularu , Philippe Sage ou encore Variae pour en citer quelques uns que je lis sur leurs blogues et sur twitter (Admirez ma connaissance fine de la Batavosphère : ceux-là ont soutenu très rapidement François Hollande, parfois même avant DSK ; je ne les cite pas au hasard parmi plusieurs blogs de gauche, loin de là.). A ceux-là j'ajoute aussi mon camarade Laurent, un blogueur radical (de gauche) qui a la particularité d'avoir soutenu Bayrou en 2007. Il s'est rangé ces derniers mois derrière François Hollande : restera-t-il aussi sûr de son choix, si le PS aligne une partie de ses positions sur celle de Jean-Luc Mélenchon (ce qui est d'ailleurs déjà partiellement le cas) ?

J'en profite encore pour ajouter à la liste un authentique gauchiste (un vrai, pas comme les camarades blogueurs de gauche que j'appelle gauchistes pour les provoquer alors que je sais qu'ils sont sociaux-démocrates, globalement) mais avec une question différente : que fera-t-il si une partie du PS persiste dans l'intention de proposer une alliance qui aille de Mélenchon jusqu'à Bayrou ?

Cela étant dit, je conclus aussi en précisant que j'ai beaucoup de respect pour Mélenchon et que je ne lu fais en aucun cas l'affront de confondre son parti avec le Front National, comme c'est de bon ton de le faire parfois dans nos médias. 

Commentaires

  • Cher Hérétique,

    Vous résumez en effet parfaitement tout le choix qui s'offre aux hésitants :

    "La question est simple : vaut-il mieux un Hollande président allié avec un Mélenchon ou un Bayrou président allié avec un Hollande ? Je pense que cette question mérite réflexion..."?

    Un débat serait en effet une bonne chose. On pourrait très vite se rendre compte que :

    - Ce sont, Bayrou et Melanchon, deux hommes de conviction du même calibre quant à leur caractère entier (des "têtes dures" comme on dit en Béarn).
    - Que les positions sont en effet radicalement différentes et que Mélanchon n'a rien à voir avec le simplisme Lepeniste mais aussi que ses solutions sont illusoires.

  • Mais bien sûr on continu avec les même et on est toujours dans la même mouise.
    Non vraiment il n'y a que Mélenchon pour faire changer les choses pour un monde meilleur. Sinon il nous reste la misère d'un système en décrépitude avec tous les malheurs qui vont avec.
    Je ne veux ni l'esclavage pour mes enfants et petits enfants ni une guerre qui se profile en europe.

  • Pourquoi caricaturer ainsi la position de Mélenchon ? Quand vous dites qu'il ne dit pas d'où viendrait l'argent vous oubliez de rappeler que Mélenchon est pour une réforme fiscale qui ferait cotiser le capital autant que le travail. Que par ailleurs, il y aurait des tranches supplémentaires d'impôts sur le revenu, visant les revenus élevés (Mme Bettencourt est actuellement imposée à 21 %, comme un cadre moyen).
    Bayrou propose, lui, d'augmenter la TVA, qui est l'impôt qui touche avant tout les pauvres (qui dépensent tout ce qu'ils gagnent : pour eux, 2 % d'augmentation de la TVA, c'est 2 % de pouvoir d'achat de moins).
    Décidément, les centristes ne changeront jamais. Je ne sais pas d'ailleurs pourquoi je dis "les centristes". En politique, le centre n'existe pas, il tombe toujours du côté où il penche : à droite.

  • Pourquoi caricaturer ainsi la position de Mélenchon ? Quand vous dites qu'il ne dit pas d'où viendrait l'argent vous oubliez de rappeler que Mélenchon est pour une réforme fiscale qui ferait cotiser le capital autant que le travail. Que par ailleurs, il y aurait des tranches supplémentaires d'impôts sur le revenu, visant les revenus élevés (Mme Bettencourt est actuellement imposée à 21 %, comme un cadre moyen).
    Bayrou propose, lui, d'augmenter la TVA, qui est l'impôt qui touche avant tout les pauvres (qui dépensent tout ce qu'ils gagnent : pour eux, 2 % d'augmentation de la TVA, c'est 2 % de pouvoir d'achat de moins).
    Décidément, les centristes ne changeront jamais. Je ne sais pas d'ailleurs pourquoi je dis "les centristes". En politique, le centre n'existe pas, il tombe toujours du côté où il penche : à droite.

  • Oups, excuses pour le doublon. Si vous pouviez le supprimer. Merci.

  • Je vais vous mettre tous d'accord : il n'y a AUCUN candidat, parmi les trois que vous citez et parmi les autres, qui ait pour l'instant un programme qui tienne la route.

    J'attends, comme la plupart des Français, et on risque d'attendre longtemps... après les échéances présidentielle et législatives. Bien qu'on peut attendre un sursaut d'Aubry en période de législative, histoire d'être un 1er ministre de coalition de Sarkozy si ce dernier remporte la présidentielle par défaut, ce qui expliquerait bien des choses pour ce qui se passe au PS (et ma foi je trouve que politiquement si c'est avéré c'est fin... mais risqué).

    C la mort des partis politiques, comme ce fut le tour jadis des syndicats...

    Les réseaux citoyens (je ne parle pas des clubs de pacotilles) vont-il reprendre le gant ? à suivre...

  • @Alcibiade,
    Sans vouloir vous offenser dans le sud-ouest on dit (en phonétique pour accessibilité) : "cap bourut"
    La traduction que vous en avez faite est très réductrice, révélatrice d'une forme de jugement visant à faire "plier"...Dslée ;)
    En ce qui concerne le billet, l'un n'est aucunement dans le clivage ou la recherche de boucs émissaires; l'autre à "donf" aide un max la Marine.

  • @ Gilbert Duroux : les impots sur les revenus ne toucheront pas directement Bettencourt puisque c'est une retraitée qui touche des DIVIDENDES. En ce qui concerne la fiscalité des dividendes, merci de consulter Bercy http://vosdroits.service-public.fr/F2613.xhtml

  • Le programme du Front de Gauche est financé. Cela est assez simple. Rien qu'en revenant sur les cadeaux fiscaux des 20-30 dernières années on y parvient.
    En plus le FG compte taxer le capital à hauteur du travail, instaurer le salaire maximum et surtout le revenu maximum.
    Pour éviter le dictat des agences de notation, agents objectifs de la finance, le FG propose beaucoup de reformes pour juguler les appétits des spéculateurs. Et face aux attaques sur les dettes souveraines, nous emprunterons à la Banque de France aux taux que la BCE propose aux banques privées. Je pense que l'essentiel des divergences avec les néolibéraux, dont le MoDem, portent sur l'attitude face à la finance. Nous les affrontons. Vous devancez leurs exigences.

    On peut se demander pourquoi Bayrou ne souhaite pas taxer le capital à hauteur du travail, ni même emprunter à la BCE ou BDF ? 
    Pourquoi préfère-t-il augmenter la TVA pour baisser les cotisations sociales, ce qui revient à ce que chaque français rendent une partie de leur salaire à leur patron ?

    Là, silence radio. Le seul argument serait la raison. Ce qui, pour le coup, fait bien déraisonnable, une telle absence d'argument.

  • ton "respect" pour ce fils à papa (1) populiste, à 100% dans le système (il a été ministre, sénateur et député Européen) mais qui crache dans SA soupe, ce dillettante (voir sa faible présence à Bruxelles (2)) payé 6500 par mois, t'honore.

    Mais a crédibilité anti système est nulle. Quand aux solutions qu'il propose, ultra socialistes, ultra étatistes, nationalistes, elles sont en effet en ligne avec celles de la fille à papa de Saint Cloud.

    Bayrou n'a pas à répondre à l'invitation de ce genre d'énergumène qui insulte et terrorise jusqu'à ses propres partisants,http://www.lejdd.fr/Politique/Actualite/Altercation-Melenchon-et-un-militant-communiste-395889/ quand il ne raconte pas des absurdités http://leparisienliberal.blogspot.com/2011/09/jean-luc-melenchon-capital-sur-m6.html

    (1) Mélenchon a hérité de son père, source le Monde http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2011/11/26/le-passage-a-la-banque-l-autre-casse-tete-des-candidats-pour-2012_1609582_1471069.html

    (2) Présence aux sessions plénières 64.66% http://www.votewatch.eu/cx_mep_details.php?euro_parlamentar_id=441&lang=fr&eps=23

  • @MetalKing : les banques sprivées n'emprutent pas aux mêmes taux que les Etats, elles paient bcp plus cher

    ensuite, si vous mettez un salaire maximum, ca veut dire que vous vous interdisez d'avoir en France des individus capables de payer bcp plus d'impots.

  • Sympa le lien Merci... Je vais faire un petit billet pour répondre à la question de Nicolas... gauchiste ou non?

  • @Isabelle
    Tu ne crois pas que tu exagères un peu ? Bayrou est le seul à ne pas promettre la lune.
    @Parisien Libéral
    en tout cas, cela placerait les électeurs de centre-gauche devant une alternative claire.
    @gus
    Moi non plus je ne veux pas de la misère pour mes enfants : c'est bien pour cela que je soutiens Bayrou...
    @Gilbert
    Cela ne tient pas : le capital est international. Si vous dépassez une certaine amplitude, les plus gros se barrent et seuls les plus petits restent. Par ailleurs, cela veut dire quoi, taxer le capital ? C'est une formule toute faite. le capital, c'est aussi l'investissement. On peut taxer les revenus du capital, bien entendu, mais pas aveuglément et en évitant de décourager l'initiative et la prise de risque.
    @MetalKing
    Ce qui m'inquiète beaucoup, c'est que vous puissiez croire en ce que vous dites. Revenir sur un certain nombre de niches fiscales ne produira pas les effets que vous escomptez. Il n'y a pas de corne d'abondance qui résout tous les problèmes d'un coup. Les miracles, ça n'existe pas, il est grand temps que vous vous en rendiez compte. Votre Mélenchon est un charlatan qui vous mène en bateau.

  • @Laurent
    Voyons, Laurent, vous savez bien que vous êtes de centre-gauche. En réalité, vous êtes bien plus proche de Bayrou que de Hollande, même si évidemment, vous adhérez à un grand nombre de valeurs de gauche...

  • @Metalking : On ne peut pas emprunter à la BCE, ni à la BDF, c'est interdit par la loi.
    Il faudrait donc d'abord changer la loi. De plus une remise à plat du système fiscal est dans les projets du Modem.

  • @César : oui j'exagère un peu, ils ont tous un programme, mais vraiment ils pourraient s'appliquer...c'est pas vraiment ça.

  • Et bien moi contrairement a beaucoup je n'adhère à rien en particulier et à tout en général
    Voilà une belle phrase qui me permet de vilipendez les politiques que je soutiens et de défendre ceux qui m'exaspèrent.
    Par exemple pourquoi ne pas soutenir l'idée de Melenchon avec un SMIC à 1700€ brut
    L'idée est généreuse. 3 Millions de personnes obtenant environ 300€ brut soit enviton 240€ net et coût pour l'entreprise 450€ par personne.
    Au niveau national 2.8 millions de personnes concernées.
    par mois nous avons donc un besoin de 2.8 millions * 450€ soit 1,26 milliards et pour un an environ 15 milliards d'euro.
    Mon raisonnement volontairement simpliste ne correspond pas à la réalité. Mais qui sait pourquoi ? Et surtout comment explique-t-on cela à celui qui gagne le SMIC
    Ces gens qui gagnent le minimum et j'en connais beaucoup et de trop; la BCE , le triple AAA, l'Agence machin, ce n'est pas leur problème. Par contre et c'est naturel ils vont être sensibles à la démagogie.
    Alors agissons en conséquence.

  • @ Jacques Berthe : vous avez raison, la démagogie doit être inlassablement dénoncée.

    En combattant le risque de faillite, François Bayrou donne à la France une chance de continuer à payer les salaires, les retraites, les congés maladie… qui sont condamnés par la démagogie des programmes FG / FN / PS / UMP / EELV.

    Les ouvriers et employés ont été très nombreux à voter Bayrou en 2007 (pour la première fois depuis longtemps, un candidat du centre convainquait au-delà des classes réputées plus instruites ou plus aisées) : ils avaient bien reçu, je présume, ce message.

    @ Gilbert Duroux : dans le pôle économique de l'équipe de campagne de François Bayrou, qui vient d'être présentée, vous avez Jean Peyrelevade qui défend exactement cette idée (des taux d'imposition équivalent pour les revenus du capital et du travail) et qui en a estimé les recettes supplémentaires à 20 milliards. Cela demandera bien sûr des moyens de lutte démultipliés contre l'évasion fiscale, paradis fiscaux et autres astuces de défiscalisation (je ne peux que vous conseiller les nombreuses prises de position de Jean Arthuis sur ce point). Voilà du concret.

    En revanche, en guise de concret, Jean-Luc Mélenchon propose l'inflation. Il faudrait pour dégonfler la dette entre 5 et 10% d'inflation annuelle pendant une dizaine d'années. "L’inflation ... est ... un allié pour tous ceux qui, comme nous, veulent définanciariser radicalement l’économie", http://www.jean-luc-melenchon.fr/2011/05/23/apprendre-la-vie-a-la-porte-du-soleil/ . Faut-il rappeler que 5-10% d'inflation annuelle, cela signifierait jusqu'à 5-10% de pouvoir d'achat en moins, chaque année après l'autre, pour les salariés que le Front de Gauche prétend défendre, en particulier les moins qualifiés ? Car comment convaincrait-il les employeurs d'augmenter les salaires, en plein chômage de masse ?

    Le plus beau c'est que Jean-Luc Mélenchon l'admet lui-même, dans la même page : "ce sont à court terme les ménages et les travailleurs qui trinquent avec des hausses de prix non compensées par des hausses de salaires." Sauf si la France connaît la même expansion que la Chine. Non, ce n'est pas de moi, c'est de M. Mélenchon toujours dans la même page : "en Chine,... les salaires progressent très rapidement : le salaire minimum y a augmenté de 20 à 30 % selon les provinces depuis l'été 2010." Un vrai modèle.

    Le même Jean-Luc Mélenchon s'indigne, et vous avec lui, quand François Bayrou pense inévitable une hausse de deux points de la TVA, qui causerait, dans le pire des cas, 1% d'inflation 1 seule année.

    C'est l'hôpital qui se moque de la charité…

  • un petit slogan pour le front de Gauche qui résume un peu ma vision d'eux.

    "Votez Mélenchon, la France d'aujourd'hui sera la Grèce de demain"

    Cela vous plait ?

  • en passant , le communiste Pierre Laurent de retour de Chine dit qu'il ne voit pas de pb avec la Chine concernant la Crise Européenne..c'est marrant..le dumping social, les salariés payés un bol de riz ne seraient pas responsables des pb de production , de délocalisation en Europe..


    sur le blog de Mélenchon
    inutile, par exemple, de chercher un mot de soutien aux 500.000 salariés chinois de l’usine Foxconn de Shenzhen, le pourvoyeur mondial d’iphone, qui protestaient contre leurs conditions de travail et réclamaient des augmentations de salaires (200 à 250 euros pour 80 heures par semaine…). Pour Mélenchon, les luttes sociales s’arrêtent-elles aux frontières hexagonales ?

  • @juju41 : eh oui, contrairement à leur soit disant universalisme droitdelhommiste affiché, les socialistes et autres extremes gauchistes savent très bien que le socialisme ne peut être que national. http://leparisienliberal.blogspot.com/2011/09/patriotisme.html , et Melenchon a parfois l'honneteté de le reconnaitre voire de le clamer.

    Et puis, chut, pas un mot sur les acheteurs d'iphone en France, mais néanmoins potentiels eleecteurss socialistes !

  • François Bayrou n'aurait guère intérêt à débattre avec un Mélanchon plus dans la provocation que dans l'argumentation. Ce n'est pas son style, même si sa prestation d'hier soir a montré qu'il était plus serin et donc avait un meilleurs sens de la répartie. Bayrou aurait plutôt intérêt à le renvoyer dans ses cordes en lui suggérant de débattre d'abord avec ses amis de gauche pour qu'ils se mettent un peu d'accord...

  • Repas de Noël

    La soupe: la « vision » de Mélenchon mènerait à la ruine, ruine dont vous faites état quelques lignes plus bas. La bonne blague. La situation de ruine, on y est déjà et certainement pas par le fait de la « vision » de Mélenchon ou de votre extra-lucidité au doigt mouillé. Il y a une chose dont vous seriez sûr, c'est que vous êtes convaincu. C'est bien. Vous pourriez aussi bien être sûr de ne pas l'être. Mais en quoi le fait d'être convaincu de quelque chose et d'en être sûr vous permet-il de conclure ceci plutôt que cela? Quel lien « logique » existe-t-il entre votre conviction et votre conclusion? Je suis convaincu que les martiens existent, donc les martiens existent. Belle démonstration.

    L'entrée: suit une comparaison rebattue entre le budget d'une famille et celui d'un État. Le budget d'un État n'est pas comparable et n'a donc rien à voir avec celui d'un foyer. Ça a été expliqué une bonne centaine de fois.

    Le plat de résistance: « Mélenchon surfe sur l'émotion et refuse toute forme de rationnalité ». Il « surferait » sur l'émotion... Il vaut toujours mieux lire ça qu'être aveugle, dirait ma mère. Je prends cette phrase pour ce qu'elle est: une métaphore somme toute assez médiocre. L'émotion? L'émotion en général ou en particulier? L'émotion de qui? De quoi? Causée par qui? Par quoi? Qui affecte qui? Ou quoi? On n'en saura pas plus. De plus, à vous lire, Mélenchon refuserait toute forme de rationalité. Si c'était effectivement le cas, il serait plus sûrement à l'asile qu'au parlement de Bruxelles, non? Ou serait-ce à dire qu'il refuse votre « rationalité »? Vu ce que j'ai pu lire jusqu'ici, elle est d'une variété pour le moins exotique. Mais s'il suffisait d'une belle « démonstration » pour résoudre tous les problèmes, il n'y en aurait plus depuis Euclide.

    Le fromage: «  Mélenchon promet de payer toute une série d'avantages aux Français ». Il va les payer en nature? Avec sa carte bleue? Faire un chèque en bois? « Avantages »? Un dessert offert si on prend le plat et l'entrée au restaurant? Des fleurs dans le salon tous les jours? Une semaine aux Seychelles pour tous les français chaque année?

    Le trou normand: « Tout l'effort du projet national et européen de Bayrou c'est justement de ne jamais devoir d'argent à la Chine ou au FMI. Or, nous en sommes actuellement là... » Un projet qui serait de ne pas jamais avoir de dettes alors qu'on en a de fait est pour le moins troublant. Bayrou aurait comme projet qu'on ne soit pas à l'avenir dans la situation dans laquelle on est présentement. Comment espérer de l'avenir qu'il nous sorte de la situation présente? Par contre, un projet qui consisterait à ne plus avoir de dettes alors qu'on en a me paraît un peu plus cohérent. On veut donc faire qu'à l'avenir la situation présente soit autre ou ait changé.

    Le dessert: tout le reste, sans aucun intérêt...

    Les toilettes... (« bruit de chasse »)

  • @ boudzi "L'entrée: suit une comparaison rebattue entre le budget d'une famille et celui d'un État. Le budget d'un État n'est pas comparable et n'a donc rien à voir avec celui d'un foyer. Ça a été expliqué une bonne centaine de fois."

    Hélas, c'étaient une centaine d'erreurs. La comparaison est très juste. Sauf, bien sûr, en économie administrée, ou pour un Etat sans lien avec l'extérieur (qui peut alors, par exemple, faire de la relance keynésienne par la dépense publique).

    "un projet qui consisterait à ne plus avoir de dettes alors qu'on en a me paraît un peu plus cohérent. On veut donc faire qu'à l'avenir la situation présente soit autre ou ait changé."

    Très juste ! et demandez-vous quel projet politique donne à la France le plus de chances d'en arriver là. Par des moyens réalistes, pas des intentions déclamatoires ;-)

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